Flux financiers illicites: l’Afrique perd 150 milliards $/an

Le Groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites a examiné les résultats obtenus en matière de recouvrement des avoirs volés aux Etats membres.L’argent illicite circule à flots en Afrique. Selon l’Union africaine (UA), les pays africains perdent jusqu’à 150 milliards de dollars par an en raison des flux financiers illicites, principalement à cause de l’évasion fiscale et de la mauvaise tarification du commerce et des services par les sociétés multinationales.

Pour remédier à ce problème, le sommet des dirigeants de l’UA de 2020 avait adopté une position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (CAPAR, sigle anglais) afin d’aider les pays membres, au niveau continental, à récupérer leurs avoirs volés.

Les dirigeants avaient également chargé le Panel de haut niveau, présidé par l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, de faciliter le recouvrement des avoirs.

La semaine dernière, le Panel a passé en revue les réalisations en matière de recouvrement des avoirs volés, en engageant les membres de son groupe de travail sur la mise en œuvre du CAPAR.

« Certains pays africains ont réussi à récupérer certains de leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères, notamment l’Ethiopie, le Nigeria et le Mali », a déclaré l’UA après la réunion d’examen, soulignant que d’autres sont à différents stades du processus de recouvrement.

La réunion du groupe d’experts a également examiné d’autres actions visant à aider les Etats membres de l’UA à récupérer leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères.

Il s’agit notamment de l’élaboration de cadres juridiques et techniques nationaux et continentaux pour négocier la restitution des avoirs africains.

Les avoirs concernent les produits de la corruption, l’évasion fiscale, les enrichissements illicites et les artefacts, consignés dans des juridictions étrangères.

Namibie : un accord d’exploration pétrolière avec le Qatar

La compagnie pétrolière nationale de Namibie a convenu de travailler avec QatarEnergy dans l’exploration et la production de pétrole.L’accord définit le cadre de coopération entre NAMCOR et QatarEnergy afin de soutenir et de développer un secteur pétrolier et gazier en amont durable en Namibie. Le document offre aussi des possibilités de formation et de développement des employés de la société namibienne dans les compétences industrielles.

Les deux entreprises ont également convenu de travailler ensemble sur des opportunités d’investissement d’intérêt mutuel dans les secteurs pétrolier et gazier.

L’accord a été signé, ce jeudi 03 mars à Doha, au Qatar, par Immanuel Mulunga, Directeur général de NAMCOR, et Khalid Mohammed Al Hitmi, vice-président exécutif de QatarEnergy chargé du développement et de l’exploration du sous-sol.

Le ministre namibien des Mines et de l’Energie, Tom Alweendo, a assisté à la cérémonie de signature, en compagnie de son homologue qatari Saad Sherida Al Kaabi, qui est également président et directeur général de QatarEnergy.

Togo : les régions érigées en collectivités territoriales

L’adoption de la nouvelle loi s’est déroulée lors d’une séance publique ouverte à tous les citoyens togolais.Au Togo, les cinq régions administratives sont désormais des collectivités territoriales, au même titre que les communes. L’Assemblée nationale a adopté, le 1er mars dernier en plénière à Kara, le projet de loi portant sur la création des collectivités régionales, soumis il y a quelques semaines par le gouvernement.

Le texte adopté dit « Loi de Kara » parachève le processus de décentralisation, et jette les dernières bases légales en vue de l’organisation des élections régionales.

« (…) la prochaine étape, a indiqué le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, sera l’adoption des décrets d’application au niveau du gouvernement ».

« Cela nous permettra de définir le nombre de conseillers par région, mais également d’aller plus loin notamment dans les circonscriptions électorales. Cette étape permettra à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et autres institutions impliquées dans le processus électoral de démarrer les activités de préparation des élections régionales. Il en est de même pour les partis politiques », a expliqué aux élus M. Boukpessi.

Inflation en Afrique, un lien avec la guerre en Ukraine ?

Sur les marchés traditionnels comme dans les supermarchés du continent, les prix des denrées de première nécessité ne cessent de flamber alors que certains experts font un rapprochement entre cette situation et l’invasion russe en Ukraine.Le monde retient encore son souffle au huitième jour des bombardements russes chez son voisin ukrainien. Si les Africains n’ont pas encore fini de dénoncer les « mauvais traitements » de leurs compatriotes dans ce théâtre de guerre, ils sont confrontés chez eux par une hausse démesurée des prix des produits alimentaires de base. Une situation qui met les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression.

Dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali ou en Mauritanie, le sac de farine de blé de 50 kg a sensiblement augmenté de même que le litre d’huile et le kilo de pommes de terre. Un alourdissement de la facture des courses alimentaires qui entraîne des protestations contre la vie chère.

Plusieurs Etats ont pris une batterie de mesures, allant de l’instauration de prix plafond à la suspension des taxes à l’importation ou douanières en passant par la baisse de TVA et le renforcement des contrôles des tarifs réglementés, dans le but de protéger le pouvoir d’achat.

Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé notamment une baisse des prix la semaine dernière. Il s’agit de l’huile qui passe de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA et du kilogramme de sucre de 625 FCFA à 600 FCFA. « Ces importantes mesures, au bénéfice des populations, auront un impact aussi bien au niveau de la mobilisation des recettes qu’au niveau budgétaire pour un montant global annuel de près de 50 milliards FCFA », avait assuré le chef de l’Etat sénégalais.

 Un «choc majeur» sur l’économie

Cependant, tous les commerçants, à l’image de Unacois/Jappo, ne sont pas d’accord avec ces mesures. Ils fondent leur raisonnement sur l’inflation sur les importations, consécutive au contexte de tensions entre la puissance russe et les occidentaux. « Le ministre du Commerce ne nous a pas consultés, alors que les prix de certains de ces produits sont homologués par les cours mondiaux. Pis, les prix indiqués ne peuvent pas être appliqués », a fait savoir Moustapha Lô, membre de cette association.

« Il n’y a que les importateurs qui sont en face des traders. (…) Ils importent en même temps que l’inflation qui s’est accentuée avec la guerre en Ukraine, mais aussi le rétrécissement et le recentrage des produits d’exportation de certains pays avec les effets de la pandémie de Covid », explique-t-il dans le journal Vox Populi.

L’économiste algérien Rabah Arezki semble appuyer cette thèse, en relevant dans une tribune publiée par Le Monde que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ».  Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

« L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accentué la tendance à la hausse, déjà bien prononcée, des prix de l’énergie et des produits alimentaires. En plus d’être producteurs de gaz naturel et de pétrole, la Russie et l’Ukraine comptent ensemble pour à peu près 30 % de la production globale de blé et 80 % de l’huile de tournesol », a expliqué l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Alors que le cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et la communauté internationale n’est pas encore obtenu, les sanctions des occidentaux continuent de se durcir contre la Russie, maintenant l’avenir économique du monde, notamment des Africains, dans une posture floue.

Maroc: lancement d’une e-vitrine des produits du terroir

Une vitrine digitale dédiée à la promotion des produits du terroir marocain (www.terroirdumaroc.gov.ma), a été lancée ce jeudi par l’Agence pour le développement agricole (ADA).Il s’agit de la première plateforme du genre, qui propose une large gamme des produits du terroir. Plus de 680 articles, produits par 70 groupements de produits du terroir (représentant plus de 5.000 producteurs dont 46% sont des femmes rurales), sont proposés. Ils sont issus de coopératives des différentes régions du Maroc.

