62 % des Camerounais ont accès à l’électricité (Banque mondiale)

Soixante-deux pour cent de la population camerounaise ont accès à l’électricité, selon une étude la Banque mondiale (BM) contenue dans le rapport d’activité 2017 de la société Energy of Cameroon (Eneo), concessionnaire de l’électricité du pays.« L’offre en énergie électrique a connu une légère évolution au cours de ces trois dernières années avec 58,1 % en 2015, 60,1 % en 2016 et 62 % en 2017 », renseigne le rapport dont APA a reçu copie mercredi.

Le nombre d’abonnés se situe à 1 184 372 clients à la fin de l’année 2017 avec à la clé, 99 431 nouvelles familles et entreprises branchées au réseau électrique au cours de la période considérée.

Avec une capacité de 1360 Mégawatts (MW) dont 998 pour Eneo et 362 pour les autres producteurs, des spécialistes estiment que l’objectif des pouvoirs publics de permettre à tous les Camerounais d’avoir accès à l’électricité à l’horizon 2035, constitue un grand défi à relever.

Dans ce rapport annuel intitulé « pas à pas », Joël Nana Kontchou, le Directeur général d’Eneo a souligné que « la qualité du service électrique s’est améliorée avec un niveau considérable d’investissements, une baisse globale des énergies non distribuées et une meilleure disponibilité des ouvrages de production ».

Toutefois, a-t-il regretté, « des perturbations dans le Septentrion n’ont pas permis d’atteindre le niveau de service visé ». Au total, plus de 35 milliards F CFA ont été investis pour améliorer l’offre en énergie électrique partout au Cameroun.

Avec une croissance de la demande de 4,8 % par an, Eneo a l’ambition de fournir à ses clients une énergie à prix abordable et une qualité de service fiable, tout en étant un modèle de gouvernance en Afrique.

Filiale du groupe d’investissement britannique Actis, Eneo a réalisé un chiffre d’affaires de 291,6 milliards F CFA pour un excédent brut d’exploitation de 43 483,6 milliards F CFA.

Plus de 25 milliards FCFA de la France à la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire et la France ont signé, mardi à Abidjan, deux conventions dont un appui budgétaire de 25 milliards de FCFA au titre de l’année 2018, dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.La première convention, signée entre le chef du gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, et l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson concerne l’avenant au 2ème C2D avec « pour objectif de réaménager les enveloppes budgétaires des projets de certains secteurs afin de mettre à disposition les fonds nécessaires au financement de l’appui global 2018 ».

Quant à la deuxième signature a eu pour acteurs les ministres ivoiriens Adama Koné (économie et finances), Moussa Sanogo (Secrétaire d’Etat  chargé du budget et du portefeuille de l’Etat), pour la partie ivoirienne d’une part et d’autre part pour la France, l’Ambassadeur   Gilles Huberson,  le Directeur général de l’Agence française de développement (AFD) Rémy Rioux.

 C’est une « convention de financement de l’appui budgétaire global du C2D, au titre de l’année 2018, d’un montant de 38 millions d’euros, soit 25 milliards de FCFA en plus des appuis d’autres bailleurs de fonds. Elle permettra de combler le gap budgétaire de la Côte d’Ivoire ».

Le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly,  s’est « dit satisfait de l’appui(…),  de l’accompagnement de qualité apporté au pays dans la mise en œuvre de son programme de développement  qui vise à améliorer les conditions de vie des populations ».

« Nous sommes impressionnés par le chemin parcouru, les résultats obtenus », a souligné à son tour, le Directeur général de l’AFD, M. Rioux, ajoutant que la  Côte d’Ivoire est le premier pays d’intervention dans le cadre du C2D. Selon lui, « ce sont 400 millions d’euros  par an en moyenne depuis 7 ans» qui sont dégagés.

Le Contrat de désendettement et de développement constitue une initiative originale pour l’allègement de la dette contractée au titre de l’aide publique au développement (APD). Ce volet est additionnel à l’initiative multilatérale d’allègement de la dette des pays pauvres (initiative PPTE – Pays pauvres très endettés).

«L’Afrique n’est ni un désert médical ni un no man’s land scientifique» (Macky Sall)

Le président sénégalais, Macky Sall a déclaré, mardi à Diamniadio (30 km de Dakar), que l’Afrique « n’est ni un désert médical ni un no man’s land scientifique », en dépit des questions de santé publique « qui continuent encore à se poser avec acuité » dans les pays du continent.« Ici même au Sénégal, la tradition d’enseignement et de recherche universitaires dans la médecine moderne remonte déjà à l’époque coloniale, avec la création, en 1896 à Saint-Louis, d’un laboratoire de microbiologie de recherche sur le paludisme et la maladie du sommeil », a souligné Macky Sall, à l’ouverture du Forum Galien international.

A la suite de la création de ce laboratoire qui sera ensuite transféré à Dakar en 1913 pour devenir l’Institut Pasteur de Dakar, il fut créé en 1915 « l’Ecole africaine de Médecine et de Pharmacie de Dakar devenue, en 1959, l’Université de Dakar, aujourd’hui Université Cheikh Anta Diop », a rappelé le président sénégalais.

« Plus récemment, en juillet 2017, j’ai inauguré, ici même à Diamniadio, e l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de la Formation, créé par notre compatriote, le Pr Souleymane Mboup, dont l’expertise dans l’enseignement et la recherche fait autorité », a souligné Macky Sall, précisant que « le Pr Mboup a notamment contribué à la découverte du VIH2 ».

Le président Sall a aussi cité l’exemple du test « illumigene Malaria », conçu il y a deux ans par le Pr Daouda Ndiaye, Chef du Service de Parasitologie-mycologie de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, et Conseiller de l’Université de Harvard de Boston.

« Ce test innovant, parce que plus précis et plus rapide, va révolutionner de façon significative la prise en charge précoce de la pandémie du paludisme, qui continue de faire de ravages en Afrique et dans le monde », s’est-il réjoui.

« J’ajoute avec fierté que les Professeurs Mboup et Ndiaye sont tous deux, comme beaucoup d’entre nous, de purs produits de l’école publique sénégalaise. C’est dire que la science est sans frontière », a dit Macky Sall.

Par ailleurs, il a magnifié l’organisation du Prix Galien international et son Forum, « une référence mondiale en matière de pharmacie et de biotechnologie », dans la capitale sénégalaise, un événement « majeur » et « historique » qui se tient pour la première fois en Afrique depuis son lancement en 2009 à New York.

« Galien, faut-il le rappeler, fut un prestigieux médecin de l’antiquité, qui a abondamment voyagé et pratiqué des soins, y compris dans des cours royales. A l’image d’Hippocrate quelques siècles auparavant, il est l’un des précurseurs de la médecine moderne », a admis Macky Sall.

En outre, il a rappelé que le Prix Galien international, à « l’instar du Prix Nobel », récompense chaque année, depuis 1970, des chercheurs dont les réalisations contribuent à améliorer la condition humaine, grâce au développement de traitements innovants.

Le Sénégalais Omar Daf nommé entraîneur de FC Sochaux

L’ancien international sénégalais de football, Omar Daf, 41 ans, a été nommé dimanche entraîneur titulaire du FC Sochaux Montbéliard (FCSM), un club de Ligue 2 française, en remplacement du technicien espagnol José Manuel Aira.Peu de temps après avoir annoncé le départ de José Manuel Aira, qui était en place depuis fin mai, le FC Sochaux a annoncé avoir nommé Omar Daf sur son banc, ce dimanche. 

Titulaire du brevet d’entraîneur professionnel (BEPF) depuis mai dernier, l’ancien arrière latéral droit dirigeait la réserve sochalienne depuis l’été 2017. 

Avec une seule victoire lors des neuf dernières journées, le FCSM pointe à la 18e place du classement de Ligue 2, avec 14 points au compteur.

