Nigeria: un train à large écartement pour relier Lagos-Ibadan

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a lancé ce jeudi le projet Lagos-Ibadan de voie ferrée à écartement standard.Au cours de la cérémonie tenue à Lagos, le chef de l’Etat nigérian a décrit le projet comme une autre étape importante dans la volonté de son administration de revitaliser le système ferroviaire et d’en faire un mode de transport de choix pour les passagers et le fret.

Il a promis que son administration continuerait à donner la priorité au système ferroviaire en tant qu’épine dorsale du transport, capable de transformer l’activité industrielle et économique au Nigeria.

« Cette ligne vitale établit une chaîne d’approvisionnement logistique de bout en bout dans le transport ferroviaire entre Lagos et Ibadan, car les marchandises destinées à l’arrière-pays seront désormais transportées par train directement du quai du port d’Apapa jusqu’au dépôt de conteneurs intérieurs situé à Ibadan, d’où elles pourront être distribuées dans d’autres parties du pays », a-t-il déclaré.

« Nous avons dans le secteur ferroviaire, en plus d’autres projets d’infrastructure ferroviaire en cours, entrepris l’achèvement de la portion restante Ibadan-Kano de la voie ferrée Lagos-Kano », a indiqué Buhari.

Il a assuré que le projet ferroviaire Lagos-Kano, une fois achevé, reliera la ligne Kano-Maradi (en République du Niger) et qu’une liaison ferroviaire entre Lagos, le port du sud du Nigeria et Maradi, sera réalisée.

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Le Système ouest africain d’accréditation s’allie à l’AFAO

Le Système ouest africain d’accréditation (SOAC) et l’Association des femmes de l’Afrique de l’ouest (AFAO) ont signé, mercredi à Dakar, une convention de partenariat.« Cette activité se tient à une date particulière, celle de la célébration de la journée mondiale de l’accréditation, le 9 juin de chaque année et dont le thème pour 2021 est +l’accréditation appuie la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD)+ », a indiqué d’emblée Aboubacry Baro, président du conseil d’administration du SOAC.

Selon lui, ce partenariat est motivé par le constat selon lequel « très peu de femmes ont accès au métier d’accréditation ».

« Or le SOAC, fruit de la coopération entre l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) et la Communauté économique de Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’inscrit naturellement dans la politique genre de la Cedeao. Cette dernière vise à offrir une égalité des chances à tous, comme prescrit par l’Objectif de Développement Durable n°5 relatif à l’égalité des sexes », a dit M. Baro.

Il a ajouté que grâce à ce partenariat, il est attendu que plus de femmes, qui s’inscrivent à l’AFAO, puissent soumettre leurs candidatures lorsque le SOAC forme ou recrute une expertise en accréditation. « La mise en commun de nos efforts permettra sans nul doute de mobiliser des partenaires intéressés à soutenir l’atteinte de notre but : offrir les mêmes conditions d’accès à tous aux métiers du SOAC », a-t-il souligné.

Prenant la parole, Khady Fall Tall, présidente de l’AFAO, a dit que sa structure dispose d’une organisation de production alimentaire d’une semi-usine de transformation.

« En même temps, nous dispensons de la formation en matière de transformation des produits agricoles, forestiers, entre autres, du lait. Nous avons fort besoin de nous rapprocher du Système Ouest Africain d’Accréditation (SOAC) pour essayer de nous mettre aux normes, davantage qu’on ne l’a été avec la supervision de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) », a soutenu Mme Tall.

Elle a poursuivi : « Notre objectif, c’est d’encadrer toutes les femmes sénégalaises ou venant de l’Afrique de l’ouest, du continent, qui viennent recevoir des formations à ce niveau, de bénéficier de l’expertise du SOAC ».

Bénin : le président de la Commission de l’Uemoa reçu par Patrice Talon

Le président béninois a accordé, ce jeudi, une audience à Abdoulaye Diop porté le 10 avril dernier à la tête de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).La relance économique post-Covid-19 est l’un des points majeurs de l’entretien entre les deux hommes. Patrice Talon et Abdoulaye Diop ont réfléchi ensemble sur les moyens à déployer pour accompagner ce nouvel élan.

Selon le président de la Commission de l’Uemoa, un travail sera effectué afin de permettre aux économies des pays membres « de repartir le plus rapidement » possible.

Pour M. Diop, le Bénin peut notamment s’appuyer sur un socle solide car ayant été « l’un des pays les plus résilients » face aux effets du nouveau coronavirus.

Son « taux de croissance a baissé (mais est) resté positif », a souligné l’ancien ministre sénégalais du Budget. Pour sa part, Patrice Talon a particulièrement insisté sur « le financement des économies, le développement du secteur privé et les Investissements Directs Etrangers ».

Lors de cette visite de travail, le président de la Commission de l’UA et le chef de l’Etat béninois ont également discuté des problèmes sécuritaires en Afrique de l’Ouest. « Nous savons tous ce qui se passe dans la sous-région. Tous les pays sont concernés (par la menace jihadiste). Aucun d’entre eux n’est potentiellement à l’abri », a déclaré le Sénégalais.

Abdoulaye Diop, devant le ministre béninois de l’Economie et des Finances, a réitéré à Patrice Talon « la disponibilité de la Commission de l’UA (à) prendre en charge les orientations » de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

Nigeria : les conséquences économiques de la suspension de Twitter

Le réseau social utilisé par plus de 40 millions de nigérians, permet aussi à plusieurs entreprises nigérianes de vendre ou faire connaître leurs marques à travers le monde.Le réseau social est très populaire dans le pays, où l’âge médian est de 18 ans, près de 40 millions d’habitants sur 200 millions ont un compte, selon un sondage du cabinet d’étude statistique NOI Polls.

Lorsque des millions d’utilisateurs se sont réveillés dimanche et ont constaté la suspension du réseau social, il y a eu un tollé, car les conséquences économiques désastreuses ont commencé à se faire sentir presque immédiatement.

Il fallait donc s’attendre à une réaction d’indignation lorsque cette mesure de suspension les a privées du droit de montrer ce qu’elles ont à offrir. Pour ces utilisateurs, Twitter est un élément vital pour toute entreprise dans le monde.

Selon les économistes, les pertes quotidiennes se chiffrent à des centaines de millions de dollars depuis la suspension du réseau social la semaine dernière. « En plus de bâillonner l’air des entreprises sur les réseaux sociaux pour qu’elles survivent et prospèrent, cette interdiction envoie également de mauvais signaux aux investisseurs potentiels », prévient un économiste.

Selon lui, cela va éloigner les investisseurs, car les grandes entreprises mondiales, en particulier celles impliquées dans l’industrie technologique, qui cherchent à investir et à établir des empreintes d’investissement en Afrique, vont certainement se détourner du Nigeria.

Au cours des six dernières années, la plus grande économie d’Afrique a acquis la réputation peu enviable d’être un pays où la liberté d’expression est constamment remise en cause sous le régime de Muhammadu Buhari.

De nombreux Nigérians ont été choqués par la décision de Twitter, en avril, de choisir le Ghana, rival ouest-africain du Nigeria, comme premier siège social en Afrique.

Pour beaucoup de Nigérians, il s’agissait d’un affront, mais compte tenu du climat d’incertitude qui entoure les médias libres, les réactions à l’égard de Twitter ont été très modérées.

Bien qu’ayant plus d’utilisateurs nigérians que ghanéens (39 millions contre 32 millions), d’autres questions, plus importantes pour Twitter, semblent avoir influencé leur décision d’éviter le pays le plus peuplé d’Afrique et d’installer leur siège social à Accra.

Twitter a loué le Ghana comme un modèle de démocratie, où la liberté d’expression en ligne le projette comme un pays respectant la société d’un internet libre et ouvert, toutes choses qui implicitement n’existent pas au Nigeria.

Par ailleurs, les entreprises nigérianes, qui cherchent désespérément à survivre à la suspension du réseau social, se sont tournées vers d’autres moyens d’accéder à la plateforme et de l’utiliser.

Beaucoup utilisent des Réseaux privés virtuels (VPN) pour contourner le blocage pour exprimer ce qu’ils pensent de cette « interdiction draconienne », malgré les avertissements du gouvernement Buhari concernant les « graves conséquences » pour ceux qui contournent cette mesure.

