Salah, meilleur joueur africain de l’année 2017

L’attaquant de Liverpool devance son coéquipier  Sadio Mané et l’attaquant du Borussia Dortmund Pierre-Emerick Aubameyang. 

Sans surprise, l’Égyptien Mohamed Salah a reçu jeudi à Accra, au Ghana, le Ballon d’Or africain 2017.
remis au meilleur joueur du continent. Il a devancé le Sénégalais Sadio Mané, 2e, et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, 3e. Salah avait d’ailleurs déjà été élu footballeur africain de l’année par la BBC en décembre, et joueur arabe de l’année plus tôt cette semaine. Il succède au palmarès à l’Algérien Riyad Mahrez, champion d’Angleterre avec Leicester en 2016. « Remporter cette récompense est un rêve qui se réalise, 2017 a été une année incroyable pour moi et on a passé de grands moments avec la sélection », a déclaré Mohamed Salah en recevant son prix. « C’est un grand trophée pour moi, un moment spécial dans ma carrière. Je voudrais le dédier à tous les enfants en Afrique et en Egypte. Je voudrais leur dire de ne jamais cesser de rêver, ne jamais cesser d’y croire », a-t- il poursuivi.

Âgé de 25 ans, l’attaquant égyptien a brillé sur les pelouses aussi bien africaines qu’européennes : avec l’AS Rome, il a réalisé une saison 2016-2017 séduisante (19 buts en 41 matches toutes compétitions confondues) et brille depuis cet été en Premier League et en Ligue des champions, sous le maillot de Liverpool.

Les Reds de Liverpool ont déboursé plus de 40 millions d’euros pour s’attacher les services de cet ailier et depuis qu’il a débarqué sur les bords de la Mersey, le « Pharaon » a inscrit 17 buts en 22 journées de championnat et 5 autres en 6 journées de Ligue des champions. Avec sa sélection nationale, Salah avait d’abord atteint la finale de la Coupe d’Afrique des nations en février au Gabon, ne s’inclinant que dans les derniers instants face au Cameroun (2-1), avant de qualifier son pays pour sa première Coupe du monde depuis 1990 : star de son équipe, il a inscrit un doublé lors du dernier match qualificatif, contre le Congo (2-1).

Ce que les Maliens retiennent de 2017

À quelques heures de la fin d’année, les Maliens confient au Journal du Mali ce qu’ils ont retenus de 2017.

Bakary Sanogo, étudiant à l’ENSUP

L’année 2017 est la veille d’une année électorale. J’espérais un bon signal de la part de nos autorités. Malheureusement, on a assisté au retour d’ATT en héros, alors même qu’à son départ, il n’y avait personne. Les Maliens avaient manifesté plusieurs fois pour réclamer son départ. Son retour signifie que ceux qui étaient au pouvoir sont avec ceux qui y sont actuellement. Je ne sais pas s’il s’agit d’un accord entre ces acteurs ou s’il s’agit d’une récupération de ceux qui sont au pouvoir de se maintenir. Concernant la réconciliation, j’estime que si le but du retour d’ATT est de favoriser la réconciliation, les militaires détenus doivent aussi être libérés, pour qu’elle soit effective. Sur le plan économique, l’effritement du pouvoir d’achat a atteint un sommet surtout en fin d’année. Aussi, je ne fais pas une bonne lecture de l’augmentation du budget. Je ne sais pas à quoi cela va servir. Globalement, je suis déçu de cette année. On espérait un changement vers un Malien de type nouveau, mais rien n’a changé, à commencer par les dirigeants. On ne voit pas une vision pour le changement. 

Mariam Diallo, jeune diplômée sans emploi

Les jeunes n’ont pas toujours de boulot, il y a peu d’usines dans le pays et les sociétés industrielles sont le socle du développement d’un pays. Seul le recrutement au sein de l’armée a été bénéfique pour les jeunes, car c’est le secteur qui en a recruté le plus. Sur le plan politique, nous constatons que des chevauchements, certains leaders changent de partis ou de positions. Il y a eu peu d’investissements. Jusqu’à présent, la crise continue. Il faut que l’État essaye une politique d’année sans grève, afin que les futurs cadres puissent être bien formés.

Sanogo, Directeur adjoint du Carrefour des Jeunes

Économiquement, l’année 2017 a été très dure. Mais, on dit que c’est dans la difficulté que l’on apprend. Pour moi, cela doit servir à ce que les gens changent de façon de gérer. Il y a eu des difficultés dans le domaine de l’emploi. Le déguerpissement de certaines personnes, installées au vu et au su de tout le monde a entraîné des conséquences désastreuses pour certaines familles et augmenté le chômage. 