Omar Daf aura la lourde tâche de sortir ainsi ce club, dont il aura porté les couleurs pendant de longues années, de cette mauvaise passe.

Membre de la Génération 2002 de l’équipe nationale du Sénégal, Omar Daf est par ailleurs un proche collaborateur du sélectionneur Aliou Cissé, son ancien coéquipier, dans le staff technique des Lions. 

Seize jeunes filles enlevées au sud-est du Niger

Seize jeunes filles ont été enlevées vendredi soir à Toumour, au Sud-est du Niger, par de présumés membres de Boko Haram, a-t-on appris de sources locales.Selon les mêmes sources, le rapt a eu lieu aux environs de 23 heures et aurait concerné deux villages proches de Toumour : Blahardé où neuf des filles ont été prises et Bagué où les sept autres ont été capturées.

Ces enlèvements interviennent 48 heures après l’assassinat de sept employés de la société françaises FORACO et d’un fonctionnaire du ministère de l’Hydraulique chargés de creuser des puits devant alimenter un camp de refugiés.

Ces derniers ont été surpris au sein même de la mairie de Toumour, transformée pour l’occasion en camp de repos.

Ces enlèvements interviennent une semaine à peine après une forte mobilisation de la société civile, le 15 novembre, pour commémorer les 500 jours de l’enlèvement de 39 femmes et enfants, enlevés le 2 juillet 2017 à N’Galéwa, toujours dans la région de Diffa, et dont on est sans nouvelles.

Sénégal : les acteurs politiques s’imprègnent de la procédure de candidature à la présidentielle

Les partis et coalitions de partis politiques engagés dans la course à l’élection présidentielle du 24 février 2019 et la Direction générale des élections ont passé au crible, vendredi à Dakar, les différentes étapes de la procédure de candidature de cette joute afin de minimiser les erreurs dans les dossiers.« L’objectif est de discuter avec les candidats à la candidature des modalités de constitution et de dépôt des dossiers de candidature. Il s’agissait de commenter les dispositions pertinentes du Code électoral et celles de la Constitution qui indiquent qui peut être candidat, les dossiers à déposer au niveau du Conseil Constitutionnel, les modalités de déclaration de candidature et comment se fera la publication des listes des candidats et l’impression des bulletins de vote », a déclaré Bernard Casimir Demba Cissé, Directeur de la formation et de la communication à la Direction générale des élections.

Il s’exprimait à l’atelier de partage ayant pour thème : « Constitution et dépôt des dossiers de déclaration de candidature ». Au cours de cette rencontre, les modèles de déclaration de candidature et d’attestation fixés par arrêté du ministre de l’Intérieur conformément au Code électoral ainsi que le calendrier des opérations électorales intéressant les différents acteurs ont été exposés.

D’emblée, Bernard Casimir Demba Cissé a précisé que c’est le Code électoral qui fixe les pièces à fournir et le dépôt, la réception et le contrôle des dossiers étant du ressort du Conseil Constitutionnel.

Il y a tout d’abord « le modèle de déclaration de candidature qui s’impose à tous les acteurs. Celui-ci contient la présentation du candidat, sa filiation, son âge, sa profession mais aussi ses déclarations sur l’honneur ». A ce sujet, M. Cissé a souligné que « le candidat doit déclarer sur l’honneur qu’il est exclusivement de nationalité sénégalaise, en règle avec la fiscalité et attester le versement de la caution arrêtée à 30 millions F CFA ».

Il y a ensuite « un modèle de notification des noms des partis, coalitions ou entités indépendantes » car, ne peuvent participer à l’élection que « des candidats investis ». Dès lors, il faudra bien avant le dépôt du dossier de candidature, la veille au plus tard, notifier au Conseil Constitutionnel le nom du parti, de la coalition ou de l’entité indépendante.

En outre, Bernard Casimir Demba Cissé a signalé que dans ce modèle, « chaque coalition doit dire quels sont les partis politiques légalement constitués qui la composent. Par contre, pour un candidat investi par une entité indépendante, une notification du nom de cette entité suffit ».

Il y a enfin une déclaration d’investiture parce que « tous les candidats qu’ils soient indépendants, présentés par des partis, des coalitions, sont tous soumis cette obligation », a soutenu le Directeur de la formation et de la communication de la Direction générale des élections.

Pour se présenter à la présidentielle, tous les candidats doivent au préalable récolter des parrainages. Une loi votée à l’Assemblée nationale les oblige désormais à recueillir au minimum 0,8 % et 1 % au maximum de signatures des électeurs inscrits sur le fichier électoral au moins dans 7 régions.

A trois mois de la présidentielle, les acteurs du champ politique sont loin de s’accorder sur les modalités de son application. « Lorsque que le Conseil Constitutionnel invalide une liste de parrainage à cause de doublons, le candidat n’est pas immédiatement hors course », a informé M. Cissé.

En effet, a indiqué Bernard Casimir Demba Cissé, la loi donne l’opportunité au Conseil Constitutionnel de notifier au mandataire du candidat, 43 jours avant le scrutin, qu’il y a des problèmes sur la liste. La possibilité lui sera donnée pendant les 48 heures qui suivent la notification de procéder aux régularisations.

Toutefois, cette dérogation ne s’applique pas aux listes dont certains parrains n’ont pas cette qualité car, n’étant pas électeurs ou n’ayant pas toutes les références normales. Les dépôts de candidature sont prévus du 11 au 26 décembre.

Un colloque sur les exploitations agricoles familiales s’ouvre mardi à Dakar

Un colloque international sur les exploitations agricoles d’Afrique de l’ouest s’ouvre le 27 novembre 2018 à Dakar, sous l’égide de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), a appris APA jeudi auprès des organisateurs.« Dénommé colloque en hommage à Jacques Faye (l’un des fondateurs de l’Ipar et ancien Dg de l’Isra) », la rencontre qui a pour thème « L’avenir des exploitations agricoles familiales d’Afrique de l’Ouest dans une économie mondialisée » entre dans le cadre de la célébration des 10 ans de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar).

« Des représentants des producteurs de 13 pays ouest africains vont prendre part au colloque. Au total, nous attendons 150 participants qui vont réfléchir sur l’avenir des exploitations agricoles familiales qui sont aujourd’hui des sources d’emplois et contribuent à la gestion durable des ressources naturelles. Les exploitations agricoles familiales contribuent également au développement du secteur de la transformation et à l’industrialisation en ce sens qu’elles ont une grande part à la production agricole », a expliqué à la presse, Dr Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar.

Selon lui, cette rencontre de trois sera ponctuée par un colloque scientifique (pour partager les résultats de recherche), la définition d’un agenda de recherche qui « doit être dicté par la demande », et une cérémonie d’hommage au Dr Jacques Faye.

Les organisateurs du colloque veulent également identifier et analyser les évolutions en cours et les défis auxquels sont confrontées les exploitations familiales et les sociétés rurales, les réponses apportées et les résultats obtenus et le positionnement et les stratégies développées par les différents acteurs.

Pour ce faire, quatre thèmes seront au menu, à savoir « les évolutions des exploitations familiales face aux contraintes et opportunités de l’environnement national et international »; « les dynamiques foncières en Afrique de l’Ouest dans le contexte de la décentralisation : les organisations paysannes à l’épreuve des réformes en cours » ; « le dialogue multi-acteurs favorise-t-il l’efficacité des politiques publiques de développement agricole et rural » ; « pour une recherche agricole et agroalimentaire au service d’un développement agricole et rural durable ».

Maranatha FC toujours leader de la D1 togolaise

Maranatha FC a conservé sa place de leader du championnat togolais de football malgré son match nul (0-0) face à Gbikinti de Bassar à l’occasion de la 8ème journée, disputée mercredi.Le leader qui avait corrigé, lors de la précédente journée, l’AS OTR par 3 buts à 0, est suivi par Sara FC. Cette formation n’a pas encore joué son match de la 8ème journée de la 1ère division togolaise.