The Guardian Nigeria a énuméré les implications de la suspension de Twitter, affirmant que « l’espace du marketing d’influence », qui a connu une croissance exponentielle au cours des dix dernières années, est perturbé.

Il prévient que les PME souffriront d’une baisse des ventes étant donné que la plupart d’entre elles dépendent des réseaux sociaux comme Twitter pour vendre leurs marques. « Twitter a permis de trouver des opportunités d’emploi et des âmes sœurs », ajoute le rapport.

Les organisations médiatiques du pays utilisent également la plateforme pour diffuser leurs contenus d’information à des publics qui, par le passé, étaient difficiles, voire impossibles à atteindre.

Tout en condamnant les menaces de répression du gouvernement nigérian à l’encontre de ceux contournant cette interdiction, les diplomates étrangers au Nigeria ont soutenu avec véhémence le hashtag # KeepitOn visant à annuler cette mesure.

Depuis l’élection de Buhari en 2015, les organismes de défense des droits des médias sont « alarmés » par le déclin constant des libertés au Nigeria. L’administration Buhari a eu des démêlés avec des journalistes locaux, dont certains ont été emprisonnés ou accusés de « trahison ».

Selon le classement mondial de la liberté de la presse 2021 de Reporters sans frontières, le Nigeria se situe à la 120e place sur 180 pays. Depuis 2019, les journalistes et militants nigérians s’insurgent contre le très décrié projet de loi sur la protection contre les mensonges et les manipulations sur Internet.

En vertu d’une réglementation gouvernementale, les plateformes de médias sociaux telles que Skype, Netflix, WhatsApp et Zoom doivent obtenir une licence de la Commission de radiodiffusion du Nigeria avant d’être autorisées.

Les ennuis de Twitter avec les autorités nigérianes semblent avoir commencé lorsque la plateforme a supprimé un tweet du président Buhari pour violation de ses termes et conditions.

Cela a conduit de nombreuses personnes à spéculer que l’interdiction était une façon pour le gouvernement de se venger, mais les conséquences économiques de cette saga ont rendu le prix à payer trop lourd pour cette nation de 201 millions d’habitants.

Génocide en Namibie : l’Allemagne rejette les demandes de réparations

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas, explique ce rejet par le fait que l’aide financière proposée par son pays sur la base du volontariat n’est pas fondée sur une base légale.Le chef de la diplomatie allemande ajoute que le texte paraphé avec le gouvernement namibien ne prévoit pas de réparations, mais une aide au développement. « L’accord trouvé se fait sur une base exclusivement volontaire et il n’y aucun fondement légal au paiement. Il n’est donc pas comparable à des réparations », a-t-il déclaré.

L’Allemagne a reconnu pour la première fois en mai dernier, avoir commis un génocide sur les peuples autochtones Herero et Nama entre 1904 et 1908.

A ce titre, Berlin a conclu un accord avec les négociateurs namibiens en proposant un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’adduction d’eau.

Mais quelques jours après l’annonce de cet accord, l’opposition namibienne et un groupe de chefs traditionnels représentant les tribus Herero et Nama de Namibie ont dénoncé un « accord au rabais » comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et de prestations sociales payées aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949 quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale.

Les chefs namibiens veulent des réparations d’au moins 580 millions de dollars US annuel versées sur 40 ans.

Ethiopie : libéralisation du marché des télécoms

L’autorité éthiopienne de régulation des communications et Global Partnership for Ethiopia ont signé mercredi un accord historique d’octroi de licences de télécommunications, marquant la fin du monopole de l’Etat dans ce domaine.Global Partnership for Ethiopia, un consortium comprenant Vodafone, Vodacom, Safaricom, Sumitomo Corporation et le groupe CDC, a remporté l’appel d’offres de 850 millions de dollars.

L’accord s’inscrit dans le cadre de l’engagement du gouvernement à libéraliser le secteur des télécommunications en l’ouvrant aux investissements nationaux et étrangers.

Le Premier ministre Abiy Ahmed, qui a assisté à la signature de l’accord de licence avec le président kenyan Uhuru Kenyatta, l’a décrit comme « un changement de politique majeur en Éthiopie ».

Cette initiative permettra de créer des emplois pour 1,5 million de citoyens et d’activer plus de 8 milliards de dollars d’investissements nationaux, selon un communiqué.

Il y a deux semaines, le gouvernement éthiopien a également décidé à l’unanimité d’accélérer les tâches qui permettraient la délivrance de la deuxième licence de télécommunications par l’intermédiaire de l’autorité éthiopienne de régulation des communications.

À la mi-2018, l’Éthiopie a lancé la privatisation partielle du géant des télécommunications du pays par la vente de deux licences à des opérateurs internationaux potentiels.

Avec un investissement total de plus de 8 milliards de dollars, il s’agira du plus important investissement direct étranger en Éthiopie à ce jour.

Développement, culture et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi s’intéressent aux enjeux du nouveau modèle de développement, la reprise de l’activité culturelle, la fuite des cerveaux et le recul du taux de pauvreté.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le nouveau modèle de développement arrive alors que les attentes sont immenses, soutenant que le Royaume est aujourd’hui au début d’une nouvelle phase où les défis sont considérables.

La réunion tenue entre la présidence de la Commission spéciale sur le nouveau modèle avec les partis politiques représentés au Parlement montre comment les responsables sont conscients des enjeux, poursuit le journal, notant que les réflexions sur un pacte national de développement vont servir pour la concrétisation des propositions du nouveau modèle.

« C’est un chantier gigantesque qui se profile pour tous les Marocains », souligne le journal, appelant à impliquer un maximum de parties dans le cadre d’une démarche participative.

Abordant la reprise de l’activité culturelle, +L’Opinion+ souligne que la levée de l’état d’urgence sanitaire annoncée pour les prochains jours, avec les mesures d’assouplissement qui l’accompagnent annoncent le retour du printemps de la culture.

L’imminente réouverture des salles de cinéma, des théâtres, des musées, même de façon limitée et encadrée, devrait donner un peu de vie à un secteur sinistré, poursuit le quotidien, faisant savoir que la reprise ne sera en fait réelle qu’après un retour à la vie normale.

« Dans la foulée, le retour du salon du livre, des signatures et des débats, participeront de cette renaissance et feront sortir la culture de cette mort artificielle que lui fait subir la pandémie », fait-il remarquer.

+Assabah+ relève que l’hémorragie de la fuite des cerveaux se poursuit. En effet, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur dans le système de santé. En deux ans, pas moins de 7.000 médecins ont quitté le pays vers d’autres contrées plus clémentes. Ce qui représente 30% du nombre des lauréats des facultés de médecine et de pharmacie dans le Royaume, estime un rapport du groupe de travail thématique sur le système de santé à la Chambre des représentants. Ce nombre n’était que de 603 médecins en 2018, ajoute ce rapport publié par le quotidien.

Ces départs à l’étranger s’effectuent soit « en raison de la migration à l’étranger soit d’une démission de la Fonction publique ». Ce qui provoque un déficit structurel au niveau des ressources humaines médicales et paramédicales, fait remarquer le rapport qui tire la sonnette d’alarme. Alors que le Maroc a besoin de 32.522 médecins et environ 65.000 infirmiers et techniciens de santé, ce qui donne environ 97.000 cadres pour répondre aux besoins des populations dans les différentes régions du pays.

+Bayane Al Yaoum+ se fait l’écho d’une étude réalisée par l’Observatoire national du développement humain (ONDH) selon laquelle le taux de pauvreté absolue a nettement reculé depuis 2001 pour ne représenter que 1,2% en 2019, dans un contexte d’amélioration globale du niveau de vie des Marocains, en particulier en milieu urbain.

Pour sa part, le taux de pauvreté relative a enregistré une baisse entre 2001 et 2019, puisqu’il est passé de 20,4% à 17,7%, fait savoir l’ONDH dans cette étude sur « la dynamique de la pauvreté au Maroc ».

La presse sénégalaise se fait l’écho de la mort d’un détenu

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent essentiellement du décès en garde à vue de l’un des complices présumés de Baye Modou Fall alias Boy Djiné.WalfQuotidien annonce qu’Abdou Faye, soupçonné de complicité dans l’évasion du célèbre prisonnier Boy Djiné, a été retrouvé mort (hier mercredi) au Commissariat central de Dakar.

