Afrique de l’Ouest : un nouveau programme de sécurité alimentaire

Le Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA)  vise à accroître la capacité de la région à faire face à l’insécurité alimentaire. Lancé le 15 juin 2022 à Lomé au Togo, il vise à atteindre 4,35 millions de bénéficiaires directs en Afrique de l’ouest dont 2.3 millions au cours de la première phase, et un peu plus de 2 millions de bénéficiaires au cours de la deuxième phase.

Avec l’appui financier de la Banque mondiale (BM), il  sera mis en œuvre conjointement par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF),  pour la réduction de l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.

L’investissement de cette phase1 atteint 401 millions de dollars et concerne 4 pays (le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo) ainsi que trois organisations régionales (CEDEAO, CILSS et le CORAF). 

D’une durée de 10 ans, le programme soutiendra le développement de chaînes de valeur stratégique de la production aux marchés en passant par la transformation des produits agricoles spécifique à chaque pays.

Les femmes et les jeunes sont prioritairement concernés,  depuis l’étape de  la production jusqu’à la transformation des produits, et leur écoulement sur le marché.

 

Solutions locales

Le Programme régional de résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest est une action régionale basée sur la réduction du nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire en Afrique de l’ouest.

Il s’agit  de faire face aux défis de l’insécurité alimentaire tout en renforçant la résilience des systèmes alimentaires au sein de la sous-région. 

Pour le commissaire en charge de l’agriculture de la CEDEAO, Sékou Sangaré, la région ouest-africaine doit être capable elle-même de nourrir sa population.

Un défi permanent pour les pays, obligés de travailler en synergie pour des solutions plus efficaces.

« Ceci dans l’esprit de développer les échanges entre les différents pays et que les agriculteurs eux-mêmes puissent être concernés par toutes ces activités « .

Suite au lancement du PRSA, chaque pays doit développer ses propres stratégies afin d’atteindre les objectifs fixés. Le choix des zones d’intervention ayant été effectué à travers certains critères, dont l’insécurité alimentaire, le potentiel d’augmentation de la productivité agricole souvent entravée, la fragilité des zones et le besoin d’accentuer la complémentarité entre d’autres projets similaires.

Au Togo, le programme s’attèlera à développer les cultures du riz, du soja et l’élevage  de la volaille. Au Niger, ce sera le niébé, l’oignon et les échalotes.

Au Mali le riz, le maïs, l’oignon et les échalotes. Au Burkina Faso, l’accent sera mis sur le maïs, le niébé ainsi que les légumes.  

Le financement total à mobiliser pour les deux phases est estimé à 716 millions de dollars.

Fatoumata Maguiraga