ESwatini en campagne pour promouvoir le tourisme intérieur

Le gouvernement d’ESwatini a lancé une campagne pour encourager les habitants à fréquenter les sites touristiques du pays face à l’interdiction de voyage sur le plan international du fait des restrictions liées à la pandémie de coronavirus.Le ministre du Tourisme, Moses Vilakati, a lancé hier mardi une campagne de tourisme national sur le thème : « Une merveille attend, explorez-la ».

« Cette campagne vise à augmenter les dépenses touristiques intérieures, à inculquer la culture des voyages intérieurs parmi les Emaswati, à maximiser l’utilisation des attractions locales et à augmenter la répartition géographique, ainsi qu’à promouvoir la sécurité des voyages à travers le pays », a déclaré Vilakati.

Il a indiqué que son ministère s’est associé aux acteurs du tourisme pour s’assurer que les forfaits touristiques soient abordables pour les habitants.

« Nous travaillerons avec l’industrie pour offrir des forfaits compétitifs, abordables et passionnants à Emaswati afin de pouvoir apprécier leur propre pays », a-t-il poursuivi.

A cet effet, l’Association d’hospitalité et de tourisme d’ESwatini a offert jusqu’à 50% de tarifs réduits sur l’hébergement pour les habitants.

Ce royaume de l’Afrique australe possède de nombreuses attractions diverses et uniques qui attirent une diversité de touristes. Il s’agit notamment du village culturel de Mantenga qui permet aux visiteurs d’observer les activités quotidiennes d’une propriété familiale swazie typique et d’en apprendre davantage sur la culture et les traditions Swati.

Cependant, comme la plupart de ses pays voisins, le secteur du tourisme d’ESwatini a été gravement touché par l’interdiction mondiale de voyager.

Zambie : le chef de l’opposition visé par une enquête pour arnaque

Le gouvernement zambien a annoncé l’ouverture d’une enquête sur des allégations selon lesquelles le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema aurait profité de manière illicite de la vente d’actifs de l’Etat, alors qu’il était consultant pour l’Agence de privatisation du pays dans les années 1990.Le dirigeant du Parti uni pour le développement national n’aurait pas déclaré son intérêt personnel en tant que consultant lors de la privatisation des actifs de la Zambie dont il est accusé d’avoir bénéficiés.

L’enquête a été réclamée par un autre chef de l’opposition, Edith Nawakwi du Forum pour la démocratie et le développement (FDD) qui était ministre des Finances au moment de la cession des actifs du gouvernement sous l’administration de feu le président Frederick Chiluba.

Nawakwi a accusé Hichilema, lors d’un entretien avec la Zambia National Broadcasting Corporation, dimanche dernier, d’avoir omis de déclarer que sa société était intéressée par les actifs, dont certains ont finalement été acquis. Hichilema dirigeait l’équipe de négociation de l’Agence de privatisation de la Zambie au moment de la privatisation des actifs de l’Etat.

En réponse aux allégations, la ministre zambienne de l’Information, Dora Siliya, a déclaré que le gouvernement enquête sur la question et prendrait les mesures appropriées si de telles accusations se révèlent fondées.

« Le gouvernement est secoué par les révélations faites par Edith Nawakwi, ancienne ministre des Finances du gouvernement qui a mis en œuvre la privatisation des entreprises publiques, à l’effet que M. Hichilema, en tant que président de l’équipe de négociation de privatisation pour la vente de l’hôtel Musi-o-Tunya Intercontinental, Rainbow Lodge et National Heritage Park, a vendu l’entité à lui-même », a déclaré Siliya dans un communiqué publié ce mercredi.

Elle a ajouté qui si cela est vrai, la conduite de Hichilema serait « un cas clair de pratiques de corruption, à la limite de la non-déclaration d’intérêts, pour gagner un marché ».

« Le gouvernement étudie donc la question et suit de près la réaction des citoyens qui sont les véritables propriétaires de la propriété en question », a déclaré le ministre.

Hichilema nie tout acte répréhensible et affirme qu’il s’agit d’une campagne politique visant à ternir son image avant les élections prévues pour l’année prochaine.

« Aucune manipulation ne change les faits. La bonne chose à propos des faits est qu’ils vous regarderont toujours en face. Ils essaieront de mentir, mais les faits leur rappelleront qu’ils mentent », a dit l’opposant.

La CEEAC se dote d’une commission pour accélérer son intégration

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) est désormais dirigée par une Commission dont la tâche est de s’atteler à l’intégration des onze pays de la région.La nouvelle équipe a été installée mardi 1er septembre à Libreville, siège de l’institution, en remplacement du secrétariat général dissous en vue de mettre en œuvre les réformes censées mener à cet objectif.

La nomination des membres de la Commission de la CEEAC a été actée depuis le 30 juillet, lors de 17e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de cet organisme sous-régional. Tenue par visioconférence, elle était présidée par le Gabonais Ali Bongo qui a passé, à l’occasion, le flambeau du président en exercice de la CEEAC à son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, désigné par acclamation.

Pour ce nouveau départ, les onze chefs d’État membres de la CEEAC ont à leur tour désigné l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo à la présidence de l’institution. Au moment de sa prise de fonctions ce mardi, il a indiqué que la sécurité et la libre circulation des biens et des personnes entre les États membres seraient les priorités de son mandat de cinq ans.

« Pendant ce mandat, on devra résoudre la situation en RCA ; il y a aussi la situation en République démocratique du Congo ; Boko Haram au Tchad et au Cameroun. Ce sont des défis que l’on doit relever parce que si l’on n’a pas la paix dans ces pays, nous n’aurons pas le développement dans la sous-région », a-t-il noté d’emblée sur RFI, avant de soulever d’autres difficultés qui plombent l’intégration.

« On a le problème des visas. Moi-même je suis Angolais, pour venir au Gabon, je dois demander un visa. Ce n’est pas normal », a-t-il dit.

La 17e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC était axée sur la réforme institutionnelle de l’institution sous-régionale. Celle-ci avait été ordonnée le 25 mai 2015 par ces derniers réunis à N’Djamena, capitale du Tchad, pour améliorer l’efficacité de la communauté.

Créée il y a 37 ans à Libreville, la CEEAC est en retard en matière d’intégration par rapport à d’autres organisations régionales comme la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ou la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC).

La région est pourtant riche en pétrole, minerais, bois et autres richesses naturelles. Mais l’absence de routes freine l’accès à ce marché de 150 millions de consommateurs.

Santé, politique et sécurité au menu des quotidiens marocains

Le vaccin anti-Covid « Made in China », les enseignements tirés de la crise pandémique pour les prochaines législatives et le scandale de l’alcool, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.Sous le titre « Maroc-Chine : de la « Route de la soie » à la « Route de la santé » +L’Opinion+ souligne que le Royaume dans sa quête du vaccin anti-covid a choisi de miser sur le « Made in China ».

De par son statut de leader régional et continental de l’industrie pharmaceutique, le Maroc constitue l’un des alliés les plus stratégiques que la Chine puisse espérer au niveau du continent africain pour la production, la commercialisation et la distribution de son futur vaccin, explique le journal, notant que le choix de la Chine et du Maroc, de lier leur destin dans cette quête au vaccin, dénote un pragmatisme certain.

« Celui de miser l’un sur l’autre pour concrétiser, dans le domaine de la santé, l’une des manifestations les plus concrètes et les plus salvatrices de cette même «Route de la soie», devenue dans les circonstances actuelles une «Route de la santé » conclut-il.

+Aujourd’hui le Maroc+ souligne que « l’échéance électorale des législatives s’approche à grands pas. Et le prochain scrutin de fin 2021 portera à coup sûr les traces et résidus de la crise Covid-19 ».

D’abord, parce que les acteurs de la classe politique, comme ceux d’autres catégories, auront naturellement tiré des enseignements de la pandémie et chercheront à les exploiter et à les reproduire dans leurs programmes, explique le quotidien, ajoutant que les effets de l’expérience de la pandémie pèseront sur le vote car les citoyens auront forcément tendance à garder en «top of mind» les formations qui ont été présentes lors de la crise.

« La raison d’être d’un parti n’est pas seulement de prendre part à des élections et de gagner des sièges au Parlement et au gouvernement, mais d’être à l’écoute du citoyen et à ses côtés pour le meilleur et pour le pire », estime-t-il.

+Assabah+ titre : « L’opération mains propres fait tomber un gérant d’hôtel», précisant que les services sécuritaires ont mis la main sur un important lot de bouteilles d’alcool de contrebande, qui plus est frelaté». Le journal ajoute que, comme si ces violations portant atteinte à la santé même des citoyens ne suffisaient pas, le gérant de l’hôtel où ce « poison » était servi est allé jusqu’à falsifier les étiquettes fiscales pour induire ses clients en erreur quant au rapport qualité-prix exhorbitant.

Cette opération s’inscrit, selon le quotidien, dans le cadre de la politique « mains propres », initiée par la DGSN et visant «à lutter contre les pratiques malsaines qui ont cours dans certaines unités et établissements touristiques». Elle entre également dans le cadre du contrôle et de la surveillance du respect strict des lois organisant ces établissements, ainsi que des dispositions de l’état d’urgence sanitaire visant à contenir la propagation de la pandémie de coronavirus.

