Afrobasket 2017 : Le Mali débute bien

 

Belle entrée en matière pour le Mali, qui s’impose pour le match d’ouverture de l’Afrobasket 2017 devant la RD Congo (87-82). A égalité à la fin du quatrième quart (71-71), les maliens emmenés par un très bon Mahamadou Kanté (22 pts) ont fait la différence durant les cinq minutes de prolongation. Les Aigles feront face à la Côte d’Ivoire demain à 19h30 pour confirmer cette victoire.

Afrobasket masculin: Le Mali entre en lice

 

 

La compétition de l’Afrobasket masculin senior co-organisé pour la première fois par la Tunisie et le Sénégal démarre ce vendredi 08 septembre 2017. Le Mali joue son premier match contre la RD Congo à 12h. Les Aigles malgré un grand nombre d’absents espèrent néanmoins atteindre le quart de final.

Afrobasket : Le Mali 3ème sur le podium

Le Mali termine troisième de son Afrobasket grâce à sa victoire sur le Mozambique (75-52) en match de classement. Même si le résultat escompté était une victoire en finale, les maliennes n’ont pas à rougir de leur compétition. Depuis deux éditions, le Mali n’avait pas terminé aussi haut.

Un petit lot de consolation. Après sa grosse désillusion d’hier, le Mali s’est bien reprit devant le Mozambique pour décrocher la troisième place de l’Afrobasket et par la même, la médaille de bronze du tournoi. Le Mali débute très bien le match, asphyxiant les mozambicaines, dépassées par un jeu fluide et léché du Mali. Toujours présente, la capitaine Meiya Tirera inscrit 4pts lors de ce premier quart, bien épaulée par Ramata Diakité (7pts). Très agressive sur les porteurs de ballons, les maliennes ont interceptées cinq ballons, dans le sillage de la très hargneuse Touty Gandega (3 interceptions). Le Mali enflammait un public encore sonné par la défaite face au Nigéria, et terminait le premier quart sur une avance de neuf points (21-12). Le second quart fut l’opposé du premier. Les maliennes trop maladroites, et coupable de mauvaises décisions laissaient leurs adversaires revenir à seulement deux points (34-32) à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, certainement secoué par son coach, le Mali reprend sa marche en avant. Grace notamment à une Nassira Traoré en feu (12 pts lors du 3ème quart), le Mali se détache au tableau d’affichage. Le travail dans la raquette des maliennes poussent le Mozambique à commettre de nombreuses fautes que le Mali sanctionne par la suite, lors des lancers francs (75% de réussite). Dans le quatrième et dernier quart, les Aigles dames déroulent leur basket, en mettant en bonne position de shoot ses joueuses qui ne font pas prier pour convertir. Nassira Traoré (19pts) finit meilleure marqueuse du match, suivi de Tirera (15pts). On les avait laissées hier en larmes, elles retrouvent le sourire grâce à cette victoire convaincante (75-52).

A noter, que la malienne Naignouma Coulibaly, finit dans le cinq majeur de la compétition, elle a également été désignée meilleure rebondeuse du tournoi.

 

Le rêve malien brisé pour un demi-panier

Si seulement on avait marqué ! cette phrase va sûrement trotter dans la tête des Maliens très longtemps. Le Mali ne sera finalement pas champion sur ses terres et ne sera pas à la coupe du monde non plus, une énorme désillusion qui tient à un demi-panier.