L’objectif est d’atteindre 200 groupements à fin 2022. Cette e-vitrine sera le lien direct entre les consommateurs et professionnels nationaux et internationaux, d’une part, et les producteurs de produits du terroir, d’autre part, indique l’ADA.

UEMOA : Patrice Talon pressenti à la présidence

Le président de la République béninoise, Patrice Talon, serait le favori pour prendre la présidence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Talon a émis le souhait de succéder à Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier dernier par une junte militaire, selon Jeune Afrique.

L’ex-président burkinabé en résidence surveillée depuis sa chute, avait été porté à la tête de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) le 25 mars 2021.

La nomination du président béninois pourrait être entérinée lors de la prochaine conférence extraordinaire des chefs d’État de l’instance qui devrait se tenir incessamment à Abidjan, la capitale ivoirienne, informe le média panafricain.

Considéré comme un îlot de stabilité depuis son indépendance, le Bénin est touché ces derniers mois par des attaques terroristes sanglantes attribuées à des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI).

Les groupes jihadistes qui opèrent dans le Sahel notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso tentent d’étendre désormais leur influence vers les pays côtiers du Golfe de Guinée.

Af’Sud : sanctions américaines contre des financiers présumés de l’EI

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à quatre bailleurs de fonds présumés de l’Etat islamique d’Irak et de Syrie (ISIS) en Mozambique basés en Afrique du Sud.Cette sanction vise à démanteler les réseaux de soutien financier aux groupes terroristes sur le continent. Le porte-parole du Département américain du Trésor, Ned Price, a déclaré jeudi dans un communiqué que Washington avait désigné Farhad Hoomer, Siraaj Miller, Abdella Abadigga et Peter Mbaga pour avoir prétendument facilité le financement des branches et des réseaux de l’Etat islamique en Irak et en Syrie (ISIS) à travers l’Afrique, y compris l’Etat islamique pour la province d’Afrique de l’Ouest qui commet des méfaits dans le nord du Nigeria.

« Les membres et les associés d’ISIS en Afrique du Sud jouent un rôle dans la facilitation du transfert de fonds depuis le sommet de la hiérarchie d’ISIS vers des branches en Afrique », a déclaré M. Price.

Il a ajouté que cette dernière action visait à « perturber et exposer davantage les principaux partisans d’ISIS et d’ISIS-Mozambique qui collectent des revenus pour ISIS et exploitent le système financier sud-africain pour faciliter le financement des branches et des réseaux d’ISIS en Afrique ».

« Tous les biens et intérêts dans les biens des individus nommés ci-dessus, et de toutes les entités qui sont détenues, directement ou indirectement, à 50% ou plus par eux, individuellement, ou avec d’autres personnes bloquées, qui sont aux Etats-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, doivent être bloqués ».

Les militants liés à ISIS mènent une insurrection dans le nord du Mozambique, où ils ont tué plus de 3.500 personnes et fait près d’un million de déplacés depuis octobre 2017.

A la Une, l’abstention de l’Afrique sur le vote contre la Russie à l’ONU

La réaffirmation de la politique de non alignement de plusieurs pays africains lors du vote d’une résolution condamnant la guerre de la Russie en Ukraine ainsi que les conséquences économiques de cette invasion sur le continent sont les sujets les plus en vue dans les médias africains visités jeudi à APA.Au Maroc, Bladi.net indique qu’« aucun Marocain n’a demandé à rejoindre la résistance » en Ukraine. Citant une source de l’Ambassade d’Ukraine, le site fait taire ainsi les « rumeurs circulent sur des Marocains ayant manifesté le désir de rejoindre la résistance en Ukraine contre les militaires russes ».

Le Quotidien note aussi que « le Sénégal ne s’emmêle pas » sur la guerre en Ukraine, en décidant de s’abstenir lors du vote contre la Russie à l’ONU. Pour Walf Quotidien, autre journal sénégalais, « l’Afrique se rassure à l’ONU » en s’abstenant dans la plupart des pays à voter la résolution contre la puissance russe.

A Casablanca, H24Info se fait l’écho des « 320 Marocains d’Ukraine soulagés de retourner au pays ». « D’autres Marocains, des étudiants pour l’écrasante majorité, poussent un ouf de soulagement en foulant le sol du pays après avoir vécu les affres de la guerre en Ukraine. Mercredi 2 mars en soirée, un premier avion de RAM (Royal Air Maroc) est arrivé de Varsovie, en Pologne. Le deuxième était parti, la même journée, de Bucarest pour arriver à Casablanca », souligne le site d’informations marocain.

Analysant les conséquences économiques sur les relations maroco-ukrainiennes, Le 360 note que c’est « encore trop tôt pour connaître les retombées ». Pour Rachid Dahmaz, président du CRT Souss-Agadir, « si cette guerre perdure, elle va impacter les arrivées en provenance de la Pologne, principal marché émetteur d’Agadir, ou encore celui de la République tchèque qui est un important marché pour la destination Maroc ».

Dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique sur la guerre en Ukraine, l’économiste Rabah Arezki note que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ». Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

D’ores et déjà, Jeune Afrique crie « au secours » dans un article sur le retour de l’inflation en Afrique. Le magazine note une flambée des prix de la majorité des produits alimentaires de base sur le continent, mettant les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression. « Particulièrement tendue en Afrique du Nord et de l’Ouest, la situation a conduit plusieurs États – Côte d’Ivoire, Sénégal, RDC, Algérie – à prendre un certain nombre de mesures pour protéger le pouvoir d’achat : instauration de prix plafond, suspension des taxes à l’importation ou douanières, baisse de TVA, renforcement des contrôles des tarifs réglementés… », ajoute-t-il.

Au Burkina Faso, Sidwaya titre : « Paul-Henri Damiba investi président ». « Après les assises nationales consacrées à l’adoption de la Charte constitutionnelle et de sa signature, le Burkina Faso amorce une autre étape de son processus de Transition. Il s’agit de l’investiture du chef de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo Damiba, en qualité de président de la Transition pour une durée de trois ans », explique le quotidien burkinabè.

« Ça y est ! », s’exclame Le Faso, précisant que « c’est la quatrième fois, en huit années (2014-2022), que le Burkina Faso tient des cérémonies d’investiture de présidents ». Sidwaya souligne que le Burkina Faso amorce une autre étape de son processus de Transition après les assises nationales consacrées à l’adoption de la Charte constitutionnelle et de sa signature.

Au Sénégal, Walf Quotidien indique que « la mise à mort de Sonko et Barth (est) enclenchée » suite au « dépoussiérage des dossiers Adji Sarr et Ndiaga Diouf » qui incriminent les deux opposants, respectivement maires de Ziguinchor et Dakar.

Pour Sud Quotidien, Barthélémy Dias sera « édifié le 18 mai » sur la mise en délibéré du verdict du procès en appel dans l’affaire Ndiaga Diouf, un nervis tué en 2011 près de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur que dirigeait à l’époque l’actuel maire de la capitale sénégalaise.

Le Témoin revient « sur une semaine de chaos », un an jour pour jour, concernant l’affaire Ousmane Sonko et Adji Sarr. Cette jeune masseuse accuse de viol et menaces de mort l’homme politique, considéré par plusieurs observateurs comme la principale personnalité de l’opposition. Suite à son arrestation de trois jours il y a un an, le pays a été mis à feu et à sang, occasionnant « 14 morts et plus de 600 blessés, des milliards de francs de dégâts, durant une semaine de folie », rappelle le quotidien sénégalais.