Pour sa part, +Al Ahdath Al Maghribia+, qui consacre un reportage photographique aux importants lots d’alcool saisis dans l’hôtel de Aïn Diab, ajoute qu’une boîte de nuit a été également, et illégalement, ouverte dans ledit hôtel, en violation de l’état d’urgence sanitaire. Pire, les soirées, dans cette boîte de nuit, étaient animées par un groupe de musiciens algériens logés, blanchis et nourris dans le même hôtel, mais résidant de façon irrégulière au Maroc depuis plus d’une année.

+Bayane Al Youam+ rapporte que le port Tanger Med a réalisé une progression importante dans les derniers classements « Lloyd’s List » et « Container Management » parus cette semaine, se positionnant désormais à la 35ème place après avoir été classé 46ème une année auparavant.

Ce classement concerne les 120 premiers ports au monde sur 500 ports qui ont une activité conteneur, indique l’Autorité portuaire de Tanger Med (TMPA), notant que Tanger Med devient le 1er port de transbordement de conteneurs en Méditerranée, et confirme son leadership pour la 3ème année consécutive comme 1er port à conteneurs en Afrique, précise le quotidien.

Le port Tanger Med a réalisé, en 2019, 4,8 millions de conteneurs, enregistrant ainsi la meilleure progression du top 50 avec une croissance de + 38%, précise la TMPA dans un communiqué, cité par la publication.

La réouverture des universités s’impose aux quotidiens sénégalais

L’essentiel de la presse sénégalaise, parvenue mercredi à APA, traite prioritairement de la reprise des cours, ce 1er septembre, dans les universités publiques du pays, fermées depuis le mois de mars à cause du coronavirus. »Rentrée universitaire: Faux départ », constate Le Quotidien, informant qu’à Saint-Louis et Bambey, les étudiants bloquent la reprise, pendant que l’Ucad est confrontée à des problèmes administratifs.

Parlant de reprise différée des cours en présentiel, EnQuête souligne que « la cacophonie s’installe à l’Ucad », faisant dire à Sud Quotidien que la reprise des cours est ratée à l’Ucad et à l’Ugb.

« Enseignement supérieur: Reprise avortée des cours à Dakar, Saint-Louis et Bambey. Les étudiants rejettent le plan de reprise en présentiel proposé par les autorités », renchérit Le Témoin, là où La Tribune indique: « Reprise des cours à l’Ucad: Frayeurs évacuées ».

« Avec des amphithéâtres fermés, un personnel administratif absent et des étudiants désemparés », DirectNews estime que « l’Ucad rate sa rentrée ».

De son côté, Walf Quotidien écrit: « Reprise des cours en présentiel: Les universités ratent le train du 1er septembre ». 

« Reprise des cours dans les universités, hier: Cohue à l’Ucad, ngente toubab à Saint-Louis. Un grand désordre au rendez-vous à l’université de Dakar. La coordination des étudiants de Saint-Louis boude la reprise et décrète 72 heures de journée sans tickets », détaille Vox Populi.

Rewmi Quotidien revient sur la déclaration de patrimoine exigée par le président de la République aux assujettis et informe qu’un seul ministre manque à l’appel. « Déclaration de patrimoine: Un ministre défie Macky Sall », rapporte Libération. Ce qui fait dire à Lii Quotidien que tous les ministres ont déclaré leur patrimoine, sauf un.

En politique, Le Témoin affiche « les réserves des experts » sur le statut du chef de l’opposition. Selon nos confrères, le professeur Moussa Diaw de l’Ugb fustige un débat stérile et met en garde contre l’implosion des partis autour de la recherche de prébende.

 « Élections municipales et départementales: Macky réunit son staff au Palais », titre Sud Quotidien.

Présidentielle ivoirienne: «Tout le monde aspire à contribuer à la vie d’un pays» (Toh Bi)

L’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié dont des jeunes ont déposé lundi le dossier de candidature à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a affirmé mardi que « tout le monde aspire à contribuer la vie d’un pays ».M. Toh Bi s’exprimait dans une vidéo diffusée sur sa page officielle facebook depuis un village du sud ivoirien où il dit y être pour se reposer.

«Qu’est-ce que je vais démentir? Il y a des jeunes qui m’ont suivi pendant tout le temps que j’étais dans ma fonction. Donc s’ils sont allés exprimer leur désir d’une certaine façon,  je n’ai pas compris toute cette panique, toute cette agitation », a-t-il expliqué.

 « Tout le monde aspire à contribuer à la vie d’un pays. Notre temps n’est peut-être pas venu aujourd’hui de servir au niveau suprême, mais bon, ce sont des aspirations», a soutenu M. Toh Bi sans condamner l’acte posé par ces jeunes qu’il entend rencontrer à son retour à Abidjan.

 « Le week-end dernier, il y a des jeunes qui m’ont appelé et m’ont dit qu’on va aux élections présidentielles et on souhaiterait avoir quelqu’un comme vous. Je leur ai dit non, écoutez, il y’a des dispositions légales, ensuite une élection ça se prépare au minimum quelques mois. Donc c’est quelque chose d’un peu plus compliqué que cela. Le lundi (hier), j’ai encore reçu un autre groupe de jeunes qui disent qu’ils vont poser un acte symbolique pour montrer qu’ils ont besoin de gens nouveaux dans l’arène politique», a expliqué auparavant l’administrateur civil.

Loin d’être paniqué et perturbé, il dit « lire autrement» l’acte de ces jeunes. « Il y a peut-être un désir de renouvellement de la classe politique et s’ils ont évoqué mon nom, ils pourraient évoquer le nom de beaucoup de personnes qui sont dans le privé, dans le public», a justifié M. Toh Bi indiquant que «je vais rencontrer ces jeunes, je vais analyser leur acte ».

« Je suis dans une certaine réserve administrative de par ma fonction. Il y a des choses auxquelles je n’ai pas droit de par la loi. Mais je comprends également ces jeunes », a-t-il ajouté.

Lundi dernier, un groupe de jeunes conduit par M. Sio Daniel,  a déposé au siège de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) à Abidjan, un dossier de candidature de M. Toh Bi pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.

 Un dépôt de candidature qui a suscité beaucoup de réactions dans l’opinion publique ivoirienne. La semaine dernière, M. Toh Bi a annoncé sa démission de son poste de préfet d’Abidjan.

« Le mercredi 26 août 2020, j’ai présenté ma démission à ma hiérarchie. Pour l’honneur et pour le respect de ma conscience, j’ai décidé de quitter mes fonctions de préfet du département d’Abidjan. Au moment où j’aborde volontairement un autre pan de ma vie,  je voudrais vous dire à tous merci et au revoir», avait-il écrit sur sa page facebook.

ECOSOCC/Maroc : Lancement de la e-caravane de la paix, événement phare du Mois de l’Amnistie en Afrique

Par Hicham Alaoui – La e-Caravane de la paix, un événement phare du « Mois de l’Amnistie en Afrique 2020 », a été lancée ce mardi à partir de Rabat, capitale du Maroc, pour sillonner tous les pays africains, avec comme objectifs de véhiculer les valeurs de paix, de tolérance, de solidarité et d’intégration panafricaine.Initiée par l’Association marocaine Clé de la paix pour le Développement et la solidarité, le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC-UA) et du chapitre national marocain de l’ECOSOCC-UA, cette caravane virtuelle s’inscrit également dans le cadre du thème de l’UA pour cette année à savoir « Faire taire les armes : Créer les conditions propices au développement de l’Afrique ».

Le silence des armes sur le continent, un vœu pieu des populations de l’hémisphère africain, est un long processus qui requiert un engagement très fort pour mettre en œuvre les politiques, les cadres d’action et les instruments de l’Union africaine. En effet, la prolifération des armes légères et de petit calibre est clairement liée aux conflits violents qui continuent de compromettre la paix et le développement en Afrique. Cette situation laisse le continent très vulnérable, ces armes causant d’énormes destructions et faisant de nombreuses victimes.

En Afrique, la dynamique des conflits et les tendances actuelles du trafic d’armes changent en raison du caractère évolutif et de la diversité des acteurs, comme les pirates, les terroristes et les organisations criminelles. C’est dire que les défis existants persistent tout en devenant plus complexes.

Certes, la vision 2063 de l’UA plaide pour un partenariat solide pour asseoir des synergies et une coordination efficace entre les diverses initiatives en vue de réduire les conflits armés en Afrique.

C’est pour sensibiliser à l’importance de ce thème de l’année de l’UA, que la e-Caravane de la paix, en tant qu’initiative de la société civile, s’est mobilisée en bâton de pèlerin pour consacrer la culture de la paix, de la solidarité et du vivre ensemble, pour bâtir un continent sans conflits et où les conditions d’une vie décente sont garanties.

Il n’en demeure pas moins vrai que face à la dynamique actuelle des conflits et aux nouvelles tendances du commerce des armes, un partenariat fort avec la société civile est hautement crucial. À ce stade critique, il est important de souligner le rôle qu’elle peut jouer pour mettre un terme aux conflits, promouvoir la paix et sensibiliser les communautés locales.

Lutter contre le commerce illicite des armes, la déstabilisation et l’usage abusif des armes légères et de petit calibre en Afrique, entreprendre des campagnes de sensibilisation à travers les médias traditionnels et sociaux dans les États membres de l’UA, créer un climat propice à la participation des organisations de la société civile aux processus de paix en Afrique et établir un partenariat solide entre les gouvernements et l’ECOSOCC sur les questions liées à la paix et sécurité en Afrique, autant de missions que la e-Caravane se propose de remplir en ce septembre, mois de l’Amnistie en Afrique.