Sur le plan sécuritaire, 2017 a été une année d’insécurité par excellence. Le pays s’est embrasé jusqu’au centre. On peut dire qu’au moins trois quarts du pays est dans une zone d’insécurité. Dans ces conditions, tenir des élections dans un pays où la moitié n’est pas contrôlable, c’est un vrai problème. Socialement, personne n’est à l’abri. La base de tout cela, c’est l’insécurité, sans sécurité rien n’est possible. Sur le plan politique, nous assistons à un chamboulement. Mais en fait, il s’agit d’un changement de position des mêmes personnes. C’est aux Maliens de comprendre qu’il ne faut plus faire confiance à ceux qui ne cessent de mentir tout le temps et qui ne font que changer de camp. 2017 a été dure, mais c’est une année où il y a eu beaucoup de mouvements, les gens se sont exprimé, il faut maintenant en tirer les leçons. Désormais, les dirigeants doivent comprendre que c’est au peuple de décider. Que le peuple soit édifié, bien informé afin qu’il se prononce.

Koniba Samaké, étudiante en Master 2 socio-anthropologie 

Durant cette année 2017, les choses se dégradaient de jour en jour. Il existe toujours des actions atroces à travers le pays. Beaucoup de familles restent inconsolables à cause de cette situation sécuritaire. Les gens espéraient que tout allait changer, mais jusque-là, nous avons l’impression que rien n’a changé. Il faut reconnaître que notre pays traverse une crise sans précédent connu sur le plan international que national. Malgré, les efforts de réconciliation, nous sommes toujours vers le dynamisme d’aller vers la paix. Les gens ont toujours de la peur au ventre. Nous sommes dans un pays où chacun essaye de fuir devant sa responsabilité et chacun accuse l’autre. Sur le plan international, la situation est vraiment inquiétante. Il faudrait que les puissances arrivent à mettre en place des règles ou mesures, afin de se respecter les uns et les autres. Nous espérons que l’année 2018 sera une meilleure année que 2017.

Cheick Tidiane Doucouré, informaticien 

L’incompétence du gouvernement dans la gestion du Mali. Son incapacité à gérer les nombreux problèmes sociaux que nous avons  connus cette année.  L’attente placée par les Maliens envers le Président IBK n’a pas été comblé. Aussi bien dans le domaine du sport, de la santé et surtout de l’éducation, le très récent meurtre d’un étudiant à la Faculté l’atteste, tout ceci fait partie de cette incapacité. La confiance que nous lui avons accordée est désormais rompue.

Cinq évènements qui ont marqué l’année 2017 au Mali

2017 tend vers sa fin et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a été rythmée. L’occasion pour nous de revenir sur cette année riche en évènements. Avec cette liste, non exhaustive, le Journal du Mali vous retrace l’année 2017.

Sommet Afrique-France


Après 2005, Bamako abritait pour la seconde fois le sommet Afrique-France. Avec les nombreuses menaces d’attaques terroristes qui planaient, organiser ce forum était un immense défi. Réussi, durant les deux jours du forum (13 et 14 janvier), aucun incident n’a été déploré, en partie grâce à un important et dissuasif dispositif sécuritaire. Ce sommet était également l’occasion pour le président français, François Hollande de faire ses adieux à ses homologues africains, lui qui avait déclaré quelques semaines auparavant ne pas vouloir se représenter pour un second mandant. Un dernier baroud d’honneur donc qu’Hollande tenait absolument à ce que cela se fasse à Bamako, là où il avait déclaré « vivre la journée la plus importante de ma vie politique ». «De tous les chefs d’État français, François Hollande aura été celui dont le rapport à l’Afrique aura été le plus sincère et le plus loyal» assurait le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Placé sous le thème de la « paix, l’émergence et la sécurité » Hollande a réitéré l’engagement de la France à côté de l’Afrique. 23 milliards d’euros pour des projets de développement sur les cinq prochaines années, des formations pour les militaires sont entre autres quelques-unes des promesses faites lors de ce sommet.

Attentat du Camp MOC

2017 a été une année marquée par de nombreuses attaques, dans le Nord, le Centre et même au Sud du Mali. Mais l’attaque qui a causé le plus la psychose est celle perpétrée contre le camp du mécanisme opérationnel de coordination (MOC), le 18 janvier 2017. Un véhicule piégé aux couleurs du MOC, et conduit par un kamikaze du groupe djihadiste Al-Mourabitoune, force le barrage d’entrée du camp avant d’exploser . Une forte déflagration qui a laissé derrière elle un sinistre innommable. A chaud on dénombre, un bilan de 77 victimes, des corps déchiquetés, une centaine de blessés, et un traumatisme auprès des survivants. Un mois plus tard, le bilan est revu à la baisse, 54 morts selon la MINUSMA, mais dans la foulée l’AFP affirme qu’il y aurait eu 61 morts. Une chose est sure, c’est que cet attentat au modus operandi jusqu’alors inconnu au Mali est le plus meurtrier de l’histoire du pays.

Grève des médecins

Un front social en ébullition. Le Mali a connu plusieurs grèves cette année. Magistrats, secteur banquier, transporteurs, enseignement secondaire et supérieur, mais si une seule devait retenir l’attention, ce serait celle du secteur sanitaire. Entamée le 9 mars, la grève illimitée a duré en tout 38 jours. Une éternité pour les nombreux malades et leurs proches. En dépit du service minimum, et l’absence de chiffre concret sur les nombres de décès à cette période, on n’imagine sans mal que les conséquences ont été sinistres.