Mozambique : le président Nyusi limoge six de ses ministres

Le président Filipe Nyusi a limogé le ministre des finances du Mozambique et cinq autres ministres, a annoncé son bureau dans un bref communiqué mercredi soir.Selon le communiqué, les ministres qui ont été relevés de leurs fonctions sont le ministre des Finances et de l’économie Adriano Maleiane et le ministre des Ressources minérales et de l’énergie Ernesto Tonela.

Les autres ministres écartés du Cabinet sont ceux chargés de la Pêche, des travaux publics, du logement et des ressources en eau.

Le communiqué n’a pas donné la raison pour laquelle les ministres ont été écartés du Cabinet et n’a pas annoncé leurs remplaçants.

Il s’agit du deuxième remaniement ministériel depuis novembre dernier, lorsque Nyusi a remplacé les ministres de la Défense et de l’Intérieur.

Afrique de l’Est : fin de l’invasion des criquets pèlerins (FAO)

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré mercredi que la recrudescence du criquet pèlerin qui a ravagé la Corne de l’Afrique pendant plus de deux ans a pris fin.« La recrudescence actuelle du criquet pèlerin a finalement pris fin dans la Corne de l’Afrique après plus de deux ans d’opérations intensives de prospection et de lutte menées par voie terrestre et aérienne avec le soutien généreux de la communauté internationale », indique la FAO dans sa dernière mise à jour de la situation acridienne.

Selon la FAO, pour le deuxième mois consécutif, aucune infestation acridienne significative n’a été détectée à Djibouti, en Érythrée, en Ethiopie, en Somalie et au Kenya en février.

L’agence onusienne a toutefois souligné que, bien que la pluie ne soit pas tombée récemment et que les conditions écologiques soient sèches, de petits groupes d’ailés immatures ont été vus se déplaçant vers le sud dans l’est de l’Ethiopie, ce qui suggère que quelques infestations résiduelles pourraient encore être présentes. « Par conséquent, les enquêtes et la vigilance doivent être maintenues », indique la FAO.

Cette année, la reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge et du golfe d’Aden a été très faible en raison du manque de précipitations.

Economie, politique, santé et ressources hydriques au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi traitent de nombre de sujets notamment les répercussions de la guerre entre l’Ukraine et la Russie sur l’économie marocaine, la non-participation du Maroc au vote à l’AG de l’ONU concernant la situation entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, les tests PCR qui ne sont plus obligatoires pour tous les voyageurs à l’arrivée aux aéroports du Royaume et la situation hydrique alarmante suite au déficit pluviométrique.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que le Maroc n’est pas épargné par les retombées de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. En 2021, les achats du Maroc de ces deux marchés se sont chiffrés à 15,43 milliards de dirhams (1 euro = 10,6 DH), alors que les exportations se chiffraient à 1,33 milliard.

Toutefois, « il est prématuré de parler d’impact sur l’activité » bien que le Maroc ait avec l’Ukraine “un commerce non négligeable”, selon Hassan Sentissi Idrissi, président de l’Association marocaine des exportateurs, cité par la publication.

Mais, si cette guerre perdure, elle va impacter les touristes en provenance de la Pologne, principal marché émetteur d’Agadir, ou encore ceux de la Tchéquie, qui est un “important marché” pour la destination Maroc, selon Rachid Dahmaz, président du CRT Souss-Agadirn, cité également par le quotidien.

+Le Matin+, s’intéresse à la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU sur la guerre entre l’Ukraine et la Fédération de Russie. Selon le journal, la non-participation du Maroc au vote à l’AG de l’ONU ne saurait faire l’objet d’aucune interprétation par rapport à sa position de principe.

La non-participation du Maroc ne saurait faire l’objet d’aucune interprétation par rapport à sa position de principe concernant la situation entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, telle que réaffirmée dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, en date du 26 février 2022.

+Maroc le Jour+ rapporte que la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) a annoncé, mercredi, le renforcement de son offre en faveur des Marocains établis en Ukraine, avec deux nouveaux vols samedi prochain au départ de Kosice (Slovaquie) et Varsovie vers Casablanca.

Ces nouveaux vols seront effectués au même tarif fixe de 750 dirhams TTC, précise la RAM sur son compte Twitter. Ces nouveaux vols viennent s’ajouter aux trois autres annoncés mardi par le transporteur national pour les 3 et 4 mars au départ de Bratislava, Bucarest et Budapest vers Casablanca et aux trois vols programmés pour mercredi au départ de Bucarest, de Budapest et de Varsovie à destination de la capitale économique du Royaume.

+L’Opinion+ fait savoir qu’à l’arrivée aux aéroports du Royaume, les tests PCR ne sont plus obligatoires pour tous les voyageurs. « A l’arrivée aux aéroports du Maroc, les tests de dépistage ne sont plus systématiques pour tous les passagers. Le test antigénique rapide est effectué de manière aléatoire », a tweeté l’ONDA.

Cette mesure intervient quelques heures après l’annonce faite par le ministère de la Santé et de la Protection sociale informant de la fin de la vague Omicron.

+Al Akhbar+, qui évoque la situation hydrique qui prévaut au Maroc suite au manque de précipitations, indique que le ministre de l’Équipement et de l’eau Nizar Baraka a fait un exposé alarmant, devant les parlementaires, sur la situation hydrique au Maroc. 54 villes risquent de manquer d’eau potable cet été.

Le quotidien rapporte que ce déficit hydrique menace de soif de nombreuses agglomérations urbaines et rurales. Dans son exposé, le ministre a indiqué que le volume des retenues des barrages a atteint, à fin février, près de 5,3 milliards de mètres cubes soit un taux de remplissage de 32,7 % contre 49,1 % enregistré à la même période de l’année dernière.

Les réserves d’eau disponibles actuellement dans les barrages peuvent assurer les besoins de toutes les grandes villes exceptées celles situées dans les bassins de la Moulouya, Tensift et Guir-Ziz-Rheris qui risquent de connaitre des difficultés d’approvisionnement.

Selon le ministre, plusieurs mesures urgentes ont été prises pour garantir l’alimentation en eau potable dans ces agglomérations, grâce au déblocage d’un budget de 2,42 milliards de dirhams.

Ce déficit hydrique est la conséquence d’une faible pluviométrie qui, comparée à la même période de l’année précédente, a enregistré une baisse qui varie entre 30 et 50%, voire 80% dans certains bassins comme ceux de Souss-Massa, Tensift, Moulouya et Oum Er Rbia.

Kenya: le Maroc élu président de la 6ème Assemblée de l’ONU pour l’environnement

Le Maroc a été élu, mercredi à Nairobi, par acclamation Président de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-6), pour un mandat de deux ans.Le Maroc, représenté par Mme Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a été élu à la présidence de l’UNEA-6 après sa désignation, lundi, à l’issue d’un vote majoritaire reflétant un large soutien au sein du groupe africain, en tant que représentant du Continent à ce prestigieux poste, relevant du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

Le Royaume assumera pour la première fois la présidence de cette instance d’envergure, qui constitue le forum mondial sur l’environnement de haut niveau le plus important au monde, et dont la mission consiste à discuter et rendre mondiaux les engagements pour la protection environnementale.

Dans une déclaration à cette occasion, Mme Benali a exprimé ses remerciements aux différents pays pour la confiance accordée à la candidature du Maroc, se disant honorée d’assumer cette responsabilité.

