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Souveraineté sanitaire : les chantiers ouverts après le sommet africain de Dakhla

Organisé fin novembre à Dakhla, le premier sommet africain consacré à la souveraineté sanitaire a ouvert une séquence qui dépasse…

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Organisé fin novembre à Dakhla, le premier sommet africain consacré à la souveraineté sanitaire a ouvert une séquence qui dépasse le cadre de l’événement. Les échanges ont surtout mis en lumière des chantiers structurants appelés à orienter les politiques de santé en Afrique dans les prochaines années.

La réduction de la dépendance extérieure des systèmes de santé figure au premier rang des priorités identifiées. Les débats ont rappelé la vulnérabilité persistante du continent face aux importations de médicaments, de vaccins et d’équipements médicaux, soulignant la nécessité pour les États africains de renforcer leurs capacités de conception, de production et de gouvernance en matière de santé publique.

Ces thématiques ont été portées par plusieurs experts africains impliqués dans les réflexions sur l’autonomie sanitaire. Parmi eux, le Dr Samir Kaddar, médecin et dirigeant dans le secteur de la santé, président fondateur du Réseau international des compétences médicales et scientifiques des Marocains du monde (C3M) et directeur du Centre médical de La Hulpe en Belgique. Actif sur les questions de gouvernance des systèmes de soins, de formation et d’innovation, il a contribué aux échanges portant sur la place du capital humain et du numérique dans la construction de politiques sanitaires durables en Afrique.

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Le financement des systèmes de santé constitue un autre chantier central mis en avant. Les discussions ont souligné la nécessité de renforcer les mécanismes nationaux, d’améliorer la gouvernance budgétaire et d’articuler les appuis extérieurs avec des priorités définies localement, afin de garantir la pérennité des politiques publiques de santé.

La formation et la rétention des compétences apparaissent également comme des leviers déterminants. Le déficit de personnels qualifiés reste un obstacle majeur à l’accès équitable aux soins. Les participants ont plaidé pour des investissements accrus dans la formation médicale, la recherche appliquée et la valorisation des compétences africaines, tant sur le continent qu’au sein de la diaspora.

Le développement de la recherche et de l’innovation locales a enfin été identifié comme un axe structurant. Les échanges ont insisté sur la production de données adaptées aux réalités africaines et sur l’intégration des outils numériques pour améliorer la prévention, le diagnostic et la gestion des systèmes de santé.

Au-delà du sommet, l’enjeu réside désormais dans la traduction concrète de ces orientations, avec un horizon de travail fixé à 2030. Les chantiers ouverts à Dakhla posent les bases d’une réflexion de long terme, où experts, institutions et réseaux professionnels sont appelés à jouer un rôle d’appui aux politiques nationales et régionales de santé.

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