Auto-écoles, ça roule malgré tout !

Auto-écoles, ça roule malgré tout !Alors que le nombre de véhicules augmente de façon exponentielle, les promoteurs d’auto-écoles se frottent les mains. La demande est là, en particulier chez les jeunes.

Si la méconnaissance des règles de la circulation routière est l’une des causes d’accidents, les auto-écoles s’occupent pourtant de la formation en conduite, sur le code de la route et la circulation routière. « Mon fils a appris à conduire quasiment seul. Mais je tiens à ce qu’il maîtrise les règles et surtout le code pour ne pas être un danger pour lui-même et les autres dans la circulation », explique Monsieur Coulibaly. Faire appel à une auto-école, « c’est toujours mieux que d’apprendre à conduire avec un chauffeur, parce que ce sont des professionnels qui savent attirer l’attention du conducteur sur les vrais dangers de la route. Ils sont en outre régis par la loi et contrôlés par le ministère des Transports qui délivre les agréments », explique un promoteur.

L’un des établissements les plus courus de la capitale est l’auto-école Kanaga, sise à Badalabougou. Son promoteur, Abdrahamane Dama, explique que sa structure forme environ 250 personnes par mois en période de forte affluence comme les vacances, et à peu près 150 personnes par mois le reste de l’année. La majeure partie de la clientèle est élève ou étudiante, pour un coût de formation chiffré à 111 000 francs CFA pour les poids légers et 140 000 francs CFA pour les poids lourds. «  Nous sommes présents à San, Fana, à Gao (fermé actuellement) et dans la sous région au Burkina, Sénégal et Togo », poursuit le promoteur. À l’auto-école Tigana, Kinvi Joachim, assistant du promoteur, se réjouit aussi du fait que les affaires marchent plutôt bien. En ce moment, ils sont environ une centaine à faire appel à leurs services pour passer l’examen du permis de conduire. Sur place, une dizaine de simulateurs permettent d’entrainer l’apprenant avant de le mettre au volant d’une voiture. Sitapho Issabré, directeur de l’auto-école Askarba-Dô, se plaint quant à lui de la pléthore de l’offre, qui oblige maintenant les promoteurs à réduire les prix. « On est obligé de discuter et de faire des réductions pour appâter les clients. Nous faisons des réductions de 25, voire 30% pour les élèves par exemple », explique-t-il.