Amadou Thiam : « Pour l’instant, nous sommes toujours dans l’opposition »

En pleine consultation pour la formation d’une coalition en vue des prochaines législatives, le Président du parti ADP – Maliba, Amadou Thiam, est très confiant dans l’issue du prochain rendez-vous électoral. A la tête du parti arrivé troisième à la dernière présidentielle, il affirme que ces législatives seront une confirmation de l’implantation de sa mouvance politique.

Vous aviez fait preuve de mutisme depuis la présidentielle. Était-ce pour mieux préparer les législatives ?

Oui, nous préparons les législatives. Nous ne sommes pas dans la logique d’un boycott quelconque. Nous prônons l’ouverture à d’éventuelles alliances. Ce sera comme toujours en fonction des réalités sur le terrain. Nous tablons sur le maximum de députés à l’Hémicycle, donc les alliances qui seront en mesure de nous donner cette garantie seront les bienvenues.

Ces législatives sont très importantes pour votre parti, après votre troisième place à la présidentielle…

Ces législatives seront une confirmation. Déjà, avec les alliances qui s’annoncent et les scores que nous avons fait par endroits, on nous donne favoris pour les législatives. Cela ne pourra être qu’une confirmation des scores que nous avons obtenus durant les dernières élections.

L’opposition vous accuse de ne pas l’avoir soutenue. Quel positionnement adopterez-vous à l’issue des législatives ?

Cette décision sera prise après les législatives. Pour l’instant, nous sommes toujours dans l’opposition politique. Ce n’est qu’après les législatives que nous pourrons parler d’opposition et de majorité. C’est à ce moment que cela va se dessiner. L’Assemblée nationale sera le lieu du débat et du positionnement majorité – opposition et dans deux mois il y aura certainement une reconfiguration de la scène politique malienne, même si cela dépendra aussi du nombre de députés que nous aurons. Quant au chef de file de l’opposition, ce sera le leader du groupe qui aura le maximum de députés au sortir des urnes.

Quelle analyse faites-vous du report des législatives ?

Plutôt du non report. Nous étions dans une logique d’un report de neuf mois. C’est ce que le Premier ministre avait dit à l’époque, c’était sa première proposition. Le temps selon lui, de faire les réformes et de créer des circonscriptions électorales dans les régions du nord. La Cour Constitutionnelle a débouté le Cadre de concertation des partis politiques en disant que les élections devaient se tenir avant fin décembre. Cela a eu pour effet de déconcentrer un peu les partis, qui avaient déjà renvoyé les élections à plus tard. Mais là nous n’avons pas le choix. Nous devons nous y mettre et consolider les acquis que nous avons pu asseoir lors de l’élection présidentielle.