Selon le vice-président de l’ECOSOCC pour la région de l’Afrique du Nord, Khalid Boudali, la e-Caravane de la paix est un événement solidaire visant à « rallier toutes les parties prenantes afin de participer à l’action humanitaire pour contribuer à instaurer la paix et la sécurité sur le continent et affranchir l’Afrique du joug des conflits armés ».

Pour lui, la e-Caravane constitue un jalon dans les efforts consentis pour une Afrique sans conflits ni guerres. Elle est également conçue pour accompagner les efforts en cours des différents acteurs et en même temps faire le point sur les progrès accomplis, jusqu’à présent, dans l’objectif de renforcer la paix et la sécurité en Afrique, a soutenu M. Boudali, qui préside aux destinées de l’Association internationale Clé de la Paix pour le Développement et la Solidarité.

« Il faut s’attaquer aux facteurs sociaux, économiques et politiques qui motivent les groupes et les communautés à acquérir ces armes. Il est indéniable que les efforts menés pour désarmer les communautés doivent tenir compte des préoccupations liées à la sécurité et au développement et leur offrir d’autres alternatives que la criminalité et d’autres activités illicites », a-t-il dit.

En tant qu’outil de prévention des conflits, l’Architecture africaine de paix et de sécurité, et tous ses instruments de soutien, semble très efficace. Il est toutefois important que l’Union africaine poursuive ses efforts afin d’assurer que la mise en œuvre du Programme 2063, lancé pour construire un continent prospère doté d’une bonne gouvernance, respectant les droits de l’homme et encourageant la participation populaire et le développement, demeure au centre de ses efforts.

Il convient de signaler que la e-Caravane se déroulera sur une plateforme virtuelle dans tous les États membres de l’Union Africaine au cours du mois de septembre. Les actions de sensibilisation et les débats seront engagés chaque semaine au niveau national, en coopération avec la plateforme nationale des organisations de la société civile avec une série de webinaires pour présenter les résultats et les recommandations formulées dans chacune des cinq régions du Continent.

Le point culminant de la e-Caravane sera la tenue, le 30 septembre 2020, d’un e-symposium sur les politiques publiques, un événement durant lequel seront présentés le rapport global des activités et les recommandations adoptées lors des différentes activités menées aux niveaux national et régional.

L’initiative de la tenue de la e-Caravane a été dictée par la conjoncture actuelle marquée par la propagation de la pandémie de la Covid-19 et les conséquences qui en découlent, notamment la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes. En fait, une Caravane de la paix, de la solidarité et de l’intégration panafricaine, que comptait organiser l’Association marocaine Clé de la paix pour le Développement et la Solidarité, et allait sillonner 12 pays africains, était sur le point de se concrétiser. Mais, ce cas de force majeure qu’est le coronavirus a été à l’origine d’un transfert d’un monde réel à un monde virtuel.

Ainsi, le voyage par voie terrestre de cette Caravane s’est converti en un e-voyage.

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien ont prêté serment

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien, nommés le 18 juin 2020, notamment Mme Assata Koné Silué, Mme Rosalie Kouamé Kindoh Zalo et M. Mamadou Samassi, ont solennellement prêté serment mardi au siège de l’institution à Abidjan.Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, qui a officié la cérémonie, a fait observer que cette prestation de serment intervient ans un contexte fortement marqué par la pandémie de la Covid-19 et la prochaine élection du président de la République du 31 octobre 2020.

Commentant l’actualité ayant trait au processus électoral, M. Mamadou Koné a indiqué que l’on observe aujourd’hui, comme à la veille d’un important match de football, où « chaque Ivoirien s’érige en sélectionneur national pour proposer l’équipe qui doit être alignée ». 

Des ce fait, « tous nos concitoyens sont devenus depuis quelques temps d’éminents juristes, d’éminents constitutionnalistes, et chacun y va de son interprétation de la Constitution de sa vérité absolue, de sa conviction irréfragable », a-t-il ajouté.

En outre, dira-t-il, « l’on observe une tendance à s’en remettre à l’interprétation du Conseil constitutionnel ». Il a fait savoir que la charge revient au Conseil constitutionnel de dresser la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle et d’en proclamer les résultats. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Ces trois nouveaux membres remplacent Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, tous en fin de mandat. 

Titulaire d’un doctorat en droit, Mme Assata Koné Silué est enseignant-chercheur à l’université Félix Houphouët-Boigny. Quant à Mme Kouamé Zalo, elle est magistrate de carrière et totalise 22 ans d’expériences, tandis que M. Mamadou Samassi, avocat de profession, totalise 32 ans de barre. 

Dr Assata, elle a été membre du Comité d’experts chargé de l’élaboration de l’avant-projet de la Constitution du 8 novembre 2016. Assurément, pourrait-elle donner la teneur de l’esprit et de la lettre de la Constitution de 2016 qui suscite des débats autour de la limitation du mandat présidentiel.  

En marge de la prestation de serment, les conseillers sortant, Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, ont été faits commandeur de l’ordre national. Les membres du Conseil constitutionnel sont nommés pour un mandat de six ans non renouvelable. 

Mali: « Les religieux sont devenus incontournables » (analyste)

Le jeune chercheur malien, Baba Dakono, Secrétaire exécutif de l’Observatoire Citoyen sur la Gouvernance et la Sécurité analyse pour Apa News la situation au Mali, deux semaines après la chute du président Ibrahim Boubacar Keita.Pres de deux semaines après avoir pris le pouvoir, les colonels du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) n’ont toujours pas désigné les organes censés diriger la transition vers un retour à un ordre constitutionnel normal au Mali. Pourquoi?

Plusieurs raisons pourraient expliquer cette situation. D’abord, il convient de rappeler que les évènements du 18 août qui ont abouti plus tard à la démission du président Ibrahim Boubacar Keita ainsi que celle du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale ont créé une situation particulière et non prévue par la constitution du pays. Ces événements sont également intervenus dans un contexte de tensions sociopolitiques qui perduraient depuis des mois dans un environnement malien caractérisé par de multiples fractures et une méfiance entre les divers acteurs (État, politiques et citoyens). Dans un tel contexte, à moins d’assumer un coup de force et d’imposer un pouvoir militaire, il fallait s’attendre à des tiraillements dans la gestion du lendemain de cette rupture dans l’ordre constitutionnel. Ensuite, il y a les pressions de la communauté internationale, au premier plan la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui joue un rôle important dans la gestion de la crise malienne et qui ne partage pas la position des militaires sur la gestion de la transition. Enfin, la question de l’inclusivisité de la gestion de la transition divisent les acteurs. D’une part, les responsables du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5 RFP), principal mouvement de contestation rassemblant des politiques, des religieux, des syndicats, estiment avoir plus de légitimité dans le cadre de la transition. Cette position conduit à un certain tiraillement entre ceux qui se considèrent comme forces du changement, ceux qui sont restés indifférents à la contestation et ceux qui étaient avec le président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK avant les événements du 18 août. Les militaires sont ainsi pris dans cet étau de positionnement sans pouvoir trancher. D’autre part, la  question même du rôle que devrait jouer les militaires dans la transition divise les Maliens. Pour une bonne partie de l’opinion, il faut un militaire à la tête de la transition alors qu’une autre partie estime que cette place doit échoir à un civil. Ces quelques éléments, sans être exhaustifs, pourraient expliquer le statu quo sur cette question. 

La situation dans laquelle se trouve le Mali peut-elle affecter la lutte contre les groupes jihadistes actifs dans le nord et le centre pays? Peut-elle avoir un effet sur la présence militaire étrangère, notamment française au Mali?

Pour le moment, cette question semble être d’ailleurs la mieux gérée. Premièrement, à la différence de 2012, quand l’éclatement d’une énième rébellion touareg avait provoqué le coup d’Etat du capitaine Amadou Sanogo, cette fois-ci, il n’y a pas eu de rupture dans la chaîne de commandement au plan interne. Même si des responsables militaires ont été arrêtés, le dispositif de commandement n’a pas été, jusque-là, touché. Les opérations sur le terrain continuent y compris celles qui se poursuivent conjointement dans le cadre de la coopération régionale et internationale. Deuxièmement, les déclarations officielles françaises laissent comprendre qu’il n’y a eu pas de rupture dans la coopération militaire à ce niveau également. D’ailleurs, les autorités françaises ont annoncé dans les jours qui ont suivi les événements du 18 août des succès dans certaines opérations militaires menées au Mali, notamment la « neutralisation » d’un important chef terroriste. A ce stade, le seul élément d’inquiétude pourrait porter sur le rôle des Américains qui apportent un soutien logistique important à l’opération miliaire française Barkhane. 

Les religieux ont été très actifs dans la contestation populaire qui a débouché sur la chute du président Ibrahim Boubacar Keita. Est-ce à dire qu’il sont désormais décidés à investir le champ politique?

Dans tous les cas, ils sont devenus des acteurs incontournables de la vie publique malienne. S’agissant de l’environnement politique, il est caractérisé par une méfiance des citoyens à l’égard des acteurs qui l’animent. Si cette rupture de confiance n’est pas réglée, il sera difficile qu’un acteur puisse échapper au discrédit qui frappe la classe politique et ce, quelles que soient l’histoire et la trajectoire des acteurs. L’investissement de la scène politique par de nouveaux acteurs pourrait être une bonne ou mauvaise perspective suivant le rétablissement ou pas de la confiance des citoyens en la chose politique.