C’est un honneur pour le Maroc et pour toute l’Afrique, a-t-elle déclaré, adressant, par la même, ses félicitations au président de l’UNEA-5, Espen Barth Eide, ministre du Climat et de l’Environnement de la Norvège, pour son leadership et son rôle dans l’avancement des discussions autour de toutes les questions soulevées dans le cadre de l’Agenda de l’Assemblée.

Soulignant la conjoncture actuelle marquée par une crise environnementale, la ministre Benali a noté que le seuil de l’irréversibilité sera bientôt dépassé en l’absence d’une action immédiate.

« Dans un esprit de continuité et d’efficacité, nous souhaitons consolider les acquis de nos prédécesseurs et accélérer la mise en œuvre des résolutions déjà adoptées. Nous voulons contribuer efficacement à la réalisation des objectifs de développement durable convenus il y a des années,” a-t-elle affirmé.

Elle a de même insisté sur l’impératif de traduire les résolutions en des actions concrètes et commencer par celles relatives à la pollution plastique et aux produits et déchets chimiques, estimant que les solutions préconisées doivent être ressenties par les citoyens du monde, comme leur droit à un environnement durable.

La responsable gouvernementale a également affirmé sa détermination à ne ménager aucun effort et travailler avec toutes les régions, afin de consolider l’autorité de l’UNEA en tant qu’institution fixant l’agenda environnemental mondial.

« Outre l’efficacité, la clé de notre succès réside dans les partenariats que nous réussirons à forger entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile, » a poursuivi la ministre, soulignant l’importance de la coopération multilatérale et la solidarité internationale en matière de lutte contre les défis environnementaux.

Créée en 2012, lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), l’ANUE correspond à la volonté de la communauté internationale de renforcer le rôle du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour mieux lutter contre la dégradation de l’environnement, le changement climatique et la montée des inégalités au sein de la population mondiale.

Guerre en Ukraine : le Sénégal s’abstient à l’Onu

Le pays de Macky Sall fait partie des 35 qui n’ont pas souhaité, ce mercredi lors de l’Assemblée Générale de l’Organisation des nations unies (Onu), se prononcer sur l’invasion de la Russie en Ukraine.Le conflit en Ukraine mobilise les Nations Unies. Une résolution, exigeant que « la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine », a été approuvée par 141 pays sur les 193 de l’Assemblée Générale.

Cinq pays, à savoir la Russie, le Belarus, la Corée du Nord, l’Érythrée et la Syrie, ont voté contre le texte. Trente-cinq États se sont tout bonnement abstenus. Parmi-eux, dix-sept sont africains.

Il s’agit de l’Algérie, de l’Angola, du Burundi, de la Centrafrique, du Congo, de la Guinée équatoriale, de Madagascar, du Mali, du Mozambique, de la Namibie, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, du Soudan du Sud, du Soudan, de l’Ouganda, de la Tanzanie et du Zimbabwe.

La résolution, portée par l’Union européenne (UE) en coordination avec l’Ukraine,  « condamne la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires » et exhorte Moscou à retirer « immédiatement, complètement et sans conditions, toutes ses forces militaires » d’Ukraine.

Le vote de cette résolution fait suite à plus de deux jours d’interventions à la tribune des Nations Unies. Le Kremlin justifie son offensive de grande envergure par la volonté de Kiev à intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan).

Exploitation gazière : le Nigeria et la Guinée équatoriale joignent leurs forces

Un protocole d’accord lie les deux pays pour la connexion de champs offshore nigérians à une plateforme équato-guinéenne de traitement.L’axe Abuja-Malabo se réchauffe par le gaz. Timipre Sylva, ministre nigérian des Ressources pétrolières et Gabriel Nuema Lima, son homologue équato-guinéen, ont conclu, hier mardi, un partenariat dans ce sens.

Pour le premier nommé, l’acte posé par les deux pays constitue « le coup d’envoi d’une collaboration stratégique dans le Golfe de Guinée » avec la combinaison des abondantes réserves de gaz naturel du Nigeria et les moyens logistiques de la Guinée équatoriale pour la liquéfaction.

Le Nigeria a lancé, l’année dernière, la Décennie du gaz. Cette campagne vise à développer l’industrie nationale au cours des dix prochaines années. Selon M. Sylva, « le Nigeria dispose d’importantes ressources gazières dont une grande partie se trouve en mer. Leur exploitation nécessitera des investissements sans précédent ».

Grâce à cette coopération Sud-Sud, a indiqué le ministre équato-guinéen, le gaz offshore nigérian pourrait être mis sur le marché dans un délai de 18 à 24 mois seulement.

Pour ce faire, Malabo mettra à la disposition d’Abuja les infrastructures de dernière génération installées à Punta Europa et des fonds, a promis Timipre Sylva.

Ethiopie: Fatou Bensouda dirigera la commission d’enquête de l’ONU

L’ex-procureure générale de la Cour Pénale Internationale va diriger les enquêtes sur les violations présumées des droits humains par les belligérants au conflit en Ethiopie.La nomination de la Gambienne ainsi que celle de deux autres experts, Kaari Betty Murungi, avocate à la Haute Cour du Kenya, et l’Américain Steven Ratner, professeur de droit, a été annoncée ce mercredi 02 mars.

Dans cette structure fraîchement mise en place, ils enquêteront sur les présumées exactions commises sur les civils durant le conflit qui s’est déclenché dans la région du Tigré (nord) le 4 novembre 2020, avant de s’étendre sur une grande partie du territoire national.

Cette guerre oppose le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré et le Front de libération oromo. Selon les Nations unies, aucun bilan précis du conflit n’est disponible, mais les combats ont poussé plus de 50.000 personnes à trouver refuge au Soudan voisin et en ont déplacé plus de 63.000 à l’intérieur de la région.

Tchad : soutien des femmes leaders au pouvoir de transition

Le Conseil Militaire de Transition (CMT) a évité au pays de sombrer dans le chaos après le décès du Maréchal Idriss Déby Itno, soutiennent ces femmes.Le Président du Conseil Militaire de Transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno, a reçu ce mercredi 02 mars une délégation de responsables des organisations féminines du Tchad, conduite par l’ambassadrice Mariam Mahamat Nour, présidente du Conseil national des femmes leaders du Tchad (CONAF).

« Elles sont venues présenter au Chef de l’Etat les conclusions d’une grande rencontre qui a réuni du 14 au 16 février dernier à Bongor dans le Mayo Kebbi Est, plusieurs leaders des organisations des femmes tchadiennes. Rencontre au cours de laquelle elles ont discuté des problèmes des tchadiennes, questionné la transition en cours mais aussi réfléchi sur le rôle que doivent jouer les femmes », informe la présidence de la République tchadienne.

Elle ajoute que ces femmes ont souhaité « une transition apaisée, inclusive et réussie ».

« Une motion de soutien des femmes a été adressée au Conseil Militaire de Transition et à son Président pour avoir évité au pays de sombrer dans le néant après le décès tragique du Maréchal du Tchad (Idriss Déby Itno) » en avril 2021, conclut notre source.

Finances : le Bénin réussit sa 1ère émission obligataire à maturité

L’opération, qui a connu une adhésion massive des investisseurs, a été clôturée par anticipation le 22 février dernier.Dans le cadre du financement des projets d’investissement inscrits au budget général de l’Etat, gestion 2022, le Bénin a lancé, le 14 février 2022, une opération d’émission simultanée d’emprunt obligataire sur le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) pour un montant indicatif de cent cinquante milliards (150.000.000.000) francs CFA.