Gomido, tenu en échec sur ses propres installations par Anges FC (1-1), complète le podium de tête.

Pour sa part, Gbohloe-Su des Lacs reste lanterne rouge du classement, juste derrière Asko de Kara.

Tous les résultats :

Gomido 1-1 Ange, Asck  1-1 Koroki, Gbikinti  0-0 Maranatha, Foadan 1-0 Tg Port, Semassi 3-2 Asko ? Gbohloe-Su 0-0 Dyto

Le classement provisoire :

1-Maranatha 14 pts+3, 2-Sara 13 pts+3 (-1M), 3-Gomido 13 pts+3, 4-Semassi 13 pts+0, 5-Dyto 11 pts+1, 6-Asck 11 pts+1, 7-Foadan 11 pts+1, 8-Koroki 11 pts+1, 9-Gbikinti 10 pts+1, 10-Otr 10 pts -1 (-1M), 11-Togo Port 9 pts+0, 12-Anges 9 pts-4, 13-Asko 8 pts-4, 14- Gbohloe-Su 6 pts-4

Côte d’Ivoire: un mort et des blessés graves dans un affrontement intercommunautaire

Un affrontement intercommunautaire a fait plusieurs blessés graves et d’importants dégâts matériels, mercredi à Zouan-Hounien, dans l’ouest ivoirien après la mort d’un élève, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon une source jointe au téléphone par APA dans cette localité, l’origine de ce conflit est la mort d’un jeune élève d’ethnie Yacouba (autochtone) passé à tabac par des jeunes transporteurs malinké (allochtones).

 « L’incident s’est produit dans le village de Téapleu et le jeune élève qui a été tabassé par ces transporteurs a succombé à ses blessures après son évacuation dans un centre de santé. La mort du jeune élève a ainsi soulevé le courroux de ses camarades ainsi que des jeunes Yacouba», explique la même source.

Selon elle, cette colère des jeunes autochtones Yacouba s’est « déportée aujourd’hui  à Zouan-Hounien où ils ont  pris à partie des jeunes malinkés et leurs commerces dans cette localité faisant plusieurs blessés graves et d’importants dégâts matériels ».

« Plusieurs commerces et domiciles dont celui du maire ont été saccagés », précise encore cette même source, ajoutant que les autorités administratives et sécuritaires ainsi que les leaders communautaires sont à pieds d’œuvre pour ramener le calme dans cette localité.

Les conflits communautaires sont légions en  Côte d’Ivoire ces dernières années. En 2016, un affrontement entre des éleveurs peulhs et des agriculteurs à Bouna dans le Nord-Est du pays avait fait trente-trois morts et une cinquantaine de blessés.

Le Maroc lance le satellite Mohammed VI-B

Le satellite Mohammed VI-B a été lancé avec succès dans la nuit du mardi au mercredi 21 novembre 2018 à partir de la base spatiale de Kourou en Guyane française, selon les séquences télévisées retransmises en direct depuis la capitale marocaine Rabat.Cet engin spatial, qui entre dans le cadre du programme spatial décidé par le Roi Mohammed VI, est un satellite civil piloté depuis le Maroc et doté d’une très haute définition technologique et capable de prendre en moins de 24 heures des clichés d’une résolution allant jusqu’à 70 cm.

A usage civil, le satellite Mohammed Vl-A, qui sera lancé un peu plus d’une année après la mise en orbite, le 8 novembre 2017, du Satellite Mohammed VI-A, servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles et au suivi des évolutions environnementales et de la désertification.

Mohammed VI-B, dont le maître d’œuvre est Thales Alenia Space, et Airbus en tant que co-responsable, sera complémentaire du premier, Mohammed VI-A, en ceci qu’ils permettront « une couverture plus rapide des zones d’intérêt », est-il encore écrit.

Ce projet est le fruit d’une coopération « sérieuse » et « exemplaire » entre le Maroc et la France, a affirmé M. Karim Tajmouti, Directeur général de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie.

Pesant environ 1110 kilogrammes, le satellite a été conçu par le consortium Franco-Italien Thales Alenia Space en tant que mandataire et les Français Airbus Defence & Space. Lancé par une fusée du spécialiste italien Vega, il permet également une meilleure observation du territoire, en matière de surveillance de l’environnement, de maîtrise et d’anticipation des feux de forêts, de gestion des ressources forestières et de prospection des eaux, d’expansion urbanistique, et d’élaboration des tracés routiers et ferrés.

Ce nouvel outil de surveillance sera placé sur la même orbite que le premier dispositif, soit à près de 700 kilomètres au dessus de la Terre

Les satellites Mohammed VI – A et B seront complémentaires et permettront d’assurer une couverture plus rapide des zones d’intérêts communs.

Burkina: une grève générale le 29 novembre contre la hausse des prix du carburant

Une grève générale est prévue le 29 novembre prochain au Burkina Faso, en vue de protester contre l’augmentation des prix du carburant, a annoncé la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), lors d’une conférence de presse, samedi à Ouagadougou.Le mouvement d’humeur sera organisé en collaboration avec la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Selon ses initiateurs, cette grève générale de 24 heures, sur toute l’étendue du territoire burkinabè, sera marquée à Ouagadougou, par une marche-meeting. 

A l’occasion, une plateforme revendicative de ces Organisations de la société civile (OSC) sera remise aux autorités compétentes.

Dans leurs revendications la CCVC et la CGT-T exigent, entre autres, le retour aux anciens prix des hydrocarbures, la relecture de la structure des prix des hydrocarbures conformément aux conclusions de l’atelier du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures de juillet 2009 à Bobo-Dioulasso.

Elles demandent aussi un audit indépendant de la SONABHY (Société nationale burkinabè des hydrocarbures, NDLR) et de la SONABEL (Société nationale burkinabè d’électricité, NDLR) impliquant les structures de lutte contre la corruption.

L’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, le retrait de l’avant-projet de loi organique adopté par le conseil des ministres qui prévoit de graves restrictions au droit de grève et la remise en cause des acquis des travailleurs et la relecture du code du Travail bloquée depuis l’atelier de validation tenu en septembre 2017 sont aussi exigés.

L’augmentation des prix du carburant (Gasoil et Super) de 75 FCFA a été annoncée le jeudi 8 novembre 2018, à l’issue du  Conseil des ministres. Dès le lendemain 9 novembre 2018, les Burkinabè ont constaté la hausse dans les stations-services.

 Le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou a expliqué que cette hausse des prix du carburant est due à divers facteurs, dont ceux exogènes, notamment le coût du baril sur le plan international qui connait une augmentation depuis un certain temps.

Sénégal: un projet de l’Université de Saint-Louis contre la violence juvénile

L’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, nord), à travers le Carrefour d’études et de recherche-action pour la démocratie et le développement (CERADD), pilote un projet de recherche portant sur la violence chez les jeunes au Sénégal et au Burkina Faso pour l’endiguer, a constaté mercredi APA.« Ce projet a débuté il y a quelques mois. Il est exécuté par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB). L’objet de cette recherche, c’est de mettre en lumière les facteurs de résilience à la violence chez les jeunes dans ces deux pays », a déclaré Babaly Sall, Coordonnateur du CERADD.

Cet enseignant-chercheur participait à un atelier dont le thème est « comprendre et surmonter l’exposition des jeunes à la violence, l’exclusion et l’injustice en Afrique ».

Dans le cadre de la prise en charge de cette problématique, le Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI) a financé à hauteur de 5 millions de dollars canadiens (2, 1 milliards F CFA) le projet de recherche de l’UGB sur la violence chez les jeunes.

De l’avis de Ramata Molo Thioune, Spécialiste de programme principale du CRDI, cette action se justifie car « la sécurité est une problématique qui doit être placée au cœur du développement ».