Adesina, président du Groupe de la BAD, a prêté serment pour un 2e mandat

Réélu le 27 août pour un second mandat quinquennal lors des Assemblées annuelles 2020, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a prêté serment mardi, au cours d’une cérémonie d’investiture virtuelle.M. Adesina a promis, au cours de ce second mandat, accélérer davantage le développement de l’Afrique à travers une banque résiliente. En outre, en mettant un ancrage sur les High 5, les points forts de la banque. 

Les High5 qui ont pris racine sur le continent et sont devenus les clés de l’accélération du développement de l’Afrique. Ils visent notamment à éclairer et alimenter l’Afrique; Nourrir l’Afrique; Industrialiser l’Afrique; intégrer l’Afrique; et améliorer la qualité de vie des populations africaines.

Le président de la BAD a ressorti, dans son discours bilan que le PNUD a montré que l’atteinte des High5 conduirait à la réalisation de 90% des ODD (Objectifs de développement) et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. 

Au cours des cinq dernières années, dira-t-il, la banque a obtenu des « résultats impressionnants » sur ces High 5, à savoir 18 millions de personnes ayant accès à l’électricité, 141 millions de personnes ont eu accès à des technologies agricoles améliorées. 

En outre, 15 millions de personnes ont eu accès au financement d’investissements privés, et 101 millions de personnes ont eu accès à des transports améliorés depuis les infrastructures, tandis que 60 millions de personnes ont eu accès à l’eau potable et à l’assainissement.  

Les programmes High 5 de la banque ont touché 335 millions de personnes, ce qui veut dire la Banque africaine de développement a eu un «impact sur les personnes», a-t-il soutenu au regard de ces données.  

« Nos opérations non souveraines pour le secteur privé ont augmenté de 40%, passant de 1,5 milliard de dollars en 2015 à 2,1 milliards de dollars en 2019, avec le plus haut niveau de 2,5 milliards de dollars atteint en 2016 », a-t-il poursuivi.  

Quand au financement climatique de la banque, il est passé « de 9% lorsque vous m’avez élu en 2015 à 36% en 2019, soit une augmentation de 400% », a-t-il ajouté, indiquant que la banque envisage maintenant d’atteindre 25 milliards de dollars de financement climatique d’ici 2021. 

« Grâce au Forum d’investissements innovants et révolutionnaires en Afrique en 2018 et 2019, nous avons pu attirer 78,8 milliards de dollars d’investissements en Afrique », toute chose qui montre l’impacte de la banque dans les pays du continent, a-t-il relevé.  

Aujourd’hui,  la banque a étendu sa présence à 44 pays, y compris dans des États fragiles et « notre personnel risque sa vie pour réussir, gagner pour le développement de l’Afrique, c’est ce que vous avez mis en place », a-t-il lancé. 

Il s’est félicité de ce que les actionnaires ont soutenu l’augmentation générale du capital historique de la banque, faisant passer le capital de la banque de 93 à 208 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 115 milliards de dollars, la plus élevée de l’histoire de la banque.  

Le Nigérian Adesina a été renouvelé dans ses fonctions à l’issue d’un vote unanime des gouverneurs de l’institution le jeudi 27 août lors des Assemblées annuelles 2020. Il effectuera un second mandat de cinq ans à la tête du Groupe de la Banque africaine de développement.

Économiste du développement de renommée internationale, lauréat du Prix mondial de l’alimentation et du Prix SunHak pour la paix, M. Adesina s’est distingué en menant un programme audacieux visant à réformer la banque et à accélérer le développement de l’Afrique. 

Il a été élu pour la première fois à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement le 28 mai 2015. Lors de sa prestation de serment, il a remercié les autorités de son pays et le président Alassane Ouattara pour leur soutien. 

Présidentielle en Guinée: la candidature d’Alpha Condé est «illégale et illégitime» (FNDC)

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dans un communiqué parvenu ce mardi à APA, juge « calamiteuse, illégale et illégitime » la candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat.« Cette décision outrageuse et conflictogène vient de confirmer la noblesse et la justesse du combat avant-gardiste que mène le FNDC depuis le 3 avril 2019 », soutient ce mouvement hétéroclite composé de membres de la Société civile et de partis politiques de l’opposition.

Contrairement aux deux précédentes élections présidentielles où Alpha Condé avait lui-même annoncé sa candidature, cette fois-ci, c’est un communiqué conjoint de son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et des partis qui le soutiennent, qui l’a annoncé lundi soir sur des médias d’État.

Pour le FNDC, « l’annonce poltronne faite par voie de presse au lieu d’une déclaration solennelle ou personnelle du principal concerné, confirme la peur, le manque total de courage et l’irresponsabilité d’Alpha Condé qui semble prendre la mesure de la colère et de la déception du peuple face à son mensonge et sa trahison qui ne peuvent rester impunis ».

« Face à la frénésie du pouvoir à vie au mépris d’immenses sacrifices humains et matériels consentis depuis des années, estime le mouvement contestataire, le peuple de Guinée doit désormais choisir entre l’alternance démocratique et l’État de droit d’une part, et d’autre part la pérennisation d’un système bâti sur le mensonge, la division et la dilapidation des ressources du pays ».

Cette candidature « anticonstitutionnelle » d’Alpha Condé à un troisième mandat pourrait, sans doute, conduire la Guinée au chaos et à la désolation « tels que voulus par le régime », alerte le FNDC.

Et c’est pourquoi, il appelle à l’union sacrée de toutes les forces sociopolitiques du pays. Il invite, par ailleurs, tous ceux et toutes celles qui doutaient encore de la volonté d’Alpha Condé de briguer un mandat supplémentaire à rejoindre « la noble lutte historique » de la majorité des Guinéens pour sauver la jeune démocratie guinéenne.

Le FNDC demande, en outre, à l’ensemble de ses démembrements à l’intérieur et à l’étranger de se préparer à la reprise des manifestations suivant les dates et les modalités pratiques qui seront annoncées dans un court délai.

Présidentielle en Guinée: Alpha Condé candidat à un 3ème mandat

Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et des partis de soutien au président Alpha Condé ont annoncé, dans un communiqué conjoint lu lundi soir à la télévision nationale, sa candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.« Nous avons l’immense privilège et le bonheur d’informer la population guinéenne que celui-ci a accédé à notre demande. Le président Alpha Condé sera bien notre candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 », indique le communiqué lu par le directeur-général de la RTG.

Sollicité par son parti et ses alliés lors de leur convention tenue début août, Alpha Condé avait dit « prendre acte » et demandé à ses souteneurs de lui proposer un programme centré sur les jeunes, les femmes et les plus démunis.

« Si vous voulez que j’accepte votre proposition, il faut que vous vous engagiez à ce que le RPG redevienne ce qu’il était, un parti qui n’oublie personne », avait-il déclaré aux délégués de sa formation.

Les partis de la mouvance présidentielle ont ainsi soumis au président une « proposition de pacte » pour l’application de ce programme, informe la note.

La vague de contestation initiée, depuis l’année dernière, par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’aura donc pas suffi pour dissuader Alpha Condé, 82 ans, à briguer un troisième mandat. Et ce, malgré les centaines de personnes tuées par balles lors des manifestations du FNDC.

Elu pour la première fois en 2010 et réélu en 2015, Alpha Condé a toujours manifesté son rejet contre la limitation des mandats qu’il juge injuste. La Constitution guinéenne, à l’instar de plusieurs autres de la sous-région limite en effet à deux le nombre de mandats successifs que peux exercer un président à la tête d’un Etat.

Mais depuis le référendum controversé de mars dernier, les soutiens du président octogénaire estime que cette modification de la loi fondamentale a permis au chef de l’Etat guinéen de ramener les compteurs à zéro. Une interprétation que fait sienne Alpha Condé en répondant favorable à la demande de ses partisans.

Social, santé et sport au menu des quotidiens marocains

Les violences ayant entaché la célébration d’Achoura, la gestion des crises et le championnat marocain de football, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+ souligne que les violences qui ont émaillé la célébration d’Achoura dans des quartiers populaires de Rabat et Casablanca interpellent sur leur signification, puisque sans motivation apparente.

Il faudrait se demander ce qui pousse ces jeunes à transformer cette festivité en crise d’hystérie pyromane et à tenir tête aux forces de l’ordre sans la moindre gêne de défier la loi, ajoute le journal, notant que ce phénomène, devenu épisodique depuis quelques années, est aussi un constat d’échec de l’autorité parentale qui transparaît.

+ Aujourd’hui le Maroc+ estime que les dispositifs de secours peuvent s’avérer vitaux au sens strict du terme quand il s’agit de maintenir l’activité dans des secteurs comme la santé. Le quotidien cite l’exemple des opérateurs du secteur de l’éducation, obligés mars dernier de se rabattre rapidement sur des systèmes de rechange de sort à assurer la continuité du service.

Pour les prochaines années, poursuit la publication, il sera nécessaire d’avoir des systèmes de secours, des backups, prêts à l’emploi, opérationnels dans l’immédiat et sur lesquels on peut basculer à tout moment et facilement.

En plus de permettre une réponse rapide en cas de situation d’urgence, cette démarche de préparation continuelle à une crise hypothétique peut être un moyen également de maintenir la vigilance à son plus haut niveau, fait-il remarquer.

