« Le Mali parle désormais d’une seule voix »

Le Secrétaire général des Nations Unies, qui vient de clore une visite de deux jours au Mali, a déclaré à la presse ce mercredi soir quitter le pays satisfait de voir que « les protagonistes de l’accord pour la paix et la réconciliation du Mali étaient présents et ont parler d’une seule voix, la voix du Premier ministre ». António Guterres s’est dit confiant face aux « progrès extraordinaires faits dans la concrétisation de l’accord de paix et de la feuille de route adoptée le 22 mars ». « Voir qu’il n’y a plus qu’une partie malienne qui représente la pluralité de la Nation, […] c’est quelque chose qui a une valeur symbolique très importante a-t-il poursuivi.

Le premier responsable des Nations Unies a, entre autres sujets évoqués au cour de cette conférence de presse, évoqué la question du mandat de la MINUSMA mais aussi celles de la situation humanitaire au nord et au centre du Mali et la présidentielle de juillet prochain au Mali. M. Guterres a rappelé l’intérêt pour la communauté internationale de se tenir aux côtés du Mali pour faire face au terrorisme qui « menace la stabilité dans le monde entier ». En ce qui concerne l’élection de juillet 2018, il a assurer que les Nations Unies appuieront le processus mais sans jouer le « rôle d’arbitre ». L’opposition, qu’il a rencontré en fin d’après-midi, lui avait demandé que l’organisation mondiale « accrédite le scrutin. « C’est au Conseil de sécurité de prendre cette décision et il faut pour ce faire des circonstances particulières », a souligné le SG de l’ONU, répondant aux journalistes à ce sujet. « C’est aux acteurs maliens de créer un cadre de dialogue pour que cette élection soit vue comme un moment important, une chose normale et qu’ils en acceptent l’issue quelle qu’elle soit ».  Il a en outre plaidé pour un appui « bien plus fort » de la communauté internationale qui doit aider le « peuple qui souffre mais qui est déterminé à construire la paix ».

Au cours de son séjour, António Guterres a rencontré les autorités politiques, les acteurs du processus de paix et la société civile. Il s’est rendu dans la journée de mercredi à Mopti où il a pris la mesure de la situation d’urgence humanitaire, compliquée par la question de la sécurité. Seulement 19% des besoins de financement pour l’aide humanitaire sont couverts à ce jour, a-t-il déploré, lançant un appel à une mobilisation plus forte en ce sens.

 

70ème anniversaire des casques bleus : Que des sacrifices pour le Mali

Le  Secrétaire général des Nations Unies, accompagné de plusieurs  personnalités dont le Premier ministre du Mali,  a rendu hommage  le 29 mai  à Bamako aux Casques bleus. Le thème  de cet anniversaire est «  70 ans de service et de sacrifice », tout un engagement. Antonio Guterres a exprimé sa fierté à ceux de la MINUSMA pour leur sacrifice au nom de paix. La mission  reste  la plus meurtrière dans le monde.  Ainsi, 99 membres du personnel de la Minusma ont été tués et 358 autres grièvement blessés lors des attaques depuis son déploiement en juillet 2013 jusqu’à la date du 31 mars 2018. Parmi les quatre missions encours, celle au Mali demeure la plus couteuse en vie humaine.  C’est dans ce contexte des sacrifices ultime pour la paix qu’Antonio Guteress a choisi de rendre un hommage appuyé à ceux qu’ils considèrent comme ses ’’ collègues’’.  Au cours de son séjour, le Secrétaire général de l’ONU observe le jeûne en solidarité à la communauté musulmane du Mali  et du monde entier.

Il a souligné tout en exprimant son admiration au travail qu’effectuent les soldats de la paix au Mali, dans un environnement hostile et dangereux. « Vous êtes  en tant que casques bleus le symbole le plus évident  des Nations Unies elles-mêmes », a ainsi déclaré le patron de l’organisation.  Il dans ce contexte d’hommage déposé une gerbe de fleurs au mémorial de la Minusma.  Une visite dans certaines  régions de déploiement de la force  devra être effectuée demain 30 mai 2018.

L’ONU alerte sur la situation au Nord et au Centre du Mali

Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, daté de décembre 2017, le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres se dit « préoccupé » par l’évolution et les « tendances négatives » de la situation. S’il félicite les parties signataires pour leur engagement pour le dialogue, il reste inquiet de la faible présence de l’Etat au centre et au Nord du Mali.