L’UGB à travers le Carrefour d’études et de recherche-action pour la démocratie et le développement (CERADD), l’Institut pour la gouvernance et le développement du Burkina Faso (IGD), l’Université Bukavu de la République Démocratique du Congo, l’Institut africain de gestion urbaine (IAGU) et l’Institut d’études de sécurité (ISS) sont les différentes parties prenantes du projet de recherche.

Selon Oumar Cissé, Directeur exécutif de l’IAGU, 3 objectifs principaux, à savoir le partage des résultats des recherches, le dialogue inclusif et l’établissement d’une plateforme multisectorielle, sont poursuivis au cours de l’atelier organisé à mi-chemin dans le processus d’exécution du projet.

Pour expliquer le phénomène de la violence chez les jeunes, M. Cissé a indiqué que « de robustes études empiriques ont montré que l’exclusion dont les jeunes sont victimes, la marginalisation et la non implication dans la marche de la société sont entre autres des facteurs de la violence ».

Pour autant, a-t-il précisé, « certains jeunes ne versent jamais dans la violence car leur famille constitue un ressort ». Pour plus d’efficience dans l’action, Oumar Cissé a préconisé la mise en place d’un « pont entre la recherche et la prise de décisions ».

De son côté, Pape Khaly Niang, Directeur de l’Agence nationale d’assistance de la sécurité de proximité, convaincu qu’il faut connaître un phénomène pour le combattre, a fait remarquer que l’université joue un rôle important car on est aujourd’hui passé de la phase de la sécurité-action à la sécurité-science.

Élections locales: les avocats français du Pdci dénoncent des « fraudes caractérisées et avérées »

Emmanuel Massigny et Romain Dupeyre, deux avocats français du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, ont dénoncé dimanche à Abidjan « des fraudes caractérisées et avérées » à l’endroit de leurs clients lors des élections municipales et régionales du 13 octobre 2018.« Au regard des informations et des pièces qui nous ont été  communiquées, il y a effectivement des faits de fraudes caractérisés et  avérés », a dit Romain Dupeyre, avocat au barreau de Paris et de  New-York, face aux caméras, au siège du Pdci à Cocody (Est Abidjan). 

Certains  pourraient craindre que la justice ne fonctionne pas ou qu’elle se  montre partiale, mais « il est hors de question de faire quelque procès  d’intention que ce soit, il y a des fraudes avérées, il y a la loi qui  prévoit des recours, le Pdci se place dans un processus de légalité et  il ira jusqu’au bout », a-t-il ajouté.  

«  Quand les décisions seront rendues, nous verrons leur motivation et à  partir de là, nous pourrons en tirer les conséquences en fonction, mais  nous avons confiance en la justice ivoirienne et nous sommes sereins  parce que nous avons des dossiers extrêmement solides », a fait savoir  Me Dupeyre. 

« Des fraudes avérées et  extrêmement graves ayant pour certaines amené jusqu’à la mort d’hommes,  ont fait que le Pdci, accompagné par ses avocats historiques, ont  souhaité donner à ce contentieux une dimension internationale, c’est la  raison pour laquelle nous sommes venus (les) appuyer et aider », a  souligné Me Massigny. 

Dans ce combat, le  Conseil français du Pdci compte notamment « faire respecter la loi  électorale ». Et ce, afin que le processus démocratique en Côte d’Ivoire  puisse être respecté en vue d’établir les conditions d’élections libres  au regard des échéances présidentielles de 2020. 

«  Ce qui s’est passé mérite qu’un regard international soit porté et que  surtout la justice de ce pays fonctionne et constate les irrégularités  constatées » afin que « la Côte d’Ivoire puisse sans aucune difficulté  préparer les prochaines échéances dans le plein respect de la loi »,  a-t-il renchéri.  

Au-delà de ses propres  intérêts et de la défense de ses candidats « dans ces élections qui  malheureusement pour certaines leur ont été volées » le Pdci veut «  faire en sorte que les Ivoiriens puissent s’exprimer normalement de  manière démocratique », a poursuivi Me Massigny. 

Dans  la commune du plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, « les  observateurs internationaux ont pu constater des irrégularités qui ont  fait que les résultats faux qui allaient être proclamés ne l’ont pas été  », a-t-il fait remarquer,  justifiant ainsi leur présence. 

Les  avocats français du Pdci comptent « apporter avec beaucoup d’entrain et  de vigueur (de leurs) compétences juridiques pour faire en sorte que ce  combat judiciaire soit loyal et qu’il permette aux candidats malheureux  du Pdci de recouvrer la légitimité qui leur a été donné par les urnes ».

Le Maroc intaure une nouvelle procédure pour l’entrée des ressortissants de 3 pays africains

Le Maroc a instauré une nouvelle procédure pour l’entrée des voyageurs ressortissants de trois pays à savoir la Guinée Equatoriale, le Congo Brazzaville et le Mali, a appris mercredi APA.Les ressortissants de ces trois pays désireux d’entrer au Maroc, doivent donc demander une autorisation électronique de voyage, AVEM, qui s’obtient en ligne, en se connectant au portail www.acces-maroc.ma. L’AVEM doit être demandé au plus tard 96 heures avant le départ.

Cette procédure est instaurée de manière expérimentale et pourrait être élargie ultérieurement à d’autres pays.

Il ne s’agit pas d’une procédure contraignante, elle ne nécessite pas un déplacement mais une simple connexion sur le web. L’objectif est de « fluidifier » les arrivées.

L’Ethiopie établit un régime de délivrance de visas à l’arrivée pour tous les détenteurs de passeports africains

Le Président éthiopien, Mulatu Teshome vient d’annoncer l’établissement d’un régime de délivrance de visas à l’arrivée pour tous les détenteurs de passeports africains entrant dans le pays, à partir de l’année fiscale 2018-2019.Cette annonce a été faite lors de la séance conjointe de la Chambre des représentants du peuple et de la Chambre de la Fédération d’Éthiopie, tenue le 8 octobre 2018.

 A cet égard, le Président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, s’est félicité de cet engagement pris par l’Ethiopie et « réitère son appréciation aux États membres qui ont déjà pris des mesures pour faciliter les déplacements des citoyens africains sur le continent », indique un communiqué de la CUA publié ce jeudi.

 Il exhorte tous les États membres qui ne l’ont pas encore fait à prendre des mesures similaires, ajoute la même source.

 Le Président de la Commission attend avec impatience le jour où tous les Africains pourront circuler librement sur leur propre continent, soulignant la

nécessité pour tous les États membres de devenir parties au Protocole de janvier 2018 au Traité instituant la Communauté économique africaine sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement.

À ce jour, 32 États membres ont signé cet instrument, tandis qu’un seul État membre – le Rwanda – l’a ratifié. Quinze ratifications sont requises pour l’entrée en vigueur du Protocole.

Exploitation minière, société et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent de divers sujets, avec un accent particulier sur l’exploitation de l’or et du fer du pays, les faits divers et le sport.« Nébuleuse dans la gestion des ressources minières : des tonnes d’or vendues en Europe », titre Dakartimes. Le journal note qu’aujourd’hui, « au Sénégal, on ne parle que de pétrole, mais ce qui se passe dans le secteur minier est plus grave avec l’exportation des tonnes d’or, chaque année ».

Toutefois, l’exploitation des mines de fer de la Falémé (dans l’est du pays), estimées à plus de 750 millions de tonnes, est « confiée à une société turque », indique le quotidien national Le Soleil, annonçant par ailleurs que le contrat définitif sera signé par le président Macky Sall le 22 octobre prochain.

L’AS fait focus pour sa part sur l’insécurité, la démographie galopante et la drogue que l’on trouve à Keur Massar, une commune de la banlieue dakaroise, en proie ces derniers temps à une série de meurtres. Pour le journal, Keur Massar est devenue « une bombe » sociale.

VoxPopuli s’intéresse à la santé mentale, dont la journée mondiale a été célébrée hier mercredi, et voit que « les travailleurs de nuit (sont) plus exposés à la dépression ». Le journal informe en effet que « plus de 200.000 Sénégalais souffrent de troubles dépressifs » et « les journalistes (sont) parmi les plus exposés ».

