Togo: situation tendue dans le pays

Ce 18 octobre,  la crise togolaise est montée d’un cran avec de nouvelles violences dans la capitale alors que Sokodé, capitale de la Région centrale et ville d’origine de l’opposant Atchadam, est en  état de siège. Selon les autorités, les évènements de ce mercredi ont fait un mort et plusieurs blessés.

La situation au Togo, petit pays d’Afrique de l’ouest se dégrade. L’opposition réclame des réformes constitutionnelles assorties du départ du président Faure Gnassimgbé au pouvoir depuis 12 ans et rejette les propositions du pouvoir qui envisage un référendum. Des manifestions interdites ont dégénéré dans la capitale Lomé ce mercredi 18 octobre et les échauffourées ont causé la mort d’une personne, selon le ministère togolais de l’intérieur. De nombreuses images sur les réseaux sociaux ont montré dans l’après-midi les corps d’au moins deux personnes tuées. « Lomé est une ville morte », a constaté également Aimé Adi, directeur d’Amnesty International pour le Togo, joint par l’AFP. « L’armée quadrille partout et il y a des petits groupes, que l’opposition appelle des « miliciens », qui dissuadent les gens de se rendre à la marche avec des gourdins », a-t-il ajouté.

Au centre du pays, d’autres heurts se sont déroulés la veille, occasionnant la mort de quatre personnes dont deux militaires. Ils découlent de l’arrestation, le lundi, d’un imam, membre connu de l’opposition. Alpha Hassan Mollar a été interpellé à son domicile, lundi 16 octobre, à Sokodé, au centre du Togo. Membre du Parti national panafricain (PNP) et habitué des diatribes contre l’action gouvernementale, le dignitaire religieux est accusé par les autorités d’appeler « à la violence et à la haine » dans ses prêches.