A en croire ce journal, les commissariats sont devenus « de vrais mouroirs », non sans rappeler les cas Abdoulaye Wade Yinghou, Elimane Touré, Pape Sarr, Seck Ndiaye…

L’AS fait savoir qu’Abdou Faye « se serait pendu aux grilles du système d’aération des toilettes ». Mais les défenseurs des droits de l’Homme veulent que le mystère soit percé.

Dans Sud Quotidien, Seydi Gassama, le Directeur exécutif d’Amnesty International – section Sénégal, demande au parquet d’ouvrir une enquête afin de « faire la lumière sur les circonstances du décès ».

L’Observateur, pour sa part, fait un focus sur les causes du « suicide ». Selon ce quotidien, Abdou Faye a écourté sa vie au bout de trois tentatives depuis son arrestation.

En fait, le mis en cause était rongé par la culpabilité car une femme, considérée comme son amie, est citée dans cette affaire en tant que complice. Il aurait donc, à maintes reprises, essayé de la disculper auprès des autorités judiciaires.

Devant l’échec, relate L’Observateur, Abdou Faye a finalement mis sa menace à exécution : « Je préfère mourir que de te voir en prison ». Pour ne pas assister à cette descente aux enfers, l’ami de Boy Djiné aurait utilisé, d’après Libération, un filet de douche africain pour se pendre.

Avocat de Boy Djiné, Me Abdoulaye Babou, déclare dans Le Soleil que c’est « un acte de désespoir que rien ne justifie pour un croyant ». En tout cas, Le Quotidien souligne que cette fin tragique provoque l’« embarras dans la Police ».

Sur un tout autre sujet, Stades soutient qu’il y a désormais des « certitudes (par rapport) au onze-type » de l’équipe nationale de football. D’après ce quotidien d’informations sportives, les deux victoires, en autant de matchs amicaux disputés en juin, ont permis à l’entraîneur Aliou Cissé d’opter clairement pour un système de jeu (le 4-3-3 modulable en 4-2-3-1) et de choisir les meilleurs profils pour son animation.

Dans cette perspective, Record note qu’Abdou Lahad Diallo (défenseur polyvalent) et Nampalys Mendy (milieu défensif) « se sont révélés comme de vraies valeurs ajoutées » pour les Lions.

Covid-19 : les profils les plus demandés au 1er trimestre 2021 pour la relance économique

Les effets de la crise de la Covid-19 s’estompant au fil du temps, plusieurs entreprises de tous secteurs d’activités confondus cherchent de plus en plus à relancer leurs ventes, et à offrir un nouveau souffle à leur développement commercial au travers du recrutement d’une force de vente « agressive ».

Selon le cabinet Jely Group qui a enregistré près de 50% de demandes de profils commerciaux de la part de ses clients (responsables commerciaux, chargés/conseillers clientèle, attachés commerciaux, etc.), ces profils ont été parmi les plus recherchés au premier trimestre 2021, notamment en Côte d’Ivoire.

Ils sont suivis par les profils en gestion financière (responsables administratifs et financiers, chefs comptables, etc.), et dans le domaine des technologies de l’information (développeurs, responsable informatiques, etc.).

Jely Group qui présente dans une note transmise à APA, quelques conseils aux candidats à ces postes et fournit quelques pistes aux entreprises, en vue de les aider à attirer et à conserver les meilleurs du marché, souligne que « le marché devenant de plus en plus exigeant, seuls les commerciaux sérieux, capables de délivrer, et surtout dotés de qualités humaines et relationnelles tireront leur épingle du jeu ».

« Il s’avère donc important pour ces offreurs de compétences commerciales, de procéder à une remise en question de leurs candidatures au plus vite, afin de s’aligner sur les standards de ce marché », estime le cabinet.

Enfin, conclut Jely Group, les entreprises de leur côté devront, grâce à des packages compétitifs et des conditions de travail optimales faire leur maximum en vue d’attirer et de fidéliser cette main d’œuvre indispensable au développement de leur chiffre d’affaires.

Jely Group est un cabinet dédié au financement et à la restructuration des PME. Depuis sa création, il a accompagné des PME dans les secteurs industriel, médical (pharmacies, cliniques), immobilier et des services en général. 

Il dispose également d’une branche dédiée aux ressources humaines qui offre des prestations de recrutement, en matière de renforcement de la gouvernance et de formation.

La géolocalisation des téléphones mobiles, réponse aux enjeux de sécurité en Côte d’Ivoire

La géolocalisation des téléphones mobiles intervient aujourd’hui de plus en plus dans les enquêtes judiciaires. 

Deveryware, entreprise française experte de cette technologie, la présente au Salon ShieldAfrica ouvert, mardi, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Selon M. David Boisseau, Directeur export de cette entreprise, présent à Abidjan pour le salon international de la sécurité et de la défense dénommé ShieldAfrica, cette structure coopère notamment avec la DITT (Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques) de Côte d’Ivoire autour de l’investigation numérique pour les enquêtes.  

« Notre principale action est la géolocalisation des téléphones mobiles à des fins judiciaires. En cas d’interpellation, cet outil permet de chercher des preuves permettant de mettre en évidence qu’une personne était bien là sur le lieu de l’infraction en ce moment-là », a-t-il dit.

« Nous sommes un spécialiste historique de la géolocalisation temps réel en France et nous répondons aux besoins de la police, gendarmerie et de la douane pour géolocaliser en temps réel, piloter en mobilité des dispositifs de filature et d’intervention et accéder aux localisations passées », a-t-il relevé.

Cela, mentionne-t-il, est possible à travers une analyse des données téléphoniques, mais aussi à travers un laboratoire d’analyse ADN proposé par Tracip, filiale de Deveryware, où sur les scènes de crimes les traces de sang recueillies peuvent servir à apporter des preuves irréfutables de la présence d’un individu sur un lieu.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, qui a sillonné les stands d’expositions sur la cyber sécurité, s’est félicité de ce que ce salon contribue à trouver et à développer une « solution africaine aux problèmes liés à la paix et à la sécurité ».

Shield Africa se veut un salon résolument engagé vers l’innovation technologique avec des solutions efficientes et adaptées aux pays africains. Le général Vagondo a salué ce carrefour des technologies de sécurité crée à Abidjan en 2013.

Élection Mugefci: Théodore Gnagna Zadi déclaré candidat de la liste « MUR »

Le président de la Plateforme nationale des organisations professionnelles des secteurs public et privé de Côte d’Ivoire, Théodore Gnagna Zadi, a été désigné mercredi tête de liste du groupe « MUR (Maturité-Unité-Renaissance) » en vue des élections pour la présidence de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci).

Devant des centaines de membres de la Mugefci, à la Maison de l’entreprise, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, M. Zadi, désigné tête de liste de MUR, a « décidé de nommer le camarade Benjamin N’Dri comme directeur national de campagne ». 

« Chers camarades, organisez-vous pour arracher la mutuelle des mains (de l’équipe actuelle) qui depuis huit ans se sont organisées pour nous tomber à nouveau », a lancé Théodore Gnagna Zadi qui promet de mieux gérer cette mutuelle.

M. Zadi qui veut combattre les techniques pour un enrichissement personnel des administrateurs, envisage de promouvoir l’option de l’humanisme et du service, tout en promettant renforcer le régime de base.

« Le groupe MUR va renforcer ce régime de base de la mutuelle, le booster et le rendre fort », a -t-il affirmé, avant d’ajouter « il faut qu’ on passe de 70% qu’ on a gardé depuis 47 ans à 80% d’augmentation de cotisation, c’est possible ».

Dès que l’équipe MUR prendra les rênes de la mutuelle, « nous allons réduire le train de vie des organes dirigeants, et le premier acte que nous allons poser, c’est de faire un audit profond de la gestion et un audit informatique » qui sera rendu public, a-t-il souligné.

En outre, dira-t-il, tous les responsables élus doivent déclarer leurs biens au début et à la fin de leur mandat, afin que la transparence soit de mise. Dans ce contexte, la Mugefci sera placée sous l’autorité de la bonne gouvernance.

Il veut aussi mettre en place un système d’évaluation et de gouvernance et instituer une carte unique de prestation gratuite. Un autre pan de son programme étant de faire passer le régime complémentaire obligatoire à 4.000 médicaments remboursables sans augmentation de cotisation. 

Le groupe MUR va promouvoir une dématérialisation accrue et organiser un service minimum les week-ends pour assister davantage les mutualistes avec, un véhicule médicalisé qui ira dans les hameaux les plus reculés du pays.