Le Secrétaire général des Nation Unies salue l’engagement des parties à cesser les hostilités afin de permettre une accélération du processus de mise en œuvre de l’Accord de paix, qui, deux ans et demi après sa signature, n’a enregistré de « résultats tangibles », gage d’une paix durable au Mali et dans la région, selon le responsable onusien. Il se réjouit en outre de la nomination par le comité de suivi de l’Accord d’un observateur indépendant, en l’occurrence la fondation Carter, pour surveiller la mise en œuvre de l’Accord. Espérant que cette décision combinée à la mise en œuvre d’un régime de sanctions instauré par la résolution 2374 des Nation Unies, permettra d’identifier ceux qui entravent le processus, y compris parmi les signataires de l’Accord.

Des efforts à faire

Parmi les facteurs pouvant contribuer positivement à ce processus, le rapport note la tenue d’élection justestransparentes et pacifiques. Ce qui permettra d’asseoir l’autorité de l’Etat et le parachèvement du processus de décentralisation. Le report de la date des élections locales à avril 2018 est une opportunité à saisir par les différentes parties afin d’aplanir leurs divergences et permettre la tenue d’élections inclusives. Le rapport regrette le blocage du processus de désarmement, démobilisation et réintégration à cause d’une absence de consensus autour des critères d’intégration et de quota, même s’il juge « encourageante », la réforme entreprise du secteur de la sécurité.
Mais le Secrétaire général, s’alarme de la faible présence ou de l’absence de l’Etat dans le Nord et au centre du Mali. « L’augmentation du nombre d’attaques contre des représentants du gouvernement, a également contribué à l’instabilité et créé un terreau fertile à l’extrémisme violent », relève le rapport. Le rapport souligne également le lourd tribut payé par les forces de défense qui ont subi ces attaques. Les forces armées maliennes ont « davantage » été touchées par ces attaques qui se sont élevées à 71 pour le trimestre écoulé, dont 37 contre les forces de défense maliennes.

Rapport du S.G des Nations Unies sur le Mali : Des acquis à consolider

Dans son rapport trimestriel de juin sur la situation au Mali, le Secrétaire Général des Nations Unies Antonio GUTTERES, souligne les efforts accomplis dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, il revient aussi sur les défis à relever et les contraintes de la MINUSMA pour mener à bien ses missions.

Des efforts accomplis dans la mise en œuvre de l’accord

La mise en place des autorités intérimaires, l’organisation de la conférence d’entente nationale dont les conclusions doivent servir de base à la future charte de la paix, constituent des « dispositions importantes pour appliquer certaines mesures transitoires de l’accord », selon le rapport des Nations Unies sur le Mali de juin 2017. Le comité de suivi de l’accord qui se réunit chaque mois, permet aussi de mesurer les avancées réalisées et le chemin qui reste à parcourir. Le rapport note cependant que malgré la mise en place des autorités intérimaires, la présence de l’Etat décline « à cause de l’insécurité persistante ». Le rapport note aussi que le gouvernement poursuit ses efforts pour intégrer les combattants dans ses forces armées. Il a ainsi demandé à la MINUSMA une aide technique et logistique pour la mise en place d’un programme spécial pour le cantonnement, la démobilisation, le désarmement la réinsertion et l’intégration de 529 membres du Mécanisme Opérationnel de Coordination de Gao, issus de la CMA, de la Plateforme et d’autres fractions.

Pour plus de consensus sur le plan politique

Au chapitre des faits nouveaux sur le plan politique, le rapport note que « conformément à l’accord, le projet de réforme constitutionnelle prévoyait la création d’un sénat comme deuxième chambre du parlement. Cependant il n’était fait aucune mention de la représentation des autorités coutumières, des femmes et des jeunes au Haut conseil des collectivités territoriales dont la réforme avait été envisagée pour une plus grande ouverture. » Le rapport reproche également au gouvernement de ne pas préciser comment les modifications proposées devaient refléter les réformes institutionnelles issues des recommandations de la conférence d’entente nationale en ce qui concerne les régions.

Situation sécuritaire préoccupante

Concernant la situation sécuritaire, le rapport note les forces maliennes, françaises, de la MINUSMA continuent à être la cible des attaques terroristes. Les civils continuent également de payer un lourd tribut à ces attaques. On enregistre 105 attaques contre les forces maliennes, 76 contre la MINUSMA et 20 contre les forces françaises depuis juin 2016.

La faible présence de l’Etat au centre du pays, explique selon le rapport, que les civils continuent d’être pris pour cible par des extrémistes. Des responsables scolaires ont par exemple été menacés par ces groupes.