Cette opération simultanée est subdivisée en deux tranches dont une tranche à maturité de 15 ans pour un montant de soixante milliards (60.000.000.000) francs CFA et une tranche à maturité de 20 ans pour un montant de quatre-vingt – dix milliards (90.000.000.000) francs CFA.

Prévue pour être clôturée le 04 mars 2022, l’opération qui a connu une adhésion massive des investisseurs, a été clôturée par anticipation le 22 février 2022, pour un montant mobilisé de cent cinquante-cinq milliards trois cent quatre – vingt – neuf millions deux cent cinquante mille (155.389.250.000) francs CFA, soit un taux de couverture de 103,60%.

Par cette opération, le Bénin réussit un double exploit sur le marché financier régional, en surclassant la maturité la plus longue actuelle sur le marché via une émission à 20 ans, et en émettant à un taux de rendement inférieur au taux le plus bas actuel du marché pour la maturité de 15 ans.

Le choix de la République du Bénin d’aller sur des maturités longues sur le marché financier régional participe non seulement à sa stratégie proactive de gestion de la dette, mais aussi à la volonté du gouvernement de contribuer davantage à une nouvelle dynamique financière sur le marché de titre local de l’UEMOA.

Burkina Faso : Damiba investi président

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi mercredi 2 mars président de la Transition du Burkina pour une période de trois ans.Le chef de la junte qui a renversé le 24 janvier dernier Roch Marc Christian Kaboré avait déjà prêté serment, mercredi 16 février, devant le Conseil constitutionnel, qui l’a ensuite déclaré nouveau chef de l’Etat. Mais la cérémonie officielle de son investiture a été organisée le lendemain de l’adoption d’une charte de transition, mardi 1er mars, à la salle des banquets de Ouaga 2000.

« Excellence M. le président du Faso, nous vous reconnaissons comme le Grand maître des Ordres burkinabè », a dit le Grand chancelier des Ordres burkinabè, André Roch Compaoré, avant de lui porter le collier de grand maître des Ordres burkinabè.

La cérémonie, très sobre, s’est tenue dans ce local, qui depuis des mois accueille le tribunal militaire pour le procès des assassins de Thomas Sankara. Il a été aménagé pour l’occasion et paré des couleurs nationales du Burkina, le vert et le rouge. Sur les murs, des cartes du pays entourées de mains protectrices.

Selon RFI, il y avait environ 700 invités présents, pas de chefs d’État étrangers, mais des délégations de diplomates et surtout les représentants des corps constitués : partis politiques, syndicats, mouvements de jeunesse, de femmes ou encore les leaders religieux et communautaires.

Lors de cette cérémonie, le leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), est resté silencieux. Une volonté affichée dès le départ et l’investiture a été courte. Après avoir reçu ses décorations, l’hymne national a retenti et après félicitations de rigueur le rideau est retombé.

A l’attente de la réaction de la Cedeao

Pour certains, le lieutenant-colonel Damiba aurait donc choisi la sobriété, conscient du caractère exceptionnel de son régime. En signant la Charte de transition lundi, il s’est en tout cas engagé à ne pas se présenter à l’élection présidentielle qui mettra un terme à cette période d’exception.

A l’issue de la première journée de consultation populaire au Burkina Faso, les 350 personnalités issues des différentes couches de la société ont validé une transition de trois ans. « La durée de la transition est fixée à 36 mois à compter de la date de l’investiture du président de la transition », selon la charte signée par le président de la transition dans la nuit de lundi à mardi.

Ce mercredi, plusieurs quotidiens burkinabè dont L’Observateur Paalga indiquent que « les yeux de Sandaogo (sont) désormais rivés sur Abuja », la capitale du Nigeria où se trouve le siège de la Cedeao. L’organisation régionale doit apprécier maintenant la transition de trois ans que veut mener le lieutenant-colonel après avoir renversé le président Kaboré en janvier dernier.

« Il faudra en tout cas en convaincre les partenaires du Burkina Faso, en l’occurrence la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui s’était contentée, dès la survenue du putsch, de suspendre notre pays de ses instances en attendant que les nouvelles autorités précisent le deadline pour un retour à une vie constitutionnelle normale », note le quotidien ouagalais.

En revanche, Wakatsera précise que l’adoption de la charte jouit d’une onction populaire de même que le renversement de l’ex-président Kaboré. « Les ressentiments contre le régime défunt avaient atteint leur paroxysme. Les populations en avaient simplement ras-le-bol d’une insécurité qui endeuillait, jour et nuit, les familles et décimait une armée qui subissait la puissance de feu d’adversaires possédant toujours une longueur d’avance sur les troupes », rappelle le journal.

Le Mali se tourne vers Nouakchott pour exporter son coton

Le port de Nouakchott est devenu depuis quelques jours la voie de prédilection des autorités maliennes de transition pour exporter le coton brut du pays.Le Mali continue de trouver de nouveaux partenaires pour contourner l’embargo de la Cedeao. Les lourdes sanctions économiques, prononcées il y a près de deux mois pour pousser les militaires au pouvoir à passer la main, n’avaient pas épargné le coton, sachant comment l’exportation de ce produit est précieux à l’État malien assis sur un territoire qui n’a pas de frontière maritime.

Face à la fermeture des frontières du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, les alternatives qui se présentaient au Mali étaient donc la Guinée, dirigée par un régime putschiste, l’Algérie et la Mauritanie, qui ne fait pas partie de la Cedeao. Ces pays ont tendu la main à Bamako, surtout Nouakchott où transite désormais le coton brut malien.

Ainsi, les premiers camions sont arrivés au port de Nouakchott, un moment symbolique rehaussé par la présence de plusieurs autorités dont les ministres des Transports, de l’Agriculture et du vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, rapporte Maliweb.

Le Mali, « en tête des producteurs de l’or blanc », n’en transforme que 2%. Mais il contribue à hauteur de 15% dans le PIB, en faisant donc un secteur économique vital pour le pays. Cette année, il a enregistré une récolte exceptionnelle estimée à quelque 800.000 tonnes. Cette production contraste toutefois avec celle de l’année dernière marquée par un boycott de la culture.

La plupart des producteurs s’étaient détournés du coton au profit du mil, du maïs ou du soja parce que le prix au producteur fixé par avance était jugé trop bas. Mais pour la présente campagne, le prix d’achat retenu de 280 francs CFA le kilogramme a poussé ces derniers à semer 795 000 hectares de cotonniers, contre 160 000 l’an dernier.

Avant les sanctions de la Cedeao, « un tiers » de la récolte de la présente campagne avait réussi à être exporté via des ports comme celui de Dakar principalement, où le Mali détient des entrepôts pour l’exportation et l’importation de ses marchandises.

Ce mercredi, le quotidien sénégalais L’AS a indiqué que « le Sénégal subit de plein fouet les sanctions de la Cedeao » après que les autorités maliennes ont décidé d’exporter le coton du pays via les ports mauritaniens.  Le corridor Dakar-Bamako, long de 1350 km, accueille plus de 1000 camions par jour pour des recettes de 253 milliards par an pour le Sénégal.