Benjamin Ndri, le directeur national de campagne, promet la victoire. Il envisage également de mettre en place une structure nationale et régionale. 

Rigobert Soro se dit en procès pour son « lien de sang » avec Guillaume Soro

Rigobert Soro, frère cadet de Guillaume Soro, a déclaré mercredi être devant la justice pour répondre des faits d’atteinte contre la sûreté de l’Etat ivoirien pour son « lien de sang » avec Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale. »Je suis ici pour le lien de sang avec mon aîné Guillaume Soro », a affirmé Rigobert Soro à la barre, rapportant avoir passé 12 jours « sous pression à la DST (Direction de la surveillance du territoire) » après son arrestation.

Là, ajoutera-t-il, « les tortures et la pression » l' »obligent à signer un procès verbal qui (selon lui) n’est pas total ».

Quant à Souleymane Kamaraté dit Soul To Soul, le chef du protocole de Guillaume Soro, il affiché son soutien éternel à Guillaume Soro, avec qui il a participé à la rébellion déclenchée en Côte d’Ivoire en 2002.

« J’ai des liens sacrés avec Soro, jamais je vais trahir notre amitié et fraternité qui sont à vie », a-t-il lâché à la barre, avant d’avouer avoir des « liens de fraternité avec les 8400 » (ndlr  soldats de l’ex-rébellion) parce qu’il a participé à la rébellion des ex-Forces nouvelles. 

M. Soro et 19 de ses proches dont deux de ses frères cadets sont visés par des poursuites d’atteintes contre la sûreté de l’Etat. L’ancien président de l’Assemblée nationale dont l’arrivée à Abidjan en décembre 2019, n’avait pu avoir lieu, est jugé par contumace. 

Maroc: Casablanca abrite le symposium Smart City

La ville de Casablanca abrite les 9 et 10 juin le Symposium Smart City sur le thème : « Smart City au service de la résilience et la régénération territoriale ».Espace de réflexion sur les nouvelles technologies au service des citoyens et des entreprises, ce symposium débattra de plusieurs thématiques notamment « la planification et la gestion territoriale », « l’innovation sociale », « la transformation numérique » et « les pratiques innovantes ».

Smart City Casablanca Symposium intervient cette année dans un contexte particulier. Avec des villes confinées pendant de longues périodes de la pandémie un peu partout dans le monde, la crise sanitaire a mis en avant la nécessité d’avoir des villes connectées.

Enseignement à distance, télétravail, mobilité intelligente, e-santé ou encore e-sécurité… les villes connectées se sont mieux adaptées au changement des habitudes imposées par la pandémie, alors que d’autres ont eu du mal à suivre.

Les avantages de la Smart City ont été mis en évidence de manière significative lors de cette période inédite de crise sanitaire. Des infrastructures intelligentes, des technologies de pointe et des services numériques de nouvelle génération sont aujourd’hui indispensables.

Entreprises privées, autorités locales et citadins doivent travailler ensemble pour l’établissement d’une Smart City. Si les entreprises privées proposent des solutions intelligentes, les autorités locales doivent mettre en place les outils nécessaires pour interconnecter les plateformes, explique un communiqué.

« Un défi qui implique un partenariat public-privé. Plusieurs projets sont en cours de développement dans la métropole faisant appel aux nouvelles technologies de l’information. », ajoute-t-on.

Le transport urbain est l’un des premiers secteurs à Casablanca à intégrer les outils d’une ville intelligente dans la perspective de moderniser le service proposé aux citoyens.

Casablanca est dotée aujourd’hui de bus nouvelle génération intégrant les dernières technologies en matière de sécurité et de géolocalisation.

Le Maroc adhère à l’Africa Finance Corporation

Le Maroc a adhéré à l’Africa Finance Corporation (AFC), qui a pour objectif de stimuler les investissements du secteur privé dans les infrastructures à travers l’Afrique.« Le Royaume du Maroc est heureux d’adhérer à l’AFC à un moment aussi critique ». « Nous sommes impatients d’achever les procédures de ratification juridiques dès que possible, afin que nous puissions tirer parti des nombreux avantages de l’adhésion à l’AFC, y compris son solide réseau, alors que nous poursuivons notre programme de recherche de partenariats plus stratégiques en Afrique subsaharienne », a commenté le ministre marocain de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun.

L’AFC compte désormais plus de 30 membres avec l’adhésion au premier trimestre 2021 de trois nouveaux pays (Maroc, RDC et Burkina Faso).

« Dans une étape importante pour la réalisation de sa mission panafricaine, Africa Finance Corporation, l’un des plus grands investisseurs dans le développement d’infrastructure en Afrique, annonce aujourd’hui avoir dépassé les 30 États membres, soit plus de la moitié des états africains », indique la deuxième institution financière multilatérale la mieux notée en Afrique. L’AFC réunit désormais 31 Etats membres contre 26 il y a un an.

L’AFC entend combler le déficit d’infrastructure en Afrique. Elle a ainsi investi plus de 8,4 milliards de dollars dans 35 pays d’Afrique, utilisant son accès unique aux marchés financiers mondiaux pour stimuler le développement, intégrer les économies du continent et améliorer les conditions de vie des populations africaines.

Parmi les exemples récents de réalisation de l’AFC, figure investissement d’un montant de 130 millions d’euros dans l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), qui fournit des services de gestion du trafic aérien; un financement d’un montant de 62,2 millions de dollars américains pour le projet d’énergie éolienne de la mer Rouge de 60 MW situé à Djibouti; et un investissement d’un montant de 150 millions de dollars américains dans les actifs de la Zone Economique Spéciale « ARISE » au Bénin et au Togo.

Retour Gbagbo: « aucune restriction soulevée », selon Katinan

Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo et chargé de la communication du Comité opérationnel pour le retour de l’ex-président ivoirien au pays, a assuré mercredi qu’il n’y a « aucune restriction soulevée » quant à son retour, souhaitant « un accueil visible ».

« Aucune restriction n’a été soulevée par rapport à l’accueil de Laurent Gbagbo », notamment par l’Etat « notre partenaire », a déclaré M. Koné Katinan, ajoutant « on souhaite que ce soit un accueil visible », lors d’une rencontre avec la presse étrangère à Abidjan.

M. Katinan a précisé que l’ex-président ivoirien, acquitté le 31 mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrée lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, arrive à l’aéroport d’Abidjan le 17 juin 2021 à 14h30 GMT (heure locale).

« On souhaite que quelqu’un au sommet de l’Etat soit là » à l’arrivée de M. Gbagbo, a lancé M. Katinan Koné, ancien ministre du Budget de l’ex-président ivoirien, qui veut également que son mentor prenne la parole à l’aéroport.

« Qu’on le veuille ou non, la politique en Côte d’Ivoire est cristallisée autour de trois personnalités, M. Gbagbo, M. Alassane Ouattara et M. Henri Konan Bédié », a soutenu M. Koné Katinan, rassurant que son mentor arrive dans un « esprit de paix et de réconciliation ».

Concernant l’affaire de la « casse de la Bceao, j’ai été amnistié », a dit M. Katinan Koné, qui est rentré en Côte d’Ivoire après dix ans d’exil au Ghana. Il a laissé entendre que tous les faits sont amnistiés sauf pour des personnes selon leur statut et « ceux qui font face à la justice internationale ».

M. Gbagbo étant acquitté par la CPI on peut « conclure que lorsque cette circonstance n’existe plus » de facto aucune charge ne pèse contre lui, a-t-il poursuivi, estimant que la condamnation à 20 ans de prison visant l’ex-président au sujet de la casse de la Bceao est « politique ».

Répondant à une question sur le retour de Charles Blé Goudé, co-accusé de M. Gbagbo, M. Katinan Koné a fait savoir qu’il fait la procédure de ses papiers pour rentrer en Côte d’Ivoire. D’ailleurs, si M. Gbagbo arrive, la voie lui est largement ouverte.

S’adressant à ceux qui s’opposent au retour de M. Gbagbo, il a martelé que « personne n’a le droit de condamnation sur Laurent Gbagbo et un ivoirien », les invitant au respect de la décision de la juridiction légale.   

