La police britannique a procédé lundi à de nouvelles arrestations dans l’enquête sur l’attentat de Londres, revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), qui a fait sept morts et des dizaines de blessés à quelques jours des élections législatives.
« Un certain nombre de personnes ont été arrêtées » lors de deux nouvelles perquisitions à Newham et à Barking, à l’est de Londres, a indiqué la police dans le cadre de l’enquête sur ce troisième attentat en trois mois au Royaume-Uni.
Dimanche, elle avait déjà arrêté à Barking, un quartier multi-ethnique de l’est de la capitale, 12 personnes, sept femmes et cinq hommes âgés de 19 à 60 ans. Un homme de 55 ans a ensuite été relâché sans être poursuivi.
L’attentat a été perpétré par « une unité de combattants de l’Etat islamique », a rapporté l’agence de propagande de l’EI, Amaq, dans un communiqué.
Le drame a éclaté vers 22H00 heure locale quand venait de s’achever la finale de la Ligue des champions de football, qu’un public nombreux était allé regarder dans les pubs de Borough Market, un quartier branché de la rive sud de la Tamise.
Les tirs nourris de la police, plus de cinquante, ont aussi blessé un passant, a précisé Scotland Yard.
Plusieurs témoins ont déclaré avoir entendu les assaillants hurler: « C’est pour Allah ! ».
Polémique
Dénonçant des « actes barbares », le maire de Londres Sadiq Khan a appelé la population à « ne pas s’alarmer » d’une présence policière renforcée, y compris des officiers armés et d’autres en uniformes ».
Ces propos ont sucité une réaction du président américain Donald Trump, qui a accusé en substance le maire de Londres de ne pas prendre au sérieux la menace terroriste.
« Au moins 7 morts et 48 blessés dans un attentat terroriste et le maire de Londres dit qu’il n’y a +pas de raison d’être alarmés!+ », s’est-il indigné dans une série de tweets.
Le maire de Londres a « mieux à faire » que de répondre au tweet « mal informé » du président Trump, a répondu le porte-parole de M. Khan.
Londres avait été frappée par une autre attaque fin mars, déjà commise à l’aide d’un véhicule, une voiture, et d’un couteau. Puis, le 22 mai à Manchester, 22 personnes sont mortes dans un attentat-suicide à la sortie d’un concert de l’Américaine Ariana Grande.
Retournée à Manchester, Ariane Grande s’y est produite dimanche soir pour un concert géant en hommage aux victimes et réunissant notamment, devant 50.000 personnes et sous haute sécurité, Justin Bieber, Coldplay et Pharrell Williams.
« Manchester, faites résonner votre esprit de résistance dans le monde ! », s’est exclamé ce dernier.