XXIème Session du Comité de Suivi de l’Accord : Pas d’obstacle majeur

 

Le comité de suivi de l’Accord a tenu sa 21ème Session  le 24 octobre à l’ex CRES de Badalabougou. Elle était présidée par son président Ahmed Boutache en présence de toutes les parties. Au menu  des discussions, la loi portant  code des collectivités territoriales et l’opérationnalisation des autorités intérimaires et du MOC au Nord.

La 20eme  session du  CSA s’est tenue le mardi 24 octobre à l’ex-Cres de Badalabougou. Présidée par Ahmed Boutache, cette réunion a enregistré la présence de toutes parties impliquées dans la mise en œuvre de l’Accord. Le Président du CSA a salué les efforts fournis par le gouvernement qui a assuré le payement  d’une partie des indemnités des membres des groupes armés  au comité.  Avant cette rencontre les deux principaux groupes signataires ont fustigé l’attitude du gouvernement sur l’adoption de la loi portant code des collectivités territoriales malgré qu’ils aient formulés des  propositions importantes. Pour aplanir les dissensions sur la question et sur les autres préoccupations relatives au calendrier électoral et l’opérationnalisation du MOC,  les parties ont formulé leur volonté de se retrouver prochainement. La CMA et la Plateforme lors de cette réunion se sont engagées à accepter en leur sein  les autres groupes armés, notamment  de la Coordination de l’Entente, comme l’exige  le principe d’inclusivité. Le diplomate Algérien Ahmed Boutache a menacer de faire recours si nécessaire  à l’article 58 de l’Accord qui lui donne le pouvoir de faire participer aux réunions du CSA d’autres  acteurs en cas de besoin. Le ministre malien de la défense présent à cette réunion s’était réjoui de l’atmosphère qui a prévalu tout au long des échanges. Il a par la même occasion assuré de  la disponibilité du gouvernement du Mali sur toutes les questions relatives à l’Accord. Il faut dire que de plus en plus la communauté internationale s’impatiente de voir des progrès palpables de cet Accord signé depuis 2015. Les ambassadeurs des 15 pays membres du conseil de sécurité de l’ONU,  séjournés au Mali il y a peu, ont eux aussi  exprimé leur inquiétude face à l’insécurité persistante dans le pays. Ils n’ont pas  aussi caché leur   impatience  aux signataires de l’Accord.

 

 

 

Processus de paix : La CMA met à disposition le camp 1 l’assemblée régionale de Kidal

Dimanche 4 juin 2017, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a annoncé, via un communiqué, qu’elle mettait le camp I de Kidal à la disposition de la MINUSMA à partir du vendredi 2 juin courant, pour permettre à la mission onusienne d’y effectuer des travaux de réhabilitation en vue d’accueillir les élémentsdu MOC de Kidal. Dans ce même communiqué, elle se dit aussi prête à mettre à la disposition des autorités intérimaires le bureau de l’assemblée régional de Kidal.

24 heures avant le tenue de la 18e session du CSA qui débute ce lundi 5 juin et qui s’achèvera mardi 6 juin, à l’ex-CRES de Bamako, la CMA dans un communiqué rendu public, annonce des mesures visant au rétablissement de le confiance pour accélérer le processus de paix, qui accuse depuis sa signature finalisée en juin 2015, 2 années de retard, quelle va mettre le camp 1 à la disposition de la Minusma pour un réfection nécessaire du bâtiment et qu’elle permettra aux Autorités intérimaires, installées mais toujours pas opérationnelles d’y siéger.

Ce communiqué intervient après la sommation, le 23 mai dernier, du président du CSA Ahmed Boutache, exigeant que la CMA libére le CAMP 1 de Kidal.

Il semblerait qu’un arrangement entre a été trouvé entre ces deux parties qui a permis de débloquer la situation.

Dans ce même communiqué, la CMA appelle le gouvernement, la médiation, la communauté internationale ainsi que les partenaires techniques et financiers à ce joindre à ces efforts pour aider les autorités intérimaires à fonctionner convenablement.

Les autorités intérimaires, leur prolongation et leur financement seront justement au coeur des débats durant cette 18e session du CSA, qui devrait faire des annonces fortes en ce sens.