SudQuotidien publie un entretien exclusif avec le président Macky Sall, où ce dernier est « à cœur ouvert » sur le budget du département des sports et sur la place du football de son pays.

Le quotidien spécialisé Stades s’interroge de son côté sur « quel +onze+ » va concocter Aliou Cissé contre le Soudan, samedi prochain à Dakar, pour la 3ejournée des éliminatoires de la CAN-Cameoun 2019.

Les Lions enregistrent quelques forfaits notamment en défense centrale, et Kalidou Koulibaly, l’un des titulaires au poste, « est (même) rentré à Naples (D1 Italie) », informe le journal.

Eliminatoires CAN 2019 : quatre forfaits chez les Lions indomptables

Le Cameroun, qui sera opposé au Malawi vendredi prochain à Yaoundé, devra faire sans Clinton Njie, Vincent Aboubakar, Stéphane Bahoken et Félix Eboa Eboa qui sont finalement forfaits pour ce match comptant pour la 3ème journée des Eliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 qu’il devrait organiser.Obligé de se passer de ces quatre joueurs, tous blessés, le sélectionneur Clarence Seedorf a appelé en renfort cinq nouveaux éléments : le défenseur Joyskim Dawa Tchakonte de Marioupol (Ukraine), le milieu de terrain Petrus Boumal du FK Oural (Russie) et les attaquants Jacques Zoua de KFCO Beerschot Wilrijk (Belgique), Fabrice Olinga de Royal Excel Mouscron (Belgique) et Joël Tagueu Tadjo de CS Maritimo (Portugal).

Pour sa part, Dimitri Oberlin, attaquant du FC Bâle (Suisse) n’a pas honoré la convocation du Cameroun, préférant les U21 helvétiques.

Le sélectionneur national Clarence Seedorf et son adjoint Patrick Kluivert auront à cœur de réussir leur premier match officiel à domicile, moins de deux mois après leur nomination.

Politique et sécurité sous régional au menu des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce mercredi traitent de l’actualité nationale marquée par des questions de sécurité dans la sous-région, sans oublier la politique.Le journal privé Le Quotidien revient sur la conférence de presse animée, la veille à Ouagadougou, par le comité d’organisation de la marche-meeting  du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) du samedi dernier.

Il rapporte à sa une les propos de l’un des principaux animateurs de la conférence de presse, Rabi Yaméogo, de l’Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) qui déclare : «Nous sommes très satisfaits sur tous les plans».

C’est à juste titre que le quotidien à capitaux publics Sidwaya titre : «Marche-meeting du CFOP : bilan satisfaisant, selon les organisateurs».

Pour sa part, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, rapporte que «trois jours après la marche-meeting dite des forces vives de la nation, soit le 2 octobre 2018, l’heure était au bilan».

Le journal fait remarquer que «la guerre des chiffres n’a pas eu lieu », soulignant que les conférenciers se sont gardés de donner des chiffres sur la mobilisation.

De son côté, Aujourd’hui au Faso, citant le président du comité d’organisation de la marche-meeting du CFOP, Rabi Yaméogo, arbore en manchette : «L’opposition n’a pas peur de la majorité squelettique du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, au pouvoir, Ndlr)».

Parlant de sécurité, Aujourd’hui au Faso affiche : «Lutte contre le terrorisme : le chef du G5-Sahel annonce des actions d’envergure».

Le quotidien renseigne qu’en visite au Burkina Faso, le commandant de la Force conjointe du G5-Sahel, le général de division Hanana Ould Sidi a été reçu en audience par le ministre de la défense nationale et des anciens combattants, Jean–Claude Bouda, hier mardi 2 octobre 2018.

Selon le confrère, le patron de la force conjointe a confié être venu au Burkina Faso pour prendre langue avec les autorités militaires burkinabè dans le cadre de ses missions.

«Il s’agit pour nous de faire le point de la situation actuelle de la force conjointe G5-Sahel et présenter les grandes lignes de notre vision dans les jours à venir. La récente délocalisation du QG de la Force vise à la rendre plus opérationnelle», a indiqué le général Ould Sidi dans Aujourd’hui au Faso.

Le sujet occupe la une de Le Quotidien qui mentionne, photo du général de division Hanana Ould Sidi à l’appui: «des opérations militaires auront lieu incessamment».

Accès de fièvre sécessionniste et campagne présidentielle en couverture des journaux camerounais

La célébration symbolique, sur fond de violences la veille, de l’indépendance des régions anglophones, est en vedette des journaux camerounais parus mardi, ajoutant au malaise en pleine campagne pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.Ainsi donc, s’exclame The Guardian Post, les sécessionnistes ont bravé la situation d’état d’urgence décrétée la veille par les autorités dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en prévision d’un 1er octobre souvent objet de manifestations de défiance à l’endroit du pouvoir de Yaoundé.

Dans plusieurs localités, relate le quotidien de langue anglaise, les «Ambazoniens» ont hissé leur drapeau bleu et blanc devant des édifices publics, des résidences privées et autres lieux publics, question de bien montrer qu’ils n’entendent pas se plier aux injonctions ni restrictions d’un pouvoir qu’ils ne reconnaissent plus.

Cette journée fut mouvementée, particulièrement dans le Nord-Ouest, appuie Le Jour, même si les manifestations annoncées par les séparatistes n’ont pas connu l’ampleur que l’on pouvait craindre.

Ce fut quand même un 1er octobre moins heurté que les années antérieures, relativise également Mutations, cependant que Ouest-Littoral, qui n’en est toujours pas revenu sur ces nombreuses détonations entendues ça et là, évoque ces localités fantômes où les pauvres civils, pris entre deux feux, sont désormais assignés à résidence.

Et ils ne sont pas les seuls, renchérit Défis Actuels, car «le Sud-Ouest et le Nord-Ouest effraient les candidats» battant campagne pour l’élection présidentielle : même si certains candidats laissent croire qu’ils feront des escales dans cette partie du pays afin de porter leur message de soutien et de réconfort aux populations meurtries, dans leur agenda, jalousement gardé, des meetings ne sont guère prévus dans cette zone.

A des centaines de kilomètres de là, les régions septentrionales sont dans la tête de tous les prétendants au trône, relève Mutations, se demandant à quel candidat iront finalement les faveurs des électeurs de cette partie du pays, considérée comme le plus grand vivier électoral du Cameroun.

Pour La Météo, la question paraît déjà tranchée : le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) est la formation la mieux implantée dans l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord, et son candidat, Paul Biya, a encore eu la confirmation de la cote d’amour auprès des populations du septentrion à l’occasion de son meeting de samedi dernier à Maroua, le chef-lieu de la dernière région citée.

«Le Grand-Nord confirme son soutien à Paul Biya», titre Sans Détour qui voit le terrain de la victoire d’ores et déjà balisé.

M. Biya peut d’autant plus se sentir à l’aise, que ce soit dans le septentrion ou ailleurs, que, selon Ouest-Littoral, l’idée de candidature unique de l’opposition est désormais enterrée, un serpent de mer servi à la population à chaque rendez-vous présidentiel, et qui cette fois encore se heurte aux égoïsmes et aux petits calculs mesquins.

Le miracle est possible, ainsi que l’a annoncé la Conférence épiscopale nationale (CENC), tacle Ouest-Echos qui voit Maurice Kamto, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), «aux portes d’Etoudi», du nom du palais présidentiel.

A 5 jours du scrutin, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune s’intéresse, quant à lui, à cette dernière ligne droite au cours de laquelle chaque prétendant à la magistrature suprême corrige, revoit ou densifie sa stratégie pour la dernière ligne droite appelée à intervenir samedi soir.