Plateforme An  a Bana

Elle est la personnification du combat contre la révision constitutionnelle voulue par le gouvernement cette année. Hommes politiques, activistes, artistes, et inconnus, tous se sont rassemblés sous cette bannière pour dire non à la révision de la constitution. Une véritable marée humaine a défilé dans les rues de Bamako le samedi 17 juin pour dire son refus à la réforme. Une mobilisation qui a fait reculer le gouvernement, qui le 21 juin a annoncé le report, avant d’annoncer deux mois plus tard surseoir à la réforme « dans l’intérêt supérieur de la Nation et de la préservation d’un climat social apaisé » selon les mots du président IBK.

Retour d’ATT

Cinq ans qu’il était à Dakar. L’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré, accompagné de sa famille a fait son retour à Bamako le 24 décembre. Un retour triomphal pour l’ex chef d’Etat, accueilli en véritable « rock star » par les Maliens. Nombreux d’entre eux ont réservé un accueil chaleureux à ATT, tout le long de sa parade triomphale de l’aéroport au domicile du Président IBK, où un déjeuner lui a été offert. 

L’année 2017 en sport

Le rideau va bientôt tombé sur l’année 2017. L’occasion de faire le bilan de cette année riche en évènements sportifs. Une année qui aura vu la renaissance de certaines légendes, l’inimaginable devenu possible, mais aussi beaucoup de joies, de déceptions, d’exploits, de magie tout simplement. 


Les Lions Indomptables règnent à nouveau sur l’Afrique

15 ans après sa dernière victoire en Coupe d’Afrique des Nations, le Cameroun trône une nouvelle fois sur l’Afrique. Emmenés par Benjamin Moukandjo et Vincent Aboubakar, les Camerounais ont déjoué tous les pronostics en s’imposant en finale devant l’Égypte, le 5 février 2017, à Libreville. Miné par des problèmes internes et par plusieurs désistements, cette victoire pour le Cameroun est d’abord celle de l’abnégation et du courage. Après avoir éliminé l’armada sénégalaise en quart de finale et les très habitués ghanéens en demi, les joueurs du sélectionneur Hugo Broos, s’imposaient en finale sur un but à la 88e minute d’Aboubakar pour remporter la cinquième CAN de son histoire.

La Jeunesse au pouvoir

L’année fut belle pour les jeunes maliens. Après avoir déjà remporté la CAN U-17 en 2015, le Mali a remis cela deux ans plus tard. Les cadets maliens se sont imposés en finale contre le Ghana le 28 mai 2017. Une victoire qui permit à l’équipe malienne de représenter l’Afrique lors de la Coupe du monde de la catégorie où elle finira quatrième, mais avec un jeu qui séduit de nombreux observateurs. En basket-ball, le Mali s’est offert une razzia. Pour la première fois de son histoire, une équipe masculine de basket remportait un trophée. Les jeunes loups maliens ont, en effet, pris le meilleur sur l’Égypte le 22 juillet pour s’adjuger le trophée de l’Afrobasket U-16. Leurs collègues féminines ont fait comme à l’accoutumé en remportant un énième trophée dans une finale à sens unique (68-29) face à l’Angola le 12 août.

Suspension du Mali

La crise qui secoue le football malien depuis plus de deux ans a connu un nouveau tournant cette année. Après que le ministère des Sports ait décidé de retirer sa délégation de pouvoir au comité exécutif de la FEMAFOOT, le 8 mars 2017, la FIFA n’a pas tardé à agir. Elle a suspendu le Mali de toutes compétitions, le 17 mars. Une suspension qui aura duré 43 jours (29 avril), le temps que le président de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra soit réinstallé dans ses fonctions.

Le rêve brisé pour un panier

Une fin digne d’une tragédie shakespearienne. Cette demi-finale Mali-Nigéria restera pour longtemps une psychose. Le Mali est passé à deux doigts d’une finale dans « son Afrobasket ». L’équipe est menée d’un petit point par le Nigéria à 13 secondes de la fin du match. Un panier et c’est la victoire. La balle ne rentrera finalement jamais.  L’ironie du sort a voulu que ce soit la capitaine et meilleure marqueuse du match (15pts) Meiya Tirera, qui rate la balle de match, qui aurait fait exploser de joie tout un stade, et tout un pays. La suite, une joie nigériane, et des pleurs cotés maliens. Un public groggy, une capitaine effondrée au milieu du parquet, inconsolable.

Danté en Or

Sa participation aux huitièmes jeux de la Francophonie était incertaine. Finalement, elle a poussé pour représenter le Mali à Abidjan. Bien lui en a pris. La championne malienne, Djenebou Danté, a remporté la médaille d’Or lors de l’épreuve du 400m. Avec un chrono de 52 s 23Danté s’est classée devant la Canadienne Natasha McDonald et la Marocaine Assia Raziki.