Une fin digne d’une tragédie shakespearienne. Cette demi-finale Mali-Nigéria peut se résumer en deux états : résignation et espoir. Le Mali est passé à deux doigts d’une finale dans « son afrobasket ». 13 secondes de la fin du match. Le Mali est mené d’un petit point par le Nigéria (48-47). Mais la dernière possession du match est pour les Maliennes. Un panier et c’est la victoire. La capitaine, Meiya Tirera, meilleure marqueuse du match (15pts), rate cependant la balle de match, qui aurait fait exploser de joie tout un stade, et tout un pays. La suite, une joie nigériane, et des pleurs cotés maliens. Un public groggy, une capitaine effondrée au milieu du parquet, inconsolable, à tel point qu’elle a du être portée dans les vestiaires. Beaucoup de larmes également de ses coéquipières dont les espoirs de titre à domicile s’envolent pour un demi-panier. Mais ce match, s’est finalement perdu dès le départ. Certainement crispé au début par l’enjeu du match, les Maliennes ont été trop tendres avec les Nigérianes, qui ne se sont pas fait prier pour faire la course en tête. Dans un premier quart où les deux équipes ont fait preuve de maladresse, le Nigéria s’en est remis à sa meilleure « joueuse » Akhator Osaretin, auteur de cinq des dix points de son équipe (10-7) à la fin de ce quart. Lors du second quart, le Mali a relâché, et s’est laissé distancer par les Nigérianes. Malgré les efforts de la capitaine Meiya Tirera, auteure de cinq points, lors de cette première période, les deux équipes rentraient à la pause avec une bonne avance en faveur du Nigéria (23-12). Déjà, à ce stade du match, beaucoup perdaient espoirs. Le Nigéria, étant la seule équipe du tournoi à n’avoir perdu aucune rencontre et figurant parmi les meilleures défenses de la compétition également. Mais dès la reprise, les Aigles dames attaquèrent tambour battant le troisième quart et ramenaient leurs retards à cinq points. Loin de douter et malgré l’énorme pression mise par le public, le Nigéria à l’expérience tenait bon. Les joueuses du coach Sam Vincent, allaient dans la raquette provoqué la faute des maliennes. Néanmoins grâce au réveil notamment de Ramata Diakité (12pts), le Mali revenait à un petit point. Un point qui ne sera finalement jamais rattrapé. Un peu comme le mythe de Sisyphe, à chaque fois que les Maliennes se rapprochaient, une action, ou un fait de jeu les éloignaient de l’objectif de la victoire.

Dans le quatrième et dernier quart, le Nigéria pensait déjà être en finale, avec une avance de huit points à quatre minutes du terme. Mais un shoot extérieur de Fatoumata Bagayoko, a donné de l’énergie aux Maliennes, qui dès lors se battaient sur tous les ballons comme si c’était le dernier de leur carrière. Aissata Maiga, petite sœur de la légendaire Hamchetou Maiga, mettait elle aussi un shoot à trois, avant de provoquer la faute. Deux lancers pour égaliser. Malheureusement, elle n’en réussira qu’une. La suite, on la connaît, des rêves brisés et des espoirs envolés.

 

Le Mali gifle l’Egypte et s’offre une demi-finale

Le Mali s’est baladé (90-50) face à l’Egypte pour composter son ticket pour les demi-finales, où elles seront confrontées à un duel d’Aigles face au Nigéria.

C’est ce qu’on peut qualifier de victoire collective. Toutes les joueuses du Mali, mis à part Astan Dabo qui n’a pas jouée ont toutes inscrits au moins un panier. Quatre d’entre elles ont même atteint la barre des 10 pts (Meiya Tirera 11pts, Naignouma Coulibaly 16pts, Nassira Traoré 10pts et Fatoumata Bagayoko 14pts). Autant dire que la menace venait de toutes parts et les égyptiennes dépassées ne savaient plus à quelle branche d’espoir s’accrocher. Néanmoins, rien ne présageait un tel score après un premier quart-temps assez compliqué. Longtemps, les deux équipes ont fait jeu égaux. Une véritable opposition de style, entre la technicité et la rapidité égyptienne, et le physique des maliennes qui ont remporté les premières dix minutes (19-15). Le second acte fut tout aussi serré. Les pharaonnes n’abdiquant pas continuaient à poser des problèmes au Mali. Le coach sentant le mauvais coup, fit rentrer des joueuses aux profils plus similaires aux égyptiennes. Ces rentrées rendirent le jeu malien plus fluide et plus rapide, ce qui permit à l’équipe de rentrer aux vestiaires avec une avance de 12 points (39-27).

