Mali: Macky Sall favorable à «une solution négociée de la crise»

Alors que le médiateur de la Cedeao sur le Mali doit effectuer jeudi 17 mars une nouvelle visite à Bamako, le président sénégalais Macky Sall dit encourager cette voie pour lever l’embargo sur ce pays voisin.Les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale veulent renouer avec Bamako. En prononçant le 9 janvier dernier de lourdes sanctions politiques et économiques contre le Mali, ils pensaient pourtant prendre la bonne décision face à l’intention des militaires de rester pour un maximum de cinq ans au pouvoir avant de passer la main.

Deux mois sont passés, mais Bamako ne semble toujours pas éreinté en dépit de la lourdeur des sanctions qui incluent la fermeture des frontières avec les pays de la Cedeao à l’exception de la Guinée.

Pour éviter un pourrissement des relations, le médiateur Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, a repris en fin février son bâton de pèlerin pour rapprocher les positions des autorités de Bamako et celles de la Cedeao. Au terme de sa visite, il avait notamment relevé la « disposition des autorités maliennes de la Transition à continuer à dialoguer avec la Cedeao ».

Ce jeudi, il repart de nouveau en mission, porteur d’un message des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale dont le Sénégalais Macky Sall qui s’est entretenu en amont avec le président malien de la transition.

« À la veille de la visite à Bamako du médiateur de la Cedeao, je me suis entretenu ce jour avec le colonel Assimi Goïta, président de la transition du Mali. Je soutiens la reprise du dialogue pour une solution négociée de la crise au Mali », a indiqué le président en exercice de l’Union africaine (UA) sur sa page Twitter.

Par cette nouvelle visite de Goodluck Jonathan, la Cedeao souhaite « trouver une date et un chronogramme consensuels des élections (pour) le reste de la transition ». Le médiateur tentera notamment de « trouver en commun accord avec les autorités maliennes un compromis sur une feuille de route de sortie de crise ». Toutefois, ces dernières semblent plus tourner leurs objectifs dans leurs actions pour la sécurisation du pays dont une grande partie est minée par les violences jihadistes.

Le 21 février dernier, le Conseil national de la transition (CNT), l’organe législatif contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat d’août 2020 contre le régime du défunt Ibrahim Boubacar Keïta, adoptait le projet de charte révisé de la transition. Il donne désormais la possibilité au colonel Assimi Goïta de rester au pouvoir jusqu’en 2027, soit cinq ans, un délai que la Cedeao avait trouvé « totalement inacceptable ».

CERAWeek 2022 : la Côte d’Ivoire en quête d’investisseurs pétroliers et gaziers

La Côte d’Ivoire, à travers son ministère chargé des Mines, du pétrole et de l’énergie a profité de la 40e édition du CERAWeek, le plus grand salon au monde consacré à l’énergie, pour présenter ses opportunités d’investissements dans les secteurs pétrolier et gazier du pays.Dans ce cadre, le ministre ivoirien en charge du Pétrole, M. Thomas Camara, conduisait une délégation de techniciens de son département pour prendre part à cette 40e édition du CERAWeek, qui a ouvert ses portes le 7 mars 2022 à Houston, aux Etats-Unis.

Au cours de ce rendez-vous qui réunit les experts de la planète, mécènes, dirigeants d’entreprises majeures du secteur énergétique et les décideurs, ces acteurs ont pris part à un panel autour du thème « L’upstream en Afrique, où iront les investissements ».

M. Thomas Camara a saisi cette opportunité pour exhiber les opportunités d’investissements pétroliers de la Côte d’Ivoire, en amont, tout en présentant le potentiel énergétique du pays, notamment le développement du gisement Baleine.

Le ministre ivoirien a affiché l’ambition de la Côte d’Ivoire d’accroître son niveau de production de pétrole de 29.000 barils par jour actuellement à 150.000 barils par jour. Dans la même veine, il a affirmé que le pays voulait de 260 Mpci à 350 Mpci pour le gaz à l’horizon 2030.

Dans cette perspective, M. Thomas Camara a indiqué que le gouvernement ivoirien entend augmenter la production sur les blocs en production avec de nouvelles phases de développement et optimiser la mise en production du gisement baleine.

Le pays recherche de nouveaux partenaires pour développer les blocs avec des réserves prouvées que sont les blocs CI-523, CI-525, CI-202, CI-103, et intensifier la prospection en mer profonde.

Cet ambitieux programme de développement des secteurs pétrolier et gazier, sera complété par la mise en ligne d’un Data Room pour permettre aux sociétés de consulter partout dans le monde, les données du bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire afin de prendre la décision d’investir, a-t-il dit.

Poursuivant, M. Thomas Camara a informé ses interlocuteurs de son ambition d’associer des structures ivoiriennes à la mise en œuvre de ce programme afin que celles-ci contribuent à la création des valeurs, notamment par le développement d’un contenu local.

Les investisseurs et magnats du secteur Pétro-gaz ont fortement apprécié la richesse du programme de développement de l’Etat ivoirien qui envisage de créer des mastères spécialisés de haut niveau avec l’IFP School pour donner une formation technique adéquate aux jeunes.

Cette formation devrait permettre d’alimenter toute la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière en main d’œuvre qualifiée. La Côte d’Ivoire veut inciter les compagnies internationales à une coopération plus accrue, à l’utilisation et à un transfert de technologies.

« Nous focalisons le contenu local sur l’accroissement de la valeur ajoutée des biens et des services locaux dans la chaîne de valeur, en appui au gouvernement », a fait observer le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie.

Dans la poursuite de ses activités, M. Thomas Camara a visité, le mardi 08 mars 2022, en marge de la deuxième journée du CERAWeek 2022, la société pétrolière Halliburton, une entreprise parapétrolière multinationale, second fournisseur de services à l’industrie pétrolière et gazière dans le monde, et présente dans 70 pays.

Il s’est réjoui de toucher du doigt le large éventail des spécialités de cette entreprise qui sera présente en Côte d’Ivoire, à travers un certain nombre de travaux qu’elle réalisera pour le compte de la société italienne ENI, opérant sur le champ pétrolier Baleine.

L’agenda de cette haute conférence a permis au ministre ivoirien de découvrir, à travers la visite de différents laboratoires, les dernières technologies exerçant dans le domaine du forage. Des technologies qui, à son avis, pourraient être mises à contribution pour stimuler l’émergence d’un contenu local dynamique et performant, actif dans toute la chaîne pétrolière.

Il a, par ailleurs, eu un entretien très fructueux avec M. Julien Perez, vice-président de Oil & Gas Climate Initiative (OGCI). Cette structure de référence mondiale a pour objectif d’accélérer la réponse de l’industrie pétrolière au changement climatique.

A la Une, la suspension de RFI et France 24 au Mali

La suspension imminente de France 24 et RFI au Mali après de « fausses allégations » sur des atrocités qu’auraient commises l’armée malienne et la préparation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 à Dakar sont les principaux sujets traités par les médias africains consultés jeudi à APA.« Le Mali engage une procédure de suspension de RFI et France 24 », titre Wakatsera. Selon le journal burkinabè, les autorités de la transition justifient leur décision par le fait que les deux médias français « ont diffusé des +fausses allégations+ sur des exactions qu’aurait commis l’armée malienne contre des civils ». Bamako « rejette catégoriquement ces fausses allégations » et indique que « les agissements de RFI et France 24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+ dans un événement tragique survenu en Afrique ».

Le Monde Afrique affirme de son côté que « la junte ordonne la suspension de la diffusion de RFI et France 24 » au Mali alors que Jeune Afrique note que « la junte d’Assimi Goïta suspend RFI et France 24 ». C’est « une décision qui intervient dans un contexte de pression croissante sur les journalistes au Mali », ajoute ce magazine français spécialisé sur le continent.

Pour le moment en revanche, les « émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, a constaté l’AFP » même si « France Medias Monde, la maison mère de RFI et France 24, +prend acte et déplore cette annonce+ » du gouvernement de transition malien.

