Mali – Covid19 : la campagne de vaccination a débuté

Le Mali a débuté ce mercredi matin sa campagne de vaccination contre la Covid-19. La ministre de la Santé, Dr Fanta Siby a reçu la première injection du vaccin AstraZeneca, devant les caméras. En pleine polémique sur ce vaccin, les membres du comité scientifique se sont montrés rassurant. « Les bénéfices du vaccin l’emportent largement sur les effets néfastes ». Cette campagne qui débute par le personnel socio-sanitaire durera une semaine, les autres cibles (personnes âgées de 60 ans et plus, et celles vivant avec une comorbidité) suivront. Pour l’étape de Bamako, 21 046 personnes, 52 614 personnes agées de 60 ans et plus et 78 921 personnes vivant avec comorbidité sont attendues pour être vaccinées. 344 vaccinateurs et 516 volontaires seront mobilisés pour mener à bien cette campagne.

Mali – AstraZeneca : le doute s’installe

Environ une quinzaine de pays ont suspendu l’utilisation du vaccin anti Covid-19 AstraZeneca. Une série de suspensions « par précaution » pour certains, vu comme « politique » pour d’autres. Les autorités maliennes, qui ont reçu leurs premières doses le 5 mars 2021, attendent l’avis du comité scientifique pour la poursuite du plan de vaccination.

S’adressant aux membres du comité scientifique, ce 16 mars 2021, le tout nouveau conseiller spécial et haut représentant du président de la Transition pour la lutte contre le covid-19, le Dr Ibrahim Traoré leur demande de se prononcer sur le « principe de précaution à adopter par rapport au vaccin Astrazeneca ». Tout en leur suggérant qu’il « serait prudent au nom du dit principe de précaution de surseoir pour le moment à son utilisation, sous réserve d’acquisition d’autres types de vaccin ».

Notamment le Spoutnik V et le vaccin chinois de Sinovacc, dont la « présidence est sur le point d’acquérir 3 millions de doses », poursuit le communiqué du Haut représentant.

Si la survenue d’effets « indésirables », notamment de thromboses, justifie la série de suspensions européennes, c’est l’issue de l’enquête qui permettra de déterminer s’ils sont vraiment dus au vaccin. « Dans tous les cas, la vaccination n’a pas encore démarré ici », temporise un agent de santé. En Afrique, seule la RDC a déclaré suspendre le vaccin, dont plusieurs pays africains ont commandé des doses.

Enquêtes en vue

Le 16 mars 2021 le Président français Emmanuel Macron a reçu les membres du Conseil scientifique, avant un nouveau Conseil de défense prévu pour le lendemain.  La veille, la France avait décidé de la suspension de l’utilisation du vaccin AstraZeneca en attendant l’avis de l’Agence européenne du médicament (AEM). À l’instar de nombreux autres pays européens. « Actuellement, nous sommes toujours fermement convaincus que les avantages du vaccin AstraZeneca dans la prévention de la Covid-19, avec son risque associé d’hospitalisation et de décès, l’emportent sur le risque de ses effets secondaires », a déclaré Madame Emer Cooke, Directrice de l’AEM, lors d’une réunion ce 16 mars 2021.

Environ 17 millions de personnes en Europe et au Royaume-Uni ont reçu le vaccin AstraZeneca et « le nombre de cas de caillots sanguins signalés dans ce groupe est inférieur aux centaines de cas auxquels on pourrait s’attendre dans la population générale. Aucune preuve d’un risque accru de ces effets n’a été démontrée », selon un communiqué du laboratoire qui produit le vaccin publié le 14 mars 2021.

Jeudi 18 mars, l’agence européenne des médicaments a rendu ses conclusions. Elle a confirmé que le vaccin AstraZeneca était sûr et efficace. La majorité des pays européens qui avaient suspendu l’utilisation du vaccin vont reprendre les vaccinations avec. Seules, la Suède et la Norvège disent vouloir attendre.

Mali-Covid-19: Arrivée de 396.000 doses de vaccin AstraZeneca

Le président de la République Bah N’daw et le premier ministre Moctar Ouane ont réceptionné à l’Aéroport International de Bamako 396.000 doses de vaccin  AstraZeneca  ce vendredi 5 mars. Ce premier lot est une partie des vaccins maliens issus de la facilité covax, une solidarité internationale dont l’objectif est de veiller à ce que des vaccins covid-19 sûrs et efficaces soient disponibles et abordables pour tous les pays du monde, quel que soit leur niveau de revenu. La ministre de la santé ainsi que plusieurs diplomates étaient présents.

C’est à 11h 44 que le Boing 777 d’air France s’est immobilisé sur le tarmac de l’Aéroport international de Bamako avec à son bord, 396 000 doses de vaccin AstraZeneca. Le Mali est le premier pays du Sahel central à recevoir ces vaccins en Afrique de l’Ouest dans le cadre de la Covax, dont le but est de fournir 2 milliards de doses de vaccins covid-19 à 85 pays d’ici à la fin de 2021. Le premier ministre s’est réjoui de l’arrivée des vaccins et a assuré, avec les partenaires internationaux, prendre plus de dispositifs pour « la protection des Maliens face à cette pandémie ». Il a également insisté au respect des mesures de prévention malgré la vaccination.