La seconde période fut une promenade de santé pour le Mali, qui déroulait son « basket ». Outrageusement dominantes au rebond (64 contre 26) les Aigles dames avaient d’innombrables possibilités de paniers, qu’elles ont su saisir pour remporter les deux derniers quarts (65-35 pour le troisième, et 90-50 score final). Cela faisait maintenant deux éditions d’Afrobasket que le Mali n’avait pas atteint les demi-finales. Plus qu’une marche désormais avant la finale, mais elle s’annonce compliquée. Les joueuses de Sylvain Lautié croiseront le fer samedi face à une équipe bien huilée du Nigeria, qui s’est également très largement imposé dans son quart-finale face à la Côte d’Ivoire (98-43).

 

Le Mali étrille le Cameroun

Le Mali s’empare de la deuxième place de son groupe, après sa victoire contre le Cameroun (69-35). Dans un match à quitte ou double pour cette seconde place, les Aigles dames n’ont pas tergiversé et ont infligé une cinglante défaite à cette équipe camerounaise qui la veille avait promis une victoire contre le Mali.

Quatrième victoire en cinq matchs de poule pour le Mali. Cette précieuse victoire porte la marque d’une joueuse assez inattendue, Mariam Coulibaly, sœur de la championne Naignouma Coulibaly, qui avec ses 19 points a guidé le Mali sur la voie du succès. Elle a parfaitement suppléé son aîné, qui coupable de deux fautes en moins de cinq minutes a dû céder sa place pour ne pas voir son match prendre fin prématurément. Grace à six points de Coulibaly et à sept de la capitaine Tirera, le Mali se détachait lors de ce premier quart (19-7). Lors du second quart, Coulibaly posait énormément de problèmes à la défense camerounaise en la poussant notamment à la faute. Pas maladroite du tout, elle réussit un sans-faute aux lancer-francs (4/4) et finit avec 14 pts à la mi-temps, donnant au Mali une avance de 17 pts (38-21). A la reprise, les Lionnes essayèrent tant bien que mal de revenir mais c’était mission impossible. La faute à une bonne défense malienne, qui obligeait les camerounaises à tenter des shoots très difficiles. Le banc camerounais seulement auteur de cinq points n’a pas non plus été d’une grande aide. Kankou Coulibaly (7 pts) et Diakité Ramata (6 pts) permirent aux Aigles dames d’entrevoir sereinement le dernier quart du match (51-27).

Dans un dernier quart maîtrisé, où le coach a eu l’occasion de faire tourner l’effectif, le Mali a inscrit des paniers sur des contres rapides (69-35), score final. Le Mali se prépare désormais pour son quart de finale contre l’Egypte vendredi prochain, une opposition différente de tous ce que les maliennes ont connu jusqu’alors et elles devront s’adapter.

 

 

Le Mali surclasse la Centrafrique

Le Mali enregistre sa troisième victoire en quatre matchs dans son Afrobasket. Face à une équipe de Centrafrique qui n’aura finalement été qu’un sparring partner, les coéquipières de Naignouma Coulibaly se sont imposées (97-38).

Le Mali n’avait pas de temps à perdre mardi soir, le départ canon du match l’atteste. En moins de trois minutes dans le premier quart, le Mali menait (12-0) face à équipe centrafricaine certes limitée mais très accrocheuse. La meneuse Touty Gandega, très adroite a inscrit sept points sur les douze de l’équipe. Défensivement agressives, les Aigles dames ont notamment fait la différence sur des contres bien menés. L’adversaire asphyxié par le marquage perdait beaucoup de ballons, et derrière ça jaillissait vite pour aller conclure (31-8) à la fin des premières dix minutes. A la reprise, le coach reposait ses joueuses cadres. Ce qui eut pour conséquence de couper un petit peu l’élan malien. La réussite offensive laissait à désirer, néanmoins Kankou Coulibaly, également très en verve inscrivait dix points et permettaient aux Maliennes d’atteindre la pause avec un écart de 27 points (51-24).