Sur la gestion de la Transition dans ce pays, L’Essor se fait l’écho du « soutien indéfectible du M5-RFP aux autorités » après la réception hier d’une « forte délégation » par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. « Les échanges ont porté sur l’évolution de la Transition. Le chef du gouvernement a rassuré ses interlocuteurs  sur les bonnes relations qu’il entretient avec le président de la Transition et les autres membres du gouvernement », rapporte le journal malien.

A propos de l’opération antiterroriste Keletigui-Maliko, Maliweb souligne que « plusieurs terroristes (ont été) neutralisés et des matériels récupérés par l’armée ». « Les FAMa ont mené le 13 mars 2022, des opérations aéroterrestres dans le secteur de Ménaka, suite aux attaques terroristes contre les populations. Les frappes aériennes sur les zones refuges ont permis de desserrer l’étau et briser l’élan des groupes terroristes dans les zones de Ménaka, Andarboukane, Inchinana, Harodi infokaratene, in Araban, Tabankort Tamalet avec de nombreuses pertes infligées dans leurs rangs », souligne l’armée malienne dans un communiqué relayé par le site malien.

Jeune Afrique fait focus sur le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, « l’homme de Moscou à Bamako ». Pour le magazine, il est « aussi secret que puissant », car ayant « ouvert les portes de son pays aux mercenaires de la société russe Wagner ».

Au Sénégal, Vox Populi titre sur le « 1er clash entre Barth et Macky ». Au cœur des frictions entre le maire de Dakar et le président de la République, le quotidien désigne « l’organisation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 ». Barthélémy Dias « ne digère pas que de co-organisatrice, la Ville de Dakar soit ravalée au rang d’invitée », ajoute le journal soulignant que le maire opposant « se braque » et « compte organiser un contre sommet sur le thème : +L’Eau à Dakar, Dakar dans les eaux+ ».

Dans Vox Populi, le docteur géographe Madiodio Niasse note qu’il « y aura des risques de conflits liés à l’eau ». Mais dans une tribune publiée par Le Quotidien, Macky Sall et le président de la Banque mondiale David Malpass préconisent de « repenser la gestion de l’eau  pour en garantir l’accès à tous ».

Le Mali entame une procédure de suspension de RFI et France 24

Le gouvernement de transition malien n’a pas apprécié le traitement des deux médias français sur les supposées « exactions » et « atrocités » sur des civils attribuées à l’armée malienne par Human Rights Watch (HRW).Les relations entre Paris et Bamako se distendent de jour en jour. Après l’expulsion de l’ambassadeur français, les autorités de la transition annoncent dans un communiqué du mercredi 16 mars avoir engagé « une procédure, conformément aux lois et règlements en vigueur au Mali, pour suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la diffusion de la Radio France internationale (RFI) en ondes courte et FM et de la télévision France 24, ainsi que toutes leurs plateformes digitales sur toute l’étendue du territoire national ».

Le gouvernement malien reproche à ces médias leurs « fausses allégations faisant état d’exactions commises par les Forces armées maliennes (FAMa), contre des civils, de violation des droits de l’homme et du Droit international humanitaire ».

En effet, l’ONG des droits humains a déclaré dans un rapport que, depuis décembre dernier, au moins 107 civils ont été tués par des militaires maliens ou des rebelles dans le centre et le sud-ouest du Mali. Les victimes, dont la plupart auraient été exécutées sommairement, selon HWR, incluent des commerçants, des chefs de villages, des responsables religieux et des enfants. « 14 civils de l’ethnie dogon auraient été exécutés sommairement par des militaires », apparemment en représailles de la mort par engin explosif improvisé (EEI), dans la zone, de deux militaires, ajoute l’ONG.

Réaction de France Médias Monde

Le gouvernement malien dénonce ainsi ces « allégations sans fondement » publiées respectivement, entre le 8 et le 15 mars 2022, à travers une déclaration de Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, un rapport de HRW et un reportage de RFI. « En considérant la synchronisation de ce matraquage médiatique, le gouvernement en déduit une stratégie savamment préméditée visant à déstabiliser la transition, démoraliser le peuple malien et discréditer les vaillantes FAMa », déplore le communiqué signé par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement et ministre de l’Administration territoriale.

« Certaines allégations, en particulier celles avancées par RFI, n’ont d’autres objectifs que de semer la haine en ethnicisant l’insécurité au Mali et dévoilent l’intention criminelle de journalistes dont certains n’ont pas séjourné au Mali, il y a plus d’un an », charge encore le gouvernement, avant de qualifier les « agissements de RFI et France 24 (…) aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+ dans un événement tragique survenu en Afrique », plus précisément au Rwanda lors du génocide des Tutsis de 1994.

En réaction au communiqué des autorités maliennes, France Médias Monde, la maison mère des deux médias français, dit prendre « acte et déplore cette annonce ». Alors que les émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, le groupe médiatique français « rappelle son attachement à la liberté d’informer et au travail professionnel et équilibré de ses équipes de journalistes ».

Réforme fiscale et hausse des prix au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la réforme fiscale et la problématique du renchérissement des prix, dont les conséquences sont fâcheuses, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la réforme fiscale, écrit qu’à l’instar de la généralisation de la protection sociale, de l’éducation ou de la santé, la réforme fiscale est tout aussi urgente, car la montée en puissance de l’économie vers un palier de croissance soutenue, les programmes et politiques publiques et les réformes structurelles à caractère social supposent des investissements publics conséquents et, donc, davantage de pression sur les finances publiques.

Le rapport sur le nouveau modèle de développement a d’ailleurs mis le doigt sur l’épineuse question du potentiel fiscal du Maroc qui est encore loin d’avoir été atteint, constate le quotidien, notant que les gisements à cibler sont identifiés et connus publiquement.

Pour l’Impôt sur les Sociétés (IS), le registre des contribuables compte en tout et pour tout quelque 530.000 entreprises dans tout le Maroc qui paient l’IS, dont à peine 2% génèrent à elles seules plus de 80% des recettes.

Quant à l’impôt sur le revenu, les chiffres du fisc parlent d’un million de contribuables au moment où la CNSS dit avoir sur ses registres quelque 3,3 millions de salariés dûment déclarés, précise-t-il.

+L’Opinion+, qui revient sur la problématique de la flambée des prix des carburants, évoque une hausse imminente des prix à la pompe, soulignant que les opérateurs notifient d’ores et déjà les distributeurs pour qu’ils prennent leurs dispositions.

La facture s’annonce donc salée pour les automobilistes et autres conducteurs de véhicules motorisés et l’ombre d’une vague de manifestations plane sous nos cieux, comme en témoignent les différents appels à protestation qui se propagent comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, avertit la publication.

Déjà, ne serait-ce qu’en début du mois courant, les professionnels du transport routier et les taximen multipliaient les menaces de grèves, évitées de justesse grâce à une promesse d’aide financière par l’Etat en compensation de la hausse des prix des carburants.

Mais malgré cette intervention gouvernementale, si une énième hausse est actée, la grogne risque de faire tache d’huile, au point de faire resurgir la mémorable campagne de boycott de 2018, au moment où l’économie marocaine a besoin de la contribution de toutes les forces économiques nationales pour contrer les effets ravageurs de la conjoncture, relève-t-il.

Même son de cloche du côté d’+Al Bayane+, qui estime qu’il ne s’agit pas de « jouer au pompier pyromane » pour réduire l’effet brûlant de la hausse des prix des hydrocarbures sur les transporteurs tout “en laissant faire le marché” qui s’enflamme par ailleurs.

Mais, il faudrait prendre en considération l’ensemble des paramètres qui influencent le pouvoir d’achat de la population et agir pour le préserver, faute de pouvoir l’améliorer, explique la publication.

Certes, l’envolée des prix à la consommation est aussi en relation “avec ce qui se passe dans le monde”, cependant on ne peut se suffire de cette “lapalissade” pour répondre aux attentes de la population qui souffre de tous les impacts sur le système.

Le renchérissement des prix des denrées de première nécessité est un facteur de tension qu’il faut compenser non seulement par des interventions politiques mais aussi par des mesures socio-économiques limitant les effets de la crise sur les ménages et préservant la paix sociale, préconise-t-il.

