API-Mali: En grève illimitée ce 8 mars

L’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) menace d’observer une grève illimitée à compter du 8 mars prochain à Bamako et dans ses antennes régionales. Elle a déposé le préavis de grève, vendredi 19 février,  sur la table du ministre du travail et de la fonction publique. Dans son cahier de doléances, l’API-Mali revendique  entre autres l’application des augmentations de salaire obtenues par l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) , l’annulation du règlement intérieur de la gestion du personnel de l’API Mali adoptée par la direction générale et l’inspection du travail en l’absence des représentants des travailleurs de l’Agence, le  respect de la liberté syndicale.

Journée portes ouvertes API Mali : Le guichet unique présenté

Désormais tout malien pourra créer son entreprise en l’espace de trois jours. C’est l’objectif ultime du guichet unique de l’Agence pour la promotion des inversement au Mali (API Mali), présenté aux étudiants et professionnels de la presse lors d’une journée portes ouvertes vendredi 20 décembre à son siège au quartier du fleuve.  Elle s’inscrit dans le prolongement des assises de l’investissement au Mali qui ont lieu la veille 19 décembre.

Le guichet unique est une innovation administrative et organisationnelle majeure dans le processus de création d’entreprise au Mali. «  Avec le guichet unique, vous n’avez plus besoin de vous rendre à tour de rôle dans les services administratifs intervenant dans le processus de création d’entreprises au Mali. On a centralisé au sein l’API tous ces services, il suffit juste à l’intéressé de venir avec les documents nécessaires et en 72 heures il a l’autorisation officielle de création de son entreprise », explique Salimata Sangaré, responsable du guichet unique à l’API Mali.

Au sein du guichet unique de l’API, les services indispensables à la création d’une entreprise sont tous regroupés au même endroit. Il s’agit entre autres du tribunal de commerce, les impôts, l’INPS, l’urbanisme, l’ANPE, etc. Et durant le premier trimestre 2020, le guichet unique sera en ligne. Ainsi via une application mobile, désormais on peut créer une entreprise au Mali.

Des opportunités d’appui et de financement des jeunes et des femmes ont été exposées, à l’instar du Fonds d’Appui à la Création d’Entreprise par les jeunes (FACEJ), un projet conduit par Suisse Contact, Plan Mali et Borne Fonden.  Women Business Center, le guichet unique pour le développement des entreprises féminines au Mali a également été présenté.

Cette journée portes ouvertes était également l’occasion pour promouvoir l’Agence pour la promotion des inversement au Mali, méconnu du grand public selon Moussa Ismaïla Touré Directeur général de l’API. « C’est aussi faire connaitre l’API Mali  et tous les services qu’elle offre et  ses travaux d’accompagnement des entreprises. C’est également promouvoir le Mali en contrebalançant l’actualité dominante du pays».

Les journées portes ouvertes se poursuivent dans les antennes régionales de l’API Mali à Kayes, Sikasso Mopti et Ségou.

Moussa Ismaïla Touré : « Les retombées du forum continuent a être récoltées »

Le directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) a participé début octobre à l’Université d’été du patronat algérien. De retour, il fait le point de cette mission, mais aussi de la vie interne et des projets de sa structure.                              

Vous êtes rentré le 10 octobre d’un déplacement en Algérie à l’occasion de la 4ème édition de l’Université du Forum des Chefs d’entreprise (FCE), où vous avez conduit une délégation de chefs d’entreprise maliens de haut niveau. Quel est le bilan de cette mission ?

Nous avons en effet fait le déplacement d’Alger accompagné de chefs d’entreprise maliens de haut niveau, de différents secteurs. Au cours de ce déplacement qui a duré 4 jours, nous avons participé à l’université d’été du patronat algérien. Une activité pour laquelle le Mali était l’invité d’honneur. Nous avons eu l’opportunité de prendre la parole et d’échanger avec le patronat algérien et de présenter toutes les opportunités et toutes les synergies que nous pouvons créer entre les deux pays. Qui d’ailleurs ont d’excellentes relations politiques et diplomatiques que les autorités ne demandent qu’à traduire sur le plan des relations économiques. Cette démarche s’inscrit dans ce cadre.