+Al Ahdath Al Maghribia+ souligne qu’il est désormais certain que le championnat marocain de football ne prendra pas fin le 13 septembre, comme cela a été convenu lors de la reprise. En cause: le nombre de matchs en retard cumulés en moins de 40 jours a dépassé les deux dizaines. La commission de programmation s’est donc penchée sur cette problématique en vue d’établir un nouveau calendrier.

Selon le journal, qui cite des sources fédérales anonymes, le championnat a cumulé jusqu’à ce jour 22 matchs en retard à cause des cas positifs de Covid enregistrés au sein des équipes.

Pis encore, ce chiffre risque d’augmenter les jours à venir à cause des cas suspects et les cas contacts dans les formations marocaines. C’est ainsi que dans le meilleur des cas, la saison ne pourra pas se terminer avant la deuxième semaine du mois d’octobre.

Côte d’Ivoire: les prix de l’essence et du gasoil maintenus respectivement à 600 Fcfa/l pour le mois de septembre

Les prix de l’essence et du gasoil, en Côte d’Ivoire, ont été maintenus respectivement à 600 Fcfa le litre pour la période du 1er au 30 septembre 2020, selon une note de la direction générale des hydrocarbures.Le prix maxima de détail des produits pétroliers pour la période du 1er au 30 septembre 2020 affiche des coûts stables. Le prix du super sans plomb à l’ambiant reste inchangé à 600 Fcfa/litre, de même que le prix du gasoil qui demeure à 600 Fcfa/litre. 

Le pétrole lampant, lui, reste inchangé également à 555 Fcfa le litre à l’ambiant. Et ce, depuis quelques années. Ce produit pétrolier est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages, où les populations n’ont pas accès à l’électricité.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B 6) reste à 2.000 Fcfa/litre. De même le coût de la bouteille de 12,5 Kg (B 12,5 Kg), une bonbonne très utilisée dans les ménages, demeure inchangé à 5.200 Fcfa.

La bouteille de 15 Kg (B 15) enregistre une légère baisse, passant de 6.775 Fcfa à 6.265, de même que la bouteille de 17,5 Kg de 7.900 Fcfa à 7.310, celle de 25 Kg de 11.285 Fcfa à 10.440 et la bouteille de 28 Kg de 12.650 Fcfa à 11.700.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.  

Le dialogue politique revient en force dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais de ce mardi mettent l’accent sur le dialogue politique qui a repris récemment ses travaux, suspendus depuis mars dernier en raison de la pandémie du coronavirus. »Dialogue politique: L’opposition durcit son jeu. Pastef démasque une opposition qui entretient des relations coupables avec le pouvoir », titre L’As.

Notant que le cumul de chef de l’Etat et de parti est le principal point d’achoppement du dialogue, Le Témoin estime que c’est un faux débat. Selon nos confrères, « cette exigence d’une partie de la classe politique éclipse les vrais enjeux comme le bulletin unique et une vraie commission électorale indépendante ».

Walf Quotidien informe que le dialogue politique est ponctué ces derniers jours par le débat sur le statut et le mode de désignation du chef de l’opposition et tente d’expliquer « pourquoi l’opposition évite le cadeau de Macky ».

À propos du chef de l’opposition, Lii Quotidien souligne que « rien n’est encore joué pour Idy », leader du parti Rewmi annoncé par la presse comme étant désigné par la majorité des partis d’opposition qui prennent part au dialogue politique.

« Statut de l’opposition et de son chef: Sonko parle de tentative de division », écrit EnQuête dans sa manchette, là où DirectNews note: »Statut du chef de l’opposition: Le Fnr dubitatif, Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké récuse Idy et soupçonne un deal ».

L’Observateur revient sur « les enjeux de la rivalité entre Idy-Sonko » et explique que ces derniers sont liés aux « privilèges, honneurs et à la succession de Macky Sall ».

EnQuête revient sur le Magal de Touba dans un contexte de Covid-19 et titre: « Magal chez soi. L’idée fait son chemin ». Ce journal explique que la tenue de l’édition 2020 du Magal est un défi inédit pour le comité d’organisation et qu’à Touba, les avis divergent sur l’organisation de l’événement selon son format habituel.

La Tribune consacre sa Une à la justice avec son « impossible indépendance » du fait de la subvention allouée par le chef de l’Etat à l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). « Les magistrats empochent les 40 millions f cfa de l’Etat. Le Forum civil veut des assises pour laver les soupçons sur l’exécutif », rapporte La Tribune.

« D’Alioune Ndao à Ngor Diop: La longue liste des magistrats décapités », titre Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Sud Quotidien revient sur la déclaration de patrimoine et indique: »Les paradis fiscaux, l’autre casse-tête de l’Ofnac (Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption) ».

La reprise des cours dans les universités à partir de ce 1er septembre fait la Une du Quotidien qui parle d’une « rentrée 100 protocoles ». « La Fac de médecine, les Écoles…avec leurs mesures barrières. La Faseg: Une année à combler. Ugb: Rentrée des clashs », explique le journal.

« Reprise des enseignements à l’Ucad: Le Recteur fait marche arrière », selon L’As, alors que Sud Quotidien informe qu’à l’Ugb, le Recteur et le Directeur du CROUS invitent les étudiants à la compréhension.

Présidentielle ivoirienne: la CEI dément des propos imputés à son président par Bédié

La Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire a démenti lundi des propos imputés par le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié à son président, indiquant que celui-ci a avoué que la liste électorale 2020 comporte 03% d’anomalies « sans donner les lieux et circonstances de ce prétendu aveu» . «  La Commission électorale indépendante dément fermement de telles allégations attribuées à son Président, celui-ci n’ayant jamais tenu ces propos ni en public, ni en privé avec le Président du PDCI, ni avec un membre quelconque de son parti», a démenti l’organe électoral ivoirien dans un communiqué transmis à APA.

Le Président du PDCI ne précise pas la nature des anomalies dont il s’agit et encore moins le mécanisme de détermination du taux de 03% dont il fait mention, a soutenu la CEI, indiquant que «ce qui ne permet pas à la CEI de lui apporter les éclaircissements qui conviendraient».

« La CEI rappelle que le contentieux ouvert à l’issue de l’affichage de la liste électorale provisoire visait un examen inclusif par tous les électeurs et toutes les autres parties prenantes au processus électoral en cours en vue d’obtenir un fichier électoral propre et fiable»,  a poursuivi le communiqué.

Dans la foulée, la CEI rassure les partis politiques et les candidats à la présidentielle du 31 octobre prochain que la liste électorale 2020 « est en cours de traitement » afin de prendre en compte les décisions du contentieux résultant des réclamations et des observations qui ont été portées à sa connaissance.

La liste électorale définitive qui sera arrêtée dans la deuxième quinzaine du mois de septembre 2020, a promis la CEI,  sera des plus crédibles.

Dans une déclaration datée du 28 août 2020, Henri Konan Bédié, le président du PDCI-RDA et candidat de ce Parti à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain,  a  appelé à un « audit international» de la liste électorale, avant cette élection.

Pour appuyer sa demande, le Président du PDCI a  ajouté  « surtout que le Président de la CEI a avoué que la liste électorale 2020 comporte 03% d’anomalies».

Le REPPRELCI lance la quinzaine du numérique en Côte d’Ivoire

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a lancé dimanche à Abidjan, la quinzaine du numérique, une formation organisée via son forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.Ce lancement a été marqué par la première session de « la quinzaine du numérique » autour du thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique ».

A cette occasion,  M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, «tous les 15 jours ».

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies.

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier.

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste, aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi.

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble.

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné.

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ».

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien.

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Créé en 2006, le REPPRELCI  regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Maroc : le Roi Mohammed VI s’entretient avec le président chinois

Le Roi Mohammed VI s’est entretenu lundi avec le président chinois, Xi Jinping, a annoncé un communiqué du cabinet royal.L’entretien s’inscrit dans le cadre des relations d’amitié entre les deux pays, rehaussées par la Déclaration conjointe sur le partenariat stratégique, signée par les deux chefs de l’Etat lors de la visite royale à Pékin, en mai 2016, a indiqué la même source

Selon la même source, l’entretien téléphonique entre le Souverain marocain et le président chinois a porté sur le développement des relations bilatérales dans tous domaines, notamment le dialogue politique, la coopération économique et les échanges culturels et humains.

Ils ont, également, échangé sur le partenariat entre les deux pays dans la lutte contre la Covid-19.

« L’entretien était, ainsi, l’occasion de remercier la république populaire de chine pour l’appui et l’accompagnement qu’elle a apportés aux mesures préventives fortes prises par le Royaume du Maroc afin d’endiguer la propagation de la pandémie, et ce aussi bien en termes d’équipements médicaux et de tests de dépistage, qu’en matière échanges d’informations et d’expertise », précise le communiqué du cabinet royal.

Les deux chefs d’État ont abordé, en outre, « les étapes futures de la coopération opérationnelle entre le Maroc et la Chine, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 », souligne-t-on.

Maroc : Saisie de près d’une demi-tonne de résine de cannabis

Les services sécuritaires de la ville d’Agadir (sud) ont procédé lundi à l’arrestation, 12 individus dont des mineurs pour leurs liens présumés avec un réseau criminel actif dans le trafic international de drogue et de psychotropes, l’organisation de l’émigration clandestine et la traite humaine, indique un communiqué de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

 Selon le communiqué, les recherches et investigations préliminaires ont conclu que cinq de ces individus s’activent dans le trafic international de drogue et l’organisation de la migration illégale alors que les sept restants, dont les deux mineurs, étaient des candidats à l’émigration clandestine.