Mali : nouvelle visite du médiateur de la Cedeao ce jeudi

Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est porteur d’un message des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale.Selon un communiqué de la Commission de l’Organisation sous-régionale, cette mission a pour but de « trouver une date et un chronogramme consensuels des élections et le reste de la transition. »

Goodluck Jonathan tentera de « trouver en commun accord avec les autorités maliennes un compromis sur une feuille de route de sortie de crise ». Pendant ce temps, le pays vit toujours sous embargo de la Cedeao depuis janvier 2022.

Des sanctions de l’organisation régionale qui font suite à la durée de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans votée à l’unanimité par le Conseil national de transition (CNT), le 21 février 2022. Celle-ci, découle des recommandations des Assises Nationales de la Refondation tenues du 27 au 30 décembre 2021.

Le nouveau document qui fait office d’acte fondamental, dispose qu’en tant que président de transition, le colonel Assimi Goïta ne pourra pas se présenter aux prochaines élections, présidentielle et législatives. Une amnistie est aussi votée pour les auteurs des deux derniers coups d’État.

Dans cette nouvelle charte, le poste de vice-président de la transition est supprimé. Le nombre de parlementaires désignés et non élus passent de 121 à 147 pour la période de la transition.

Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo propose un Observatoire des élections

L’ex-Première dame a appelé mercredi à la création d’un deuxième organe électoral constitué de personnalités neutres à équidistance de tous les partis politiques.Simone Gbagbo a émis l’idée de la mise en place d’un Observatoire des élections au nom de la Synergie pour le Dialogue et la Réconciliation (SDR), une plateforme de formations politiques et de mouvements de la société civile. Objectif : garantir l’organisation d’élections libres et transparentes.

S’exprimant face à la presse, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire a souhaité au cas échéant qu’aucun représentant de la mouvance présidentielle et de l’opposition ne fasse partie de cette structure.

Dans le but d’assurer leur indépendance, Simone Gbagbo a estimé que les membres dudit Observatoire des élections doivent bénéficier d’« un statut particulier avec des salaires et des moyens conséquents ».

Simone Gbagbo a également déclaré qu’il est « impératif de réviser en profondeur
la liste électorale », car elle comporte « de graves irrégularités qu’il faut corriger ». Au sujet du dialogue politique, tenu du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022 à l’initiative du gouvernement ivoirien, elle a souligné que cette initiative « n’a pas laissé de place à la démarche démocratique qui devait permettre d’organiser de véritables échanges entre politiques et non politiques ».

« Certains partis, mouvements politiques et des organisations significatives de la société civile n’ont pas été invités », a fustigé l’ex-Première dame, avant de soutenir qu’à l’avenir, un tel événement doit réunir toutes les composantes de la nation.

La 5e phase du dialogue politique, selon Simone Gbagbo, « a été contrôlé et dirigé par le gouvernement qui était en position de juge et partie ». De plus, a-t-elle fait observer, ces discussions visaient seulement à régler des problèmes politiques, occultant de nombreuses questions sociales qui sapent la cohésion nationale.

Enfin, l’ex-Première dame a salué la décision pour le retour en Côte d’Ivoire de Charles Blé Goudé, mais est restée sur sa faim par rapport au sort de Guillaume Soro.

La diplomatie, solution à la guerre en Ukraine (officiel)

Candith Mashego-Dlamini, vice-ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, est convaincue qu’une issue heureuse peut être trouvée autour d’une table.L’Afrique du Sud, en tant que nation arc-en-ciel, est le fruit du dialogue. Fort de cette expérience, le pays de Nelson Mandela, à travers sa vice-ministre des Relations internationales et de la Coopération, a invité la Russie et l’Ukraine à explorer les voies d’« une résolution pacifique » de leur conflit.

Candith Mashego-Dlamini s’exprimait, mardi au Cap, dans le cadre d’un débat parlementaire sur l’invasion russe en Ukraine. Pour elle, même si les combats se poursuivent, les discussions ne doivent pas pour autant être interrompues.

L’Afrique du Sud regrette les pertes en vies humaines et les déplacements forcés de populations découlant de la violation de la Charte des Nations Unies et du droit international. Elle constate que les conséquences de cette guerre dépassent déjà les frontières européennes, mais refuse de s’aligner et préfère sauvegarder de « bonnes relations » avec les belligérants.

Maroc/Carburants: le gouvernement décide de soutenir les professionnels du transport

Le gouvernement marocain a annoncé, mercredi, sa décision d’allouer un soutien aux professionnels du transport dans le but de préserver le pouvoir d’achat des citoyens compte tenu de la conjoncture actuelle, marquée par une hausse des prix des carburants aux niveaux national et mondial.L’annonce de ce soutien a été faite lors d’un point de presse conjoint du ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa et le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.

A cette occasion, les ministres ont souligné qu’une commission interministérielle, formée à l’effet d’opérationnaliser ce soutien, a entamé son action vendredi dernier, notant que les détails de cette opération seront dévoilés dans les prochains jours.

Une plateforme numérique a été créée pour faciliter l’acheminement de ce soutien aux professionnels, ont-ils ajouté, faisant état de la mise en place également d’un cadre participatif qui sera chargé de contrôler et de centraliser cette opération.

Ce mercredi, le prix du litre de gasoil dépassait les 11 dirhams alors que celui de l’essence frôlait les 14 dirhams (1 euro = 1,7 DH).

Mali : la Minusma investit plus de 500 millions F CFA dans le Nord

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a financé plusieurs projets de développement à Bourem, dans la région de Gao (Nord).La lutte contre l’insécurité au Mali passe également par un mieux-être des communautés. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en est bien consciente.

Elle a ainsi débloqué plus de 223 millions F CFA pour le cercle de Bourem (Nord). Ces fonds sont destinés à l’équipement et l’électrification de dix radios communautaires de Taboye, Temera, Bamba et de la commune de Bourem, et l’installation de 150 lampadaires solaires dans ces localités, informe un communiqué reçu mercredi à APA.

Les dix radios ont chacune été dotées de matériels professionnels pour la production (tables de mixage, microphones, ordinateurs portables et de bureau) ainsi que d’équipements pour assurer le bon fonctionnement et l’alimentation de ces outils de travail (humidificateurs et ventilateurs solaires).

Par ailleurs, souligne le document, les techniciens de ces médias ont subi une formation pour être capables d’installer et d’entretenir les équipements. En outre, ils ont reçu une boîte à outils pour la maintenance.

« Cet important lot de matériels permet déjà et permettra aux radios de Bourem d’être plus proche des communautés pour mieux les informer, les éduquer, les sensibiliser. Elles pourront aussi faire face aux récurrentes pannes d’électricité », s’est réjoui Ibrahim Moussa Touré, Directeur d’Aadar de Bourem, l’une des stations de radio ciblées.

Selon le préfet Ibrahim Ongoiba, « les radios (de cette localité) sont bien outillées pour se mettre à l’écoute et au service de la population ». Ce représentant de l’État a invité les bénéficiaires à « prendre soin de ces matériels et de ne pas les détourner de leurs objectifs ».

La remise de ces équipements, le 14 mars dernier, a également été l’occasion pour lancer cinq autres projets chiffrés à plus de 284 millions F CFA et visant à prévenir les violences intercommunautaires avec la mise en service de forages solaires pour un accès partagé à l’eau.

Corridor Abidjan-Lagos: la Cedeao en quête d’investisseurs

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest préside un Forum pour le financement du corridor Abidjan-Lagos.Le président de la Commission de la CEDEAO, M. Jean-Claude Kassi Brou, co-préside ce mercredi 16 mars 2022, une réunion virtuelle pour attirer les investisseurs devant financer la construction du projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos en compagnie de Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation.

L’autoroute Abidjan-Lagos couvre quelque 1 028 km et huit postes frontières est un projet qui vise à construire une autoroute supranationale à six voies avec des composantes pour la transformer en un corridor de développement économique qui interconnecte cinq Etats membres de la Cedeao (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria), et huit postes frontières.

Il va faciliter les liaisons de transport, la libre circulation et l’amélioration des échanges économiques transfrontaliers entre les cinq pays concernés.L’importance stratégique de ce projet tient au fait que l’axe Abidjan-Lagos pèse pour près de 75 % des activités commerciales sous-régionales.