Au cours de notre séjour, nous avons rencontré plusieurs acteurs économiques algériens qui sont très intéressés par le Mali. Ces rencontres ont abouti à la signature de deux conventions d’établissement d’entreprises algériennes qui ont décidé de faire le pas et de venir s’installer au Mali. Ces entreprises sont le groupe Ival, représentant de la marque IVECO, qui a décidé d’ouvrir un atelier d’entretien et de réparation mais aussi une représentation pour la vente de véhicules utilitaires au Mali. Le deuxième accord d’établissement a été signé avec un bureau d’étude, BH, qui va ouvrir des bureaux à Bamako pour amener ses compétences et renforcer ainsi notre environnement dans ce domaine et aussi pouvoir accompagner les entreprises algériennes qui vont faire le pas vers le Mali.

A-t-on une idée de l’échéance d’installation de ces deux structures ?

Je peux vous dire que le groupe Ival est plus que pressé puisqu’ils espèrent faire le déplacement dans les 10-15 jours à venir pour identifier le terrain où ils peuvent s’installer et commencer les démarches administratives nécessaires. Ils sont prêts, pressés et engagés. Pour l’autre structure, nous avons convenu de revenir ensemble après un deuxième déplacement que nous devons faire à Alger à la mi-novembre, pour qu’ils puissent également commencer leurs démarches.

Au delà de ces deux signatures, nous avons pu établir un certain nombre de contacts très intéressants qui vont déboucher sur des partenariats commerciaux mais aussi des projets d’investissements. Ces contacts sont à approfondir et c’est pour cela que nous avons été invités à revenir mi-novembre pour pouvoir concrétiser. Les sociétés en question opèrent dans l’industrie et d’autres secteurs pertinents pour notre environnement.

Les deux structures avec lesquelles les accords ont été signés seront accompagnées par l’API dans leur installation ?

Nous allons bien sûr les accompagner dans la collecte d’informations, dans les démarches administratives, dans l’ouverture de leurs opérations au Mali. Nous allons les assister à tous les niveaux, même lorsqu’ils auront commencé leurs activités. Nous souhaitons qu’ils s’agissent de success stories car cela pourra permettre de rassurer d’autres entreprises algériennes qui pourraient demeurer hésitantes.

Votre retour à Bamako a été un peu mouvementé puisqu’en votre absence, le syndicat du personnel de l’API-Mali a déposé un préavis de grève. Que se passe-t-il ? Quelles sont les revendications de ce syndicat et comment pouvez-vous y répondre ?

Pour comprendre cette situation, il faut revenir en arrière dans l’histoire de l’API-Mali. A mon arrivée, en février 2015, j’ai trouvé une API-Mali par terre si je puis dire. Les employés enregistraient 6 à 7 mois d’arriérés de salaires, les compétences étaient parties et l’API se réduisait, avec ceux qui sont restés, à la seule activité de création d’entreprise au niveau du Guichet unique quasiment. La mission qui m’a été confiée était de remettre cette structure sur pied, les autorités ayant pleinement conscience de son caractère stratégique. Dans cette démarche, nous avons fait appel à des cabinets extérieurs pour faire un état des lieux et c’est ainsi qu’un audit organisationnel et des ressources humaines a été mené. Cet audit a débouché sur un plan de restructuration que nous avons soumis au Conseil d’administration. La 8ème session du Conseil d’administration de l’API, qui s’est tenue le 29 avril 2016, a validé ce plan de restructuration et, dans ses recommandations, a précisé clairement quelles sont les étapes de cette restructuration à appliquer et mieux, les actions à mener pour chaque catégorie de personnel. Lorsque le personnel a été évalué, il a été classé en trois groupes. Un groupe jugé comme ayant les compétences et les capacités pour occuper leur poste et peut-être même faire mieux. Un deuxième groupe a été qualifié comme ayant une compétence insuffisante pour occuper les postes qu’ils avaient à l’époque mais que l’on pouvait redéployer à des fonctions inférieures. Et un troisième groupe de personnes qui ont été jugées comme n’ayant pas leur place et qu’il fallait libérer. Le Conseil a décidé de gérer ce volet en intégrant le départ volontaire pour que chacun puisse partir tranquillement et que l’on arrive pas au licenciement sec. La direction s’est inscrite dans cette démarche et a appliqué les recommandations du Conseil d’administration. Nous ne nous sommes donc pas levés comme ça pour faire ce que nous voulons.