Au retour des vestiaires, le coach alignait son cinq majeurs pour corser l’addition. Et le résultat escompté fût au bout. Grace aux 11 pts de la capitaine Tirera et aux 15 de Ramata Diakité, les Maliennes se détachèrent au score (83-31). Le dernier acte fut une consécration pour des joueuses qui jusque ici n’avaient pas encore été au top de leurs formes. Fatoumata Bagayoko, particulièrement maladroite lors des trois premières rencontres mettaient quatre shoots à trois points dans ce match et enflammait le public, venu très nombreux. Aissata Boubacar Maiga, petite sœur de la légendaire Hamchetou Maiga régalait elle aussi par son explosivité et sa dextérité à la finition. Sa fiche statistique à la fin de la rencontre était de 12 pts, 5 rebonds, 3 passes et 4 interceptions en 22 minutes de jeu, autant dire une prestation aboutie.

Le Mali se tourne désormais vers sa rencontre de demain face au Cameroun, extrêmement important pour le classement final. Le coach du Mali Sylvain Lautié, a d’ailleurs rappelé que son équipe devra battre les Camerounaises pour ne pas finir à une place non souhaitée.

 

Afrobasket : Le Mali toujours dans le jeu

Après sa défaite hier face à l’Angola, le Mali a renoué avec la victoire face à la Côte d’Ivoire. Au terme d’une rencontre très disputée au début, les Aigles dames se sont finalement détachées au score et offert une bouffée d’air frais avec cette victoire.

Le Mali devait impérativement l’emporter pour ne pas sombrer dans le doute, c’est chose faite. Face à une vaillante équipe de la Côte d’Ivoire, les Aigles dames ont dû batailler pendant une bonne partie de la rencontre pour s’imposer (39-61). Portée par une grande Touty Gandega, auteure de10 points à 100% sur trois points, l’équipe remportait le premier quart (17-13). Dominées dans la raquette, les Ivoiriennes adoptèrent une défense zone lors du second quart pour obliger les Maliennes à tenter des shoots extérieurs. Une tactique qui se retourna finalement contre elles. Les Maliennes inscrivaient 16 points de plus tout en limitant les Ivoiriennes à 6 points et rentraient donc à la pause avec une confortable avance (33-19). Le retour fut un petit plus dur pour nos Aigles dames, qui émoussées laissaient les Ivoiriennes revenir dans la partie et reprendre espoir, notamment sous l’impulsion de sa meneuse Kani Kouyate (meilleure marqueuse de son équipe) (42-31).

Sentant la menace plus proche, les Maliennes remirent un nouveau coup d’accélérateur lors des dix dernières minutes. Nangnouma Coulibaly en double-double (12 pts, 13 rebonds) a été une nouvelle fois très précieuse des deux côtés du terrain. L’apport du banc malien (27 pts contre 7 pour la Côte d’Ivoire) a également été déterminant dans cette victoire qui remet le Mali sur les rails pour la suite de la compétition. Ce lundi 21 août, étant la journée de repos, le Mali jouera son prochain match mardi contre la Centrafrique.

 

Afrobasket 2017 : Le Mali débute par une victoire

Grâce notamment à sa championne d’Afrique 2007 Nagnouma Coulibaly (17 pts) et à sa capitaine Meiya Tirera (14 pts), le Mali s’est imposé devant la Tunisie (86-48) pour son premier match de la compétition.

Pour son entrée en lice dans « son » Afrobasket, l’équipe du Mali n’a pas déçu. Opposées à la Tunisie, les Aigles dames ont fait parler leurs puissances et leurs expériences pour venir à bout d’une équipe tunisienne trop « frêle » (86-48). Poussé par un public très bruyant, le Mali démarra très bien la rencontre. Lors des premières minutes du premier quart- temps, elles infligeât un cinglant 17-3 aux tunisiennes. Ne pouvant lutter dans la raquette, les tunisiennes s’en remettaient aux shoots extérieurs (tirs à trois points) pour exister. Aidé par le premier turnover effectué par le coach du Mali Sylvain Lautie, la Tunisie revenait à quatre points à la fin du premier quart-temps (21-17). Lors du second acte, le coach remettait en selle Nagnouma Coulibaly et Meiya Tirera dont les puissances dans la raquette et leurs adresses devant le panier ont fait beaucoup de bien au Mali, qui allait à la mi-temps avec de 12 points (41-29).