Almou Ag Mohamed : « Aucune injonction ne va nous amener à nous précipiter pour libérer le camp 1 de Kidal »

La médiation internationale via le président du CSA, Ahmed Boutache, a adressé une lettre à la CMA lui intimant de libérer le camp 1 de Kidal, retenu pour abriter le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC), et menaçant, si la CMA n’obtempérait pas, de subir des mesures contraignantes pouvant aller jusqu’à une suspension des indemnités de leurs représentants au sein du CSA et des sous-comités thématiques. Almou Ag  Mohamed, porte-parole du HCUA, actuellement à Kidal avec la délégation du DDR, a expliqué au Journal du Mali, les raisons qui empêchent la CMA de libérer immédiatement le camp 1 de Kidal.

Pourquoi la libération du camp 1 de Kidal n’est toujours pas effective ?

Pour nous cette lettre d’Ahmed Boutache, président du CSA est tombée un peu comme un cheveu dans la soupe. Nous l’avons jugée complètement inopportune, nous sommes à Kidal avec une délégation conduite par le président de la Commission DDR, Zahabi Ould Sidi Mohamed, depuis 3 jours. Cette lettre est tombée pendant que nous étions dans le camp 1 avec cette délégation, la Minusma, Barkhane et la CMA et on était justement en train de discuter de cette question.  Si cette lettre n’était pas arrivée, on aurait trouvé une solution avant la tombée de la nuit, hier soir. Concernant le camp 1, il est situé dans un point névralgique de la ville de Kidal dont la sécurisation, jusqu’à preuve du contraire, revient à la CMA et pour que la CMA quitte ce camp, il faut qu’il y ait une garantie que ce point névralgique soit sécurisé. Pour l’instant, on nous demande de l’abandonner pour faire des travaux mais tant que nous n’avons pas la garantie qu’il sera sécurisé nous ne pouvons partir.

Pourtant un contingent du MOC de Kidal, composé de FAMA et d’éléments de la Plateforme se trouve dans le camp de la Minusma à Kidal et pourrait en assurer la sécurité.

Les gens qui disent ça ne sont pas au fait des réalités du terrain. Autour de Kidal aujourd’hui, la majeure partie des points de défense sont sécurisés par la CMA et la sécurisation à l’intérieur de la ville de Kidal incombe à la CSMAK. Comme je vous l’ai dit, la sécurisation de la ville incombe à la CMA et s’il se passe quelque chose on dira que la CMA n’a pas su sécuriser ses positions. Quant à la Minusma, elle ne sort quasiment pas de son camp et quand elle sort c’est avec ses blindés pour des patrouilles. Dans tous les points névralgiques le de la ville nous avons 5 à 6 pickups qui sont positionnés pour qu’il n’y ait pas d’infiltration et pour que les citoyens dorment tranquillement. Quand le MOC se mettra en place nous lui céderont tous les postes possibles. Nous somme prêt, en accord avec la Minusma, à ce que nos éléments gardent un petit coin du camp le temps que les travaux se fassent. Il y a aussi la possibilité que nos éléments désignés pour faire parti du MOC restent dans le camp en attendant. Nous exposons cela dans la réponse que nous avons fait parvenir à Mr Boutache.

Donc, vous ne pouvez pas dire à quelle date vous pourrez libérer le camp 1 ?

Pour nous, aucune lettre ou aucune injonction ne va nous amener à nous précipiter pour libérer le camp 1 et mettre en péril la sécurité que ce soit de Kidal ou de toutes les autres villes de la région. Encore une fois, pour l’instant il est difficile de satisfaire cette demande au niveau technique et au niveau sécuritaire. Nous attendons de voir comment le MOC va se mettre en place, on prendra le temps s’il le faut tout en sécurisant la ville au maximum.

Quels dangers craignez-vous concernant la sécurité de Kidal ?

Toutes agressions extérieures ! J’ajouterai qu’à Kidal, il y a plusieurs camps et on ne voit pas pourquoi la libération ou non du camp 1 par la CMA pourrait constituer un point de blocage dans la mise en œuvre de l’Accord. Il y a des blocages plus graves. Dès qu’il ne fera aucun doute que le camp 1 sera sécurisé, la CMA ne verra pas d’objection à l’installation des soldats du MOC.