Après, nous comprenons bien que dans l’exécution de cette décision de notre instance dirigeante, il puisse y avoir des difficultés, qu’il puisse y avoir des désaccords sur certains points. Cela est normal et c’est le rôle du syndicat de revendiquer. Il faut juste que cette revendication se fasse dans un cadre normal de respect des textes et des procédures mais aussi de respect des personnes. C’est ce qui tend à manquer un peu et que nous déplorons.

Mais nous continuons notre démarche parce que c’est une recommandation du Conseil d’administration. Nous sommes bien sûr ouverts pour discuter avec le syndicat sur les points de revendication et nous ferons appel à toutes les structures que la loi prévoit pour nous accompagner dans ces négociations. (…) Tout ce qui est fait l’est dans l’intérêt du personnel et de l’Agence. Les deux sont liés : si l’Agence n’existe pas, il n’y a pas de personnel et vice versa. L’essentiel est que nous nous comprenions et je pense que l’on se comprendra.

Donc pas d’entrave à votre action de promotion des investissements au Mali qui est l’un des deux volets de votre mission ? Quelles en sont les prochaines étapes, les projets à court et moyen terme ?

Non ! Mais pour que l’API-Mali puisse continuer à faire son travail et soit performante, il nous faut rapidement boucler cette restructuration. Sans les hommes, sans la qualité, nous ne pouvons pas répondre correctement aux attentes légitimes placées en nous par le secteur privé, car c’est pour lui que nous travaillons. Il faut donc consolider cette agence avec les ressources humaines qualifiées. Pour ce qui est de notre travail quotidien, nous sommes en train d’améliorer les process internes au niveau de la création d’entreprise. Nous travaillons à la faciliter. Nous sommes dans un processus de dématérialisation pour la création d’entreprise. Le chantier est bien avancé et courant premier trimestre de l’année prochaine, on pourra créer son entreprise au Mali, en ligne, depuis son ordinateur n’importe où dans le monde. Cela va permettre d’améliorer la vie des entrepreneurs. Nous continuons également notre démarche de déconcentration des activités du Guichet unique. Ces deux dernières années, nous avons ouvert des représentations à Kayes, Ségou et Sikasso. Cette année, nous avons ouvert Mopti et Gao devrait ouvrir d’ici décembre. L’année prochaine, nous allons poursuivre cette dynamique. Pour ce qui concerne le volet promotion des investissements, des actions comme celle d’Alger vont se poursuivre. Nous avons avant la fin du mois, un certain nombre d’activités entre Paris et Genève pour participer à des rendez-vous internationaux de l’investissement. En marge de la réunion des investissements de Paris et de l’activité de Business France à l’endroit de l’Afrique, nous allons organiser une journée de promotion de deux filières stratégiques pour le Mali : la gomme arabique et le karité. Nous allons réunir les acteurs maliens de ces deux filières avec des acteurs français et européens intéressés par ce secteur.