Bolt foudroyé

C’était l’un des évènements les plus attendus de cette année, le dernier tour de piste d’Usain Bolt. La légende du sprint qui a marqué de son empreinte voulait finir en apothéose et s’imposer sur les différentes épreuves comme il a très souvent l’habitude de le faire. L’homme le plus rapide au monde ne finira que finalement troisième de sa finale du 100m, avant d’être foudroyé par une crampe lors de la finale du 4x100m et de faire ses adieux en sur une jambe, perclus de douleurs.

Remontada

C’est une nouvelle page de l’histoire du football moderne qui s’est écrite sous nos yeux. Défait trois semaines plus tôt au Parc des Princes (4-0), la mission du FC Barcelone apparaissait comme impossible. Mais, les Catalans ont offert au monde du football une soirée de folie, et aux Parisiens une soirée cauchemardesque. Une remontada impensable portée par Neymar (deux buts, une passe décisive, un penalty provoqué) qui a tout fait à ses désormais coéquipiers pour permettre au FC Barcelone d’écraser le PSG (6-1).

Westbrook, nouveau Mr Triple Double

On disait le record imbattable. 55 ans qu’il tenait. Performance exceptionnelle en NBA, le triple-double (dix unités dans trois catégories différentes) n’est pas à la portée de tous. De très grands joueurs, des légendes même ne peuvent en réaliser qu’une trentaine dans toute leur carrière. Michael Jordan par exemple n’en a réalisé que « 28 » tout au long de sa légendaire carrière.

 Lors de la saison 1961-1962, Oscar Robertson avait établi un record absolu de 41 triple-doubles sur une saison. Après une saison historique le ‘’Marsupilami’’ du Thunder, réussit le 9 avril, un 42ème triple-double, et efface du même coup des tablettes le record de Robertson. 

Federer et Nadal : retours au premier plan

2016 a été une année compliquée pour les deux superstars du Tennis. Blessés et incapables de rivaliser face à Djokovic et Murray, le Suisse et l’Espagnol ont rongé leurs freins et misés sur 2017. Une décision salutaire puisque les deux meilleurs ennemis se sont partagé les quatre titres de grand chelem cette année : Open d’Australie et Winbledon pour Federer et Roland-Garros et l’US Open pour Nadal.

JIA 2017 : l’industrialisation comme moteur de développement

Depuis ce lundi, ont débuté les Journées de l’industrialisation de l’Afrique 2017 (JIA) au parc des expositions de Bamako . Présidé par le chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keïta et en présence de certains membres du gouvernement, les industriels ont tenu à rappeler les défis qui attendent le Mali.

« Le Mali est, par exemple, l’un des principaux producteurs de coton à l’échelle planétaire, pourtant ce n’est que 2 % de cette précieuse denrée qui est transformée localement de façon sommaire », déclare le ministre du Développement Industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim. Ces propos illustrent le déficit de mesures dans le pays pour développer ce secteur prometteur. 

« Chaque année, cette célébration permet de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour promouvoir l’industrialisation de nos pays et rattraper le fossé qui nous sépare des pays développés communément appeler les pays industrialisés. Le développement sans industrialisation est impossible. L’écosystème industriel tire les secteurs primaires, secondaires et tertiaires tel une locomotive qui tire ses wagons », dit d’emblée Cyril Achcar, président de l’Organisation Patronale des Industriels. Pour Haby Sow Traoré, représentante de la coordinatrice du Système des Nations Unies au Mali ONUDI, « les gouvernements, les entreprises et la société civile doivent nouer des partenariats pour encourager l’innovation et favoriser la croissance ».

Équilibrer la balance 

Un taux d’activité des outils industriels inférieur à 50 % des capacités faute de débouchés couplés à un déficit d’infrastructures et d’énergie mettent le Mali en mauvaise posture par rapport aux pays de la sous-région, notamment ceux de l’UEMOA et de la CEDEAO.

À cela, s’ajoute « la mauvaise application des textes communautaire et nationaux, le déficit de la culture industrielle, le manque d’audace dans les réformes à mener, les commandes publiques non orientées vers le « Made in Mali », un arbitrage budgétaire défavorable à l’industrie : 0,03 % alors que l’agriculture est à 15 %. Il importe que l’agriculture soit transformée dans notre pays, car la valeur ajoutée est dans cette transformation. Elle apportera les emplois, les investissements, les taxes, dont l’économie a besoin », explique l’homme d’affaires Cyril Achcar.

Le marché de la CEDEO, étant riche de 350 millions de consommateurs, sera difficile à atteindre si le Mali peine toujours à se frayer un chemin vers la route de l’industrialisation. Comment être compétitif si le marché local de 17 millions de consommateurs n’est pas exploité comme il se doit ? « Ne soyons pas naïf sur l’ouverture de nos marchés, car les alliances contre nature comme le tarif extérieur commun (TEC), en vigueur actuellement au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO mettent à égalité des pays enclavés comme le nôtre et des pays côtiers », termine le président de l’OPI.

