Le PACE met à niveau les conseillers électoraux

Chargé d’appuyer le processus électoral malien, le Projet d’Appui au Cycle Electoral(PACE) géré par le PNUD et financé par les Partenaires Techniques et Financiers vise à contribuer à la réalisation des activités liées à l’organisation des consultations électorales. C’est dans ce cadre qu’il soutient les différents acteurs dont le ministère de l’Administration territoriale, à travers un appui à ses structures comme les gouvernorats.

Ce sont au total 22 conseillers électoraux qui ont bénéficié ce 18 juillet 2018, d’une mise à niveau de leurs connaissances sur différents aspects du processus électoral actuellement en cours. Chargés d’apporter un appui logistique et technique aux gouvernorats, les conseillers ont été édifiés sur le rôle des gouvernorats dans l’organisation des élections, le cadre juridique et institutionnel des élections et l’organisation du scrutin présidentiel de 2018.

Ces conseillers électoraux sont des volontaires nationaux, mis à la disposition du PACE par le Programme National pour la Promotion du Volontariat (CNPV), dans le cadre d’un partenariat pour la mise en œuvre du projet de « Renforcement des capacités des autorités déconcentrées par le Volontariat National en vue de l’organisation des consultations électorales de 2018 ». A raison de 2 par région, déployés dans les 11 gouvernorats du Mali, les conseillers apporteront un appui en logistique et opérations électorales et en éducation civique et sensibilisation électorale.

Le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD), bénéficiaire, se réjouit de cet appui destiné à contribuer à la réussite du processus électoral.  Pour M. Allaye Guindo, chargé de mission au MATD il s’agit «  de mettre les conseillers électoraux au même niveau que les agents du ministère »afin d’assurer un bon déroulement du processus. « Ils auront du matériel roulant et des compétences techniques avérées pour aider les gouvernorats dans une bonne organisation du processus », précise t-il.

Conscients de leur futur rôle, les volontaires se disent prêts à apporter leur contribution pour un processus crédible et transparent. « Nous allons appuyer les gouverneurs afin de participer à la tenue d’un scrutin apaisé qui contribue à l’instauration de la paix », assure M. Amadou Diallo, représentant du CNPV.

Ces conseillers électoraux devront ainsi appuyer les gouverneurs des 10 régions du Mali et du District de Bamako dans la planification, la préparation logistique et la conduite du processus électoral pour les 6 prochains mois et dès juillet 2018, selon les termes du projet.

Jean Paul Deconinck : « Pas question que la force G5 Sahel intègre la MINUSMA »

La MINUSMA a tenu le 22 février dans son quartier général à Badalabougou un point de presse sur l’état de ses dernières activités. Occasion pour l’invité spécial, le général Jean Paul Deconinck, commandant de la force, de revenir sur les différentes opérations menées sur le rôle de la mission.

Le traditionnel point de presse bimensuel de la Mission Internationale intégrée de Nations Unies pour la Stabilisation au Mali s’était tenu le jeudi 22 février à Badalabougou. Animé par Mme Myriam Dessables, Directrice de la Communication Stratégique et de l’Information Publique, ce rendez-vous a reçu la présence du Commandant de la force de la MINUSMA.

Introduit par la directrice de la communication, le général Jean Paul Deconinck Commandant de la force a fait un rappel des opérations menées depuis fin novembre jusqu’aujourd’hui. Selon lui, la lutte contre la menace passe par une accélération d’un rythme opérationnel de la force de la MINUSMA. Il s’était inscrit en faux contre l’opinion courante qui accuse la MINUSMA d’ « immobilisme ».
Fin novembre, une opération dénommée ‘’Futuri’’ a été menée dans la zone d’Indelimane « avec l’équivalent de dix compagnies, avec mobilisation des forces de main d’œuvre, des moyens logistiques, de renseignement au sol et dans l’aire », indique le commandant. Trois casques bleus ont été tués suite à une attaque terroriste, lors de cette opération, mais une dizaine d’assaillants ont été neutralisés, a t-il tenu à faire savoir. Une autre opération ‘’ Foradji’’, a été menée en janvier dans la région du Centre avec des matériels conséquents. Une coordination avec les forces de défense malienne et celles du G5 Sahel a été entreprise pendant cette période. Une troisième opération dénommée ‘’Foronto’’ aura lieu toujours selon Jean Paul Deconinck sans dévoiler la zone d’intervention.
Face à l’ampleur des menaces et aux difficultés de financement auxquelles fait face la Force du G5 Sahel, l’actuel président de l’organisation, le Président nigérien, Mahamadou Issoufou aurait voulu que la force sous-régional soit ‘’une brigade de la mission des Nations Unies au Mali’’. Sur le sujet, le Commandant de la MINUSMA est catégorique : « Chaque force à son mandat, il n’est pas question que des unités du G5 Sahel deviennent une brigade de la force de la MINUSMA », a écarté le General Jean Paul Deconinck. Selon lui, le mandat du G5 Sahel est orienté vers la lutte contre le terrorisme et la criminalité alors que la MINUSMA ne peut opérer en dehors des frontières maliennes. « Nous devons veiller à ce que ce mandat reste comme tel, il n’est pas question d’intégrer le G5 Sahel à la MINUSMA », a-t-il insisté.
Première à intervenir, la directrice de la communication a abordé les dernières activités réalisées par la mission à Bamako et dans les autres zones d’intervention. Ainsi, du 16 au 18 février le représentant spécial du secrétaire général de Nations Unies, Mahamat Saleh Annadif, a participé au forum de Munich sur les politiques de défense. Un évènement qui « se tient chaque année, depuis sa création en 1963 sur la politique de défense et qui se veut une rencontre entre Chefs d’Etat et responsables de haut rang en politique de défense et de sécurité pour s’entretenir des tendances globales en matière de politique de sécurité », a informé Myriam Dessables . Elle a aussi indiqué que le chef de la MINUSMA est en déplacement en Belgique dans le cadre de la réunion haut niveau entre les Etats membres du G5 Sahel et l’Union européenne pour le financement de la force conjointe. Dans la suite de ses activités d’appui, la division des affaires électorales de la MINUSMA a rencontré le 19 février, le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation pour discuter de la révision exceptionnelle des listes électorales que le gouvernement a autorisé sur toute l’étendue du territoire national. En outre, la directrice de la communication a informé que « durant la période écoulée la police de la MINUSMA a effectué 576 patrouilles et assuré 51 escortes.» Le 14 février, une équipe de l’unité de police de la MINUSMA s’est rendu au centre de santé de référence de Ménaka où elle a procédé à une remise des médicaments au profit de la population selon Myriam Dessables. D’autres activités ont été également menées par la mission de Nations Unies dans la région de Kidal, Gao, Tombouctou et Mopti.