Les perquisitions effectuées dans le cadre de cette affaire ont permis la saisie d’une voiture légère avec à l’intérieur 18 paquets de résine de cannabis de 463 kg, ajoute la même source.

Les suspects majeurs ont été placés en garde à vue, tandis que les mineurs ont été placés sous surveillance à la disposition de l’enquête préliminaire menée sous la supervision du parquet compétent.

Les opérations de saisie de drogue et de démantèlement des réseaux d’immigration clandestine se sont accentuées dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété par le Maroc depuis le 20 mars dernier pour juguler la propagation de la pandémie de la Covid-19.

En 2019, environ 179 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon un bilan officiel.

Le REPPRELCI lance la quinzaine du numérique en Côte d’Ivoire

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a lancé dimanche à Abidjan, la quinzaine du numérique, une formation organisée via son forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.Ce lancement a été marqué par la première session de « la quinzaine du numérique » autour du thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique ».

A cette occasion,  M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, «tous les 15 jours ».

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies.

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier.

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste, aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi.

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble.

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné.

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ».

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien.

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Créé en 2006, le REPPRELCI  regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: contrôle citoyen de la société civile sur les projets du C2D

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) estime que les projets du C2D (Contrat de désendettement et de développement) « avancent avec beaucoup de bonheur » mais connaissent quelques « lenteurs », a dit lundi son coordinateur national, Mahamadou Kouma, en marge d’un Forum de restitution nationale du suivi indépendant, un contrôle citoyen de l’organisation.« Nous estimons que les projets  (du C2D) avancent avec beaucoup de bonheur même si par endroits il y a quelques lenteurs », qui s’expliquent par des problèmes de coordination d’ordre administratif et institutionnel, a déclaré M. Mahamadou Kouma à la presse, en marge de ce forum à Abidjan.

Il s’est toutefois félicité de ce que les facteurs bloquants observés sont réglés par l’entremise du Secrétariat technique du C2D auprès de la Primature, le Cabinet du Premier ministre qui veille sur l’exécution des projets de coopération entre la France et l’Etat de Côte d’Ivoire.

M. Mahamadou Kouma a fait savoir qu’ il y a par exemple des problèmes qui sont à cheval entre deux ministères dont l’organisation de la société civile se fait l’écho. Et ce, « sans état d’âme » en vue d’une exécution efficiente des projets au profit des populations.

Notre rôle, dira-t-il, est de veiller sur les intérêts des populations. Ce forum de restitution est une étape d’évaluation des activités d’une année de suivi indépendant des projets du Contrat de désendettement et de développement.

M. Didier Kouakou, responsable du suivi évaluation au sein du secrétariat du C2D, représentant Mme Léa Djatti, coordonnateur et responsable du secrétariat technique du C2D, a assuré que les fonds délaissés à ce jour, estimés à 1 077 milliards Fcfa, ont été « correctement gérés ».

En outre, la réalisation des projets sur le terrain est le reflet des programmes de l’Etat de Côte d’Ivoire avec les ressources prévues, effectivement dépensées dans les objets auxquels ces fonds étaient destinés, a-t-il soutenu. 

La Convention de la société civile ivoirienne est engagée dans le process de suivi indépendant et participatif depuis 2017. C’était la première fois que la société civile en Côte d’Ivoire, à l’instar de celle du Cameroun initiant cette action. La CSCI est aujourd’hui à son troisième forum de restitution.

Après la fin des activités de l’an trois du projet, le forum de restitution national, a permis de présenter les résultats obtenus par la Convention de la société civile en Côte d’Ivoire à l’issue de la collecte des données sur les projets réalisés sur financement du C2D dans 2e régions du pays.

L’opposante Danièle Boni-Claverie se retire de l’élection présidentielle ivoirienne

La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition), Danièle Boni-Claverie, a annoncé lundi le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, lors d’une conférence de presse à Abidjan.« Je décide donc avec l’accord de mon parti de retirer ma candidature à l’élection présidentielle », a déclaré Mme Danièle Boni-Claverie,  soutenant que « l’URD a toujours affirmé sa volonté de participer aux élections mais pas à n’importe quelles conditions ».  

Elle dit savoir, déjà, que ses détracteurs vont, soit parler d’un non événement, soit mettre en avant pour son parti l’impossibilité de répondre aux exigences de la Commission électorale indépendante (CEI), assurant que l’URD a « su mobiliser le nombre de signatures exigées pour les 17 régions ». 

Le parrainage citoyen,  une condition d’éligibilité, fut « laborieux (à obtenir), je ne le cache pas,  et dispendieux », mais « nous ne sommes pas contre le principe du parrainage, au contraire le mode opératoire mis en place qui est trop complexe », a souligné Mme Boni-Claverie. 

« Nous ne voulons plus que des Ivoiriens meurent pour un scrutin », a ajouté la présidente de l’URD dont le parti « se refuse à envoyer nos compatriotes à l’abattoir sans une réconciliation effective qui implique la libération de tous les détenus d’opinion dont cinq députés ».    

Mme Boni-Claverie qui se dit opposée à un autre mandat de Alassane Ouattara, estimant que c’est anticonstitutionnel, soutient que sa formation politique « ne peut cautionner le braquage électoral que constitue le 3ème mandat du chef de l’Etat ». 

Son parti, ajoutera-t-elle, « rejette toute idée de laisser » la Commission électorale indépendante (CEI), une institution qui selon elle « n’a aucune légitimité » à leurs  yeux, pour contrôler le processus électoral en Côte d’Ivoire. 

« L’URD tient à marquer sa défiance à l’égard du Conseil Constitutionnel dominé par des proches de M. Alassane Ouattara, qui lui sont donc redevables », a-t-elle dit. Dans l’entendement du parti, il n’est pas concevable que le mandat du chef de l’Etat puisse s’étendre au-delà du 31 octobre 2020. 

« A partir de cette date, nous considérons que le chef de l’Etat n’a ni légitimité ni légalité et une transition concertée s’impose », a laissé entendre Mme Boni-Claverie, appelant le gouvernement à ouvrir le dialogue politique en vue d’une concertation nationale et une « transition ». 

Pour elle, « l’idée d’une transition fait son chemin malgré le refus dédaigneux et catégorique des autorités. Il est essentiel d’élaborer un nouveau contrat social qui permettra aux Ivoiriens de se retrouver, de tout mettre à plat et de se mettre d’accord sur l’essentiel ».  

« La transition concertée permettra la tenue d’un dialogue inclusif pour aboutir à l’instauration d’un régime démocratique sain et durable et d’un processus électoral qui in fine traduira véritablement le choix des électeurs », a-t-elle poursuivi. 

L’URD a tenu son Congrès le 1er août. Cette mobilisation à l’issue de laquelle sa candidature a été suscitée, a donné un nouvel élan au parti et tracé une nouvelle trajectoire dynamique qui pour elle « se traduira certainement par une plus forte implantation dans toutes les régions de Côte d’Ivoire ».

Plus de 1200 logements pour les agents de la pairie générale du Trésor ivoirien

Plus de 1200 logements seront construits par le Groupe Gandour construction et développement (GCD), une filiale du groupe Gandour, implanté en Côte d’Ivoire depuis 40 ans au profit des agents de la paierie générale du Trésor public ivoirien.La cérémonie officielle de lancement du programme de construction de ces logements a été organisée, samedi à Modeste, un site situé entre Abidjan et Bassam, par le promoteur, spécialisé dans la construction et la commercialisation de programmes immobiliers neufs, en présence des agents, membres de la Mutuelle des agents de la paierie générale du Trésor.

Il s’agit au total de 1 282 logements constitués des villas de 4, 5 ou 6 pièces ainsi que des appartements de haut standing, rapporte une note d’information transmise à APA, lundi.

Pour le directeur de cette société immobilière, Saïd Zahr, il ne s’agit pas d’un projet sur plan ou d’un simple terrain nu. Il s’agit d’un projet concret et en cours de réalisation.

«En plus de la viabilisation classique, il est prévu des bassins d’orage destinés à évacuer les eaux pluviales. Cela va permettre d’éviter toute inondation. Une école primaire de 24 classes, une salle de fête destinée aux résidents du projet, des espaces de jeux et des espaces verts sont également prévus», a-t-il expliqué.

De son côté, le chargé de la coordination du projet, N’Sah Koki, interface entre la banque partenaire au projet et les mutualistes a exprimé sa gratitude au promoteur. Pour lui, c’est le départ de la réalisation d’un rêve longtemps caressé par la mutuelle.

Une visite des villas témoins et des sites aménagés pour la construction des logements, a permis aux agents d’apprécier la qualité des travaux et des résidences qui seront mises à leur disposition. C’est tout heureux qu’ils ont exprimé leur reconnaissance aux responsables de la mutuelle d’avoir opéré le bon choix.

A Abidjan, les ménages consacrent en moyenne 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) publié le vendredi 14 février 2020.

Bien qu’il existe des programmes gouvernementaux de soutien au logement, le financement du logement même à prix modique, constitue un casse-tête pour les ménages, soulignait également ce rapport.

Selon le Affordable Housing Institute, le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan.

Présidentielle 2020: la candidature de Ouattara «n’est pas nécessaire» (archevêque d’Abidjan)

La candidature de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 « n’est pas nécessaire », a déclaré lundi l’archevêque d’Abidjan, Jean Pierre Cardinal Kutwa, face à la presse.Face à la situation socio-politique du pays qui aborde « un virage dangereux (…). Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le président de la République, chef de l’Etat dont la candidature à ces prochaines élections, n’est pas nécessaire à mon humble avis », a dit l’archevêque d’Abidjan.

