Après les paroles, Gao attend les actes

À Gao, les autorités intérimaires ont été installées le 2 mars dernier suite à une négociation avec la société civile et les mouvements de résistance. Le gouvernement s’était engagé à honorer leurs doléances dans les 15 jours. Mais Aujourd’hui, dans la cité des Askia, vingt jours après, la population constate que rien de concret n’a été fait.

Pour pouvoir installer les autorités intérimaires à Gao, le gouvernement s’était engagé, dans un délai de 15 jours, à exécuter les doléances issues des mouvements de résistance et de la société civile, transmises aux autorités par le Grand imam Alpha Oumar Almahadi. « C’est la dernière chance que nous laissons au gouvernement, si ce délai est atteint et que rien n’est fait, alors ils verront », déclarait Moussa Boureima Yoro, porte-parole des mouvements de résistance civils de Gao.

20 jours après jours, aucun acte concret n’est a signaler. « Les ministres appellent quelques fois pour nous dire que c’est en bonne voie. Mais depuis il n’y a rien. Nous nous pensons qu’il faudrait un document qui certifie de ce qui est fait, sans ça on n’a la preuve de rien », explique ce membre de la société civile.

Ce mercredi une rencontre a eu lieu avec le grand Imam qui s’était porté garant pour le gouvernement, pour discuter de la situation. Une assemblée générale, jeudi 23 mars, qui réunira la société civile, les sages et les marabouts de Gao, devrait trancher sur ce qu’il y aura lieu de faire. « D’ici la semaine prochaine si rien n’est fait on sera obligé de poser des actions », affirme Moussa Boureima Yoro.

A Tombouctou et Taoudenni, la mise en place des autorités intérimaires est toujours en panne, et à Gao on considère qui si les choses continuent ainsi, il risque d’y avoir des répercussions sur la ville. « Ce sont les même mouvements qui sont à Tombouctou, à Taoudénni à Ménaka et à Gao. Il y a le MSA qui était à la porte de Gao, le CMFPR qui avait pris l’Assemblée régionale et le CMFPR2. Je crois que l’État malien n’est pas conscient de cette situation-là et nous commençons à être découragé d’aller dans leur sens », conclut-il.