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Syndicats de l’Éducation et leur financier : Difficile compromis

Moins d’un mois après l’accord entre les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre et les autorités, l’accalmie semble compromise.…

Moins d’un mois après l’accord entre les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre et les autorités, l’accalmie semble compromise. Un arrêt de travail prévu ce 21 mai 2025 vient d’être suspendu en attendant de nouvelles négociations.

Les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 du District de Bamako, constitués du SYPESCO, du SYNEFCT, du SYNEM, du COSES, de la FENAREC et du SYLDEF, avaient entamé un arrêt de travail du 23 au 25 avril 2025. Ce mouvement avait été suspendu le 24 avril après « satisfaction des revendications ».

Cette grève des syndicats enseignants avait deux points de revendication : le départ sans délai du billeteur de l’Académie d’Enseignement de Bamako Rive Gauche et le rétablissement immédiat et effectif de toutes les primes d’enseignants suspendues.

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La Coordination des syndicats d’enseignants accusait alors le financier d’avoir suspendu des primes auxquelles ils avaient droit. Un point concerne une cinquantaine d’enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales en détachement au niveau d’autres départements.

Goulot d’étranglement

Entre les syndicats de l’Éducation et leur financier, le point d’achoppement était le départ de ce dernier de son poste. Cette décision, prise le 20 mai 2025, a provoqué le mot d’ordre d’arrêt de travail suspendu de justesse, à la demande de la centrale syndicale UNTM.

Il faut rappeler que les primes objet du différend entre les deux parties sont des « primes supplémentaires » qui doivent être payées par le service d’accueil.

Selon une note explicative émanant du financier de l’Académie d’enseignement, ces primes ont été payées par l’Académie d’enseignement dont ils relèvent par méconnaissance. C’est pourquoi elles avaient été suspendues une première fois en 2023. Suite à un préavis des syndicats signataires du 15 octobre 2016 et à une conciliation, il avait été convenu du paiement des primes pour les enseignants mis à disposition et du paiement d’une prime de risque aux professeurs d’informatique.

Ce « rétablissement » a fini par questionner le financier, qui a tenu à respecter les dispositions de la loi N°2018-035 du 27 juin 2018 portant statut des fonctionnaires des collectivités territoriales, dont l’article 51 stipule : « le fonctionnaire mis à disposition relève, du point de vue traitement, de la collectivité territoriale de départ. Toutefois, il peut bénéficier d‘avantages supplémentaires à la charge de la structure d’accueil ».

L’accord trouvé comprenait le rétablissement des primes au mois de mai et le rappel du mois d’avril, ainsi que le départ du financier, qui vient d’être acté, ce qui a provoqué la réaction du syndicat des financiers.