Selon lui, « son devoir régalien de garant de la Constitution et de l’unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les Ivoiriens, de prendre le temps d’organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation ».

L’archevêque d’Abidjan, a dans sa déclaration intitulée « appel au respect du droit dans la concertation », invité instamment « tous les Ivoiriens à renouer avec le dialogue pour que la parole, respectueuse des différences, prenne le pas sur les velléités d’embraser le pays ».

« J’en appelle solennellement à la conscience individuelle et collective afin qu’ un terme soit mis à la violence et que place soit faite au dialogue », car « la Côte d’Ivoire, notre pays est un pays de dialogue par tradition », a-t-il lancé. 

Justifiant son propos, il a dit que sa responsabilité de pasteur se trouve engagée devant la nation, devant l’histoire et devant le monde entier. Il s’imposait alors à lui de donner « une parole de consolation qui en même temps invite à la non-violence et au dialogue ».

Suite aux heurts après l’annonce de la candidature de M. Ouattara, il a indiqué avoir gardé longtemps le silence dans le recueillement et la prière, se contenant dans l’espoir que la sagesse habite les uns et les autres. Mais, l’allure que prennent les événements l’a obligé à sortir de sa réserve. 

Depuis le 13 août 2020, certains citoyens ont pris les rues, à travers le pays, pour protester selon eux contre un troisième mandat de M. Ouattara, qui violerait la Constitution. Une situation qui a conduit à des violences, des morts d’hommes lors de manifestations et des dégâts matériels importants.

« Devant un tel spectacle désolant et déshonorant pour notre pays et pour l’Afrique, peut-on honnêtement rester inactif et passif, pour ne pas dire indifférent ? Peut-on garder le silence et laisser le présent et l’avenir de notre pays être dévoré par l’épée et le feu ? », s’est-il interrogé.

Il a par ailleurs fait observer que « l’un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c’est la loi », tout en relevant que des explications des rédacteurs de la Constitution ont été suffisamment abondantes.

« A notre avis, il ne devrait pas avoir de lectures différentes, sources des affrontements actuels. Malheureusement, la loi fondamentale de notre pays semble nourrir les violences en ce que des écoles d’interprétations s’opposent », a -t-il ajouté. 

Il a appelé tous les Ivoiriens à emprunter les chemins scientifiques pour sortir de cette crise née de la compréhension de la loi, en allusion aux intellectuels et hommes capables d’indépendance pour que la lecture de la Constitution ne soit pas livrée à des courants politiques qui défendent leurs intérêts. 

« A quoi servirait une boussole qui indique un jour le Nord et un autre jour le Sud selon les lunettes que l’on porte ? La loi fondamentale qui peut être regardée comme une boussole, ne peut signifier à la fois une chose et son contraire », a-t-il martelé.  

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020 pour choisir leur futur président. M. Ouattara, chef d’Etat sortant a déposé le premier son dossier de candidature. Ce lundi, fin du dépôt de candidature,  les candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ont été déposées par leurs partisans, quand Albert Toikeusse Mabri lui-même a déposé la sienne.  

Les candidatures de Gbagbo, Soro et Mabri déposées pour la présidentielle ivoirienne

Après Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), les candidatures des principaux leaders de l’opposition ivoirienne dont Laurent Gbagbo ( en liberté conditionnelle en Belgique), Guillaume Soro ( exilé en Europe) et Albert Toikeusse Mabri, ont été déposées lundi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI) à Abidjan pour l’élection présidentielle d’octobre prochain, a constaté APA sur place. Successivement et accompagnés de leurs partisans en liesse, une délégation de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS) a déposé la candidature de l’ancien président Laurent Gbagbo, un autre mouvement politique dénommé Générations et peuples solidaires ( GPS) a déposé celle de Guillaume Soro, l’ancien président du parlement ivoirien et le président du l’Union pour la démocratie et pour la paix ( UDPCI),  Albert Toikeusse Mabri a lui-même déposé son dossier de candidature à cette élection. 

« Au nom de la plateforme politique EDS,  nous venons de déposer le dossier de candidature de notre réfèrent politique, le président Laurent Gbagbo, le père de la démocratie que nous avons sollicité pour être notre candidat à la  présidentielle d’octobre 2020», a dit à la presse, Pr Georges Armand Ouégnin. 

Bien  que son nom ait été radié de la listes électorales (M. Gbagbo) par des manœuvres que nous jugeons juridico-politiciennes, a ajouté Pr Ouégnin, l’acte que nous avons posé ce jour traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir. 

« Le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l’histoire de se prononcer sur la validité de cette candidature», a-t-il poursuivi réitérant le vœu de son groupement politique de voir un organe électoral « consensuel » avec un « audit international» de la liste électorale de 2020. 

« Ces élections doivent se dérouler dans un environnement apaisé et nécessite la libération de tous les prisonniers politiques,  civils et militaires, le retour sur la terre de leurs ancêtres de tous les exilés avec à leur tête notre réfèrent politique Laurent Gbagbo», a également souhaité Pr Ouégnin révélant que M. Gbagbo a obtenu 74 000 parrains et a pu déposer un « dossier complet».  

De son côté, une délégation de GPS, un mouvement politique présidé par M. Soro et conduite à cette occasion par Mme Minata Koné épouse Zié a déposé le dossier de candidature de celui-ci.

 « Nous avons été honorés de déposer le dossier de candidature du président de GPS, l’ancien premier ministre, Guillaume Soro, ce jour à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Par cet acte de bravoure, notre président nourrit fermement l’ambition d’accéder pacifiquement et par la vérité des urnes au pouvoir d’État », a affirmé Mme Zié après ce dépôt de candidature.

 « Nous espérons que le Conseil constitutionnel qui aura la lourde responsabilité ( de valider  ou non les candidatures) saura faire triompher la vérité du droit et éviter de faire le lit à l’arbitraire et le parjure », a souhaité Mme Zié qui est la coordonnatrice par intérim de la délégation GPS Côte d’Ivoire. 

Pour sa part, le président de l’UDPCI Albert Toikeusse Mabri a émis le vœu de ce que cette élection présidentielle ivoirienne se déroule dans la transparence. 

« Nous venons de faire acte de candidature pour la prochaine élection élection présidentielle… Nous prions Dieu pour que tous ceux qui sont les acteurs de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, en particulier,  agissent pour la transparence, agissent pour que nous nous reconnaissons dans les résultats qui sortiront des urnes», a indiqué à son tour, M. Mabri qui dit avoir obtenu au-delà du parrainage requis avec plus de 597 000 parrains dans l’ensemble du pays. La période de dépôt des candidature pour la présidentielle  ivoirienne du 31 octobre prochain s’achève ce lundi à minuit.

La candidature de Gbagbo déposée pour la présidentielle ivoirienne avec 74 000 parrains

Malgré son retrait de la liste électorale ivoirienne de 2020, le dossier de candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, a été déposée lundi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) par la plateforme politique Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS), un groupement de l’opposition ivoirienne.Cette candidature de M. Gbagbo a été parrainée par 74 000 électeurs ( contre environ 48.000 requis par la loi), a dit à la presse, Pr Georges Armand Ouégnin, le président de EDS après ce dépôt, laissant « la lourde responsabilité au Conseil constitutionnel de se prononcer sur sa validité ». 

« Au nom de la plateforme politique EDS,  nous venons de déposer le dossier de candidature de notre réfèrent politique, le président Laurent Gbagbo, le père de la démocratie que nous avons sollicité pour être notre candidat à la  présidentielle d’octobre 2020», a dit Pr Ouégnin qui était accompagné de plusieurs cadre du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) et de nombreux partisans de Gbagbo.  

« Bien que son nom ait été radié des listes électorales par des manœuvres que nous jugeons juridico-politiciennes, l’acte que nous avons posé ce jour traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir», a poursuivi M. Ouégnin soulignant que «le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l’histoire de se prononcer sur la validité de cette candidature». 

Dans la foulée, Pr Ouégnin a plaidé pour un organe électoral consensuel réclamant « un audit international» de la liste électorale de 2020. « Ces élections doivent se dérouler dans un environnement apaisé et nécessite la libération de tous les prisonniers politiques civils et militaires, le retour sur la terre de leurs ancêtres de tous les exilés avec à leur tête notre réfèrent politique Laurent Gbagbo », a-t-il ajouté. 

Pr Ouégnin a conclu  en lançant un appel au président ivoirien Alassane Ouattara pour un « dialogue franc, responsable et inclusif pour l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire ».

 Ce dépôt de candidature de M. Gbagbo à la présidentielle d’octobre prochain, intervient après celui du président sortant Alassane Ouattara et de l’ex-président ivoirien,  Henri Konan Bédié. La période de dépôt des candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain s’achève ce lundi minuit.

Le journalisme citoyen et les fake news remettent en question la légitimité des journalistes (Dr Karim Wally)

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.M. Karim Wally s’exprimait, dimanche, à l’occasion de la première session de « La Quinzaine du numérique » du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), organisée par  la structure  via son Forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.   

A l’ouverture de cette première session de la « La Quinzaine du Numérique », M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, « tous les 15 jours ». 

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies. 

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier. 

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste,  aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi. 

