Banque mondiale : Baisse de l’activité économique africaine

Dans ses perspectives économiques du premier semestre 2020, la Banque mondiale prévoit une contraction de l’activité économique en Afrique subsaharienne de 2,8%. « Le plus fort recul jamais enregistré », selon l’institution.

En outre, le PIB par habitant devrait aussi connaître « une chute importante », ce qui pourrait faire retomber des millions de personnes dans l’extrême pauvreté, prédit la Banque mondiale.

Mais la croissance pourrait reprendre en 2021 et atteindre 3,1% si la Covid-19 recule dans les pays affectés au deuxième semestre 2020 et si la croissance reprend chez les grands partenaires commerciaux.

L’activité économique des pays importateurs de produits de base devrait également ralentir, malgré la baisse des prix du pétrole et celle du nombre de touristes. Le PIB des pays exportateurs de matières premières industrielles va aussi baisser, à cause des perturbations intérieures et de la faiblesse des prix du pétrole et des métaux. Les exportateurs de produits agricoles ne seront pas non plus épargnés, en raison de retards dans l’investissement.

Les perspectives restent pessimistes en termes de risques élevés de récession si la pandémie s’aggrave, avec le risque de surendettement et le manque de ressources qui menacent la fourniture des services publics. Des conséquences sur la sécurité alimentaire et le maintien de la paix sont aussi redoutées dans la région. Déjà, avant la pandémie, 72 millions de personnes dans 35 pays d’Afrique subsaharienne étaient en crise alimentaire, avec des millions sur le point de sombrer dans une insécurité alimentaire (PAM 2020).

Fatoumata Maguiraga