Les enjeux pour la région sont importants car ce corridor connectera également les ports maritimes d’Afrique de l’Ouest à tous les pays enclavés de la région, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Il a l’avantage de relier non seulement les zones les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région ouest africaine, mais il croise également un réseau ferroviaire et rejoint les principaux ports et aéroports.

Selon la déclaration de la Commission de la Cedeao, la réunion vise à présenter ce projet d’infrastructure phare de la Cedeao dans le secteur des transports (le projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos) aux investisseurs potentiels, avec un accord pour demander un financement d’investissement.

Elle a ajouté que le projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos, qui est entièrement mis en œuvre en collaboration avec les pays du corridor, est un élément clé du 2ème Plan d’action prioritaire du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP II).

Il s’agit également d’une priorité dans le cadre de la nouvelle Vision 2050 de la Cedeao, qui, entre autres objectifs, vise à « faire de la Cedeao une région économique totalement intégrée et interconnectée ».

Une fois achevé, le corridor stimulera le commerce (catalyseur pour la Zlecaf), encouragera les investissements dans d’autres secteurs économiques et créera des opportunités d’emploi pour les citoyens des Etats membres.

« Le corridor fait également partie du corridor Dakar-Lagos et constitue une partie importante du réseau routier transafricain et une priorité clé dans le plan directeur de développement des infrastructures régionales de la Cedeao sur 25 ans », indique le communiqué.

Côte d’Ivoire : LafargeHolcim sensibilise des élèves sur le changement climatique

Les femmes de l’entreprise de la cimenterie LafargeHolcim Côte d’Ivoire ont, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, sensibilisé des élèves d’un collège d’Abidjan sur le changement climatique et la gestion des déchets.Cette activité éco-responsable s’est tenue, le 8 mars 2022, au Collège moderne de la Cité du Port de Treichville, une commune située dans le Sud d’Abidjan, en présence des responsables de l’établissement et une importante délégation de femmes de la filiale de cimenterie.

La sensibilisation visait notamment les jeunes filles élèves du Collège moderne de la Cité du Port de Treichville. À travers un panel de 60 élèves de cet établissement secondaire, elles ont été invitées à devenir de véritables ambassadrices de la salubrité au sein de leur collège.

Cette année, l’Organisation des Nations Unies a choisi pour thème : « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». La cible choisie corrobore la déclaration de l’institution en vue d’une « contribution des femmes et des filles du monde entier (…) en réponse aux changements climatiques et à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes ».

La session a débuté par un échange avec les élèves pour leur permettre de comprendre les implications du changement climatique sur la vie des femmes. Il s’en est suivi un atelier-débat pour identifier les actions pour améliorer la gestion des déchets au sein du collège.

Les discussions et propositions ont été riches en enseignements pour tous les participants, et notamment ces élèves, visiblement enthousiastes et engagés. Une des représentantes des élèves a lancé à l’endroit de l’auditoire : « Chères camarades, chers éducateurs et enseignants, nous sommes tous garants de notre environnement, de notre santé et de notre bien-être. Faisons-en notre affaire ».

Au terme de cette séance de sensibilisation, les femmes de l’entreprise ont fait don de matériels de nettoyage à l’établissement et ont aménagé un espace vert au sein de ce collège moderne avec le concours des élèves.

« Nous sommes très heureux et remercions LafargeHolcim Côte d’Ivoire pour avoir porté son choix sur notre établissement scolaire pour cette activité menée par des femmes dynamiques », a déclaré Mme Nioule Lydia Marie Dominique, principale de Collège moderne de la Cité du Port de Treichville.

« Soyez rassurés quant à notre engagement à maintenir notre établissement scolaire dans les standards de propreté indiqués », a rassuré la principale de Collège moderne de la Cité du Port de Treichville.

L’activité qui s’est déroulée dans la matinée s’est achevée par un moment de partage dans la bonne humeur, avec le plaisir pour les participants d’avoir pu s’enrichir de belles rencontres, et la promesse de continuer à œuvrer pour un monde plus vert.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables, permettant la création de villes plus vertes et l’amélioration du niveau de vie dans le monde entier, tout en plaçant son personnel et ses communautés au cœur de sa réussite.

Maroc: interpellation de cinq extrémistes affiliés à Daech 

Les services sécuritaires du Maroc ont interpellé, mercredi, cinq extrémistes affiliés à l’organisation terroriste « Daech », a indiqué le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ). Les interpellations ont eu lieu dans les villes de Kénitra, Larache, Souk Sebt Ouled Nemma, Taroudant et la commune rurale Souihla (préfecture de Marrakech), précise le BCIJ.

Les perquisitions ont permis la saisie de matériels et supports électroniques, qui seront soumis à l’expertise technique et numérique pour en déterminer le contenu, ajoute la même source, précisant qu’il a été également procédé à la saisie d’un ensemble de manuscrits faisant l’apologie de l’organisation terroriste Daech, dont un manuscrit comprenant l’inventaire des produits et éléments intervenant dans la fabrication d’explosifs, en plus d’armes blanches de différentes tailles.

Selon les données préliminaires de l’enquête, les extrémistes ont aussi fait l’apologie de la liquidation physique et de la mutilation des cadavres, en plus des idées extrémistes takfiristes de la société et des représentants de l’autorité publique et rendant “halal” les butins des opérations terroristes. Ils ont également planifié des liquidations physiques contre les éléments des forces publiques et des membres de départements gouvernementaux en plus de cibler des établissements financiers et bancaires en vue d’assurer les ressources et le financement nécessaires aux opérations terroristes.

Guerre en Ukraine : les Ivoiriens redoutent une hausse des prix

Les organisations de consommateurs en Côte d’Ivoire craignent une hausse des prix des céréales à cause de la guerre entre la Russie.Ces associations consuméristes affichent leur inquiétude sur une éventuelle hausse du coût de la vie à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux des plus gros exportateurs de céréales dans le monde.

La célébration de la journée des consommateurs célébrée le mardi 15 mars, a servi de tribune pour les associations de consommateurs de Côte d’Ivoire d’évoquer les risques qui pèsent sur une hausse du coût de la vie à cause du conflit russo-ukrainien.

Le président de la coalition nationale des organisations des consommateurs de Côte d’Ivoire, Soumahoro Ben N’Fally, a déclaré que « la guerre Russie Ukraine menace sérieusement le coût de la vie ».

Cette année, la Journée mondiale des consommateurs est célébrée dans un contexte particulier, marqué par la crise sanitaire de la Covid-19 et la guerre Russie Ukraine, qui a provoqué une flambée des prix des céréales sur le marché international.

Pour M. Soumahoro, il s’agit de prévenir les populations, parce que les jours à venir vont être difficiles face à cette situation. Il a martelé que « la Côte d’Ivoire a choisi le libéralisme économique, et cela ne signifie pas le désordre économique ».

Il a en outre salué l’action du gouvernement ivoirien qui a sorti une liste de produits de grande consommation qui a été réglementée. Il appartient aux consommateurs de signaler les commerçants qui ne respecteront pas ces mesures, en saisissant les autorités.

Le Conseiller technique du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Mme Edith Clarisse Kouassy, a indiqué que le thème de cette édition « L’impact de la Covid-19 sur la cherté de la vie », est une aubaine pour expliquer la riposte de l’Etat ivoirien.

La Côte d’Ivoire, dit-elle, a été impactée négativement par la pandémie, dans tous les secteurs, mais le gouvernement a mis en place un plan de riposte robuste pour atténuer les conséquences de la maladie sur la population et l’économie.

Grâce aux efforts de l’Etat ivoirien, la croissance économique du pays est passée de 2% en 2020 à 6,5% en 2021. Pour l’année 2022, la Côte d’Ivoire envisage un taux de croissance de 7,5%, à condition que le gouvernement arrive à contenir l’inflation.

Afrique : la cartographie au service de l’humanitaire

Un hub régional de cartographie collaborative au profit des populations ouest et nord africaines a été lancé ce mercredi à Dakar.Face aux changements climatiques, l’ONG Hub régional de cartographie collaborative de l’Afrique de l’Ouest et du Nord mise sur l’ouverture des données collectées.