Nous travaillons parallèlement à renforcer les capacités de nos relais. Nos relais naturels sont les ambassades du Mali à travers le monde. Nous avons proposé d’organiser une session de formation pour tous les conseillers économiques de nos ambassades. Nous allons procéder par zone et commencer fin octobre début novembre avec les conseillers des ambassades d’Europe. Nous allons donc les inviter à Paris pendant deux jours pour les former sur comment faire la promotion des investissements, quels sont les outils disponibles, quelles sont les techniques. C’est quelque chose de nouveau car nous avons compris qu’il fallait que nous soyons plus présents mais compte tenu de nos moyens limités, il faut renforcer les partenaires naturels que sont les ambassades afin qu’elles puissent assurer un relai.

Sur le moyen et long terme, comme vous le savez, nous avons organisé avec brio le forum Invest in Mali 2017 dont les retombées continuent à être récoltées par le Mali. Les trois projets annoncés sont en cours d’exécution. Nous nous sommes engagés à tenir ce forum tous les deux ans. La prochaine édition devrait donc se tenir courant 2019. Nous avons donc déjà commencé à travailler sur ce projet afin que le Mali tire le maximum de profits du forum Invest in Mali.

Invest in Mali: Pari gagné

« Invest In Mali J+150 », c’est le thème de la conférence qui s’est tenu hier jeudi 17 mai au siège du Conseil national du patronat du Mali. Organisé par l’Agence pour la promotion des investissements (API), il s’agissait de dresser un bilan, six mois après la tenue du forum « Invest In Mali ».

Un pari gagné ! C’est le moins que l’on puisse dire face aux résultats du forum : 1000 participants venant de plus de 30 pays, 250 entreprises nationales et internationales, des intentions annoncées d’investissements allant jusqu’à 34 milliards de FCFA entre autres.
À ce jour trois projets sont déjà en cours de réalisations sur le terrain. Une usine de cimenterie dont le coût s’élève à plus de 20 milliards de FCFA et dont la convention, finalisée et signée en avril 2018 sera inaugurée au premier trimestre 2019. « Africa Green Tech » qui est un projet d’électrification, a déjà rassemblé 13 millions d’Euros pour sa réalisation et cinq villages ont déjà été connectés. À en croire Moussa Touré, directeur général de l’API, la société poursuit actuellement ses installations dans la région de Kayes.

Le troisième projet en cours n’est autre que l’usine d’emballage de carton SAFALIM qui est déjà presque opérationnelle et dont l’inauguration est prévue pour le mois d’octobre prochain.
La présentation du bilan du forum a été suivie par une série de discussions entre représentants du Projet d’appui à la compétitivité agro-industrielle du Mali (PACAM) et de l’Union européenne, le PDG de Ciments et matériaux du Mali (CMM) et le président du Conseil national du patronat du Mali autour de la question « Pourquoi avions- nous fait le Pari Du Mali ? »
Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la prochaine édition du forum « Invest In Mali » en 2019 avec un maître-mot, « Innover ».

Investissement: le Mali à  Dubaï

La huitième édition du Annual Investment Meeting, qui s’est tenue du 09 au 11 Avril 2018, a été une nouvelle occasion de mettre les opportunités d’investissement du Mali en avant. Au World Trade Center de Dubaï, le stand du Mali a permis de mieux informer le public sur la destination Mali.

Le congrès annuel réunit la communauté internationale des investisseurs tous secteurs confondus et les acteurs étatiques dans le domaine de l’investissement. L’enjeu de cette 8ème édition était de créer des partenariats entre les marchés développés et les pays émergents à  travers l’Investissement Direct Etranger (IDE) pour une croissance inclusive et un développement durable.  Cette édition a enregistré la participation de délégations venant de 143 pays dont le Mali et a rassemblé plus de 20 000 participants.

Le Mali a pris part à ce rendez-vous avec une délégation conduite par le Ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé, Baber Gano, accompagné de Son Excellence M. Boukary Sidibé – Ambassadeur du Mali aux Emirats Arabes Unis, du Directeur Général de l’Agence Pour la Promotion des Investissements au Mali (API-Mali), du Responsable de l’équipe de conseil en investissements de CrossBoundary, et de la Présidente de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali (APBEF).