Malgré ce bilan morose du paysage industriel malien, les efforts de son S.E.M Ibrahim Boubacar Keïta pour y remédier ont été salués à plusieurs reprises lors de cette cérémonie d’inauguration, notammen,  avec l’instauration d’un ministère du Développement Industriel.

Après l’exposé du travail qui attend le pays, l’espoir a rythmé cette cérémonie à l’issue de laquelle le président de la République a symboliquement coupé le ruban afin de marquer, officiellement, l’ouverture de cette édition 2017 des Journées de l’Industrialisation de l’Afrique. Ces journées se clôturent le 6 décembre prochain.

Élections du 17 décembre : un report qui ne fait pas l’unanimité

Les élections locale (régionales et communales partielles) prévues pour le 17 décembre 2017 ont été reportées en avril 2018. Une nouvelle bien accueillie par les acteurs qui espèrent que cette période sera mise à profit pour réunir les conditions d’organisation.

Les élections régionales devraient clôturer le processus électoral entamé en 2013 au Mali. Des échéances qui viennent d’être reportées par les autorités « après une concertation des parties prenantes », selon les termes du communiqué rendu public à l’issue du Conseil des ministres extraordinaire tenu ce 26 novembre 2017. Pour les autorités, ce report se justifie par une volonté des autorités d’organiser des élections « les plus inclusives possibles ».

Un report salué par Monsieur Ilad Ag Mahmoud, porte-parole de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Il espère que le gouvernement mettra à profit ce temps pour résoudre les difficultés qui se posent. Au nombre desquelles la révision de la loi sur les collectivités territoriales et la loi sur la libre administration. « C’est l’occasion aussi de rendre les autorités intérimaires effectives, les rendre opérationnelles afin de faire face au retour des réfugiés pour qu’ils prennent part à ces élections », ajoute le porte-parole. Pour les reformes de la loi, il suggère notamment que le président de région soit élu au suffrage universel direct et ait le pouvoir exécutif, le représentant de l’État aura un rôle de contrôle à postériori, déplorant la loi actuelle qui « donne tous les pouvoirs au gouverneur, ce qui est un recul », selon le porte-parole de la CMA. Tout en invitant le gouvernement à aller vite et à manifester sa volonté de procéder à ces changements, il estime que la situation sécuritaire ne saurait constituer un frein surtout si tous les acteurs « se donnent la main », conclut-il.

S’il n’avait pas demandé le report, le Gatia souscrit à ce report qui est « une bonne chose parce qu’il y a des acteurs qui se sont prononcés contre la tenue. Pour la réussite, il faut la contribution de tout le monde », selon Fahad Ag Almahamoud secrétaire général du Gatia. Admettant que les conditions sécuritaires n’étaient pas réunies pour organiser les élections, il estime même que d’ici avril toutes les conditions ne seraient pas réunies même si « on pourrait faire beaucoup de chose d’ici là ». Il pense qu’il faut essentiellement avancer sur trois points. « La révision des listes électorales, le cantonnement et le désarmement des groupes armés et la planification du retour des réfugiés ».

« Une fuite en avant »

Regrettant ce report, Monsieur Amadou Aya le secrétaire politique du parti Yelema estime qu’il était souhaitable que le gouvernement organise les élections avant 2018 pour parachever le processus en cours.  Les partis qui s’étaient majoritairement prononcé pour le maintien de la date, avaient déjà engagé des dépenses, « puisque des listes ont même été validées dans certaines localités », note Monsieur Aya. En plus, la nouvelle date se situe à deux mois de la présidentielle « ce qui peut créer des confusions », selon notre interlocuteur. « Je constate avec regret que c’est une minorité qui prend les élections en otage », s’insurge Amadou Aya qui estime que le gouvernement doit mettre en œuvre l’accord issu du processus d’Alger. Reconnaissant la nécessité d’une relecture de la loi, il propose cependant de faire « une relecture complète de la loi électorale et de la loi sur les collectivités », et pas des relectures à l’approche des élections. 

Considérant même ce report comme une fuite en avant, Monsieur Aya dit ne pas comprendre que malgré la présence de plusieurs forces étrangères et les forces de sécurité maliennes, on « arrive pas à maintenir des conditions minimums pour tenir des élections ».  Sans occulter, les difficultés, il estime néanmoins ce n’est pas un problème d’organisation. Annonçant qu’ils avaient bien posé le problème de sécurité au ministre qui les a assurés que les ministres de la Sécurité et de la Défense prendraient les mesures nécessaires. « Nous prenons le gouvernement au mot. Les partis sont prêts. C’est le gouvernement qui doit savoir quel est le problème », conclut monsieur Aya.

2017, une année au pas de charge pour IBK

Du 27ème sommet Afrique-France à la Conférence d’entente nationale en passant par le programme d’urgences sociales et la promesse d’une nouvelle constitution, les objectifs fixés par le chef de l’État pour lannée 2017 sont nombreux et dénotent une accélération, à un an et demi des élections présidentielles.

« 2017 sera encore pour nous une année de challenges à relever », annonçait le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta, lors de ses traditionnels vœux à la nation. Des challenges que le chef de gouvernement classe en trois grandes priorités : « le rétablissement de la paix et de la sécurité, la préservation de la cohésion nationale et la prise en charge de la demande sociale », a-t-il précisé.