« A travers cette cartographie, nous voulons aider les autorités et les communautés à avoir toutes les informations pour bien agir quand ils sont devant des problèmes comme les changements climatiques et les désastres », a expliqué le directeur de l’organisation non gouvernementale, Ibrahima Cissé.

Selon M. Cissé, les deux régions cibles font face à beaucoup d’enjeux. « C’est pourquoi, le hub va collecter des données et les rendre accessibles. Elles permettront aux autorités, institutions et communautés de prendre les bonnes décisions », a indiqué Ibrahima Cissé.

La collecte des données portera entre autres sur les inondations, les routes, l’accès aux soins de santé, a-t-il fait savoir.

Le Hub de l’Afrique de l’Ouest et du Nord travaillera avec les organisations humanitaires, les gouvernements, la société civile, les opérateurs privés, les institutions, et d’autres acteurs sur l’utilisation des outils Open Street Map (OSM).

Pour mener à bien ce travail, l’ONG s’appuiera sur les projets relatifs à la cartographie des eaux de surface et souterraines du Niger, à la cartographie de la ville de Lomé (Togo), celle sur les cases de santé au Sénégal et une autre sur les inondations au Liberia.

Togo/Covid-19 : reprise des activités culturelles et sportives

La décision, qui fait suite à l’allègement des mesures anti-Covid-19, a été communiquée via un arrêté, par les ministres des Sports et du Tourisme.
Officiellement suspendues il y a deux ans, avant d’être tour à tour réaménagées au gré de l’évolution de la situation sanitaire, les activités culturelles, physiques et sportives de masse peuvent désormais reprendre au Togo avec la participation du public.

Si elles sont soumises à un régime de simple déclaration, il faudra néanmoins se munir d’une preuve de vaccination ou d’un test PCR négatif de moins de 72h. Du reste, les responsables de fédérations, gérants d’espaces hôteliers et de restauration, ou encore les organisateurs d’événements sont tenus de veiller au respect des mesures édictées et à l’installation de dispositifs de vaccination.

Au Togo, la vie reprend progressivement après deux ans de lutte contre la covid-19. La semaine dernière, aucun malade n’avait été recensé dans les centres de prise en charge, une première.

Le Mozambique frappé par des secousses telluriques

L’épicentre du tremblement de terre se trouve dans le canal du Mozambique.Certaines parties du Mozambique ont été secouées dans la nuit de mardi à mercredi par un tremblement de terre d’une amplitude de 4,4 sur l’échelle de Richter, selon l’agence publique chargée de la surveillance géologique (USGS).

Les informations publiées ce mercredi 16 mars par l’USGS montrent que les secousses se sont produites vers 21h34 (1934 GMT) et ont été ressenties dans quelques régions, notamment Nampula et Nacala.

Le Mozambique est sujet aux tremblements de terre, la plupart d’entre eux se produisant le long des fissures qui s’étendent depuis la vallée du rift d’Afrique de l’Est.

La plus grande secousse de ce type s’est produite au milieu des années 2000 et a été ressentie jusqu’au Zimbabwe et au Botswana.

Le Burkinabè Francis Kéré en vedette dans la presse africaine

Le couronnement du Burkinabè Francis Kéré du Prix Pritzker, l’équivalent du Nobel en architecture, fait partie des principaux sujets traités par les médias africains consultés mercredi à APA.« Prix Pritzker 2022 : le Burkinabè Francis Kéré sur le toit de l’architecture mondiale », titre L’Observateur Paalga à propos de ce « nom qui, jusqu’à hier, ne disait pas grand-chose à la majorité des Burkinabè ». Mais il est, depuis le mardi 15 mars 2022, sorti définitivement de l’anonymat après avoir remporté le « Prix Pritzker, tout aussi peu connu du grand public », remarque le journal burkinabè.

« Cette distinction, qui récompense depuis 1979 le travail d’un architecte vivant qui a montré, à travers ses projets et ses réalisations, les différentes facettes de son talent et qui a réalisé un apport significatif à l’humanité, a salué son +engagement pour la justice sociale+ et l’utilisation de matériaux locaux pour s’adapter au climat naturel dans les pays marginalisés, où les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », explique le journal.

« Diébédo Francis Kéré, l’Etalon de l’architecture dans un pays aux fondations chancelantes », indique de son côté Wakatsera, notant que le lauréat du prix Pritzker « écrit de belles pages de l’histoire contemporaine de l’architecture en multipliant les réalisations de joyaux et les constructions dans des contrées démunies ». « Auréolé ce jour du Prix Pritzker, ce que le monde de l’architecture considère comme son Nobel, il devient le tout premier lauréat africain de cette prestigieuse distinction, créée en 1979. Le pionnier de l’architecture durable succède à ses homologues français, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, spécialistes du logement urbain et détenteurs du graal de l’architecture en 2021, précise le quotidien burkinabè.

Jeune Afrique souligne également que le Burkinabè Diébédo Francis Kéré est le « premier Africain couronné par le pritzker 2022, le +prix Nobel+ de l’architecture ». « Grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel, il travaille dans des pays marginalisés, où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », ont expliqué les organisateurs du prix Pritzker dans un communiqué. C’est la première fois qu’un ressortissant d’un pays africain reçoit la distinction qui a déjà couronné les plus grands noms de l’architecture comme Frank Gehry, Tadao Andō, Renzo Piano, Zaha Hadid ou Jean Nouvel, explique le magazine

Au Sénégal, L’AS note que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY) « pilonne Ousmane Sonko et Yewwi Askan Wi (opposition) », évoquant notamment le parrainage, l’affaire Adji Sarr, le conflit en Casamance et les résultats des dernières élections locales.

Sur l’affaire Adji Sarr-Sonko, Le Quotidien note une « Sweet et pas fin ». L’ancien Premier ministre Aminata Touré fait référence au salon de massage où l’opposant a été accusé par la jeune masseuse de viols et menaces de morts, une affaire toujours pendante devant la justice et qui avait mis le pays à feu et à sang en mars 2021.

« Benno ne tient pas le carnet de rendez-vous de Sweet Beauté », rappelle Mme Touré surnommée « Mimi ». Selon le Témoin, « Mimi  Touré sonne la charge » et indique dans Walf Quotidien : « Nous savons nous battre ».

L’actualité économique domine la Une des quotidiens marocains

L’accompagnement des jeunes porteurs de projets, la pénurie des produits de première nécessité et l’environnement des affaires au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui évoque l’accompagnement des jeunes porteurs de projets, écrit que la commande publique peut constituer un « excellent levier » pour accompagner ces jeunes, voire le “meilleur moyen” de “pérenniser” un programme public tel que Forsa et de faire en sorte que les futurs bénéficiaires des aides et prêts soient solvables, puissent grandir et créer des emplois et de la valeur.

Car au-delà des “sûretés réelles” telles que pratiquées aujourd’hui par le secteur financier, la meilleure garantie des prêts qui seront accordés à ces milliers de jeunes est de les accompagner en post-création et, pourquoi pas, de leur consacrer à titre exclusif des parts de marchés quand cela est possible, note le quotidien.

Cet accompagnement en termes de commandes est parfaitement envisageable de la part d’abord de l’administration elle- même, mais aussi de petites et moyennes communes éloignées des grands axes qui peuvent s’appuyer sur les jeunes locaux dans leurs projets, estime-t-il, appelant les opérateurs du secteur privé, et surtout les grandes entreprises, à constituer un donneur d’ordre de premier rang pour ces jeunes.

+L’Opinion+, qui aborde la pénurie des produits de première nécessité, souligne qu’au Maroc, la période que nous vivons rappelle les premiers jours de la pandémie du Covid, avant la mise en place d’un confinement généralisé, rappelant qu’à l’époque, les images inquiétantes de supermarchés aux rayons vides car mis à sac par des populations apeurées par le spectre des pénuries, affluaient de toutes parts, Amérique et Royaume-Uni y compris.