La seconde période fut à sens unique, les tunisiennes ayant toutes les peines du monde à s’accommoder du jeu de passes tout en vitesse déployé par les maliennes. Quatre joueuses maliennes ont notamment dépassé la barre des dix points (Nagnouma Coulibaly, Meiya Tirera, Nassira Traore et Kankou Coulibaly). Très en avance à l’entame des dernières dix minutes, le coach s’est même payé le loisir de reposer ses deux meilleurs du soir, pour donner du temps à son banc, dont l’apport a été considérable (32 points). Le Mali s’impose finalement sans trop forcer (86-48) et se tourne déjà vers la prochaine rencontre (demain) qui s’annonce difficile, face à une équipe d’Angola très talentueuse.

 

Basket-ball : Le Mali sur le toit de l’Afrique

Le Mali est Champion d’Afrique. Cette phrase, qui sonne comme une douce mélodie à l’oreille des Maliens est devenue quasi quotidienne. Dernière date, le samedi 12 août 2017. Pour la cinquième fois d’affilée, l’équipe cadette féminine a remporté l’Afrobasket U-16. Le Mali est la seule équipe à avoir inscrit son nom au palmarès de cette compétition depuis ses débuts, en 2009. Pourquoi tous ces titres ? Qu’est ce qui place le basket malien au-dessus de l’Afrique ? Plongée dans l’univers de ce sport qui, sans faire énormément de bruits, s’impose comme la discipline de référence au Mali.

Place au spectacle. C’est ce vendredi que débute le 25ème Afrobasket senior féminin. Neuf jours de compétition pour déterminer la Championne d’Afrique et les équipes africaines (2) pour le prochain Championnat du monde.  Le pays va vibrer au rythme des passes perforantes, des rebonds captés à l’arraché, des shoots à trois points et des tirs au buzzer (dernière seconde). C’est la deuxième fois, après 2011, que le Mali organise l’Afrobasket. Cette année-là, les Aigles dames avaient échoué aux portes de la finale et fini troisièmes de la compétition. Une place que l’équipe entend améliorer pour trôner sur le toit de l’Afrique. « Gagner cette compétition, c’est l’objectif. On va se répéter, mais tout le monde le sait, nous sommes à Bamako, c’est un fait. Il y a aussi des places pour le Championnat du monde, donc il faudra au moins être en finale. Mais y être ne suffira pas, ni pour nous, ni pour le pays » assure Touty Gandega, qui a joué pour la sélection junior de la France et qui va disputer son premier Afrobasket. L’entraineur français de l’équipe, Sylvain Lautier, préfère rester prudent et ne pas trop présumer des capacités de l’équipe. « Il faut déjà gagner le premier match (contre la Tunisie), avant de penser à gagner la compétition. Nous l’aborderons match après match. Essayons d’être concentrés sur cet objectif » tempère-t-il.

L’équipe dispose pourtant de capacités qui donnent à espérer, un alliage générationnel entre de nouvelles venues et des rescapées de la campagne victorieuse de 2007. Une association de physique et d’explosivité, d’expérience et de fougue qui devrait faire des étincelles. Néanmoins, la route vers un éventuel sacre sera longue. Elle passera par des concurrents féroces, comme le Sénégal (tenant du titre) ou encore l’Angola, qui viseront une énième victoire. « Nous avons une triple pression : jouer à domicile, 10 ans après le titre remporté au Sénégal, et les trophées décrochés par les jeunes. Cela fait deux mois que nous nous préparons. Nous avons joué deux matchs amicaux pour deux victoires, donc tout va bien pour le moment », analyse la capitaine de l’équipe, Meiya Tirera.