Citant des chiffres de l’Agence nationale de la statistique et la démographie (ANSD), le journal souligne que le port de Dakar « vit à 50% des produits destinés vers le Mali. Pour la seule année 2020, le Mali a accueilli 21% des exportations de marchandises du Sénégal, soit plus que l’ensemble du continent (18%) et dix fois le montant des ventes en destination de la France qui est de 2% ».

La transition de 3 ans au Burkina et l’affaire Sonko-Adji Sarr à la Une

L’adoption de la charte de la transition d’une durée de trente-six mois au Burkina Faso et l’anniversaire des émeutes de mars 2021 au Sénégal sont les principaux sujets traités par les médias africains visités mercredi à APA.

Au Burkina Faso, le journal Le Pays indique qu’on « attend maintenant les résultats » après l’adoption de la charte de la transition. « C’est à une heure très avancée dans la nuit du lundi 28 février, que les 350 délégués convoqués aux Assises nationales ont achevé leurs travaux par l’adoption de la Charte de la Transition. Désormais, Paul Henri Damiba et ses compagnons d’armes disposent, en toute légitimité et en toute légalité, de tous les leviers du pouvoir pour conduire le Burkina Faso vers +l’horizon du bonheur+ et l’on peut, à cet effet, féliciter tous les acteurs, à commencer par les membres de la  commission technique d’élaboration des projets de texte et de l’agenda de la Transition jusqu’aux participants aux Assises nationales, pour n’avoir ménagé aucun effort pour parvenir à ces résultats », souligne le journal burkinabè.

Pour L’Observateur Paalga, « les yeux de Sandaogo (sont) désormais rivés sur Abuja », où se trouve le siège de la Cedeao qui doit apprécier maintenant la transition de trois ans que veut mener le lieutenant-colonel après avoir renversé le président Kaboré en janvier dernier. « Il faudra en tout cas en convaincre les partenaires du Burkina Faso, en l’occurrence la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui s’était contentée, dès la survenue du putsch, de suspendre notre pays de ses instances en attendant que les nouvelles autorités précisent le deadline pour un retour à une vie constitutionnelle normale », a noté le quotidien burkinabè.

« Burkina: transition de 36 mois attend réaction de la Cedeao ! », s’exclame Wakatsera. En revanche, précise le journal, « la Charte, tout comme le putsch qui a déposé Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier, a été accueilli dans un consensus qui montre à quel point les populations appelaient de leurs vœux le changement. Non pas parce que le putsch militaire du Lieutenant-colonel Damiba, était l’un des plus accomplis dans un Burkina dont, depuis les indépendances, aucun des chefs d’Etat n’a fini son mandat pour passer démocratiquement le témoin à son successeur, mais parce que les ressentiments contre le régime défunt avaient atteint leur paroxysme. Les populations en avaient simplement ras-le-bol d’une insécurité qui endeuillait, jour et nuit, les familles et décimait une armée qui subissait la puissance de feu d’adversaires possédant toujours une longueur d’avance sur les troupes ».

Au Mali, Maliweb se fait l’écho des Opérations Keletigui-Maliko menées par les forces armées du pays contre les terroristes. Les dernières manœuvres des militaires ont abouti aux résultats suivants : « 08 terroristes neutralisés et 16 autres interpellés ». L’armée malienne se félicite ainsi de la consolidation de ses « acquis opérationnels face à des terroristes de plus en plus fébriles ». Toutefois, ces derniers « disposent des capacités de nuisance reposant désormais sur la pose des engins improvisés, le les tirs indirects et récemment des civils pris comme boucliers humains », note-t-elle dans un communiqué.

Sur les sanctions de la Cedeao sur le Mali, le quotidien sénégalais L’AS note que « le Sénégal (est) victime des sanctions » de l’organisation sous-régionale. Il se trouve que le Mali a commencé à exporter son coton via les ports mauritaniens au détriment du Sénégal qui est son premier partenaire commercial, explique le journal.

Walf Quotidien revient sur les émeutes du 3 au 8 mars 2021, « la semaine où tout a basculé » dans ce pays. Un an après les événements provoqués par l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols par la jeune masseuse Adji Sarr, le journal sénégalais note que les choses semblent rester en l’état. « Pouvoir et opposition s’accusent mutuellement sans qu’une responsabilité ne soit établie sur les 14 morts des émeutes », déplore le quotidien.

Vox Populi consacre sa Une à cet anniversaire des événements tragiques de mars 2021 au Sénégal. Et c’est pour reprendre l’interview qu’a accordée Adji Sarr aux médias français dont le quotidien Le Monde. « Je ne crois pas en la justice de mon pays, car celle-ci et l’Etat craignent Sonko », dit la jeune fille de 20 ans.

SADC : création d’un centre régional de lutte contre le terrorisme

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a créé un centre pour promouvoir la coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme, alors que la région s’efforce de protéger ses systèmes face à la menace croissante d’attaques terroristes dans l’ensemble de l’Union.Dans un communiqué publié mercredi, l’organisation a déclaré que le Centre régional de lutte contre le terrorisme de la SADC (RCTC), basé en Tanzanie, allait assurer la coordination des efforts régionaux de lutte contre le terrorisme en Afrique australe.

Il facilitera la coopération entre les 16 Etats membres de la SADC dans le contrôle et la lutte contre les actes terroristes par la collecte, l’analyse et l’échange d’informations, ainsi que par la formation des fonctionnaires.

Le Secrétaire exécutif de la SADC, Elias Mpedi Magosi, a souligné que le RCTC jouerait un rôle de catalyseur en donnant des conseils sur les politiques et programmes de lutte contre le terrorisme et de prévention de l’extrémisme violent, et en coordonnant la mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme.

« Bien que des progrès significatifs aient été faits dans la mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme de la SADC, il est toujours nécessaire d’adopter des mesures de lutte contre le terrorisme, en tenant compte du paysage sécuritaire actuel et des menaces émergentes », a déclaré Magosi.

Le lancement de la RCTC de la SADC intervient à un moment où la région est en pleine lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la province mozambicaine de Cabo Delgado.

La Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM), qui a été déployée en juillet 2021, se bat aux côtés des forces mozambicaines et rwandaises pour repousser les insurgés liés à l’Etat islamique qui mènent une guerre de terreur dans la région du nord du Mozambique depuis 2017.

Les attaques terroristes avaient fait plus de 3.000 morts à Cabo Delgado et forcé près d’un million de personnes à fuir leurs maisons avant l’intervention de la SAMIM et du Rwanda.

Economie et diplomatie au menu des quotidiens marocains

La problématique de l’emploi, la propreté de la ville de Marrakech et la diplomatie marocaine concernant le conflit entre la Russie et l’Ukraine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur la problématique de l’emploi, écrit que le doublement du volume de l’investissement privé est un passage obligé vers une croissance génératrice d’emplois.

Les investissements publics étant par nature concentrés sur les équipements et infrastructures, ce sont les opérateurs privés qui demeurent le principal canal pour la création massive d’emplois dont le Maroc a grandement besoin, constate le journal.

La preuve, sur les presque 27 millions de citoyens en âge de travailler, qui ont 15 ans et plus, 14 millions, donc plus de la moitié, sont totalement en dehors du marché du travail, explique-t-il.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur la propreté de la ville de Marrakech, dénonce un « laisser-aller inadmissible » pour la capitale touristique du Maroc, celle même qui “rafle distinctions sur distinctions à travers le monde”.