Finalement, “ces scènes aussi pénibles qu’anxiogènes” ne se reproduiront pas chez nous car, en dépit du ralentissement des circuits mondiaux d’approvisionnement, le Royaume parviendra à s’en sortir grâce notamment à son autosuffisance dans un grand nombre de produits agro-alimentaires et aux stocks stratégiques constitués avant ce mois de forte consommation qu’est le Ramadan, sans oublier la réactivité des autorités en matière d’acquisition de médicaments et d’équipements anti-Covid, constate la publication.

Aujourd’hui, gageons que le Maroc, en tant que pays qui s’est toujours considéré “insulaire” de par sa situation géographique et son voisinage régional qui lui imposent une vigilance “constante” en matière d’approvisionnement, parviendra encore une fois à relever le défi de la résilience, estime-t-il.

+L’Economiste+, qui s’intéresse à l’environnement des affaires au Maroc, écrit qu’en ce moment, le Maroc est sur de nombreux radars, expliquant qu’après les investisseurs américains à Dakhla, une importante délégation marocaine de chefs d’entreprises est actuellement à Tel-Aviv, alors que depuis hier, se tient l’Aerospace Meetings Casablanca, après deux ans d’absence, réunissant près de 650 participants et 250 entreprises d’une vingtaine de pays.

Dans un environnement géopolitique “plus que tendu”, tous ces rendez-vous traduisent une “marque de confiance renouvelée” pour le Royaume et constituent des “opportunités supplémentaires” pour créer des liens et développer le networking, relève le journal.

La capacité de les attirer est un “enjeu crucial” dans la compétition que se livrent les pays au niveau international, fait-il remarquer, soulignant que le Maroc a tout le potentiel nécessaire pour “se construire une véritable base d’investissements” sur son territoire.

Burkina : plusieurs civils tués par des groupes armés

Au moins sept civils ont été tués dans la région de Dori au Nord-Est du Burkina Faso.C’est la cinquième attaque en quelques jours au Burkina Faso. Trois civils et quatre supplétifs civils enrôlés dans la lutte anti-jihadiste, ont été tués lundi lors d’une attaque dans le nord du pays.

Les assaillants tentaient de saboter des installations de plusieurs forages selon un responsable local cité par l’Agence France Presse. « On a enregistré une dizaine de victimes dont sept décès », a confirmé ce responsable, précisant que « deux autres forages ont été sabotés par les terroristes »

Il a expliqué que « lors du sabotage des installations, ils ont abattu trois civils et blessés trois autres. Quatre éléments des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), qui ont tenté de contrer les assaillants ont également été tués », portant le bilan à « sept morts », précise-t-il.

Dimanche 13 mars, au moins 13 gendarmes burkinabè avaient été tués dans une embuscade près de Taparko, localité minière située dans le nord du pays en proie à des attaques jihadistes fréquentes et meurtrières.

Auparavant, deux jours avant, des hommes armés ont attaqué la mine d’or sauvage de Tondobi, située dans la commune de Seytenga, près de la frontière nigérienne, faisant une dizaine de morts.

Le Burkina Faso dans sa partie Nord du pays et l’Est est confronté à de nombreuses attaques jihadistes qui ont fait plus de 2000 morts et près d’1,7 millions déplacés depuis 2015.

Cet Etat d’Afrique de l’Ouest secoué depuis quelques années par une crise sécuritaire en lien avec la menace jihadiste qui se répand au Sahel. Le 24 janvier dernier, le président Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir depuis 2015, a été destitué par l’armée qui lui reproche d’être inefficace face aux attaques.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a pris le pouvoir, s’est fixé pour mission durant la période de transition de 36 mois, de « remettre le pays sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté. »

Côte d’Ivoire : la MS-Médias œuvre pour la santé des professionnels

La Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) a lancé, mardi à Abidjan, la 2e édition de l’initiative « un journaliste, un bilan de santé » dont l’objectif est l’enrôlement de plus de 600 adhérents.Ce 15 mars, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) a officiellement démarré l’opération avec les journalistes indépendants qui ont pu bénéficier de consultations gratuites.

Selon Cissé Sindou, président du Conseil d’administration de la MS-Médias, dans le cadre de cette politique de prévention, des équipes médicales vont se rendre dans les rédactions pour toucher le plus grand nombre.

Dans son discours, M. Cissé a souligné que « l’analyse des états financiers (de la MS-Médias) révèle que parmi les paramètres déterminants de l’évolution des dépenses de santé, l’on note le nombre élevé de maladies chroniques graves et coûteuses ».

Pour certains adhérents, a-t-il précisé, la prise en charge s’élève à plus de 3 millions F CFA. Un montant supérieur au plafond familial annuel fixé par le barème des prestations. Le plafond individuel est également dépassé par d’autres avec des frais médicaux compris entre 1,5 et 3 millions F CFA.

Il convient dès lors de mettre en place des stratégies pour « préserver la santé physique des mutualistes et la santé financière de la mutuelle », a expliqué le président du Conseil d’administration de la MS-Médias.

C’est dans cette perspective que s’inscrit la 2e édition de l’opération « un journaliste, un bilan de santé ». Au total, plus de 600 souscripteurs sont ciblés, mais la MS-Médias souhaite dans le futur « étendre cet effectif aux conjoints, aux conjointes et aux enfants » avec l’aide des partenaires, a indiqué Cissé Sindou.

Dans le même ordre d’idées, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire envisage de collaborer avec l’Institut national de l’hygiène publique en vue d’organiser des campagnes de vaccination pour les mutualistes et leurs familles.

Présidant la cérémonie de lancement au nom d’Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Yéo Brahima, son chef de cabinet, a affirmé que « des journalistes et des professionnels de la communication en bonne santé, c’est l’assurance d’avoir accès à une information fiable, consolidée, sourcée, vérifiée et qui nous permette de vivre en harmonie ».

Pour sa part, le Professeur Mamadou Samba, Directeur Général de la Santé, a félicité la MS-Médias pour cette initiative qui, mentionnera-t-il, « permet de réduire les coûts de la santé ».

Parrain de la cérémonie, M. Samba a réagi à une sollicitation de la MS-Médias pour faciliter les rapports avec certaines structures sanitaires : « Je puis vous affirmer que, dans très peu de temps, vous aurez un retour concernant votre requête ».

Huit examens médicaux sont retenus pour la 2e édition de l’opération « un journaliste, un bilan de santé » qui prend fin le 31 mars 2022. Il s’agit de l’urée, de la glycémie, du cholestérol total, de la créatinine, de la numération formule sanguine (examen complet du sang), des transaminases, de l’uricémie, de la PSA (dépistage du cancer de la prostate pour les hommes de plus de 45 ans) et de la mammographie (pour les femmes de plus de 45 ans).

C’est quatre examens supplémentaires par rapport à l’édition précédente. Celle-ci, réalisée en 2018, a vu la participation de 304 personnes. Portée sur les fonts baptismaux en février 2017, la MS-Médias se veut un outil de solidarité au service des journalistes et agents des médias privés de Côte d’Ivoire. L’assurance santé, son premier produit, est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Un fonds de solidarité et un projet immobilier constituent les autres.

Accord de partenariat entre la CGEM et la Israeli Business and Employers Association

La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et la Israeli Business and Employers Association (IEBO) ont signé, mardi à Tel Aviv, un accord de partenariat stratégique, en marge du Forum économique Israël-Maroc.En vertu de cet accord, conclu par Chakib Alj, président de la CGEM, Ron Tomer, président de IEBO et de Manufactures Association of Israël et Uriel Lynn, président de la Fédération des Chambres de commerce d’Israël (Federation of Israeli Chambers of Commerce – FICC), les parties prenantes (acteurs du milieu des affaires marocain et israélien représentés respectivement par la CGEM et IEBO) désignent l’un l’autre en tant que principal canal et partenaire dans le secteur privé de leurs pays respectifs et se concertent pour entreprendre un ensemble d’actions conjointes selon leurs ressources disponibles.

Ainsi, ils vont poursuivre un dialogue ouvert entre la CGEM et IEBO pour explorer des sujets importants concernant les relations entre le Maroc et Israël, et contribuer à l’expansion réciproque du commerce, de l’investissement et du développement de la technologie.