Par ailleurs le locataire de Koulouba (palais présidentiel) a également promis à son peuple une nouvelle constitution. Mieux, Ibrahim Boubacar Keïta a promis de donner suite aux nombreuses attentes et frustrations du peuple.

En s’adressant aux Maliens de l’extérieur, IBK laisse entendre : « j’ai entendu votre message ! J’ai pris la mesure de vos frustrations, j’en tirerais très bientôt toutes les conséquences ». Une déclaration qui, sans nul doute, est une réponse à l’endroit des Maliens de France dans leur revendication notament sur l’accord de réadmission que le Mali aurait signé avec l’Union Européenne.

Pour revenir aux défis de 2017, le chef de l’État semble montrer sa volonté de reprendre en main des grands dossiers qui permettrait au mali de sortir de l’ornière.

Le sommet Afrique France prévu du 13 au 14 janvier prochain à Bamako devrait en être le point de départ. Les défis pour le gouvernement notamment la diplomatie malienne sont grandes. C’est donc l’occasion pour celle-ci de marquer des avancées et de rectifier les erreurs du passé.

La conférence d’entente nationale prévue pour mars 2017 devrait être le point d’orgue des challenges 2017 qu’aura à relever la présidence. Ce sera l’occasion pour la classe politique malienne d’échanger sur les sujets brûlants de l’heure notamment les causes profondes de la crise du Nord. L’enjeu serait donc d’arriver à une solution commune issue d’un accord commun.

Enfin, le Programme d’Urgences Sociales 2017-2020, qui s’attaqua au secteur de l’eau , de l’éducation, de l’énergie, de la santé et des pistes rurales, pourrait aider à améliorer l’image du président aux yeux du peuple, s’il amène du mouvement.

Pour cette année 2017, les yeux des Maliens sont plus que jamais tournés vers Ibrahim Boubacar Keïta et son gouvernement dont le mandat est presque à son terme et l’on peut affirmer sans crainte de se tromper que de la gestion de ces dossiers pèsera fortement sur la présidentielle 2018 pour le président IBK qui semble d’ores et déjà candidat à sa succession.

 

 

2017, les grandes compétitions

Si 2016 a été une belle année sportive, 2017 devrait, avec une riche programmation, réserver de grands moments d’émotion et à coup sûr, du vrai spectacle.

L’année 2017, débutera par la grande messe du football africain. La Coupe d’Afrique des nations (CAN) se tiendra au Gabon du 14 janvier au 5 février prochain. 16 équipes s’y disputeront le graal footballistique du continent. Le Mali, qui se trouve dans le groupe D en compagnie de l’Égypte, de l’Ouganda, et du Ghana, disputera son premier match contre les Pharaons. Face au septuple vainqueur de la CAN, il s’agira d’un véritable test d’entrée le mardi 17 janvier 2017. Quatre jours plus tard, les Aigles croiseront le fer avec les Black Stars du Ghana, avant de finir par un match face au Cranes ougandais le mercredi 25. Dans une poule au niveau élevé, le sélectionneur Alain Giresse se montre prudent. « Quand on est un pays comme le Mali, on ne peut pas dire à coup sûr qu’on va gagner la Coupe, mais on doit se dire qu’on peut faire une grande performance », a-t-il déclaré.

Cap sur la Coupe Les Aigles disputeront également la suite des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2018 en Russie. Derniers du groupe avec un petit point, les coéquipiers d’Adama Traoré devront se ressaisir. Et cette opération rachat débutera par un déplacement au Maroc le 28 août, suivi d’un match retour à Bamako, le 2 septembre. Le 2 octobre, le Mali accueillera son voisin de la Côte d’Ivoire, avant de boucler cette campagne de qualification le 6 novembre face au Gabon.

Les jeunes à l’œuvre Les Séniors ne seront pas seuls sur le pont en 2017, les sélections de jeunes disputeront également des compétitions. À commencer par la CAN U-20 qui débute le 26 février et connaitra son épilogue le 12 mars. Du 2 au 16 avril, le Mali défendra également son titre dans la catégorie des U-17 à Madagasacar. Les Aiglonnets font office d’archi-favoris du tournoi, mais devront d’abord s’extirper de leur groupe composé du Niger, de l’Angola et du Congo Brazzaville.

Balle au bond Du 15 au 30 septembre, Bamako abritera la plus grande compétition de basket continentale, l’Afrobasket féminin. En tant que pays hôte, les Aigles dames sont déjà assurées de disputer la compétition en compagnie du Sénégal, tenant du titre. Ce tournoi sera précédé par l’Afrobasket masculin du 19 au 31 août au Congo. Les Aigles prendront également part, aux côtés de 80 autres nations, à la 8e édition des Jeux de la Francophonie qui se dérouleront du 21 au 30 juillet à Abidjan.