L’équipe de l’API Mali a animé tout au long des 3 jours du Forum, un stand aux couleurs du Mali, qui a permis d’exposer les 4 grands secteurs prioritaires d’opportunités du pays ainsi que le rôle de l’API Mali comme interlocuteurs privilégiés pour les investisseurs. La journée du 10 avril 2018 a été marquée par une présentation Pays pour mettre en exergue les ressources dont abonde le pays et attirer les investisseurs de la région sur des projets concrets. Au menu, le grand projet d’aménagement urbain des berges du Fleuve Niger à Bamako, présenté avec des opportunités de développement en matière d’infrastructure, d’immobilier, d’énergie, de transport urbain et de tous les services liés à  l’urbanisme. En parallèle, les opportunités d’investissement dans les secteurs agriculture, élevage, infrastructure et énergie, ont également fait l’objet de présentations à travers un document récapitulatif des projets. La délégation malienne a largement tiré parti de l’AIM 2018 en rencontrant de potentiels partenaires et investisseurs institutionnels. Le ministre de la Promotion de l’investissement et du secteur privé et le Directeur général de l’API Mali ont été reçus au sein du Ministère de l’Economie des Emirats Arabe Unis, par le sous-secrétaire pour le commerce extérieur M. Abdulla A. Al Saleh, qui représentait le Ministre de l’Economie.  A l’issue de cette rencontre, M. Abdulla A. Al Saleh, a réaffirmé l’intérêt des Emirats pour le Mali et notamment pour son secteur minier. Une délégation émiratie sera, à ce titre, dépêchera au Mali pour le Salon de l’Industrie qui se tiendra à Bamako du 19 au 21 avril 2018.

Moussa I. Touré, Directeur général de l’API – Mali : « Nous attendions 150 projets et nous en sommes à plus de 180 »

Destiné à booster les investissements au Mali et à changer la perception du pays à l’étranger, le forum Invest in Mali est prévu pour les 7 et 8 décembre 2017 à Bamako. Malgré des « ambitions revues à la baisse », le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali promet « que la qualité sera au rendez-vous ».

Journal du Mali : À quelques jours du forum Invest in Mali, où en êtes-vous des préparatifs ?

Moussa Ismaïla Touré : C’est la dernière ligne droite. Nous avons maintenant des réunions tous les jours pour affiner les choses. Les préparatifs se passent bien. Nous rencontrons comme dans toute chose des difficultés, mais nous sommes là pour les surmonter. Le Jour J, nous serons plus que prêts.

Avez-vous eu les moyens de faire ce que vous vouliez en termes de préparation ?

Compte tenu du contexte économique et des tensions sur les ressources de l’État, nous avons dû revoir nos ambitions à la baisse. Nous les avons ajustées en fonction de ce que nous avons reçu, aussi bien de l’État que du secteur privé. Mais qu’à cela ne tienne, le meilleur sera donné.

Cela risque-t-il de jouer sur l’atteinte de vos résultats ?

Nous avons nourri de grandes ambitions et nous les avons toujours. Nous n’avons pas eu tous les moyens pour réaliser les préalables, mais nos attentes restent à un niveau élevé. Nous sommes exigeants envers nous-mêmes en termes de résultats et de qualité. La qualité sera là, en tout cas.

Est-ce que toutes les personnes que vous attendiez ont confirmé leur venue ?

C’est l’un des points majeurs du forum. Nous avons visé de grandes personnalités. Nous le savions, ce sont des personnalités qui ont des agendas bouclés sur une année. Si vous commencez à les contacter juste 3 à 4 mois avant l’évènement, c’est difficile. Mais de grosses pointures seront présentes à Bamako.

Le coût de la participation est-il à la portée des soumissionnaires ?