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble. 

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné. 

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ». 

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien. 

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Botswana: réouverture des écoles publiques pour les classes intermédiaires

Les écoles publiques de Gaborone, la capitale du Botswana, rouvriront mardi pour les classes intermédiaires, a annoncé ce lundi un responsable du gouvernement.La porte-parole du ministère de l’Education de base, Mmantlo Kgamanyane, a déclaré que les écoles publiques reprendront les cours le 1er septembre pour les élèves en classes intermédiaires.

« Le ministère de l’Education de base rappelle aux parents, aux enseignants, aux élèves et à tous les acteurs concernés que les classes non terminées dans les écoles publiques/gouvernementales de la zone du Grand Gaborone reprendront le 1er septembre 2020 », a déclaré Mme Kgamanyane dans un communiqué.

Le pays a rouvert les écoles publiques pour les classes d’examens en juin après une fermeture de sept semaines suite au confinement dû à la pandémie de Covid-19.

Elle a cependant déclaré que « les classes pré-primaires et les apprenants souffrant de handicaps profonds et multiples dans tout le pays resteront chez eux jusqu’à nouvel ordre ».

Le strict respect des protocoles sanitaires tels que le maintien de la distanciation physique et le lavage régulier des mains » sera obligatoire afin de garantir que les écoles restent sûres pour les apprenants et le personnel, a déclaré la fonctionnaire.

Maroc : jets de pétards, incendies, confrontations avec les forces de l’ordre… nuit chaotique dans plusieurs quartiers à Rabat et Casablanca

Une nuit chaotique qu’ont vécues les villes de Rabat et Casablanca samedi à l’occasion des festivités commémoratives de Achoura (10ème jour du calendrier musulman).Rassemblements publics, feux de camps en pleine voie publique, attroupements d’adultes et d’enfants, utilisation de pétards et fumigènes, tirs de feux d’artifice et des produits inflammable, tel était l’état dans de nombreux quartiers de la capitale et de la métropole économique du Royaume.

Des photos et des vidéos relayées sur les réseaux sociaux attestent de la gravité des actes perpétrés, la nuit de samedi, par les jeunes de ces quartiers. En plus des pétards et autres feux d’artifice, des débordements sont à déplorer notamment des actes de sabotage de voitures et biens publics, ainsi que des confrontations avec les forces de l’ordre.

A Rabat, des actes de violence ont été enregistrés où certains quartiers populaires ont connu un vrai chaos : routes coupées, grands feux et sabotages de biens, des voitures cassées ainsi que des heurts avec les forces de l’ordre qui ont déployé un important dispositif sécuritaire pour éviter le pire. De nombreux éléments des forces de l’ordre ont été blessés lors de ces interventions.

Dans la ville limitrophe de la capitale, Salé, plusieurs quartiers ont vécu de dangereux actes de violence et de sabotages, dont des confrontations en utilisant des pétards, des feux d’artifices et des produits inflammables.

A Casablanca, des quartiers semblent sombrer dans une guerre entre jeunes protagonistes où jets de pétards et de produits inflammable ont été échangés toute la nuit. Pourtant, les autorités locales ont formellement interdit la commercialisation de ces petits engins explosifs destinés à produire du bruit, mais qui présentent un grand danger pour la santé et la sécurité des citoyens.

Aussi, des casseurs, agissant sous le couvert de la célébration de l’Achoura, ont entravé une partie de la circulation routière et fermé de nombreuses rues, dressant des barricades de pneus incendiés, ce qui a transformé ces quartiers en véritables champs de bataille. Les forces de l’ordre ont passé une nuit blanche, à traquer les concentrations de jeunes autour des feux allumés.

Si cette journée aux significations multiples est une occasion pour célébrer des rites et des coutumes ancrés dans la culture marocaine, ce n’est plus le cas ces derniers temps où cette fête est devenue le théâtre de dérapages plus ou moins graves où les pétards conjugués aux pneus et poubelles enflammés conduisent directement au commissariat de police ou aux urgences de l’hôpital.

Quelques jours avant la célébration de l’Achoura, les autorités locales avaient annoncé l’interdiction de tout rassemblement en prévention contre la propagation du coronavirus, qui fait ravage ces derniers jours au Maroc avec plus d’un millier de cas enregistrés quotidiennement.

Depuis des siècles, Achoura est perçue au Maroc comme celle de l’enfance, de la famille et des traditions, et aussi un jour de partage et de charité. Distribution de friandises, cadeaux, pratiques à caractères carnavalesques… l’ambiance est aux festivités. Au cours de cette journée, les enfants, mis à l’honneur, donnent libre cours à leur joie.

En cette période, le business des jouets bat tous les records au grand bonheur des commerçants contents de voir que rien n’atténue la frénésie des acheteurs qui se dépêchent d’obéir aux caprices de leurs bambins.

A cette fête se sont greffées des pratiques qui diffèrent d’une région à une autre, telles que la visite des cimetières et des marabouts. Certaines familles font brûler de l’encens tout au long de leurs veillées. Le soir, la fête continue avec le feu rituel autour duquel grands et petits chantent et dansent en chœurs des chansons qui passent de génération en génération.

Le lendemain de l’Achoura, les enfants et même les grands aspergent d’eau leurs amis, les voisins et même les passants. Une pratique appelée « Zem-Zem » en référence au puits du même nom à la Mecque, lieu saint en Arabie Saoudite.

L’Achoura est avant tout une fête de charité, de compassion et de dons aux plus démunis et un fort moment de convivialité et de retrouvailles où une ambiance bon-enfant règne au sein de toutes les familles. Mais, certaines pratiques qui ne relèvent ni de la culture ni de l’identité marocaine viennent porter un coup d’estocade à toute une fête aux multiples significations.

Enseignement, santé et tourisme au menu des quotidiens marocains

La rentrée scolaire, la fermeture des plages, les recettes touristiques et la production des équipements «made in Morocco» sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.Sous le titre «Rentrée scolaire : l’innovation plutôt que la débrouille», +l’Opinion+ estime que le gouvernement aurait dû reporter la rentrée scolaire, le temps d’asseoir la démocratisation de l’enseignement digital par la mise en place des moyens, dispositifs et mécanismes indispensables.

Le bon sens, poursuit le quotidien, voudrait que l’on opte, dans les circonstances que nous vivons, sans hésitation, pour l’enseignement à distance en y mettant les moyens financiers, la logistique et la stratégie nécessaires, loin des demi-mesures dont les retombées risquent d’être catastrophique.

« Nous devons saisir cette chance qui nous permettra de franchir le pas vers la modernisation des outils d’apprentissage indispensables à l’édification de la société du futur », lance-t-il. «Autrement, nos élèves et étudiants resteront marqués par cette rentrée chaotique, et entraîneront les conséquences à vie», conclut-il.

+L’Opinion+ rapporte que la capitale impose une nouvelle mesure pour endiguer la propagation du nouveau Coronavirus. En effet, toute personne qui désire se rendre à la plage devra être munie de sa carte d’identité nationale (CIN), portant l’adresse d’un des quartiers de la ville.

Les estivants qui habitent ailleurs non pas le droit d’y accéder, de sources sûres. Il est à noter que la seule plage accessible est celle de Rabat. Cette dernière est la seule qui reste ouverte sur la côte Atlantique entre Kénitra et Casablanca, les autres demeurent fermées.

+Al Bayane+ relève que les recettes du tourisme ont accusé un repli de 33,2%, soit 11,1 milliards de dirhams (1 euro = 10,8 DH), au terme des six premiers mois de cette année, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des finances.

« Le secteur touristique, qui a connu une baisse de sa valeur ajoutée de 7% au premier trimestre 2020, après une hausse de 2,9% il y a une année, continue d’afficher des retraits importants au niveau de ses recettes », souligne la DEPF dans sa note de conjoncture du mois d’août.

Ces recettes ont cumulé une baisse de 71,7% au titre du deuxième trimestre 2020, soit une perte de 11,8 milliards, poursuit la même source, relevant que le nombre des arrivées touristiques s’est replié de 63% à fin juin 2020 et celui des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés de 59%.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ rappelle que la mise au point d’un lit de réanimation 100% marocain constitue une avancée pour l’industrie et l’économie marocaine tout entière.

Même après la fin de la pandémie, un lit médical de réanimation, un dispositif de respiration artificielle, un thermomètre à infrarouges et bien d’autres équipements, seront toujours nécessaires pour le secteur de la santé, fait remarquer la publication, notant que les industriels marocains ont encore beaucoup de domaines et de filières à explorer et à exploiter avec, à la clé, du bon business à faire.

« Quel que soit le volume de la production de ces équipements locaux, ils constitueront incontestablement une économie de devise », constate-t-il, ajoutant que ce sont là les embryons de ce que pourrait devenir l’industrie marocaine dans quelques années et de ce qu’elle est capable de réaliser.

+L’Economiste+ rapporte que port de Tanger Med vient de mettre en service un troisième scanner de contrôle pour les camions de transport TIR, l’épine dorsale du commerce extérieur marocain.

Le nouveau système permet de contrôler 30 camions par heure, ce qui porte la capacité totale du port à 90 camions par heure, un camion toutes les 40 secondes, selon Tanger Med. Le scanner est installé à l’ «Export Access», la plateforme par laquelle transitent les camions d’import-export. Elle s’étend sur 19 hectares et permet de traiter jusqu’à 2. 100 unités de fret par jour, conteneurs et remorques TIR.