Quart temps 1 : Le pourvoyeur de titres

Veni, vidi, vici. Telle pourrait être la devise des équipes maliennes, tant leur parcours dans les différentes compétitions de jeunes est conquérant. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le Mali a remporté 14 trophées en basket (6 chez les juniors, 5 en cadets, 1 chez les seniors, 1 médaille d’or lors des Jeux africains, pour les filles, et 1 chez les cadets garçons).  Le dernier, remporté en juillet, est le premier de l’histoire pour une équipe masculine de basket au Mali. « Le secret de la réussite, c’est le travail. Nous avons mis un accent particulier sur la formation des formateurs. Nous nous sommes dit que pour que les enfants apprennent mieux il fallait que les entraineurs soient au top » explique Jean-Claude Sidibé, Président de la fédération malienne de basket ball, qui, depuis sa prise de fonction en 2014, organise chaque année des camps de formation pour les entraineurs. Au moins quinze stages (entraineurs et arbitres) ont été organisés en l’espace de trois ans. Et le résultat est probant. Les équipes de jeunes du Mali planent littéralement au-dessus de leurs adversaires, qui ne peuvent que constater, impuissants, les nombreux succès des Maliens. « Il n’y a que l’Égypte qui arrive un peu à titiller le Mali, mais elle ne tient pas physiquement face aux nôtres. L’équipe du Mali fait peur, elle a un ascendant psychologique sur ses adversaires et les victoires le montrent bien » soutient Massiré Tounkara, administrateur du site Basket Mali.

QT2 : Le meilleur vivier d’Afrique   

Depuis 10 ans, le Mali est la seule nation africaine à avoir participé à toutes les Coupes du monde dans les catégories jeunes. Lors du récent sacre des U-16 garçons en juillet, le coach avait à sa disposition 230 jeunes joueurs pour 12 places. « Les garçons n’avaient encore rien prouvé. Nous avions besoin de changement et, au final, le résultat parle pour nous », justifie l’entraineur des Champions, Mamoutou Kané.  Dans le groupe figurait un jeune qui s’est particulièrement illustré lors de la compétition. Siriman Kanouté, MVP et meilleur marqueur (198 points) de la compétition. Bien avant la finale face à l’Égypte, qu’il a grandement contribué à remporter, il avait déjà attiré l’attention des observateurs grâce à un match XXL face à l’Ile Maurice. Un double – double monstrueux (dix unités ou plus dans deux catégories de statistiques différentes) de 50 points et 11 interceptions, auxquels il faut ajouter quatre passes décisives. Juste stratosphérique. Une performance digne des plus grands. « Le Mali est un pays de basket, il suffit de faire un tour en ville pour voir le nombre de jeunes qui pratiquent ce sport. Ce sont des jeunes qui vont ensuite disputer les différentes coupes. Il n’y a aucun moyen de les arrêter. C’est assez logique que nous soyons au- dessus en Afrique et je ne vois aucune nation africaine surpasser le Mali dans les années à venir », souligne Sega Kanouté, père du jeune Siriman et ancien international malien.

Conscient de l’émergence de véritables diamants bruts,  des recruteurs américains étaient en prospection ici il y a de cela quelques mois pour évaluer les talents. « Ils ont décidé de venir s’installer au Mali pour trois ans parce qu’ils ont jugé que le potentiel du Mali était inégalé. En outre, nous sommes des Sahéliens, donc très grands. C’est un très énorme atout » assure le président de la FMBB.