C’est un débat qui n’a pas lieu d’être. Tout d’abord, nous ne sommes pas à vendre. Les stands que nous avons installés sont pour nos partenaires, les sponsors, et sont compris dans le package de sponsoring. Pour ce qui concerne les porteurs de projets, ce forum va être une plateforme pour rencontrer des acteurs susceptibles de les accompagner, financièrement ou sur d’autres aspects. Dans notre cas, il y a deux tarifs, c’est d’usage. Un tarif pour les nationaux, qui est de 250 euros (163 750 francs CFA) et un tarif de 400 euros (262 000 francs CFA) pour les autres nationalités. Nous avons des projets présentés qui sont estimés à plus de 5 millions d’euros (plus de 3 milliards de francs CFA), et les plus petits sont à 100, 150 millions de francs CFA. Si un porteur de projet de 150 millions de francs CFA ne peut pas payer 150 000 francs pour investir dans un stand pour le présenter, on peut avoir des doutes sur la qualité de son projet.

Par rapport aux appels à projets, vos attentes ont-elles été comblées ?

Largement. Nous attendions 150 projets et nous en sommes à plus de 180. Et la qualité est vraiment à la hauteur. Cela nous donne un bon signal. Ce sont essentiellement des projets portés par des Maliens, dans les 4 secteurs prioritaires, l’agriculture, l’élevage, l’énergie et les infrastructures,  et dans d’autres. Tous ceux qui se sont inscrits n’ont pas encore payé, nous attendons qu’ils confirment.

Pourquoi le choix de cette période, surtout quand on sait que d’autres forums sont prévus au même moment ailleurs en Afrique ?

Nous avions voulu organiser ce forum beaucoup plus tôt. Mais, compte tenu des difficultés dans la phase préparatoire, nous avons été obligés de déplacer la date deux fois. In fine, nous avons décidé de le faire à cette période pour clore l’année 2017 en beauté, car elle a débuté par le sommet Afrique – France, qui a été un succès. Il y a une autre activité majeure en Egypte à la même date, le 6, mais nous avions fixé la nôtre bien avant. Il y a assez de place pour tout le monde et nous croyons aux potentialités du Mali.

Quels sont les résultats que vous attendez à l’issue du forum ?

Le premier est que, quand tout se sera bien passé, le narratif du Mali aura changé. Je pense que cela a déjà commencé, avec la campagne de communication internationale autour de ce forum au Mali. C’est un message positif. Nous avons fait appel à des acteurs venant du monde entier. Idéalement, nous attendons également des signatures de partenariats et, au minimum, des connexions entre acteurs du Mali et du monde entier qui aboutiront plus tard à des investissements.

Optimisation des Télécoms au Mali: Global Technologies prospecte

Optimiser les réseaux de télécommunication au Mali, tel était l’enjeu de la rencontre qui a regroupé le jeudi 03 aout à l’hôtel Radisson, les principaux acteurs du secteur des télécoms au Mali et la société française Global Technologies. Tout est parti d’une rencontre, du ministre de la promotion de l’investissement et du secteur privé et de cadre de Global Technologies. Impressionné par leur travail, comme il se plait à le raconter, il décide de les inviter à Bamako, pour une « prospection » dans le cadre du forum Invest in Mali qui se tiendra les 7 et 8 décembre prochain. Le ministre de l’économie numérique Arouna Modibo Touré, a exhorté les différents acteurs présents à « capitaliser tout ce qui se dira » lors de cette rencontre.  Le « workshop », première du genre a permis aux participants d’échanger dans un cadre informel sur les problématiques du secteur et comment l’offre de Global Technologies(GT) pouvait aider à y apporter des réponses.