Le bilan de l’installation du MOC à Gao et un peu mitigé, il y a des vols de véhicules et des braquages, comptez-vous prendre des mesures pour éviter cela au MOC à Kidal ?

En tout cas en ce qui concerne la CMA, nous avons pris des mesures par rapport aux éléments qui étaient impliqués dans ces vols de voiture, nous avons tout simplement radié ces éléments, mais d’autres parties sont aussi impliquées dans ces vols de voitures. Je rappelle que le véhicule du Chef du MOC a été enlevé par un membre du GATIA, les autres voitures c’était un élément de la CMA avec un élément du GATIA, puis un élément des FAMA avec un élément du GATIA  et ensuite un élément de la CMA avec un élément du GATIA. Donc, je pense qu’en prenant rapidement les dispositions qui s’imposent, comme l’a fait la CMA, tout ça ne se déroulera plus.

Accord de paix : une réunion de haut niveau prévue pour sortir de l’impasse

Le comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA), a tenu les 30 et 31 janvier dernier à l’ex-CRES, sa 15ème session ordinaire. L’absence des mouvements armés signataires de l’Accord, la CMA depuis la 14ème session et le retrait de la Plateforme de cette 15ème session, ont largement dominé les débats. La préparation d’un CSA au niveau ministériel prévu pour la 1ère quinzaine de ce mois à Bamako est en cours.

Les travaux de la 15e session du Comité de suivi s’est déroulée dans une atmosphère peu cordiale. Cette 15e session intervient après l’attentat kamikaze de Gao. Première session de l’année 2017, elle a été marquée par le boycott des principaux mouvements de la CMA et le retrait des responsables de la Plateforme, dès la première journée des travaux. « Ce qui devait être un rendez-vous de cohésion, s’est terminé en queue de poisson », jugent plusieurs participants. Les responsables de la CMA dénoncent la lenteur et la confusion qui règnent autour de la mise en œuvre de l’Accord. Contrairement aux responsables de la CMA, les responsables de la Plateforme se plaignaient de certains agissements de la Force française Barkhane sur le terrain.

La médiation internationale a déclaré que le Comité de suivi n’était pas le cadre approprié pour poser ce problème. « Ce qui s’est passé n’est as une attitude responsable, ni courageuse parce que nous savons que les civilités pour régler les problèmes c’est le dialogue, et le cadre le plus approprié pour avoir ce dialogue c’est le CSA », souligne Ahmed Boutache. Toutefois, la médiation internationale a procédé à des rencontres séparées avec les trois parties signataires, à savoir, le gouvernement, la CMA et la plateforme, qui semble-t-il, ont réitéré leur engagement à la mise en œuvre de l’Accord.

A l’issu des différentes concertations, la médiation internationale, conformément à l’article 52 de l’Accord pour la paix, a décidé de la mise en place d’un groupe de travail avec la participation de représentants du gouvernement, de la CMA et de la plateforme sous l’égide du président du CSA. Ce groupe de travail se réunira à Bamako, les 6 et 9 février prochain pour la préparation du CSA ministériel qui se tiendra également à Bamako. Il s’agira d’aplanir toutes les difficultés, de mettre d’accord les parties signataires sur la mise en place d’un cadre de concertation inter-malien qui a toujours fait défaut. «Je présiderai personnellement ce groupe de travail, croyez-moi, si j’ai décidé de m’engager dans cette opération, ce n’est pas pour qu’elle soit couronnée par un échec », explique, le Président du CSA, Ahmed Boutache.

Selon lui, ce groupe de travail s’attellera dès la semaine prochaine à l’organisation de cette rencontre de haut niveau. «La réunion aura lieu, l’accord de principe est là et des consultations sont en cours pour en arrêter la date. Ce sont les ministres concernés au niveau des pays partenaires qui seront invités à cette réunion. S’agissant des mouvements, ils seront invités et il sera particulièrement insisté sur le fait que la participation doit être impérativement au plus haut niveau de responsabilité, c’est-à-dire les dirigeants politico-militaires », a-t-il conclu.