Mali : un nouveau gouvernement formé d’ici dimanche (Pm)

Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a promis ce mercredi à la délégation de la Cédéao de dévoiler la liste de son gouvernement au plus tard le dimanche 13 juin 2021.Les Maliens seront bientôt édifiés sur la composition de la nouvelle équipe gouvernementale qui aura la charge de piloter la transition démocratique.

« Sauf avis contraire du président de la transition, nous avons l’intention, au plus tard dimanche, d’annoncer aux Maliens la composition du gouvernement. Il y aura certes des incompréhensions, mais j’ai réaffirmé à la délégation de la Cédéao, notre ferme volonté d’aller dans le sens d’une gouvernance de rupture et par l’exemple. Ce qui suppose le rétablissement de la confiance de l’ensemble des Maliens aux autorités de transition », a soutenu M. Maïga.

Il s’exprimait à la fin de la visite d’une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui a séjourné à Bamako les 8 et 9 juin.

M. Maïga, nommé Premier ministre lundi dernier par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a insisté sur « la nécessité d’une confiance réciproque renouvelée entre toutes les autorités de la transition ».

Ces autorités, a-t-il dit, « doivent travailler en harmonie et en symbiose pour donner la confiance aux Maliens et rétablir l’action politique qui doit être dans une articulation intelligente avec les autres composantes de la société, de la société civile, des opérateurs économiques, du monde religieux pour que chacun joue son rôle ».

« Dans quelques semaines, on reviendra vers les Maliens à travers le Conseil national de transition (CNT) et la communauté internationale pour indiquer les grandes lignes de notre action gouvernementale. Nous avons la ferme volonté d’aller au bout de la transition », a dit le nouveau Pm malien.

Une fois la confiance rétablie entre les Maliens et les autorités de la transition, « je crois que les partenaires nous tiendrons la main pour nous accompagner », a-t-il espéré.

De son côté, le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, s’est dit rassuré par le président Goïta et son Premier ministre Maïga sur le respect de la durée de la transition.

« Nous avons noté l’engagement du Premier ministre sur la nécessité d’avoir un gouvernement inclusif. Nous avons salué les concertations qui ont eu lieu depuis quelques jours entre le Premier ministre et les différentes composantes de la société civile, les acteurs politiques et les parties prenantes de l’Accord d’Alger. Nous avons noté l’importance de mettre en œuvre cet accord et d’avoir un mécanisme de suivi », a dit M. Brou.

A propos de cet Accord d’Alger, signé en 2015 pour mettre fin à la guerre au Mali, le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a estimé que la stabilité du pays en dépend. « (…) nous travaillons à la mise en œuvre de l’accord et nous savons que la stabilité à long terme du Mali dépend de sa mise en œuvre réussie », a soutenu El-Ghassim Wane.

Après avoir poussé le président de la transition Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane à la démission le 26 mai, le colonel Assimi Goïta a été investi, le 7 juin dernier, président du Mali.

Côte d’Ivoire: 12 nouveaux ministres-gouverneurs nommés d’ici à fin juin

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé mercredi la nomination de 12 nouveaux ministres-gouverneurs d’ici à fin juin 2021, à l’entame d’un Conseil des ministres.

Avec la nomination de ces 12 ministres-gouverneurs, les Districts autonomes à travers le pays, actuellement au nombre de deux, devraient être portés à 14. Selon M. Ouattara, cela intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de décentralisation et du développement local.

Le chef de l’Etat a rappelé que le « District autonome vise à renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement en ce qui concerne la coordination ainsi que le suivi pour la bonne exécution des programmes et des projets de gouvernement ».   

Le District autonome est aussi chargé de susciter et d’examiner avec les services techniques des ministères et des institutions les études qui permettront l’établissement d’un schéma directeur et d’un livre blanc qui devraient être approuvés par le gouvernement, a-t-il ajouté.

« A ce jour, seuls les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro existent, toutefois pour relever les défis d’un développement diversifié et équilibré sur l’ensemble du territoire national, il apparaît nécessaire de poursuivre le maillage territorial par la création de 12 nouveaux Districts », a-t-il soutenu.

Cette décision devrait par ailleurs permettre la mise en œuvre des projets de l’Etat dans toutes les localités du pays à travers « une surveillance et une supervision plus accrue », a-t-il relevé, précisant que ces Districts autonomes seront dirigés par des ministres-gouverneurs.

« Je voudrais préciser que dans le cadre de l’optimisation des dépenses de l’Etat, j‘ai instruit le Premier ministre à l’effet de prendre toutes les dispositions pour que la création des nouveaux Districts n’ait pas d’impacts budgétaires importants cette année », a-t-il souligné.

« Dans ce cadre, la répartition des impôts initialement rétrocédé aux districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro sera étendue aux 12 nouveaux districts. (Ensuite), ces efforts de rationalisation viendront en complément des marges déjà réalisées avec la réduction de la taille du gouvernement », a-t-il poursuivi.  

Dans cette perspective, le chef de l’Etat a indiqué « que le personnel du District autonome sera au deux tiers composé de fonctionnaires mis à sa disposition et un cadre organique des emplois sera fixé par décret pris en Conseil des ministres ».

« En plus du suivi régulier des actions du ministre-gouverneur par le Premier ministre, je présiderai chaque année et autant que besoin une réunion d’évaluation et d’échanges avec les ministres-gouverneurs de Districts », a-t-il fait savoir.

Le choix du gouvernement se portera sur de « hautes personnalités et des cadres expérimentés de notre pays ayant une proximité avec les populations et provenant chacun des Districts qu’ils dirigeront suite à leur nomination en qualité de ministre-gouverneur », a-t-il mentionné.  

Le président de la République de Côte d’Ivoire a dit qu’il procédera dans les jours à venir avec son Premier ministre aux consultations pour nommer les ministres-gouverneurs d’ici à la fin de ce mois de juin.  

Sénégal : les douaniers réalisent une belle moisson

Les Unités fluviomaritimes de la Brigade maritime de Mbour (ouest) ont saisi, les 3 et 4 juin 2021, 4,5 tonnes de faux médicaments entre cette localité et Dakar.C’est un nouveau coup de maître que vient de réaliser la Brigade maritime de Mbour. Elle vient en effet de saisir un total de 2.000 boîtes de divers faux médicaments. Il s’agit principalement : d’antibiotiques ; d’anti-inflammatoires, d’orexigènes/fortifiants, d’antiparasitaires, d’anti-rhumes, d’antalgiques, d’antiallergiques, d’aphrodisiaques, de sérums antitétaniques et de solutés pour une valeur totale de 518 317 816 francs CFA.

Cette importante prise est le fruit de l’opération « Bouclage du Littoral » déclenchée en vue de renforcer la sécurisation du territoire douanier. Cette patrouille des Unités fluviomaritimes a d’abord permis aux agents de la Brigade maritime de Mbour d’intercepter un véhicule suspect de type Renault Master sur la plage de Mballing (ouest) le jeudi 03 juin vers 22h 30.

À première vue, explique le communiqué parvenu à APA, ledit véhicule transportait du foin. Mais ce dernier n’était en réalité qu’un moyen de cache d’une importante quantité de faux médicaments dissimulée sous les sacs dudit foin. L’arrestation du chauffeur et une opération de livraison surveillée au marché de Thiaroye (Dakar) ont permis de démanteler un réseau de trafic de médicaments dont les cerveaux étaient basés à Thiaroye.

C’est ainsi que les douaniers ont procédé à l’arrestation du destinataire et à la découverte d’une grosse quantité de médicaments dans une maison délabrée située aux environs du marché de Thiaroye. A ce jour, deux individus ont été appréhendés et l’enquête suit son cours, informe la note de la Direction générale des Douanes.

La saisie de médicament fait suite à celle effectuée à Keur-Ayip dont la valeur dépassait un milliard et demi de francs CFA. Dans la même veine, la Subdivision des Douanes du Port de Dakar a récemment déjoué une tentative de déversement sur le territoire national de plus de 580 tonnes de déchets plastiques convoyées par un navire étranger.

Dans un second communiqué parvenu à notre rédaction, la Direction générale des Douanes informe que les agents des Brigades maritimes des Douanes de Mbour et de Fimela ainsi que leurs collègues des Subdivisions de Fatick (centre) et de Kaolack (centre-ouest) ont effectué d’importantes saisies de produits prohibés entre le 1er et le 8 juin 2021. Ces saisies qui portent sur 1683 kilogrammes de chanvre indien ont eu lieu entre la Petite-Côte, la Région de Fatick et celle de Kaolack.