Les parties s’engagent aussi à établir un canal de communication à travers un conseil d’entreprise bilatéral afin de promouvoir la coopération entre les deux organisations et développer les échanges d’informations et d’expériences sur les questions d’intérêt commun des membres respectifs pour la promotion du développement des entreprises des deux pays. Cela se fera notamment à travers l’établissement d’une consultation et coopération effectives et systématiques entre les parties particulièrement sur le commerce et les politiques de développent de l’investissement.

Il s’agit aussi d’échanger les informations sur les sujets économiques, la législation, les données sectorielles et touristiques, notamment le commerce extérieur, le système des douanes et de devise et de servir en tant que points de convergence locaux des demandes des membres des deux parties.

En outre, la CGEM et IEBO s’engagent à tenir des réunions régulières pour faciliter l’échange des points de vue afin de réviser les prévisions et l’application de cet accord, à encourager l’échange des missions de commerce, les événements B2B et les missions de commerce, apporter aux missions d’affaires de délégation en visite de l’autre partie le support avec une préparation raisonnable, ainsi qu’à encourager la création d’entreprises marocaines en Israël et les entreprises israéliennes au Maroc, opérant dans les secteurs prioritaires, qui seront définis conjointement.

Par ailleurs, les parties concernées vont améliorer l’échange d’informations commerciales sur les activités d’import et d’export, sur la recherche et développement, sur l’innovation et les possibilités de coopération technologique entre les deux pays, à travers la publication de documents concernant le développement économique, les opportunités et les politiques de commerce extérieur et de l’investissement, la taxation et les changements législatifs des deux pays, en plus d’inciter une étude économique conjointe sur les opportunités potentielles de commerce entre les deux pays et fournir des listes d’importateurs/exportateurs de tous les secteurs selon la demande.

Tenu en marge du vol inaugural Casablanca-Tel Aviv de la Royal Air Maroc (RAM), le Forum économique Israël-Maroc a connu la participation de 80 chefs d’entreprises marocains et de plus de 300 entreprises israéliennes opérant dans différents secteurs comme l’agriculture, l’industrie, la santé, l’éducation, les énergies renouvelables et l’eau, dans l’objectif de poser les jalons d’un partenariat économique et commercial fort, durable et créateur de valeur ajoutée et d’emploi.

Maroc: baisse considérable des infections pour la 7ème semaine consécutive

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a souligné, mardi, la nécessité du maintenir de la stabilité de la situation épidémiologique au Maroc qui demeure «  »sous contrôle » sur l’ensemble du territoire national, à la lumière d’une augmentation hebdomadaire des infections au Covid-19 au plan mondial pour la première fois depuis cinq semaines. »La propagation du nouveau coronavirus demeure faible dans toutes les régions du Royaume, où une baisse considérable des infections a été enregistrée pour la septième semaine consécutive », a-t-on affirmé dans le bilan bimensuel de la situation épidémique (28 février/14 mars 2022), présenté par le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique, Mouad Mrabet.

Au total 450 nouveaux cas ont été enregistrés la semaine dernière, soit une baisse de 40% par rapport à la semaine d’avant, a indiqué le responsable sanitaire, notant que la décrue rapide des contaminations a été accompagnée d’un net recul du taux de positivité des tests, qui s’est établi à 0,8%, soit le taux le plus faible depuis le début de la circulation communautaire du virus au Maroc.

Relevant l’enregistrement d’un indice de reproduction à moins de 1 depuis 52 jours, M. Mrabet a fait état d’une baisse considérable du nombre de cas graves dans les services de réanimation pour la sixième semaine consécutive, avec 63 malades la semaine dernière, tandis que 83 autres ont quitté suite à l’amélioration de leur état.

Les décès ont, eux aussi, continué à connaître une baisse significative, avec 22 cas au cours de la dernière semaine, soit une baisse de 44% par rapport à la semaine d’avant, a-t-on poursuivi.

Pour ce qui est de la campagne nationale de vaccination, le taux des personnes ayant pris la première dose a atteint 67,5%, contre 63,4% pour celles ayant reçu la deuxième dose, alors que 16,3% ont reçu la dose booster, selon le ministère de la Santé et de la Protection sociale.

Côte d’Ivoire : des audiences foraines pour des élèves sans actes de naissance

Le ministère ivoirien de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation entend permettre à 69.523 candidats du public de passer l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe).En Afrique, la déclaration des naissances n’est toujours pas systématique. La Côte d’Ivoire ne fait pas exception. Du 21 mars au 8 avril 2022, selon une note de la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, des audiences foraines se tiendront « à titre exceptionnel » pour établir des actes de naissance à 69.523 élèves du CM2.

La mesure cible seulement les établissements publics. À l’issue de cette opération, prévient la ministre de tutelle, aucun élève sans extrait de naissance ne sera autorisé à participer à la session 2022 de l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe).

Architecture : Francis Kéré remporte le prix Pritzker

Le Burkinabè devient le tout premier Africain à inscrire son nom au palmarès du Pritzker, l’équivalent du Nobel en architecture créé en 1979.Historique. Ce mardi, le jury du prix Pritzker a porté son choix sur Francis Kéré. Le Burkinabè est récompensé, d’après les organisateurs, « grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel ».

Francis Kéré est considéré comme le pionnier de l’architecture durable avec des constructions respectueuses de l’environnement et reconnues d’utilité sociale. Quinquagénaire, le lauréat a bâti en 2001 à Gando, son village natal, une école autour de ce concept.

Outre le Burkina, le vainqueur du prix Aga Khan d’architecture en 2004 est également actif au Bénin, au Mali, au Togo, au Kenya ou encore au Mozambique en dessinant des écoles, des structures sanitaires, des bâtiments publics, des logements…

Les membres du jury ont particulièrement apprécié la capacité de l’artiste à réaliser des merveilles « dans des pays marginalisés où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes ».

M. Kéré, possédant aussi la nationalité allemande, a signé le pavillon d’été des Galeries Serpentine de Londres (Angleterre). Son talent s’exporte désormais aux Etats-Unis et en Chine.

Le prix Pritzker, décerné par la fondation Hyatt, représente la plus haute distinction en architecture. L’année dernière, les Français Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal étaient les heureux gagnants.

Programme GPE-Abidjan: remise de diplômes à 42 auditeurs de la 21e promotion

Quarante-deux auditeurs de la 21e promotion du Programme de formation en Gestion de la politique économique (GPE) ont reçu le 24 février 2022 leurs diplômes, lors d’une cérémonie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.Sur ces 42 auditeurs, qui ont reçu leurs parchemins,  au cours de cette cérémonie solennelle, l’on dénombre 34 Ivoiriens, deux Burkinabé, deux Togolais, deux Béninois, une Sénégalaise et un Nigérien.

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, s’est réjoui de ce « puissant instrument d’intégration sous-régionale ouest-africaine », qui forme des ressources humaines de qualité pour les secteurs privé et public.  

« On a une formation qui dénote de l’ouverture de l’Université vers le monde professionnel, ce qui doit être le cas pour toutes les universités, parce qu’il faut éviter que nos universités se referment sur elles-mêmes », a déclaré M. Adama Diawara à la presse.

Pour lui,  il faut que les universités soient « ouvertes sur le monde extérieur et professionnel ». Une étude de la direction du GPE-Abidjan montre d’ailleurs que « 84% des diplômes a un impact positif » sur le profil de carrière des auditeurs et leurs performances professionnelles.

L’année précédente, 44 auditeurs issus de la 20e promotion du Programme de formation en Gestion de la politique économique (GPE) avaient reçu leurs diplômes, à l’occasion d’une cérémonie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Le Programme GPE-Abidjan, qui existe depuis 1998, vise notamment le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone en matière de management des politiques économiques.

Sénégal: passe d’armes entre Ousmane Sonko et les magistrats

Après une récente sortie de l’opposant critiquant la gestion de son dossier par la justice, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a tenu lundi 14 mars à apporter la réplique pour faire cesser les attaques contre ses membres.Les magistrats sénégalais veulent rester loin des querelles politiciennes même s’ils gèrent des dossiers à forts relents politiques. C’est le cas de l’affaire Sonko-Adji Sarr, sur fond d’accusations de viols et menaces de morts contre Ousmane Sonko, mais toujours en instruction. En mars 2021, elle avait mis le pays à feu et à sang après la garde à vue de celui qui est considéré comme le principal opposant du président Macky Sall.