 

 

 

Culturellement vôtre… 2017

L’année 2017 s’annonce riche en évènements culturels. De la Biennale artistique, en passant par la sortie du 1er film de science-fiction made in Mali, ou encore la Biennale de la photographie de Bamako, les amateurs ont de quoi remplir leur agenda.

Plusieurs fois reportée, déplacée de Mopti à Bamako, avec la dénomination de Biennale spéciale, le grand rendez-vous de la culture malienne est désormais fixé à la deuxième quinzaine de mars 2017. Après l’édition de 2010 qui s’est déroulée à Sikasso, il a été convenu que celle de 2012 serait à Mopti, puis finalement reportée. « La biennale devrait marquer le retour de la paix et de la réconciliation nationale. Avec la formalisation des deux régions du Nord, Taoudéni et Ménaka, il fallait leur laisser le temps de s’organiser pour l’évènement. La deuxième cause est la demande de participation des Maliens de la diaspora et celle de l’Association des handicapés. Enfin, la date décidée pour l’évènement était à moins d’un mois des élections communales. Il fallait laisser le temps aux nouveaux maires de se préparer », explique Yacouba Kébé, chargé de communication au ministère de la Culture, revenant sur les raisons des différents reports. La commission de mise en place de la biennale assure être prête techniquement et artistiquement afin de mettre sur pied cet évènement majeur pour le Mali. Avec le concours de plusieurs associations de jeunes, le Gouvernorat, la Mairie du District, Orange Mali en sponsor officiel ainsi que beaucoup d’autres, le ministère de la Culture promet de nombreuses surprises au public.

Du cinéma 2017 sera également marquée par le retour du Mali sur la scène cinématographique africaine. Alors que les séries télé avaient pris le pas sur les longs métrages, le réalisateur Toumani Sangaré invite le public à découvrir dans les prochaines semaines, « Nogochi », 1er film de science-fiction malien. Avec pour ambition d’être présent au prochain Festival de Cannes, le film raconte l’histoire d’un guerrier qui lutte pour protéger le patrimoine de son village de colons en 1880, quelque part entre le Mali et le Sénégal. Le film, tourné à Baguinéda et Siby en un temps record de 27 jours, a vu son équipe remballer les cartons le 25 novembre, marquant la fin du tournage. « Nogochi », qui signifnie la race humaine en bambara, a vu le jour grâce à l’aide de plusieurs partenaires, du Centre national de la cinématographie (CNCM) et l’appui technique du ministère de la Culture. Diffusé en avant-première entre avril et mai 2017, la sortie grand public, elle, n’est prévue que pour  septembre 2017. Le film « rentre dans la promotion du cinéma malien, et nous fondons beaucoup d’espoirs dessus », explique-t-on au ministère de la Culture.

Le BlonBa de retour Les entrepreneurs culturels maliens promettent de faire de 2017 une année riche en concerts et spectacles. La finition prochaine du nouveau BlonBa de Alioune Ifra Ndiaye suscite d’ores et déjà l’enthousiasme des acteurs du secteur, cet espace au design novateur devant offrir un cadre abritant différents types d’évènements culturels.

De la photo Pour clôturer l’année en beauté, Bamako devrait accueillir la 11e Biennale de la Photographie. Mais en avant-goût de ce rendez-vous, le Sommet Afrique-France qui se déroulera du 13 au 14 janvier sera l’occasion de présenter les meilleures œuvres de la Biennale précédente. « Les images seront visibles sur les grands axes, tels que le boulevard et le Monument de l’indépendance, l’Institut Français ou à la descente du 2epont », explique M. Kébé. Le plus gros challenge est de monter l’exposition en totalité une semaine avant le début du Sommet Afrique-France. Regroupant plus d’une dizaine de photographes, les œuvres illustrent la vie des générations passées et actuelles vaquant à leurs plus simples occupations. Une exposition qui méritera le coup d’œil.

 

2017, La sécurité en question

Attaque djihadiste sur le territoire, banditisme, conflit intercommunautaires, difficultés dans la mise en œuvre de l’Accord, l’année 2016 qui touche à sa fin a été mouvementée sous bien des aspects. Alors que le pays se tourne vers 2017, que peut attendre le Mali de cette nouvelle année qui s’ouvre dans l’incertitude ?

Depuis le 30 juillet dernier, le territoire malien est sous état d’urgence, rétablit au lendemain de l’assaut contre un camp de l’armée à Nampala, dans la région de Ségou, où 17 soldats avaient trouvé la mort en juillet dernier. Cette mesure d’exception devrait prendre fin le 29 mars 2017, mais il y a fort à parier qu’elle sera de nouveau prorogée tant la situation sécuritaire dans le pays se dégrade. Au Nord du Mali d’abord, où les mouvements armés belligérants, GATIA et CMA, peuvent à tout moment rebasculer dans le conflit armé qui avait enflammé la région durant l’été 2016. Sur le terrain, à Kidal, les forces se repositionnent, on craint sur place un nouvel embargo, « plus rigoureux », dans la logique de ce conflit intercommunautaire dont la gestion de Kidal est l’enjeu. La région qui vit dans la crainte de nouveaux affrontements est aussi le théâtre d’une intensification des attaques djihadistes, à l’instar de la région centre et des zones frontalières avec le Niger et le Burkina Faso, menées par Ansar Dine est ses groupes affiliés, comme la Katiba Macina du prédicateur Hamadoun Kouffa, dans la région de Mopti. Leurs attaques ne visent plus seulement les forces étrangères ou maliennes, mais aussi les civils, le plus souvent victimes des engins explosifs improvisés que font essaimer ces groupes.