Afrique : des responsables et décideurs politiques initiés au digital

L’Unesco et ses partenaires viennent de lancer la première cohorte de la formation destinée aux responsables et décideurs politiques dans le cadre de l’Initiative panafricaine pour la transformation numérique de l’Education et de la Formation Techniques et Professionnelles (EFTP) et des Systèmes de développement en Afrique.Cette première promotion composée de responsables et décideurs politiques en EFTP, sera formée à l’élaboration/la mise à jour et la mise en œuvre de politique et de stratégie de transformation digitale de l’EFTP et du système de développement des compétences, informe le communiqué de l’organisme onusien parvenu à APA.

L’initiative a pour finalité de créer un écosystème qui favorise l’accélération de la transformation digitale de l’EFTP et des systèmes de développement des compétences en Afrique. Elle vise également à contribuer à la réalisation de l’atteinte de l’Agenda 2063 de l’UA : « Une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable », poursuit la note.

« Notre objectif est de favoriser et d’accélérer la transformation digitale du système d’EFTP et de développer des compétences dans ces pays dans une perspective holistique et à long-terme. L’Unesco fera le nécessaire pour continuer à assumer et assurer efficacement la réussite de cette initiative », a déclaré le directeur du bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel), M. Dimitri Sanga.

Par ailleurs, ce programme s’est fixé comme objectif majeur l’atteinte de dix cibles, à travers la mise en œuvre d’un programme conjoint structuré en trois composantes dont l’implémentation d’une série de formations panafricaines. Ces dix cibles comprennent entre autres la formation d’un million de jeunes en dehors de l’école et dans le secteur informel à l’horizon 2030, la mise sur pied d’un registre de près de 1000 experts/maîtres formateurs capable de répondre aux besoins d’appui technique des pays Africains dans le domaine, etc.

Les responsables et décideurs politiques de l’EFTP formés, grâce à cette initiative panafricaine, auront la tâche de mener un plaidoyer en faveur de la transformation digitale de l’EFTP et du renforcement de l’utilisation des TIC et du digital dans le secteur de l’éducation. Ils devront également être capables de coordonner les travaux d’élaboration des politiques et stratégies pour intégrer l’enseignement et l’apprentissage par les TIC et le digital dans le secteur de l’EFTP au niveau national et régional.

Cette initiative panafricaine est une partie intégrante du plan de travail du groupe CESA EFTP institutionnalisé par l’Union africaine avec l’UNESCO en tant que co-chef de file.

Mozambique : cinquante enfants enlevés à Cabo Delgado

Des groupes armés, sévissant dans la région de Cabo Delgado, ont enlevé plus de 51 enfants, rapporte l’ONG Save the Children.L’organisation caritative a déclaré qu’une analyse des données recueillies sur les violences à Cabo Delgado a montré que les enlèvements d’enfants, notamment des filles, « est devenu une nouvelle tactique, d’une régularité alarmante, utilisée par les groupes armés impliqués dans le conflit ».

Chance Briggs, Directeur de Save the Children pour le Mozambique, a déclaré que le nombre réel des enlèvements d’enfants était « bien plus élevé » que le chiffre de 51 car certains cas ne sont pas signalés.

« L’enlèvement d’un enfant constitue l’une des six violations graves à l’encontre des enfants en période de conflit », a déclaré M. Briggs.

Selon lui, l’augmentation des rapts d’enfants, qui a été particulièrement endémique depuis 2020, comme « un premier pas vers des crimes de guerre comme l’enrôlement forcé des enfants ou les violences sexuelles contre les enfants ».

Le rapport de Save the Children révèle une série d’incidents où les enfants ont été la cible d’enlèvements, parfois en grands groupes.

Dans l’une des attaques survenues en juin 2020, une dizaine de filles ont été enlevées pendant qu’elles cherchaient de l’eau dans un puits local.

Dans une autre attaque, menée en janvier dernier, 21 personnes ont été kidnappées ensemble, dont six enfants.

Ces enlèvements interviennent à la suite d’une récente recrudescence des attaques menées par des milices armées affiliées au groupe terroriste Etat islamique (EI).

Quelque 700.000 personnes, dont au moins 364.000 enfants, sont actuellement déplacées dans les provinces de Cabo Delgado, Nampula, Niassa, Sofala et Zambezia, en raison des violences et de l’insécurité.

Plus de 2.800 personnes auraient trouvé la mort dans ce conflit.

Af’Sud : le ministre de la Santé s’excuse après le scandale des appels d’offres

Zweli Mkhize est mis en « congé spécial » après le tollé général provoqué par un appel d’offres suspect de 10,7 millions de dollars américains attribué à d’anciens collaborateurs sous le nom de Digital Vibes.« J’assume l’entière responsabilité et je m’excuse sans réserve pour l’indignation suscitée par l’affaire Digital Vibes », a déclaré le ministre mercredi.

Quelques heures après que le président Cyril Ramaphosa lui ait accordé un « congé spécial », Mkhize a déclaré qu’il n’avait joué aucun rôle dans l’attribution du lucratif contrat de services de communication de la National Health Insurance à Digital Vibes, une société dirigée par son ancienne assistante personnelle Tahera Mather et son ancienne secrétaire Naadhira Mitha.

Tahera Mather et Naadhira Mitha ont travaillé avec le ministre lorsqu’il était trésorier général au siège du Congrès national africain, le parti au pouvoir, à Luthuli House, à Johannesburg.

« Je n’ai joué aucun rôle dans l’attribution de ce contrat et je n’en ai bénéficié d’aucune manière », a déclaré le ministre, admettant que cette affaire avait entaché son travail louable dans la lutte contre le Covid-19.

Digital Vibes aurait cependant acheté un véhicule Toyota Land Cruiser pour le fils de Mkhize, dont le nom n’a pas été révélé, en utilisant une partie des 10,7 millions de dollars reçus du ministère de la Santé, selon des rapports publiés ici.

Alors que quatre organismes d’État enquêtent sur cette affaire, M. Ramaphosa a déclaré qu’il avait accordé à son ministre un congé spécial pour lui permettre de se concentrer sur cette affaire en cours avec les enquêteurs.

Malgré cela, le gouvernement sud-africain a déclaré qu’il restait engagé et capable de gérer la pandémie de Covid-19, en exécutant un programme de vaccination intensifié et en gérant les programmes nationaux sous la direction de Mmamoloko Kubayi-Ngubane, le ministre de la Santé par intérim actuellement.

Le directeur général du ministère de la Santé, Sandile Buthelezi, a donné cette assurance après le départ de Mkhize.

« Nous avons pris note de la décision du président de placer le ministre de la Santé en congé spécial en attendant les résultats de l’enquête de l’Unité spéciale d’investigation sur l’affaire Digital Vibes », a déclaré Buthelezi.

Economie : le Sénégal adoube les modèles chinois et américain

Dans une enquête d’Afrobaromètre, publiée ce mercredi, 60 % des Sénégalais sondés veulent que leur pays suive la voie tracée par les deux puissances mondiales.L’échantillon choisi, pour représenter la population, est séduit à 31 % par le dynamisme du modèle économique chinois. L’empire du Milieu est passé, en seulement quelques décennies, du statut de pays pauvre au rang de puissance économique mondiale. La Chine devrait même, selon les spécialistes, dépasser sous peu les Etats-Unis.

Le pays de l’oncle Sam ne perd pas, pour autant, son attrait auprès des Sénégalais. En effet, 29 % des personnes ayant répondu à Afrobaromètre estiment que l’Amérique reste un bon exemple. Pour atteindre le développement, 15 % des citoyens optent pour une solution endogène en soutenant que le Sénégal doit miser sur son « propre modèle ».

Avec 10 % d’avis favorables, le modèle français pointe à la quatrième place. Celui de l’Afrique du Sud, unique pays africain classé parmi les émergents (BRICS), récolte 3 %. Les autres modèles de développement obtiennent, quant à eux, le même pourcentage.

Par rapport à la politique commerciale, « la majorité des Sénégalais soutient que (leur) pays devrait compter sur sa propre production et protéger ses producteurs de la compétition étrangère ».

Dans le menu détail, 63 % des individus interrogés votent en faveur de la limitation du commerce pour les citoyens et les compagnies nationales là où 35 % plaident pour son ouverture aux étrangers.