Le Président directeur général de la société française, Jean Paul Steinitz, en opération séduction s’est attelé à promouvoir les qualités qui font de GT une des « leaders » dans le déploiement d’infrastructures de télécommunication. Des systèmes de sécurité plus efficace, un meilleur accès et une meilleure connectivité à Internet, tels sont, entre autres, le domaine d’expertise de l’entreprise qui existe depuis une vingtaine d’années. Le groupe opère dans 35 pays à travers le monde et entend renforcer sa présence au Mali dans un proche avenir, en misant, entres autres, sur le boom du secteur des télécoms et les ambitions politiques affichées à travers le plan numérique Mali 2020. « Les installions dans le secteur des télécoms sont essentiel pour le développement d’un pays, l’avenir se trouve dans le numérique » a insisté le directeur de Global.

Contexte spécifique malien oblige, un accent particulier a été mis sur l’expertise de GT en termes de sécurité des réseaux et développement de produits numériques dans le secteur de la sécurité. Présentation qui a suscité l’intérêt du ministre de la défense et des anciens combattants, Tiéna Coulibaly, qui a tenu à être rassuré sur les capacités de ces nouvelles offres dans la traque de terroristes. Une interrogation prise en compte par Global, qui a tenu à partager ses acquis, en citant l’exemple dans ce domaine d’un partenariat fructueux avec  l’OTAN.

 

API-Mali, ambitions, actions et promotion !

L’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) a, depuis deux ans, entrepris de relancer son activité, notamment à travers le renforcement de ses équipes, l’élaboration d’une stratégie d’image pays, et l’organisation du Forum international Investir au Mali, prévu pour décembre 2017.

Créée en 2005, l’API-Mali a pour objectif de développer l’attractivité du Mali et d’encourager et soutenir les investissements directs étrangers et nationaux, tout en contribuant à l’amélioration du climat des affaires. Depuis 2015, les résultats atteints par l’agence sont probants. En effet, suite à un ralentissement certain lors de la crise de 2012-2013 et malgré des conditions de sécurité difficiles, 17 214 nouvelles entreprises ont été créées en 2016 et 2017. L’allègement des procédures de création d’entreprises a permis de faciliter la « formalisation » de nombreuses entreprises, ce qui s’est accentué grâce à l’ouverture de 3 antennes régionales du guichet unique, à Kayes, Ségou et Sikasso, pour stimuler l’entreprenariat à l’intérieur du pays. Sur cette même période, des projets ont été agréés au Code des investissements pour un montant de 310 milliards, se traduisant par une augmentation moyenne annuelle de près de 60%.

Concernant la gouvernance, des efforts ont été faits à travers l’informatisation de la comptabilité et la mise en place de procédures. Ces améliorations ont permis d’augmenter de manière sensible les ressources de l’agence, qui ont crû de 230% depuis 2014. L’élaboration du premier bilan et compte de résultat de l’histoire de l’API-Mali et de la Politique nationale de promotion des investissements (PNPI) en 2016, sont également à mettre au compte des acquis.

Efforts récompensés C’est ce dynamisme qui a permis à l’API d’être désignée meilleure agence de promotion des investissements d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour l’année 2016, lors de la réunion annuelle de l’Investissement de Dubaï le 3 avril 2017. Quant à son directeur général, Moussa Ismaila Touré, il a été élu au poste de 1er vice-président du Réseau international des agences francophones de promotion des investissements (RIAFPI) le 9 novembre 2016.

Objectifs 2017 La communication reste néanmoins un défi majeur pour l’API-Mali. D’où la refonte du site Internet de l’agence, pour offrir une fenêtre mieux renseignée et plus lisible au visiteur. Cette dynamique sera prolongée par la mise en place d’une stratégie « d’image pays » en direction des décideurs étrangers mais aussi nationaux, et par l‘organisation du forum international Investir au Mali, les 7 et 8 décembre 2017, avec un focus sur les secteurs clés de l’agrictulture, de l’élevage, de l’énergie et des infrastructures. Le recrutement en cours de nouveaux collaborateurs doit permettre à l’agence d’atteindre ces objectifs et de mieux se positionner dans un environnement très concurrentiel.