Bien que deux nouveaux délégataires chargés de la propreté aient démarré en janvier 2021 sur la base d’un nouveau cahier des charges et qu’un 3e prestataire ait été spécialement dédié à l’entretien des plantes et de l’aménagement des espaces verts, « rien n’est visible sur le terrain », constate le quotidien.

« A qui la faute? Aux élus, aux délégataires, à l’incivisme? Que dire aux professionnels du tourisme qui se sont battus comme des lions pendant toute cette crise sanitaire pour rouvrir la ville et leurs hôtels aux voyageurs? Quelle image offrir à ces touristes, qu’on espère avec ferveur, et qui viendront flâner dans les rues? », se demande-t-il,

+L’Opinion+, qui revient sur la diplomatie marocaine concernant le conflit russo-ukrainien, écrit que le communiqué publié samedi par le ministère marocain des Affaires étrangères concernant le conflit déclenché par la Russie contre l’Ukraine est « une démonstration d’équilibrisme qui mérite d’être saluée ».

Le Maroc a décidé d’assumer ses responsabilités en tant que membre agissant de la communauté internationale en rappelant certains principes de base de sa doctrine diplomatique dont celui du respect de l’intégrité territoriale des États, ainsi que des évidences comme la proscription du recours à la violence, explique la publication.

Maroc: Arrestation d’un extrémiste affilié à l’Etat islamique

Les services sécuritaires marocaines ont interpellé mercredi à la ville de Tata (sud-est du Maroc) un extrémiste affilié à l’organisation « Etat islamique », présumé impliqué dans la préparation de plans terroristes aux ramifications transfrontalières, dans le cadre d’un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public.Le suspect, âgé de 27 ans, a téléchargé et collecté plusieurs contenus numériques de sites extrémistes en vue de s’informer sur la nature des produits et préparations se trouvant sur le marché et qui sont utilisés dans la fabrication d’explosifs, indique un communiqué du Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ).

Il s’est également informé sur la manière de préparer des engins explosifs en vue de les utiliser dans des opérations terroristes à l’aide d’une « voiture piégée »

Le suspect préparait l’exécution de son projet terroriste en coordination avec un extrémiste à l’étranger ayant un lien avec des évènements terroristes en Europe et qui était chargé de fournir les fonds et le soutien logistique pour l’achat d’armes et de matériel entrant dans la fabrication d’explosifs

Le suspect interpellé au Maroc était chargé de l’enrôlement et de l ’embrigadement des personnes choisies pour l’exécution du plan terroriste dans le royaume.

Les investigations ont révélé que le plan terroriste visait l’attaque d’étrangers au Maroc et de hauts responsables de départements ministériels et sécuritaires, plusieurs établissements gouvernementaux, bancaires et des bâtiments sécuritaires sensibles dont les photos ont été téléchargées pour faciliter leur attaque.

Les perquisitions menées au domicile du mis en cause ont permis la saisie de substances suspectes entrant dans la fabrication d’explosifs à savoir le soufre, la poudre de charbon, une quantité d’engrais et une balance électronique, souligne le BCIJ.

Guerre: Quand un Africain cherche à fuir l’Ukraine

Mike, un ancien étudiant guinéen installé en Ukraine depuis plusieurs années essaie de fuir le pays depuis son invasion par la
Russie la semaine dernière. Récit exclusif pour Apa News.« Je pensais que les armes allaient se taire vite. Pas plus de deux ou trois jours, quatre peut-être, ou cinq. Comme lors des autres guerres qui ont lieu en Ukraine depuis que je suis arrivé dans ce pays en 2008, je pensais que cela allait rester limité aux régions situées aux frontières de l’Ukraine comme la Crimée ou le Dombass. Là, ce n’est pas le cas. La guerre est arrivée à Kharkiv, plus connue ailleurs, en Afrique notamment, par son nom russe Kharkov utilisé à l’époque où l’Ukraine faisait partie de l’Union soviétique.

Je suis arrivée en Ukraine voici bientôt 14 ans. Je suis venu en Ukraine pour étudier l’agronomie, où je suis titulaire d’un un masteur en agrochimie et pedologie en 2013.

À la fin de mes études, j’ai décidé de rester ici pour travailler. Un ami ukrainien qui a une entreprise m’a proposé de le rejoindre pour travailler avec lui dans le secteur du batiment et travaux publiques. Un secteur que je ne connaissais pas, mais où j’ai trouvé ma voie. Je gagne bien ma vie. Je suis bien intégré dans la société ukrainienne et je ne me suis jamais plains de mes conditions de vie en Ukraine. 

Cette nouvelle guerre m’a vraiment surpris. Comme presque tout le monde ici. Plus les jours passaient, plus je me posais des questions. Dois-je partir ? Dois-je rester? Si je pars, pourquoi? Si je reste pourquoi?

Au cinquième jour, après qu’un missile  est tombé sur un immeuble d’un quartier résidentiel à deux kilomètres de chez  moi, j’ai décidé de partir.
Mais pour aller où? Pour combien de temps? Je n’ai pas de famille en Ukraine. Mais j’ai beaucoup de liens Ici. Mon travail me permettait de gagner dignement ma vie et aider ma famille au pays, en Guinée. Des années de labeur.
Aujourd’Hui je suis chef d’équipe  et j’ai travaillé dur pour en arriver là. Quitter le pays et laisser le fruit de tant d’années de travail derrière moi n’est pas facile. J’avais pleins de projets en cours ici et dans un futur proche en Afrique. C’est pour cela que j’ai d’ailleurs longtemps hésité. Aujourd’hui j’ai décidé de partir. Le cœur serré. Je l’avoue. C’est devenu irrationnel et irresponsable de vouloir rester sous les bombes qui tombent comme la pluie, les risques de se trouver bloqué sans pouvoir fuir et la pression de la famille et des amis qui s’inquiètent pour moi. Je n’ai plus le choix que de partir. Mais où? L’idéal pour moi est de trouver refuge dans un pays proche. Lequel? Je ne sais pas. Je quitte Kharkiv pour aller vers l’Ouest. Une fois près de la frontière, je vais voir où est-ce que je pourrais aller. La Hongrie? La Pologne? La Slovaquie? Je n’en sais rien. Cette nuit, celle de mardi 1 à mercredi 2 mars, je suis encore dans le train en route  pour lviv, à l’ouest de l’Ukraine. Est-ce que je vais arriver à sortir du pays? Dans quel pays je vais me retrouver? Je n’en sais rien. Je veux juste sortir. Fuir la guère ».

Maroc : Rappel à l’ordre du Conseil de la Concurrence contre les ententes sur les prix

Le Conseil de la Concurrence rappelle que les prix des biens, produits et services sont déterminés par les mécanismes de la libre concurrence.Dans un communiqué, publié ce mardi, le Conseil de la Concurrence, une institution indépendante chargée, dans le cadre de l’organisation d’une concurrence libre et loyale, d’assurer la transparence et l’équité dans les relations économiques, rappelle à tous les acteurs économiques, publics ou privés, ainsi qu’aux associations professionnelles et syndicales qui les représentent que compte tenu des fluctuations des prix de certains produits et services aux niveaux international et national, , les prix des biens, produits et services sont déterminés par les mécanismes de la libre concurrence.