En outre, 71 % des sondés pensent que le Sénégal doit privilégier « sa production intérieure et la protéger (davantage) » alors que 28 % penchent pour l’« ouverture au commerce mondial ».

Sur le continent noir, le débat sur la dette des Etats se pose sans cesse. Pour leur part, les Sénégalais souhaitent que l’essor de leur pays soit financé sur fonds propres (79 %) plutôt que d’avoir recours aux « prêts externes » (19 %).

En définitive, Afrobaromètre indique que, dans une période de crise économique mondiale exacerbée par la Covid-19, ces données devraient pousser les décideurs politiques et les parties prenantes à réfléchir sur les stratégies de partenariats bilatéraux, de résilience, et de développement économique.

Afrobaromètre se définit comme un projet d’enquête et de recherche, non partisan, dirigé en Afrique, qui mesure les attitudes des citoyens sur la démocratie et la gouvernance, l’économie, la société civile, et d’autres sujets.

Ethiopie : des officiers supérieurs rejoignent les rebelles du TPLF

Au moins cinq officiers supérieurs de la police éthiopienne ont quitté l’administration intérimaire du Tigré pour rejoindre les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), a déclaré mardi à APA un responsable de l’administration sous couvert d’anonymat.Cette trahison intervient après que les militants du TPLF ont annoncé la reprise de la ville de Hawzen, dans le nord du Tigré, des mains des forces armées éthiopiennes.

Le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, ancien ministre des Communications, a récemment déclaré aux médias affiliés que des centaines de jeunes avaient rejoint les rangs du TPLF pour se dresser contre le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed.

À la fin du mois dernier, un journaliste de la BBC qui faisait des reportages en langue locale avait rejoint les forces du TPLF, mais selon les rumeurs, il aurait été abattu au cours des récents combats.

Parmi les transfuges figurent le commandant Kahassay Haileselassie, responsable de l’information et de la sécurité dans la zone de Mekele, l’inspecteur en chef Ferew Alemu, responsable des enquêtes criminelles dans la zone de Mekele, le sergent Yohannes, responsable des enquêtes criminelles dans le Tigré, et le sergent en chef Kiros Tadess, responsable de la prévention des crimes dans la sous-ville de Hadnet.

Les policiers sont accusés d’avoir collaboré avec le TPLF dans le cadre d’assassinats ciblés clandestins et de les avoir facilités contre des membres de l’administration provisoire mise en place par le Premier ministre Abiy Ahmed après qu’il a revendiqué la victoire sur le TPLF en novembre dernier.

Le mois dernier, le gouvernement a révélé que les forces armées du TPLF avaient tué 22 civils qui travaillaient dans l’administration provisoire après novembre 2020.

Politique et sport, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement des manœuvres visant à rendre plus fort le parti au pouvoir et des matchs amicaux de l’équipe nationale de foot.L’AS annonce que « Macky (Sall) amorce la reconstitution de son appareil » politique. A en croire ce journal, le chef de file de l’Alliance Pour la République (APR), après des entretiens avec Aly Ngouille Ndiaye (ex-ministre de l’Intérieur) et Amadou Bâ (ancien ministre de l’Economie et des Finances), devrait rencontrer, dans les jours à venir, d’autres pontes de sa formation politique comme Me Alioune Badara Cissé, Médiateur de la République ou encore Mahammed Boun Abdallah Dionne, ancien Secrétaire général de la Présidence de la République.

Mais, souligne WalfQuotidien, entre Aminata Touré dite Mimi, ancien Premier ministre et le chef de l’Etat, c’est « un remue-ménage sans fin ». Cité par ce journal, un proche de Macky Sall décrit la relation qu’entretiennent les deux personnalités : « Parfois, c’est le grand amour. (Quelquefois), il y a de l’eau dans le gaz ».

Sous le titre, « le Sénégal en mode rebelote », Sud Quotidien fait savoir que les morts sur les routes du pays sont toujours « nombreuses » car « chaque année, ce sont des centaines de personnes qui perdent la vie sans qu’une solution ne soit trouvée ».

Justement, ce journal constate que « l’Etat n’arrive pas » à donner corps à sa volonté d’instaurer le permis à points pour réduire drastiquement les drames routiers. Selon Le Quotidien, on devrait plutôt dire « le permis à point mort » puisque le 22 juin prochain va coïncider avec le premier anniversaire « de la proposition de loi » portant sur ce mécanisme de prévention des accidents.

Sur un tout autre sujet, Libération informe que « trois agents, en service au Camp pénal, ont été placés en garde à vue (hier mardi) à la Section de recherches de Colobane (commune de Dakar) ». Ils sont soupçonnés d’avoir aidé le célèbre prisonnier Baye Modou Fall alias Boy Djinné pour sa énième évasion de prison.

En sport, Record se fait l’écho de la victoire (2-0) de l’équipe nationale du Sénégal, mardi soir, contre Cabo Verde. Pour Le Soleil, c’est « un succès convaincant » après celui acquis samedi dernier face à la Zambie (3-1).

De son côté, Stades indique que l’entraîneur, Aliou Cissé, a signé son « 17e succès » sur le score de deux buts à zéro depuis qu’il a pris les rênes de la sélection du Sénégal. Dans les colonnes de ce quotidien d’informations sportives, l’ancien capitaine de la génération 2002 (finaliste de la Coupe d’Afrique des nations et quart de finaliste de la Coupe du monde) tire un bilan au sortir de la seconde rencontre amicale des Lions : « Je suis très satisfait de l’état d’esprit du groupe (et) du comportement de mes joueurs ».

Face aux Requins bleus, rapporte Vox Populi, Sadio Mané a égalé Mamadou Niang (à la retraite). En effet, précise ce journal, l’attaquant de Liverpool (Premier League anglaise) a marqué son 23e but en 75 capes.

Désormais, le joueur formé à l’Académie Génération Foot est, exæquo avec l’ancien avant-centre de l’Olympique de Marseille (Ligue 1 française), le deuxième meilleur buteur de l’équipe nationale de football. Mané se rapproche davantage du record d’Henry Camara : 31 buts en 99 sélections.

La qualité de la pelouse du stade Lat Dior de Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar), pour L’Observateur, c’est là que le bât blesse. Et ce journal d’en conclure que la gestion de cette infrastructure « affaiblit » le ministre des Sports, Matar Bâ.

Nestlé Côte d’Ivoire réalise un bénéfice net de plus de 20 milliards FCFA

Nestlé Côte d’Ivoire, une filiale du groupe agroalimentaire suisse Nestlé a réalisé un bénéfice net de plus 20 milliards FCFA, a appris APA, mercredi, auprès de cette entreprise.

Nestlé Côte d’Ivoire a réalisé un bénéfice net de 20 899 537 493 FCFA correspondant à l’exercice clos le 31 décembre 2020.

 « Pour la première fois depuis une décennie, le bénéfice réalisé, permettra de distribuer des dividendes aux actionnaires à raison de 363 665 FCFA net par action» souligne un communiqué transmis à APA et rendant compte de l’assemblée générale ordinaire de Nestlé Côte d’Ivoire en présence du Conseil d’administration et des actionnaires le 04 juin dernier.

En raison de la pandémie de la Covid-19, cette assemblée générale ordinaire s’est tenue de façon virtuelle. « Conformément aux procédures légales, les actionnaires ont pu exercer leur droit de vote à travers une plateforme sur les textes de résolutions proposées par le Conseil d’administration », rapporte le texte.

Les activités en 2020 se sont déroulées dans un environnement social et économique relativement difficile, marqué par une crise sanitaire sans précèdent liée à la pandémie de la Covid-19.

« Grâce à la pertinence et à l’efficacité des mesures de redressement initiées par la direction pour juguler les effets de la crise sanitaire, les résultats commerciaux et financiers confirment une très bonne performance, montrant ainsi la capacité de résilience de Nestlé Côte d’Ivoire », poursuit le texte.

« Les différentes catégories de produits de l’entreprise ont connu une très bonne croissance grâce à une stratégie centrée sur le consommateur et l’innovation », se félicite Nestlé Côte d’Ivoire qui note par ailleurs que l’année 2020 a été résolument une année « verte » axée sur le développement durable.

La géolocalisation des téléphones mobiles intégrée aux enquêtes judiciaires en Côte d’Ivoire

La géolocalisation des téléphones mobiles est intégrée aujourd’hui dans les enquêtes judiciaires en Côte d’Ivoire, où la police scientifique fait usage d’application pour détecter des traces technologiques.