Renforcement Dans ce climat, la MINUSMA, cible régulière de ces attaques, va renforcer en 2017 son dispositif militaire. Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, en juin dernier, l’envoi de 2 500 hommes, et l’extension du mandat de la mission multidimensionnelle pour protéger les civils et son personnel. Du matériel militaire, notamment des hélicoptères, des véhicules blindés et des moyens de renseignement, devrait venir équiper la force onusienne.

À l’offensive En visite samedi 17 décembre à Gao, le candidat de la droite à l’élection présidentielle française, François Fillon, a réaffirmé l’engagement militaire de la France au Mali, et a déclaré que « cette mission (Barkhane) avait vocation à durer ». Sa visite survient à un moment ou la force française multiplie ses opérations anti-terroristes dans la zone d’Abeïbara, fief des djihadistes d’Ansar Dine, et où les anciens combattants du Mujao se fédèrent pour former un nouveau groupe sous la férule de l’État islamique.

Blocages Un des remparts aux djihadistes et au banditisme qui prolifèrent dans ces régions pourrait être les patrouilles mixtes, composée de FAMa, de combattants de la Plateforme et de la CMA, dans le but d’amener plus de sécurité dans ces zones où les forces maliennes n’ont pas forcément droit de cité. Seulement, les petits mouvements armés font blocage, se disant écartés des instances décisionnelles du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) et se heurtent à l’intransigeance de la CMA qui conditionne leur inclusion à leur intégration dans les mouvements majeurs, HCUA et MNLA.

Personne à suivre en 2017 : Alghabass Ag Intalla

Le nouveau président de la CMA Alghabass Ag Intalla, a jeté lundi 19 décembre, un pavé dans la mare, via un communiqué qui, à la surprise générale, entérine le retrait de la CMA de toutes les commissions et sous-commissions du Comité de suivi de l’Accord (CSA), conditionnant son retour à la tenue d’une rencontre de Haut niveau et élargie avec la médiation internationale. Cet énième revirement remet en question l’opérationnalisation des patrouilles mixtes qui devait être effective avant cette fin d’année et brouille toute perspective d’une application diligente des termes de l’Accord. On ne sait pas pour le moment quelle suite ce positionnement radical aura pour l’année 2017, mais force est de constater, que 18 mois après la signature de l’Accord d’Alger, aucune avancée concrète ne se profile à l’horizon.

CAN Zambie 2017: le Mali obtient son ticket

La sélection nationale U18 a réussi l’exploit ce dimanche 24 juillet au Stade Modibo Keïta à Bamako en s’imposant face aux étalons du Burkina Faso (2-0) lors du match retour du dernier tour qualificatif de la CAN Juniors Zambie 2017. Cette victoire n’est pas ordinaire, en ce sens qu’elle permet à Baye Bah, sélectionneur national et ses poulains de pouvoir défendre une fois de plus les couleurs du Mali à cette grande messe du football continental. On rappelle que le Mali a du faire face à des joueurs burkinabés tenaces comme ce fut le cas lors du match aller à Ouagadougou dans la capitale du pays des hommes intègres. En effet, après le match nul (0-0) à l’aller il y a deux semaines, les Aiglons n’avaient pas droit à l’erreur car aucun résultat autre que la victoire n’aurait été en faveur des protégés de Baye Bah. « Grâce à l’engagement et à la volonté des jeunes nous avons pu vaincre cette équipe burkinabé très offensive. Félicitation donc à l’équipe », explique tout ému le Général Boubacar Diarra, président de la Fédération Malienne de Football (FMF). On précise que c’est grâce à Sidiki Maiga, (10′) et Siaka Bagayoko alais Chato (49′) que le Mali a arraché cette victoire qualificative pour la CAN prochaine en Zambie. Le Mali se qualifie ainsi pour la 11è fois lors des phases finales de la CAN. Baye Bah n’a pas caché sa joie, « il faut croire en ses chances et en ses qualités. On a joué à notre niveau. On a mis du rythme, de l’intensité.  Il faut savourer cet instant, c’est important dans la vie d’un entraîneur. On montre beaucoup de sérieux et de solidarité. Pour la suite, il faut continuer. Rendez-vous en Zambie ».

Autres qualifiés. A l’instar du Mali, Afrique du Sud, Cameroun, Egypte, Guinée, Sénégal et le Soudan se sont également qualifiés pour la phase finale. En revanche, le champion d’Afrique en titre, le Nigeria et le Ghana, 3è de la précédente édition ont été éliminés respectivement face au Soudan et au Sénégal.