Et, pendant ce sprint final, il va falloir, alerte Le Messager, garder un œil curieux sur les responsables de la préfectorale, souvent considérés comme les agents électoraux du régime sur le terrain, et qui viennent de recevoir d’importantes dotations financières du gouvernement pris «en flagrant délit de corruption» : «Terrorisé par la montée en puissance de certains partis politiques en course vers le scrutin du 7 octobre prochain, le gouvernement met des millions de CFA pour corrompre les gouverneurs et autorités administratives aux fions de truquer les élections.»

Muhammadu Buhari promet des élections libres et transparentes en 2019

Le président nigérian, Muhammadu Buhari a promis d’organiser des élections libres, transparentes et régulières en 2019.Dans un discours télévisé diffusée lundi à l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Nigéria, le président Buhari a dit sa détermination «à faire en sorte que les élections soient pleinement participatives, libres, transparentes et régulières et que la Commission électorale nationale indépendante soit exactement indépendante ».

Il a noté que le développement d’une démocratie prospère n’est pas une tâche facile et qu’il ne peut y avoir de solutions rapides ou de raccourcis, ajoutant que « ce sont les leçons les plus importantes que nous avons tirées au cours de nos 58 années d’indépendance ».

M. Buhari a par ailleurs salué les progrès réalisés par l’armée et les agences de sécurité nigérianes dans la lutte contre l’insécurité dans le pays, avertissant les forces perturbatrices et corrosives des médias sociaux de renoncer à leurs actes ou à faire face à la justice.

Sur le plan économique, M. Buhari a déclaré que le gouvernement s’est engagé à diversifier l’économie pour passer d’une dépendance au pétrole à une capacité de production accrue, au développement des minéraux solides et à l’agriculture.

La sécurité alimentaire au menu d’une réunion du G5 Sahel à Nouakchott

Des experts du G5 Sahel ont entamé, dimanche à Nouakchott, une réunion portant sur la sécurité alimentaire dans les cinq pays membres, a constaté APA dans la capitale mauritanienne.Cette rencontre technique prépare une réunion ministérielle du groupe qui comprend la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, et des partenaires et qui prévue mardi à Nouakchott.

Elle a pour but de faire un diagnostic final d’une étude visant à permettre aux 5 pays de valoriser leurs ressources halieutiques, agricoles et animales afin d’assurer leur sécurité alimentaire et réaliser les aspirations légitimes à l’intégration contenues dans les recommandations de la réunion des chefs d’Etats du G5 Sahel tenue en février 2017 à Bamako.

Ladite étude a été réalisée avec le soutien de l’Organisation arabe pour le développement agricole (AOAD).

Selon le secrétaire permanent du G5-Sahel, Maman Sambo Sidicou, la réunion d’aujourd’hui est d’une importance capitale pour formuler des recommandations de nature à contribuer à la réalisation des aspirations des peuples à bénéficier pleinement de leurs ressources.

S’exprimant à l’ouverture de la rencontre, M. Sidicou a rappelé que la sécurité alimentaire, le développement économique et les opportunités d’emploi pour les jeunes sont parmi les priorités essentielles du groupe sous-régional.

Il a souligné que cette zone a beaucoup souffert de changements climatiques et qu’elle requiert d’importants investissements susceptibles de favoriser un développement économique salutaire.

Soham Wardini, nouveau maire de Dakar

Soham Wardini a été élue maire de Dakar, au terme d’un vote des membres du Conseil municipal convoqués ce samedi par le préfet de la capitale sénégalaise pour trouver un remplaçant au précédent maire, Khalifa Sall, révoqué par décret le 31 août dernier et actuellement en prison pour détournement de fonds publics.Soham Wardini, qui était l’adjointe de Khalifa Sall, a obtenu 64 voix des 90 conseillers municipaux présents lors du vote. Elle avait pour challengers Moussa Sy (maire des Parcelles assainies) et Banda Diop (maire de la Patte d’Oie).  Le député Zator Mbaye, autre candidat au poste de maire, s’est désisté peu avant le vote qui a enregistré l’absence de 10 conseillers municipaux.

Khalifa Sall était arrivé à la tête de la mairie de Dakar lors les élections locales de mars 2009, puis il avait été réélu à ce poste en 2014.

Poursuivi pour détournement de fonds publics, il a été révoqué par le chef de l’Etat Macky Sall qui s’est basé notamment sur la loi portant Code général des collectivités territoriales, l’arrêt de la Cour d’appel statuant en matière correctionnelle en date du 30 août 2018 et sur le rapport du ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire.

« En effet, force est de constater que la condamnation du maire de la ville de Dakar par la Cour d’Appel le prive de la capacité juridique et de l’autorité morale nécessaires à l’exercice de ses fonctions », avait expliqué, dans un communiqué, le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Yaya Abdoul Kane.

Au terme de son jugement en appel, Khalifa Sall, candidat déclaré à la présidentielle de 2019, avait, en plus du maintien de sa peine de 5 ans de prison ferme, écopé de la part du juge  Demba Kandji une lourde amende de 1,830 milliard de FCFA.

Sans commune mesure avec la première amende du tribunal correctionnel qui était de 5 millions de FCFA.

Cameroun : début des dessertes de Tchadia Airlines, mardi

La compagnie nationale aérienne du Tchad, Tchadia Airlines, nouvellement créée en coopération avec Ethiopian Airlines, desservira Douala à partir de mardi prochain, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.Si l’on s’en tient au programme des vols visibles à travers des affiches et des banderoles déployées sur des artères de la métropole économique du Cameroun, cette compagnie effectuera trois vols hebdomadaires en direction du Cameroun.

Les vols seront effectués les mardi, jeudi et dimanche entre Ndjamena, la capitale du Tchad, et Douala, au Cameroun.

Selon les responsables de la compagnie, cette fréquence pourrait évoluer par rapport à l’évolution du marché.

Cette arrivée va combler « le vide » laissé par l’ancienne compagnie Toumai Air Tchad, liquidée il y a quelques années pour cause de conjoncture difficile.

Exemption de visa diplomatique et de service entre le Togo et le Gabon

Le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey a annoncé sur son compte Twitter avoir signé, ce mercredi à New York, un accord d’exemption de visa diplomatique et de service avec les autorités gabonaises, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.Cette initiative, selon les autorités togolaises, vise à favoriser l’integration sur le continent. Par ailleurs, les deux pays entretiennent de bonnes relations diplomatiques ayant conduit à l’organisation, fin juillet 2018 à Lomé, d’un sommet conjoint entre la CEDEAO que prédisait encore le Togolais  Faure Gnassingbe et la CEEAC présidé par le président gabonais Ali Bongo Ondimba.

Il faut noter que le Togo a signé ce même accord, en avril et mai 2018, respectivement avec le Qatar et le Maroc.

Tchad : les étudiants menacent de représailles les œuvres universitaires

Les étudiants tchadiens ont menacé, mercredi, d’entreprendre « de grandes actions » contre la décision du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) de leur faire payer 50 FCFA pour leur transport.Les étudiants exhortent en outre le CNOU d’ouvrir les restaurants universitaires et les trajets des bus sur les trois sites universitaires d’Ardep-djoumal, de Toukra et de Farcha.

« Passé ce délai, nous allons entreprendre des grandes actions pour se faire entendre », martèlent les étudiants qui ne précisent, toutefois, la nature des actions qu’ils comptent mener.

IBK regrette « profondément » les contestations nées de sa réélection

Le président malien Ibrahim Boubacar a déclaré, samedi à Bamako, qu’il regrettait « profondément » le fait que les résultats de l’élection présidentielle dont il est sorti gagnant au deuxième tour « n’aient pas été acceptés par tous » ses concurrents, un constat qui ne l’empêche, toutefois pas, de se poser en rassembleur qui a toujours « la main tendue ». »J’aurais souhaité que ces résultats de la présidentielle soient acceptés par tous afin que nous puissions consacrer nos énergies et nos intelligences à surmonter les adversités qu’affronte notre pays. Mes vœux n’ont pas été exhaussés. Je le regrette profondément », a notamment affirmé le président Keita dans son discours à la Nation à l’occasion des festivités du 58eme anniversaire de l’indépendance du pays qui étaient couplées à son investiture pour un second quinquennat à la tête du Mali.