La Côte d’Ivoire, en partenariat avec Deveryware, une structure franvais0 qui travaille principalement pour le service d’État de la République de France, dans le domaine de la sécurité publique.

Selon M. David Boisseau, présent à Abidjan pour le salon international de la sécurité et de la défense dénommé Shield Africa, cette structure coopère avec le ministère ivoirien de l’Intérieur au niveau de la police et de la gendarmerie.

« Notre principale action est la géolocalisation des téléphones mobiles à des fins judiciaires. En cas d’interpellation, cet outil permet de chercher des preuves permettant de mettre en évidence que la personne était bien là sur le lieu de l’infraction en ce moment-là », a-t-il dit. 

L’application permet en outre de montrer que « la personne était là à partir des photos qu’ elle a pu bien faire et une fois que le document est judiciairisé, ces données permettent aux autorités judiciaires, à travers des juges d’instruction d’aider à la résolution des enquêtes », a-t-il relevé. 

Cela, mentionnera-t-il, est possible à travers une analyse des données téléphoniques, mais aussi à travers un laboratoire ADN, où sur les scènes de crimes les traces de sang recueillies peuvent servir à apporter des preuves irréfutables d’un individu sur un lieu.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, qui a sillonné les stands d’expositions sur la cyber sécurité, s’est félicité de ce que ce salon contribue à trouver et à développer une « solution africaine aux problèmes liés à la paix et à la sécurité ».

Shield Africa se veut un salon résolument engagé vers l’innovation technologique avec des solutions efficientes et adaptées aux pays africains. Le général Vagondo a salué ce carrefour des technologies de sécurité crée à Abidjan en 2013.

Covid-19: sit-in d’agents de la santé à Abidjan pour réclamer 14 mois de primes impayées

Plus de 100 agents de santé en Côte d’Ivoire ont observé mardi un sit-in au Cabinet du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, à Abidjan, pour réclamer 14 mois de primes Covid-19 impayées.

Avec des banderoles rouges sur le front, pour signaler leur mécontentement, ces agents de santé de diverses catégories, ont pris d’assaut le Cabinet du ministère pour revendiquer « 14 mois de primes Covid-19 impayées ».

Sur des pancartes tenues par des agents, l’on pouvait lire « Où est notre prime Covid-19 ? Qui a pris les primes affectées depuis avril 2020 aux médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers, sages-femmes et TSS (technicien supérieur de la santé) ? ». 

Dr Ziao Karna, porte-parole du mouvement, a indiqué à la presse que ce sit-in vise à protester contre le non-paiement des primes Covid-19 « depuis le 3 avril 2020, jusqu’aujourd’hui, et cela fait 14 mois que nous n’avons reçu aucune prime de la part du ministère ».

Le 31 juillet 2020, des démarches ont été menées auprès du Cabinet de M. Aka Aouélé, le ministre précédent qui « avait donné accord pour que ceux qui ont pris service depuis le 3 avril 2020 perçoivent leurs primes », a fait savoir Dr Ziao Karna.

Selon Dr Ziao Karna, ces négociations dirigées par son directeur de Cabinet ont abouti à « un prolongement budgétaire d’environ 4 milliards Fcfa qui a été fait par l’Etat de Côte d’Ivoire ». Ensuite, 3,5 milliards Fcfa ont été décaissés sur les 4 milliards.

Depuis février jusqu’aujourd’hui, « nous sommes dans la souffrance », pas de promesse tenue et « nous travaillons comme les autres agents de santé sur le terrain », a-t-il ajouté, précisant que 4.166 ayant-droits sont concernés (médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers…).

« Notre appel au nouveau ministre, Pierre Dimba, c’est de tout mettre en œuvre pour qu’ on puisse être payé les jours à venir pour résoudre notre problème, et qu’ il,puisse nous donner une date », a-t-il poursuivi, soutenant que c’est un « problème administratif ». 

Après la nomination du nouveau ministre de la Santé, toutes les démarches également entreprises ont été « vaines », a-t-il relevé. La pandémie de Covid-19 en Côte d’Ivoire aujourd’hui semble être maîtrisée

Le nombre de cas confirmés de Covid-19 en Côte d’Ivoire a atteint plus de 47.490 cas depuis l’apparition du premier cas le 11 mars 2020. A ce jour, le pays compte près de 200 cas actifs. 

Caoutchouc: la Côte d’Ivoire vise 100% de sa transformation primaire en 2025

La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc, qui capte 0,5% des 350 milliards de dollars de chiffres d’Affaires au niveau mondial dans la filière, vise 100% de sa transformation primaire en 2025.

« La Côte d’Ivoire veut doubler sa production de caoutchouc d’ici à 2025 et porter son taux de transformation primaire à 100%, tout en amplifiant radicalement celui de la transformation secondaire », a déclaré son Premier ministre, Patrick Achi, lors du 1er Sommet mondial virtuel sur le caoutchouc, abrité par Abidjan.

Le pays, dira-t-il, ne veut pas « rester dans cet éternel statut de producteur de base », qui comprend la plus grande part de pénibilité, mais voudrait accélérer la transformation pour créer davantage de valeurs ajoutées.

« Il nous faut agir sur deux fronts, d’une part, transformer la production locale pour conserver la valeur ajoutée, et d’autre part, améliorer l’intégration des produits dans les circuits internationaux » de façon durable, a-t-t-il ajouté. 

Il a relevé que la Côte d’Ivoire, premier producteur d’Afrique avec 950.000 tonnes en 2020, soit 80% de la production du continent, et quatrième mondial, affiche « une progression de trois places en trois ans, mais aussi de la force de son ambition nationale ».

Le Premier ministre ivoirien a fait observer que sur « un chiffre d’Affaires annuel de 350 milliards de dollars au niveau mondial dont la Côte d’Ivoire ne capte que 0,5%, alors qu’elle assure 7,5% de la production mondiale, c’est-à-dire un ratio de 1 à 15 ».

Au regard de l’économie du caoutchouc, il a soutenu que plus de 80% des flux financiers de la filière ne se trouvent pas dans la production, mais dans la transformation, c’est pourquoi la Côte d’Ivoire veut s’affirmer sur ce segment.

« Après des difficultés rencontrées ces trois dernières années, la filière hévéa doit rapidement retrouver son équilibre », a dit le ministre d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

« L’Etat vise la transformation de toute la production nationale grâce aux mesures d’accompagnement et la forte implication des acteurs de la première transformation locale », a-t-il souligné.

De ce fait, le gouvernement ivoirien s’est donné pour objectif de « soutenir l’usinage du caoutchouc naturel de 400.000 tonnes supplémentaires et d’améliorer d’ici à 2025 le revenu des producteurs », a-t-il poursuivi.

La filière hévéa en Côte d’Ivoire compte 150.000 producteurs, 40.000 saigneures et fait vivre 1,2 million de personnes.

Maroc-Turquie : Prochain Forum économique sur le commerce et l’investissement

Le Maroc et la Turquie ont annoncé l’organisation, en marge de la prochaine Commission mixte, d’un Forum économique axé principalement sur le commerce et l’investissement, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.Lors de leur entretien, mardi, par visioconférence, les ministres des Affaires étrangères, Nasser Bourita et turc, Mevlut Cavusoglu, ont mis en exergue l’importance de consolider le partenariat économique à travers l’établissement d’une feuille de route de promotion des investissements mettant à profit les nouvelles chaînes de valeurs.

Les deux ministres ont salué l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays et se sont accordés sur la nécessité de réactiver les mécanismes de partenariat, à travers l’organisation de nouvelles sessions du dialogue politique et de la commission mixte.

Les deux ministres ont échangé sur la situation sanitaire et sur les efforts consentis dans la lutte contre la pandémie. Ils ont décidé, à cette occasion, de reconnaitre mutuellement les certificats de vaccination émis par les autorités respectives des deux pays.

M. Cavusoglu a salué le leadership du Roi Mohammed VI et le rôle du Maroc en tant que pôle de stabilité et de développement dans la région.

Soulignant la convergence de points de vue sur les questions régionales et internationales, MM. Bourita et Cavusoglu se sont engagés à poursuivre la coordination et la concertation autour des questions d’intérêt commun, notamment la Libye, le Moyen-Orient et la Méditerranée.