Ces premières doses constituent le tiers de 1300 000 vaccins qui doivent être livrés au Mali dans les deux mois prochains (avril-mai). « C’est une grande journée pour le Mali parce que le Mali est le premier pays sahélo-sahélien à recevoir les vaccins AstraZENECA qui fait partie de la facilité covax. Ces 396 000 doses correspondent au premier tiers des vaccins qui vont arriver dans les deux prochains mois et qui sont de 1 300 000. L’important c’est que 20% de la population, qui constitue le seuil minimum, soient vaccinés. Et donc ces premiers achats vont couvrir cette partie qui vont arriver d’ici la fin de l’année », explique Sylvie Fouet, Représentante de l’Unicef au Mali. Elle explique  que le samedi 6 mars, un autre cargo doit se poser à Bamako avec des seringues et des boîtes de sûreté.

En plus de la facilité Covax, l’Etat est dans l’optique d’acheter d’autres vaccins. « Au niveau du gouvernement des efforts sont faits, pas uniquement l’initiative Covax, pour acheter des vaccins. Des contacts ont été pris avec  les différentes ambassades qui produisent des vaccins et ça avance bien d’après mes informations. Il y a un effort qui est fait pour que toute la population malienne soit vaccinée », confie Dr Jean Pierre Baptiste, Représentant de l’OMS au Mali.

Stratégie vaccinale

Dans sa stratégie vaccinale, le Mali prévoit de vacciner prioritairement les agents de santé, les personnes âgées de 60 ans et plus et enfin les personnes présentant des comorbidités. La campagne de vaccination, initialement prévue en avril, va concerner le District de Bamako, pour plus tard être étendue aux autres régions. 610 équipes mobiles vont se rendre dans les familles pour procéder à la vaccination et chaque cible recevra deux doses espacées d’un mois d’intervalle. Au total, ce premier lot servira à vacciner 198 000 personnes. « Cette première initiative ne concerne que la zone pilote, là où il y a le plus grand nombre de cas. Et Bamako représente vraiment cette zone pilote notamment la commune VI, la commune V, la commune IV» », explique Dr Jean Pierre Baptiste.

Le vaccin AstraZeneca se conserve entre 2 et 8 degrés, comme pour les autres vaccins utilisés au Mali. Après la campagne de la zone pilote, des défis logistiques pourraient se poser pour certaines localités du pays.

« Quand nous aurons vacciné l’intérieur du pays, c’est sûr que des défis logistiques vont se poser. On sera obligé dans certaines zones d’envoyer les vaccins par avion. La Minusma, l’Union européenne ont de petits avions qui vont nous aider à  desservir ces zones-là », précise Dr Jean Pierre Baptiste.

Environ 85 pays à travers le monde, bénéficient des vaccins contre la COVID-19, grâce à la Facilité Covax qui est initiée par GAVI, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) et l’OMS, avec l’Unicef.

Boubacar Diallo

 

 

Mali-Covax: 396.000 doses de vaccin AstraZeneca attendus ce vendredi à Bamako

Le premier ministre Moctar Ouane va réceptionner à l’Aéroport International de Bamako, 396.000 doses de vaccin  AstraZeneca  ce vendredi 5 mars à 11h45, informe l’Unicef. Ce premier lot est une partie des vaccins maliens issus de la facilité covax, dont l’objectif est de veiller à ce que des vaccins COVID-19 sûrs et efficaces soient rapidement disponibles et abordables pour tous les pays du monde, quel que soit leur niveau de revenu.

Le 25 février dernier, la Division d’approvisionnement de l’Unicef à Copenhague et AstraZeneca ont signé un accord à long terme pour l’approvisionnement du vaccin COVID-19 AstraZeneca dans le cadre de la Facilité Covax.

L’Unicef déclare avoir  confirmé les commandes relatives au Mali sur la période courant jusque fin mai 2021 avec près de 1.4 million doses. L’acheminement du premier lot, par fret aérien ainsi que sa livraison à Bamako, ont été organisés par l’Unicef.  « Le Mali est le premier pays du Sahel central à recevoir ces vaccins contre la COVID-19 en Afrique de l’Ouest.  Le pays est à féliciter. C’est un moment de fierté au regard de la mobilisation logistique massive déployée qui permettra au gouvernement de transporter, stocker et conserver les vaccins dans les conditions optimales de sécurité», se réjouit Sylvie Fouet, représentante Unicef au Mali..

Dans sa stratégie vaccinale, le Mali prévoit de vacciner prioritairement les agents de santé, les personnes âgées de 60 ans et plus et enfin les personnes présentant des comorbidités. La campagne de vaccination, prévue en avril, va concerner le District de Bamako, pour plus tard être étendue aux autres régions. Chaque cible recevra deux doses espacées d’un mois d’intervalle.

Environ 85 pays à travers le monde, bénéficient des vaccins contre la COVID-19, grâce à la Facilité Covax qui est initiée par GAVI, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) et l’OMS, avec l’Unicef.