BICIM: L’art malien au cœur d’une exposition

La banque internationale pour le commerce et l’industrie du Mali (BICIM) a lancé au cours d’une soirée organisée jeudi 4 avril 2019 à son siège principal, la deuxième édition de l’exposition « BICIM Amie des arts ». Placé cette année sous la célébration des 20 ans d’existence de la banque, ce rendez-vous qui met en valeur diverses œuvres artistiques maliens de styles et d’horizons divers, s’étendra sur deux mois, jusqu’au 04 juin prochain, non seulement dans les locaux de la BICIM mais aussi chez certains de ses partenaires à Bamako.

« Les tisseurs de lien », c’est le titre de l’exposition de cette deuxième édition de la désormais  traditionnelle « BICIM Amie des Arts » dont la soirée de lancement s’est déroulée en présence de personnalités, notamment l’administrateur directeur général de la BICIM, Samir Mezine, le président du conseil d’administration de la Banque Dr Sy, ainsi que les ambassadeurs de l’Union Européenne, de France, d’Algérie, du Danemark, et d’Espagne au Mali.

Durant ses 20 ans d’existence, la BICIM a contribué à la croissance du pays et ce, dans le « strict respect des devoirs d’une banque responsable ». C’est pourquoi, selon Samir Mezine, elle marque plus que jamais son engagement à avoir un impact positif sur la société malienne. « Pour cela, notre banque s’est largement engagée aux cotés des hommes et des femmes qui contribuent avec passion à nous offrir un autre regard sur le monde », relève t-il.

L’art malien célébré

Cette année, ce sont les œuvres de 10 artistes Maliens confirmés et émergeants dont les œuvres livrent les récits de leurs préoccupations, qui sont mises en exergue. Il s’agit du designer Cheick Diallo, des  plasticiens Ange Dakouo, Abdoulaye Konaté, Alassane Koné, Abdou Ouologuem, des photographes Loube Antoine Diassana, Moussa Kalapo, Oumou Traoré, du designer et plasticien Aboubacar Fofana et du peintre Amadou Sanogo.

« Tous inscrivent le lien au cœur de leurs travaux, qu’il soit sujet – d’ordre social, familial, économique ou autre – ou médium – avec des créations réalisées à partir de technique ou de matières liées au textile et à la fibre », indique Astrid Sokona  Lepoultier, consultante en art et commissaire de l’exposition « BICIM Amie des Arts ».

« Au-delà du plaisir des yeux, la BICIM nous invite à contribuer à promouvoir un véritable marché local de l’art avec une porte sur le marché international. Mais le but est surtout que les artistes Maliens deviennent prophètes chez eux, qu’ils y soient reconnus et suscitent une véritable envie de collectionner », rappelle Joël Meyer, Ambassadeur de France au Mali et par ailleurs, parrain de la deuxième édition de l’exposition.

Touches nouvelles

Conçue dans sa structure comme une toile qui se tisserait à travers la ville de Bamako, cette deuxième édition de « BICIM Amie des Arts » offrira l’occasion aux différents artistes de voir leurs œuvres exposées également dans six autres lieux, partenaires de la BICIM.

Il s’agit de l’Azalai Hôtel Bamako, la Bamako Art Gallery, la Galerie Medina, l’Hôtel de l’Amitié, le Salon Affaires Zira d’Asam de l’aeroport de Bamako et le Sheraton Bamako Hôtel.

« Dans chacun de ces espaces hors-les-murs, sont présentés un, deux ou trois artistes à la fois, avec des propositions audacieuses par leur dimension et leur capacité à stimuler les interactions », souligne Mme Lepoultier.

En parallèle aux expositions d’œuvre d’art, la BICIM offre également à ses clients « Prestige » durant ces deux mois, des taux préférentiels  de 7% sur les crédits consommation, automobile, et immobilier ainsi qu’un crédit spécial œuvres d’art  à un taux de 0% à l’endroit des artistes.

La soirée de lancement de l’évènement, riche couleurs, a été aussi marquée par  le passage d’une vidéo sur les 20 ans d’existence de la BICIM ainsi que la remise de prix aux cinq meilleurs clients de la banque, filiale du Groupe BNP Parisbas.

« BICIM Amie des Arts » s’inscrit dans une dynamique de liens qui unit la banque à ses clients depuis sa création en 1999. Elle est portée par les valeurs d’engagement au plus haut niveau du Groupe BNP Parisbas, qui sont continuellement déclinées avec détermination au Mali depuis 20 ans.

« Dialogue » : exposition plurielle au LAC de Lassa

Le LAC de Lassa, situé sur les hauteurs de Bamako a lancé sa troisième exposition d’arts dénomme « Dialogue ».  Ouverte du 27 avril au 13 mai, elle met à l’honneur de plusieurs artistes sculpteurs, designers et peintres de la place. Cet évènement se veut un lieu sde rencontre et de dialogue entre les visiteurs et le mode de l’art.

Cette exposition met en lumière des objets d’art plastiques à savoir des sculpteurs et des objets de design intérieur et quelques toiles. Elle a pour objectif de rendre hommage à la sculpture malienne. Le LAC de Lassa, crée en 2012, est un espace de production de diffusion d’art et d’artisanat maliens par le biais d’une réflexion sur les enjeux climatiques et la protection de la biodiversité. « C’est un espace dédié à un processus éco-esthétique par lequel les designers transforment les déchets non-biodégradables ou des matériaux naturels en matière ou en objets du quotidien », explique Carole Refabert Traoré, Commissaire de l’exposition « Dialogue », co-fondatrice du LAC de Lassa. À travers cette exposition qui met en valeur des oeuvres réalisées à partir de matériaux recyclés, elle s’adresse aux autorités maliennes, « amener nous vos déchets, nous nous allons les transformer ».

Les œuvres de neufs artistes (sculpteurs, designers, bronziers) sont exposées à Lassa. On peut y rencontrer Thierno Diallo, sculpteur, Mohamed Diabagaté, un jeune peintre, ou encore Sidiki Traoré, designer et peintre, entres autres, dont les oeuvres sont à l’image de la rue de Bamako et l’actualité du pays. Elles évoquent les perturbations sociales, la géomancie, le savoir… De même, plusieurs tableaux et sculptures sont axés sur la paix et la réconciliation entre les fils de cette nation. « Cette exposition est l’image de la rue de Bamako et de nos savoirs-faire », déclare Sidiki Traoré, designer, co-fondateur du LAC de Lassa, qui estime que « les inventeurs du Mali sont les artistes d’aujourd’hui ». Ainsi, pour Carole Refabert Traoré, l’objectif de la structure est de créer une sorte de « dynamisme pour que les Maliens puissent avoir accès à leur culture et au savoir-faire des artistes ».