Sous contrôle judiciaire depuis cette date, le leader de Pastef a fait récemment une sortie médiatique où il déclare qu’il n’ira plus signer le registre du juge d’instruction, après avoir respecté cette contrainte pendant dix mois. Ousmane Sonko motive sa décision par le fait que l’institution judiciaire ne respecte pas ses droits, indiquant que ce dossier sur lequel « aucun juge ne peut le condamner » doit être vidé maintenant pour lui permettre de reprendre normalement ses activités.

Toutefois, le président de l’UMS, Ousmane Chimère Diouf, a tenté de recadrer l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec 15 % des voix. « Les attaques sont nombreuses et récurrentes. Mais je tiens à préciser qu’avant de critiquer la justice, il faut d’abord savoir comment elle fonctionne. C’est un préalable nécessaire. Ne pas se focaliser sur ses propres intérêts pour critiquer l’institution sans connaître ses règles de fonctionnement », a déclaré le magistrat face à la presse.

Sur sa décision de ne plus aller signer le registre du juge d’instruction, M. Diouf souligne qu’il « n’en a pas le droit parce que le respect de l’institution passe avant tout ».

Les magistrats, « pas des bras armés »

Au moment où le débat sur l’indépendance de la justice se fait plus actuel, le président de l’UMS précise que « les magistrats ne peuvent servir de bras armés utilisés pour la liquidation d’adversaires politiques » comme le fait croire l’opposant. Pour ce magistrat de siège, il appartient à tout citoyen poursuivi de « se défendre librement » et de « ne pas croire cependant que la politique est une cause d’irresponsabilité pénale ».

Se sentant visé par les propos du magistrat, l’opposant poursuivi pour viols et menaces de mort contre la jeune masseuse Adji Sarr a répondu ce mardi sur sa page Facebook. « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice », a introduit M. Sonko, citant une phrase de l’auteur français du 17e siècle Montesquieu, dans une longue lettre où il accuse de partialité le président de l’UMS.

« Monsieur le président de l’UMS, le manque de sincérité qui ressort de vos propos trahit d’emblée votre parti-pris flagrant et la frilosité qui caractérise désormais votre organisation +syndicale+ », a-t-il dit, avant de préciser qu’il n’a « fait aucune attaque contre l’institution judiciaire, j’ai dénoncé la gestion de ce dossier par quelques magistrats ».

Guerre en Ukraine: l’Onu craint un « ouragan de famines »

Les prix des céréales ont déjà dépassé ceux du début du printemps arabe de 2011 et des émeutes de la faim de 2007-2008, alerte l’Onu.La Russie et l’Ukraine, en guerre depuis le 24 février dernier, sont les principaux exportateurs de blé. Ce conflit bloque les productions agricoles dans ces deux pays d’Europe de l’Est.

Partant de ce constat, le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu), António Guterres s’inquiète de la situation des systèmes alimentaires mondiaux.

« Nous devons faire tout notre possible pour éviter un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial », a déclaré M. Guterres, lors d’un point de presse tenu lundi à New York.

L’indice mondial des prix des denrées alimentaires de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), est à son plus haut niveau jamais enregistré, a fait savoir Antonio Guterres.

Par ailleurs, il a rappelé que 45 pays africains et pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie. De même, a-t-il ajouté, 18 de ces pays en importent au moins 50%. Cela comprend des pays comme le Burkina Faso, l’Égypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.

Le 11 mars dernier, la FAO soutenait que le conflit ukrainien pourrait entraîner une réduction soudaine des exportations de blé, ce qui aurait de lourdes conséquences pour plus de 35 % de la population du globe.

Zimbabwe: marquage électronique contre le vol de bétail

Dans le sud du Zimbabwe frontalier du Botswana, le vol de bétail est endémique.Le Zimbabwe et le Botswana veulent mettre fin au vol du cheptel. Pour ce faire, les deux pays d’Afrique australe ont convenu de marquer électroniquement le bétail des communautés vivant le long de leur frontière commune, a déclaré ce mardi 15 mars le ministre des Affaires intérieures du Zimbabwe, Kazembe Kazembe.

Selon lui, le programme sera mis en œuvre dans la zone frontalière de Mlambaphele, dans le district de Gwanda, dans la province de Matabeleland South.

« Le Zimbabwe et le Botswana ont convenu de la nécessité de marquer électroniquement le bétail le long de la frontière, en particulier ici à Mlambaphele, où ce programme va être mis en place », a annoncé le ministre zimbabwéen.

Le Matabeleland Sud est l’une des régions les plus touchées du Zimbabwe, où le vol de bétail transfrontalier est endémique, entraînant souvent des affrontements entre les communautés des deux côtés de la frontière.

Au moins 30 agriculteurs du Botswana passent chaque semaine du côté zimbabwéen par le poste frontière de Mlambaphele pour retrouver leur bétail volé.

Côte d’Ivoire : le ministère de la Réconciliation veut prévenir les replis communautaires

Le gouvernement ivoirien tient un atelier du 16 au 18 mars 2022 à Grand Bassam autour de la réflexion stratégique sur le dialogue intercommunautaire.Un véritable outil de renforcement de la paix, cet atelier est organisé par le ministère de la Réconciliation et de la cohésion nationale autour du thème : « Dialogue intercommunautaire, outil de renforcement de la réconciliation, de la cohésion nationale et de la paix ».  

Avec l’appui du Centre Suisse pour le dialogue humanitaire (HD), l’atelier de réflexion stratégique prévu à Grand-Bassam, du 16 au 18 mars 2022, vise à traduire concrètement la politique du gouvernement en matière de renforcement de la paix.

Dans ce contexte, le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin « KKB », engage cette action ayant pour finalité d’aborder les sujets les plus importants en matière d’enjeux liés à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

En prélude à cet atelier, le ministre KKB a reçu, lundi à son cabinet à Abidjan, une délégation du Centre Suisse pour le dialogue humanitaire (HD) conduite par son directeur Afrique francophone, M. Alexandre Liebesking.

Les principaux défis liés au dialogue entre communautés en Côte d’Ivoire sont identifiés. L’atelier permettra de déterminer des actions clés et prioritaires pour « le succès du dialogue intercommunautaire dans le cadre du processus de réconciliation et la cohésion nationale. »

Selon un document sur ces réflexions stratégiques, il s’agira de  façon spécifique d’identifier les défis liés au dialogue entre communautés en Côte d’Ivoire, les principaux défis liés à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale.

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de bâtir un « Ivoirien nouveau » pour sortir définitivement le pays des années de conflits qui ont été marquées par une rupture des équilibres politiques, le délitement du tissu social et la destruction des infrastructures économiques.

En outre, les pertes en vies humaines ont profondément ébranlé l’unité nationale et entamé la cohésion sociale. Il en résulte le développement du repli communautaire qui alimente les tensions au sein des communautés et entre les communautés.

Le passif des violences qui ont secoué le pays constitue une douloureuse et traumatisante expérience, à partir de laquelle doit se bâtir l’avenir d’un pays, qui était un symbole de tolérance, renseigne le document.  

Le pari sera d’éloigner le spectre de la résurgence des conflits qui exige que des efforts soutenus soient déployés pour que la société retrouve une vie sociale et politique normale, pacifique, fondée sur des valeurs universelles de respect, de protection des droits humains.

Conscient que sans une société apaisée, unie dans sa diversité et sa communauté de destin, les objectifs de développement solidaire ne peuvent être atteints, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a annoncé le 14 décembre 2020 la création d’un ministère consacré à la Réconciliation nationale.

Cela, dira-t-il, pour consolider davantage la paix, donnant à ce département ministériel la mission de faire une évaluation des actions réalisées, avec pour objectifs, le renforcement de la cohésion sociale et la réconciliation des filles et des fils de Côte d’Ivoire.

Pour gagner ce pari, le ministère de la Réconciliation et de la cohésion nationale estime qu’il est indispensable de gérer objectivement les ressentis dans le présent afin d’offrir, pour le futur, des raisons de célébrer de nouveau le vivre-ensemble.