Faisant allusion sans le nommer au candidat malheureux du second tour, Soumaila Cissé, qui se dit vainqueur du scrutin du 12 août dernier, il a martelé : « n’est pas démocrate qui veut. On n’est pas démocrate seulement quand on gagne. »

Hier vendredi, les partisans de Soumaila Cissé ont manifesté contre la réélection d’IBK.

Dans un élan de dépassement, Ibrahim Boubacar Keita a souligné qu’il avait la «main tendue » en direction de tous ses compatriotes car il est le président de tous les « Maliens » et de toutes les « Maliennes ». Partant de là, il a promis de « rassembler et de fédérer », posture que lui confère son « obligation d’écoute. »

C’était la première fois que le président Ibrahim Boubacar Keita s’exprimait publiquement sur les contestations de rue entretenues par l’opposition contre sa réélection, depuis la proclamation des résultats définitifs du second tour de la présidentielle.

Ce discours à la Nation de Ibrahim Boubacar Keita a été suivi d’un défilé militaire pour marquer le 58 ans d’indépendance du Mali. Des soldats de tous les pays voisins du Mali, ainsi que du Tchad, de la Minusma, de la force conjointe du G5 Sahel et de la force française Barhkane ont paradé aux côtés de leurs frères d’armes maliens.

Plusieurs chefs d’État étaient présents, notamment ceux du Congo Brazzaville, du Tchad, de la Mauritanie, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Niger.

Des pays comme le Sénégal et l’Algérie étaient représentés par leur Premier ministre. La France, elle, était représentée par son ministre des Affaires étrangères.

Plusieurs organisations internationales dont la Francophonie figuraient parmi les invités.

4ème pont d’Abidjan : le « maximum de personnes » impactées indemnisé « avant fin octobre » (ENTRETIEN)

Le « maximum de personnes » impactées par la construction du 4ème Pont d’Abidjan devrait être indemnisé « avant fin octobre » 2018, explique le Coordinateur du Projet des transports urbains, en charge de l’exécution de l’ouvrage, Issa Ouattara, dans un entretien à APA.L’opération d’indemnisation des impactés a démarré depuis lundi et comment évoluent les chosent concrètement ? 

Je dirai effectivement que les choses se passent bien. Nous avons 14.472 ménages qui sont impactés à ce jour, il y a 6.000 qui ont signé, et nous avons entrepris de payer d’abord 1.600 personnes et dans deux semaines plus tard, on va payer 4.000 personnes, tandis que parallèlement, les négociations se poursuivent avec les personnes qui continuent de venir pour les négociations.

Plusieurs personnes cherchent à être indemnisées pour une seule habitation, alors êtes-vous confrontés à des cas de doublon ?

Il n’y a pas de cas de doublon, mais il y a des plaintes parce qu’il y a des familles qui n’arrivent pas aujourd’hui à s’accorder sur la propriété des bâtis, et nous avons mis en place un Comité de plaintes qui enregistre ces plaintes et les porte à la Cellule d’exécution qui elle, est chargée de traiter ces problèmes.  Et si on n’y arrive pas, on leur demande d’aller à la justice pour qu’on puisse déterminer qui est le vrai propriétaire du bâti et c’est seulement à la suite des résultats de la justice que nous effectuons le paiement.

Mais, aujourd’hui on peut dire que ces cas ne sont pas nombreux. Nous faisons en sorte à prendre les dispositions utiles pour qu’il n’y ait pas de cas de doublon. Et nous informons les populations chaque fois de que besoin est. Tous ceux qui vont toutefois se faire prendre dans de telles situations, iront en prison. Nous nous appuyons aussi sur les comités qui ont été créés dans les quartiers et qui connaissent mieux les populations, ce qui permet effectivement d’éviter les cas de doublon.

Qui a effectivement droit à l’indemnisation et quels documents fournir ?

Ont droit à l’indemnisation tous ceux qui sont installés de façons légale ou illégale dans l’emprise du projet. Et donc, le projet a été élaboré dans une emprise bien définie. Du côté de Yopougon (Ouest), on a environ une largeur de 120 mètres, du côté d’Adjamé (Nord) on a une largeur de 40 mètres. Donc, sur les 7,2 kilomètres tous ceux qui sont dans cette emprise sont considérés comme des impactés et sont éligibles.

L’indemnisation est stratifiée en fonction de vos biens. Si vous êtes locataires, c’est-à-dire vous payez un loyer, on vous paie quatre mois de loyer, et avec cet argent vous pouvez aller vous loger en dehors de l’emprise. Si vous êtes hébergé gratuit, c’est-à-dire vous ne payez pas de loyer parce que vos parents habitent là, et donc vous vivez chez vos parents, vous êtes indemnisés.

Si vous êtes propriétaire, vous pouvez être propriétaire résident, c’est-à-dire que vous vivez dans votre propre maison, ou propriétaire non résident. Si vous êtes propriétaire non résident parce que vous avez mis en location votre maison, on indemnise d’abord le terrain, si c’est un terrain qui a des documents légaux, on indemnise le bâtiment selon l’expertise qui a été déjà faite par un Cabinet privé, on indemnise ensuite la maison et on indemnise le fait que vous avez perdu votre loyer, parce que vous avez construit votre maison et chaque fin du mois vous venez percevoir un loyer. Donc, vous avez droit à trois indemnisations.

Maintenant, si vous êtes propriétaire résident, alors nous engageons une discussion avec vous. Si vous voulez une indemnisation en numéraire, votre maison est évaluée et on vous paie en numéraire. Si vous voulez forcément être relogé, alors notre devoir c’est de pouvoir vous reloger dans une maison qui vous appartiendra. Il y a parallèlement à cela, les commerçants. Vous avez des commerçants ou des opérateurs économiques qui ont des employés. Si l’entreprise s’en va, l’employé perd son emploi ou il peut perdre provisoirement son emploi.

Donc, l’employé est indemnisé. Si vous avez un commerce et êtes propriétaire du local, on indemnise votre terrain, on indemnise pour le local et on indemnise pour le chiffre d’affaires que vous avez perdu. Si vous êtes opérateur économique, mais plutôt un opérateur économique qui n’est pas propriétaire, qui est locataire, vous êtes indemnisés en fonction de la perte des chiffres d’affaires que vous avez en vous déplaçant.

Les populations ont été classées en fonction de ces éléments et quand vous venez à la négociation, la classification est déjà faite, on vous dit seulement le montant auquel vous avez droit. Et généralement les populations sont d’accord parce que l’Etat a fait un effort. Quand vous avez des personnes qui sont dans des zones où elles paient 10.000 Fcfa le loyer, vous devez lui payer 40.000 Fcfa, mais l’Etat s’est dit que ce projet pour les populations, doit s’inscrire dans une ligne de développement. Sur cette base, l’État paie environ 230.000 Fcfa au lieu de 40.000 Fcfa pour quatre mois de loyer. Le bénéficiaire a 180.000 Fcfa pour aller se trouver un autre loyer et on lui donne 50.000 Fcfa pour que transporter ses bagages afin d’atteindre son nouveau site.

Pour les entreprises impactées comment se fait l’indemnisation ainsi que pour les employés ? 

Pour les entreprises impactées, c’est en fonction du chiffre d’affaires. Mais, il y a des entreprises qui n’ont pas de chiffre d’affaires. C’est sur la base des impôts ou des taxes. Quand vous payez seulement des taxes, il y a des critères que nous avons qui émanent du ministère du Commerce et qui ont permis de classifier les commerçants. Si vous êtes vendeur de banane sur le site, vous êtes indemnisé, parce qu’avec la banane que vous vendez, vous nourrissez peut-être des enfants ou une famille. Et donc, sur cette base, vous avez droit à une indemnisation, mais l’indemnisation est stratifiée en fonction de ce que nous connaissons comme apport au niveau des activités. Donc, il y a une classification à ce niveau pour les personnes qui ne paient pas d’impôt et qui paient seulement des taxes.