Sur le plan des droits de l’Homme, le rapport souligne qu’elle demeure préoccupante. Selon le rapport, la MINUSMA a recensé 66 cas de violations des droits de l’Homme ayant fait 115 victimes.

Moyens Insuffisants pour la MINUSMA

La MINUSMA poursuit tout de même son appui aux forces armées et de sécurité maliennes. 413 agents de police maliens en poste à Bamako, Gao, Mopti et Tombouctou ont reçu des formations en matière de lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme entre autres.

Le rapport note enfin que malgré les efforts consentis, la mission reste entravée par « d’importantes lacunes » pour exécuter « ses tâches dans un environnement des plus hostiles ». La mission a donc toujours besoin de deux unités d’hélicoptère, de compagnie de renseignement, de groupe d’appui aéroportuaire ou encore d’unité spécialisée.

 

RD Congo : Deux experts de l’ONU retrouvés morts

L’Américain, Michael Sharp et le Suédoise Zaida Catalan ont été découverts morts le lundi 27 mars dans la province de Kasaï au centre du pays. Ces deux experts onusiens en mission dans la République Démocratique du Congo, étaient partis étudier les causes des conflits meurtriers que vivent les habitants de la localité, afin de retrouver la paix.

Ils ont été portés disparus depuis le 12 mars dans l’accomplissement de leur mission. Quatre congolais les accompagnaient, dont un interprète et trois chauffeurs motos, eux aussi portés disparus.

Suite à des enquêtes menées par les autorités congolaises, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a annoncé la découverte de trois corps dans la province de Kasaï au centre du pays le lundi 27 mars. Deux des corps avaient la peau blanche et un la peau noire.

C’est après l’analyse des ADN par les médecins légistes, que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a confirmé mardi 28 mars, que les corps découverts étaient ceux des experts envoyés par l’organisation des Nations Unies et leur interprète Betu Tshintela.

Antonio Guterres, a réitéré sa confiance aux autorités congolaises pour qu’elles conduisent une enquête complète sur ce drame. « Les Nations unies aussi, mèneront une enquête. En cas d’actes criminels, l’organisation fera tout son possible pour s’assurer que justice soit faite » a conclut le secrétaire général des Nations unies.

L’ONU

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, doit dévoiler mardi, lors de son premier discours au Conseil de sécurité, son intention de revitaliser l’ONU avec une diplomatie plus affirmée, soutenue par les grandes puissances. VIDEOGRAPHIE

Antonio Guterres, nouveau Secrétaire général de l’ONU

Fin de suspense à L’ONU. Le successeur de Ban Ki-moon a désormais un nom : Antonio Gutterez, ancien Premier ministre portugais, qui, jusque-là, était présenté comme le bon candidat pour l’ONU.

Sauf grosse surprise, Antonio Guterres, devrait prendre la place du Sud-Coréen Ban Ki-moon dans le fauteuil de Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies. Ainsi en ont décidé les 15 membres du Conseil de sécurité, hier jeudi 6 octobre. Agé de 67 ans, l’ancien Premier ministre portugais, qui a aussi été chef de la mission de l’ONU pour les réfugiés entre 2005 et 2015, était jusque-là, celui qui faisait figure de bon candidat pour l’ONU, en raison du fait qu’il a fait partie du cercle des dirigeants mondiaux, maîtrise les rouages de l’ONU. Même si le fait qu’il n’est pas une femme et ne vient pas d’Europe de l’Est, avait été présenté comme un désavantage pour lui. Mais, au dernier scrutin de septembre, les deux candidats d’Europe de l’Est, « le ministre des Affaires étrangères slovaque, Miroslav Lacjack et le serbe, Vuk Jeremic, sont arrivés juste derrière M. Guterres, avec respectivement 10 et 9 votes favorables et 4 votes négatifs. », rapporte Le Monde.  Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco à laquelle sont hostiles les Américains (pour avoir fait entrer la Palestine à l’Unesco), et la commissaire européenne Kristalina Georgieva étaient aussi dans la course.

Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée à Lisbonne, M. Guteres, a fait savoir qu’il a espoir que sa désignation sera « symbolique d’une capacité du Conseil de sécurité d’agir dans l’unité et le consensus pour pouvoir répondre rapidement aux terribles défis de notre temps » Il arrive à un moment où l’ONU est considérée comme un modèle d’impuissance, qui est à la remorque des cinq puissances du Conseil de sécurité ayant le droit de veto.

Il entrera en fonction le 1er janvier prochain. Auparavant, il devra obtenir le vote favorable de l’Assemblée générale de l’ONU, laquelle élit le Secrétaire général.