En conséquence, tous les accords, alliances explicites ou implicites, ou directives destinés à influencer la formation des prix soit en les augmentant ou en les baissant sont interdits, et ce sous quelque forme que ce soit notamment par le biais d’une fixation conjointe de prix de gros ou de détail, d’échange d’informations ou de coordination concernant le niveau et la proportion de leur hausse ou de leur baisse, ou à travers la détermination du niveau de la marge bénéficiaire applicable, de la composition des prix, de la fixation d’un prix de référence ou une structure de prix de référence unifiés entre un groupe d’acteurs, ou la pratique du stockage clandestin, à leur initiative ou sous le contrôle de leur association professionnelle ou syndicale, indique l’instance constitutionnelle.

Dans ce cadre, le Conseil de la concurrence renvoie à toute fin utile, à son guide pratique relatif à l’adoption de programmes de conformité au sein des entreprises ou des associations professionnelles, qui détaille les pratiques interdites et les moyens d’éviter les risques qui y sont associés.

Le Conseil souligne la commission des actes et pratiques susmentionnés, si elle est avérée, quelle que soit leur cause ou leur contexte, constitue une violation des dispositions de la loi susmentionnée.

Maroc: fin de la vague Omicron (ministère)

Les autorités sanitaires marocaines ont annoncé, mardi, la fin de la vague « Omicron », après deux semaines consécutives de niveau vert et le début de la phase post-vague ou la troisième inter-période. »La vague Omicron a été, comme prévu, une vague rapide et courte qui a duré 11 semaines et a atteint son apogée dans la semaine du 17 au 23 janvier 2022″, a indiqué le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique du ministère de la Santé et de la Protection sociale, Mouad Mrabet, dans sa présentation du bilan bimensuel de la situation épidémiologique au cours de la période allant du 15 au 28 février 2022.

Contrairement à la vague « Delta », la vague Omicron est moins virulente et moins létale, car le pourcentage de cas graves et critiques au cours de la vague Delta était de 4,3%, tandis que ce pourcentage était de 2% au cours de la vague Omicron, ce qui représente moins plus de la moitié, a précisé Mrabet.

Ce mardi, le Maroc a enregistré un total de 156 cas d’infection au Covid-19 et 6 nouveaux décès.

Maroc: Atelier de sensibilisation des médias au droit et à la politique de la concurrence

Le Conseil de la Concurrence au Maroc organise, le 7 mars courant, un atelier de sensibilisation au droit et politique de la concurrence au profit des médias.Initié conjointement avec le Groupe de la Banque Mondiale et la participation de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement « CNUCED », cet atelier s’inscrit dans le cadre de l’approche pédagogique du Conseil de la concurrence consistant à associer les médias dans le processus de sensibilisation aux vertus d’une concurrence libre et loyale, ainsi qu’à la promotion de la culture de la concurrence auprès des acteurs de l’écosystème concurrentiel et de l’opinion publique, indique un communiqué du Conseil parvenu à APA.

Le but étant d’associer les médias pour valoriser l’action du régulateur des marchés en faveur d’un climat concurrentiel sain et de la protection du consommateur.

Il est à souligner que des sessions de formations et des meetings, du genre, seront organisés périodiquement, pour imprégner les journalistes du jargon du droit et de l’économie de la concurrence et les sensibiliser aux problématiques en la matière, en vue de mieux cerner et analyser en profondeur les questions ayant trait à ce droit spécifique et pas assez connu.

Plusieurs thématiques seront débattues lors de cet atelier se rapportant au « Rôle des médias dans les affaires de concurrence – exemples tirés des affaires clés de l’UE », aux « Objectifs, pouvoirs et outils du Conseil de la Concurrence – structure organisationnelle ; derniers développements du Conseil ; canaux de communication »,  outre un « aperçu des concepts les plus pertinents du droit de la concurrence à l’égard du cadre juridique marocain et international » et « Considérations pratiques sur l’accès à l’information – droits des parties, confidentialité, publicité des affaires, aperçu des programmes de clémence ».

Cameroun : « je mesure le sens des responsabilités » (Rigobert Song)

Le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale de football du Cameroun a promis de tout donner pour mériter la confiance placée en lui.Depuis hier, Rigobert Song est l’entraîneur des Lions indomptables en remplacement du Portugais António Conceição. Quand il était un joueur en activité, le rugueux défenseur central a su gagner le respect de ses compatriotes par son engagement sans faille dans la tanière.

Song, le recordman de sélections (137), entend s’inscrire dans la continuité pour atteindre ses objectifs. L’ancien sociétaire du Racing Club de Lens (France) se dit « honoré d’avoir été choisi pour encadrer l’équipe fanion » de son pays.

 « Au-delà du privilège et de la joie », le vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations en 2000 et 2002 sait qu’il sera jugé à l’aune des résultats sur le terrain : « Mon staff et moi avons besoin du soutien et des prières des millions de Camerounais pour écrire de nouvelles pages de la mythique histoire des Lions indomptables ».

L’aventure démarre très bientôt. Le Cameroun doit se défaire, les 26 et 29 mars prochain, de l’Algérie pour se qualifier à la Coupe du monde Qatar 2022 après avoir raté l’édition précédente en Russie.

Soudan du Sud : l’ONU note un massacre de civils

Le désaccord persiste entre le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar.Au Soudan du Sud, les civils sont victimes des combats qui opposent les hommes du vice-président Riek Machar et l’armée loyale au président Salva Kiir. Dans un rapport publié ce mardi 1er mars 2022, la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (MINUSS) informe que 440 civils ont été tués entre juin et septembre 2021 dans le sud-ouest du pays.

Le document ajoute que 18 civils ont été blessés et 74 enlevés durant ces violences dans la région de Tambura située dans le sud-ouest du plus jeune Etat du monde.

Au total, 80.000 personnes ont fui leurs domiciles à causes de ces massacres.

En 2021, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a recensé 591 incidents visant des humanitaires.

Covid-19 : soutien financier des États-Unis à la Côte d’Ivoire

Des membres du Congrès américain ont séjourné en Côte d’Ivoire.U.S Global Vax, une initiative des États-Unis pour l’accès mondial aux vaccins, va débourser 9,35 milliards f cfa supplémentaires pour « soutenir » les efforts de la Côte d’Ivoire en matière de vaccination contre la Covid-19.

L’annonce a été faite, samedi 26 février 2022 à Abidjan, par Gregory W. Meeks, chef de la délégation des membres du Congrès américain au cours d’une conférence de presse.

Washington a démontré son engagement envers le continent africain face à la pandémie de Covid-19. Outre cela, le pays, à travers le Plan d’Urgence Présidentiel de Lutte contre le Sida (PEPFAR), aide les personnes infectées ou exposées au VIH.

Depuis deux ans, les États-Unis soutiennent les pays africains dans leur lutte contre la pandémie de Covid-19. Justifiant le soutien de son pays, M. Meeks a fait savoir que « la maladie ne connaît pas de frontières, c’est pourquoi il ne devrait pas avoir une baisse de la garde au niveau national ou international ».

« Aucun d’entre nous n’est en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous », a-t-il dit, avant d’ajouter que « ce financement sera utilisé pour augmenter rapidement les taux de vaccination ».

Les membres de la délégation du Congrès américain se sont également félicités du fait que le président Joe Biden ait nommé la juge afro-américaine Ketanji Brown Jackson à la Cour suprême des Etats-Unis, une première dans l’histoire du pays.

Cette nomination de cette magistrate d’expérience, devrait être confirmée par le Sénat avant que Mme Brown Jackson ne s’installe à son poste.

Ces élus américains ont par ailleurs condamné fermement l’invasion de l’Ukraine par la Russie, estimant que ses actions du président Poutine sapent la démocratie dans le monde.