Pour les gros opérateurs qui paient des impôts, mais malheureusement, qui ont eu à un moment donné, peut-être à déclarer des montants qui sont inférieurs à ce qui devrait être correct vis-à-vis des impôts, nous considérons les documents de l’impôt qu’on est obligé de prendre et c’est sur cette base qu’on vous indemnise. Si vous avez un document des impôts en bonne et due forme, c’est ce que nous prenons en compte et l’indemnisation se fait sur cette base.

Cent personnes sont enregistrées par jour pour l’opération, alors que vous avez plus de 6.000 cas à gérer, l’opération compte prendre fin quand ?  

J’ai donné comme instruction de commencer avec 100 personnes pour voir quelles peuvent être nos difficultés, le schéma que nous avons établi est le suivant : Hier (lundi), on devrait prendre 100 personnes, aujourd’hui 100 personnes et puis ont fait le point pour voir qu’elles sont les difficultés et trouver des solutions pour que le mercredi on monte à 150 personnes et puis les jours à venir, 200 voire 300. Mais, pour la première tranche, on s’est fixé deux semaines. Après les deux semaines, nous allons attaquer la deuxième tranche qui porte sur 4.000 personnes.

Parallèlement les négociations continuent dans les communes de Yopougon, Attecoubé et Adjamé. Chaque fois qu’on aura achevé ces négociations,  on va consolider les résultats et puis entamer les paiements. Donc, c’est pour dire qu’on a commencé les paiements à Attecoubé, mais les jours à venir on pourra commencer à Yopougon et à Adjamé. 

C’est une opération qui est très longue, nous pourrons payer le maximum de personnes avant la fin du mois d’octobre 2018, mais pour les absents, qui tout simplement n’ont pas eu l’information, on est obligé de mettre les ressources dans un compte séquestre et le jour où ces personnes viendront, on va les payer. Jusqu’à la fin du projet, on continuera à payer les personnes qui peut-être sont parties en  voyage et qui reviendraient pour réclamer leurs biens. Le paiement va se faire pratiquement durant toute la période du projet, mais nous, en ce qui nous concerne, nous allons commencer les travaux sur les zones qui seront libérées. 

Les rebelles de l’OLF de retour en Ethiopie, samedi

Des milliers de rebelles appartenant au Front de libération de l’Oromo (OLF) vont quitter leur base en Erythrée pour rentrer en Ethiopie, a-t-on appris de source officielle.Woldegebrieal Asgedom, le chargé de communication du gouvernement de la région de Tigray, a déclaré vendredi qu’entre 1 300 à 1 500 combattants devraient traverser la frontière éthiopienne depuis la ville de érythréenne de Zalambessa.

L’arrivée des combattants coïncidera avec le retour des dirigeants de l’OLF le même jour en provenance des Etats-Unis et d’Europe.

En prélude à leur retour, les membres de la communauté Oromo Oromo et les partisans du groupe rebelle, se sont affrontés à Addis-Abeba lorsque les premiers ont tenté de remplacer le drapeau éthiopien par le drapeau de l’OLF dans certaines parties de la capitale.

La police anti-émeute a toutefois réussi à endiguer les affrontements.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a mis en garde jeudi contre le recours à la violence au lieu du dialogue. Il a déploré ce qu’il a qualifié comme « une tentative d’incitation à la violence ».

Récemment, le gouvernement d’Addis-Abeba a appelé les partis politiques de l’opposition, y compris ceux engagés dans la lutte armée à l’intérieur et à l’extérieur du pays, à recourir à des voies pacifiques et démocratiques si elles veulent conquérir le pouvoir.

Cameroun : 184 milliards dépensés dans l’achat de riz en 2017

Le Cameroun a importé l’année dernière 728 443 tonnes de riz pour une enveloppe de 183,7 milliards de francs CFA, selon une note de l’Institut national de la statistique (INS) dont APA a obtenu copie vendredi.Ces importations connaissent une augmentation de 18,6% en quantité et 27,9 en valeur par rapport à l’année précédente où celles-ci se situaient autour de 152 milliards de francs CFA.

Ce riz provient essentiellement du continent asiatique, notamment de la Thaïlande, d’Inde et de Myanmar.

« Au cours de ces dernières années, les importateurs camerounais s’approvisionnent principalement en Thaïlande, car les prix unitaires sont plus compétitifs par rapport aux autres pays asiatiques », indique l’INS.

Alors que 99,8%, des importations du riz proviennent de l’Asie, dans les détails, la Thaïlande avec 85% occupe de loin le haut du pavé, suivie de l’Inde 7% et du Myanmar 2%.

Malgré cette hausse, l’INS relève qu’on est encore loin du pic des importations du riz de 2013 qui s’élevaient à 212,6 milliards francs CFA.

Selon l’INS, la production locale du riz paddy a augmenté de 12% pour atteindre 311 674 tonnes en 2016, ce qui est très en deçà de la croissante demande intérieure.

Une «journée presse morte» décrétée en Côte d’Ivoire, lundi

Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) a décrété le lundi prochain «journée presse morte» dans le pays pour marquer son «désaccord» sur la «réorientation de l’aide publique à l’impression » des journaux, a annoncé, jeudi, son Président, Patrice Yao.Selon M. Yao qui s’exprimait dans une conférence de presse à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire de son organisation, «nous avons décidé d’observer une journée presse morte le lundi 17 septembre 2018 pour marquer notre désaccord par rapport à cette décision de réorienter l’aide publique à l’impression de nos journaux».

Il n’y aura pas, lundi, des journaux dans les kiosques d’Abidjan et de l’intérieur du pays. «Il s’agit de la survie de nos entreprises (…) », a insisté le président du GEPCI sans préciser la nouvelle destination de cette aide publique.

Les éditeurs de presse qui seront reçus, vendredi à Abidjan, par le ministère de la communication et des médias, prévoient également des actions en vue de se faire payer par la Société de distribution des journaux (Edipresse). A en croire le président du GEPCI, cette entreprise étatique doit «trois mois de vente de journaux» à certains membres de son organisation.  

« Nous sommes en train de nous organiser pour avoir notre propre maison de distribution afin de maîtriser ce levier de la distribution », a conclu M. Yao.

Le GEPCI bénéficie du soutien du Syndicat national des professionnels de la presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI) pour mener ce «combat». « Nous soutenons fermement le GEPCI pour ce combat. Le SYNAPPCI exige le départ du GEPCI d’Edipresse qui est aujourd’hui la plaie du secteur», a dit le Secrétaire général de ce syndicat, Guillaume Gbato.

L’aide publique est accordée aux entreprises privées de presse, aux radios non commerciales et aux organisations professionnelles à l’instar du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), du Syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI) ou encore de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED) dans le cadre du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) mis en place par l’Etat en 2007.

Pour les entreprises de presse écrite, cette aide sert à six mois d’impression. Le montant est directement verser à l’imprimeur par le FSDP. En 2017, le FSDP a octroyé  des dons et subventions d’une valeur totale de plus  d’un milliard de FCFA aux entreprises de presse et organisations  professionnelles. Ce montant prend en compte une subvention de six mois d’impression des journaux au profit de  22 entreprises de presse privées toute ligne éditoriale confondue pour  un total d’un peu plus de 701 millions de FCFA.

Le FSDP a pour objet de faciliter, par ses concours, la mise en œuvre  des interventions structurelles de développement du secteur de la presse  et de l’audiovisuel afin d’assurer aux entreprises des secteurs  concernés, l’égalité et la libre concurrence, dans le cadre de la  mission d’intérêt général de la presse. Le FSDP a été voulu par le Gouvernement ivoirien, en accord avec les organisations de profesionnels de la presse,  en 2007.