QT3 : Des centres formateurs

Il a été crucial dans les campagnes victorieuses de nos différentes équipes. Selon le DTN du basket, Alkaya Touré, il y en aurait plus de 150 dans tout le pays. « Tous ceux qui n’ont pas été dans un centre de formation très tôt ne peuvent pas prétendre atteindre le sommet et devenir professionnels. Aujourd’hui, les enfants vont très vite dans les centres pour apprendre, et, forcément, lorsqu’ils grandissent, ils atteignent l’élite », ajoute-t-il.  Promoteur du Centre Alkaya Touré (CAT), qui opère depuis 1995, il a formé près de 2 500 jeunes. La championne d’Afrique 2007, Fatoumata Bagayoko, mais aussi Nassira Traoré, qui a participé aux Jeux Olympiques de Pékin de 2008, en sont notamment issues. « Les derniers résultats du Mali sont les fruits des centres » renchérit Touré.  S’il a été pionnier en la matière, dans son sillage plusieurs autres ont vu le jour. Le Centre Faso Kanu a débuté ses activités en 2005. Il accueille entre 200 à 250 jeunes par an, des filles pour la plupart, et impose des conditions de travail « spartiates » à ses aspirantes. La rançon de la gloire, pourrait-on dire. « Chaque jour sans exception c’est entrainement de 15 h à 22 h, même si les conditions météorologiques ne s’y prêtent pas. Nous voulons que les jeunes fassent preuve d’une grande volonté pour réussir » se réjouit Ali Traoré, promoteur du centre. « Actuellement, neuf de nos jeunes sont aux États-Unis » confie-t-il fièrement.

QT4 : Le revers de la médaille   

Malgré les nombreux succès et les ambitions affichées, tout n’est pourtant pas rose dans le monde du basket ball malien. « Ces succès sont pour moi l’arbre qui cache la forêt. Nos clubs connaissent une période de disette qui devient pesante », relativise Tounkara. Depuis 2008, autant dire une éternité, aucun club malien n’a en effet participé à une compétition africaine. Dans les sélections nationales masculines, n’eut été la récente victoire chez les cadets, le passage à vide était assez inquiétant. « Pour la plupart, les garçons viennent au basket lorsqu’ils savent qu’ils n’ont pas la chance d’être footballeurs. De fait, il leur manque les notions de base » explique le DTN. Chez les seniors, le constat est encore plus dramatique. Plusieurs joueurs refusent pour l’heure d’honorer l’appel à la sélection, car l’entraineur de l’équipe n’est pas un étranger. « Nous avons toutes les peines du monde pour faire venir les joueurs. Un seul, sur sept, a confirmé sa venue. Nous allons continuer à travailler pour prouver que nos techniciens locaux peuvent faire le boulot » espère le Président Sidibé. Une situation qui n’éteindra pas les ambitions maliennes pour l’Afrobasket senior masculin du mois prochain, espère-t-il.

 

Le Mali se qualifie pour l’Afrobasket

Les Aigles ont composté leur billet pour le tournoi de Basket continental qui se tiendra au Congo Brazzaville du 19 au 30 août prochain.

Après une parfaite phase aller disputer à Bamako il y a deux semaines, où ils avaient terminé premier, les basketteurs maliens se devaient de confirmer pour se qualifier. C’est chose faite même si on peut pointer du doigt un relâchement qui aurait pu leur être fatal.

Les Aigles ont perdu leur premier match face au Cap-Vert avant de se ressaisir lors de leur seconde sortie face à la Guinée qui les avait battu lors de la manche aller. Le Mali a donc pris sa revanche sur le Syli Guinéen (64-43) un écart de 21 points.

En lever de rideau les Maliens faisaient face à l’hôte sénégalais. Avantage psychologique pour le Mali qui avait étrillé le Sénégal à Bamako (82-37). Mais devant leurs publics, les Lions se sont montrés plus saignants. Ce fut un match à suspense. Les quatre quart-temps n’ont pu départager les deux équipes qui étaient à égalité 65 partout. Il a donc fallu recourir à une prolongation pour le Sénégal puisse s’imposer (79-72). A l’issue de ce tournoi qualificatif, c’est le pays de la Teranga qui finit en tête devant le Mali, la Guinée et le Cap-Vert.

Le Mali et le Sénégal se qualifient donc pour l’Afrobasket 2017.