Antonio Guterres, nouveau Secrétaire général de l’ONU

Fin de suspense à L’ONU. Le successeur de Ban Ki-moon a désormais un nom : Antonio Gutterez, ancien Premier ministre portugais, qui, jusque-là, était présenté comme le bon candidat pour l’ONU.

Sauf grosse surprise, Antonio Guterres, devrait prendre la place du Sud-Coréen Ban Ki-moon dans le fauteuil de Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies. Ainsi en ont décidé les 15 membres du Conseil de sécurité, hier jeudi 6 octobre. Agé de 67 ans, l’ancien Premier ministre portugais, qui a aussi été chef de la mission de l’ONU pour les réfugiés entre 2005 et 2015, était jusque-là, celui qui faisait figure de bon candidat pour l’ONU, en raison du fait qu’il a fait partie du cercle des dirigeants mondiaux, maîtrise les rouages de l’ONU. Même si le fait qu’il n’est pas une femme et ne vient pas d’Europe de l’Est, avait été présenté comme un désavantage pour lui. Mais, au dernier scrutin de septembre, les deux candidats d’Europe de l’Est, « le ministre des Affaires étrangères slovaque, Miroslav Lacjack et le serbe, Vuk Jeremic, sont arrivés juste derrière M. Guterres, avec respectivement 10 et 9 votes favorables et 4 votes négatifs. », rapporte Le Monde.  Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco à laquelle sont hostiles les Américains (pour avoir fait entrer la Palestine à l’Unesco), et la commissaire européenne Kristalina Georgieva étaient aussi dans la course.

Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée à Lisbonne, M. Guteres, a fait savoir qu’il a espoir que sa désignation sera « symbolique d’une capacité du Conseil de sécurité d’agir dans l’unité et le consensus pour pouvoir répondre rapidement aux terribles défis de notre temps » Il arrive à un moment où l’ONU est considérée comme un modèle d’impuissance, qui est à la remorque des cinq puissances du Conseil de sécurité ayant le droit de veto.

Il entrera en fonction le 1er janvier prochain. Auparavant, il devra obtenir le vote favorable de l’Assemblée générale de l’ONU, laquelle élit le Secrétaire général.

 

 

Mahamat Saleh Annadif : « Nous devons être plus dissuasifs »

Le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, a tenu a rencontré la presse, pour faire le point sur la situation sécuritaire au Nord, cela avant son départ à New-York pour le débat sur le mandat.

Depuis plusieurs semaines, le nord du Mali connait un regain de l’insécurité. En l’espace de dix jours, la Minusma a perdu six Tchadiens, cinq togolais, un chinois et trois autres civils, qui ont péri dans des attaques menées par des groupes djihadistes. Idem pour les FAMA qui ont subi aussi des pertes. Toute chose qui fait dire le représentant du secrétaire général de l’ONU,chef de la Minusma que le Mali vit des moments difficiles. Le mandat de la mission sera rediscuté dans quelques jours au siège des Nations Unies et le RSSG qui se prépare pour cette rencontre a tenu à rencontrer la presse pour faire le point de la situation.

Il urge de reconsidérer la situation, en raison des récents événements. Une tendance qui se précise d’ailleurs puisque dans un rapport transmis ce mardi au Conseil de sécurité, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a recommandé d’envoyer 2500 casques supplémentaires pour renforcer la MINUSMA. « Nous devons nous montrer plus proactifs, plus dissuasifs » a déclaré le chef de la mission. Pour Mahamat Saleh Annadif, il y a un lien entre tout ce qu’on est en train de vivre aujourd’hui et le non progrès du processus de paix. « ceci est une évidence il faut partir du fait la crise malienne est d’abord une crise politique » a-t-il dit. Pour lui, si tout le monde a placé d’immenses espoirs sur l’accord pour la paix et la réconciliation, parce que l’on espérait que sa mise œuvre allait changer quelque chose. A ses dires, l’accord n’avance pas aujourd’hui,  » j’ai toujours dit et répété que la meilleure manière de ramener paix au Mali c’est de mettre en oeuvre de façon intégrale l’accord. La meilleure façon de combattre et d’isoler les terroristes c’est la mise en œuvre effective d’accord. Toute minute, tout temps perdu dans la mise en œuvre de cet accord est autant du temps gagné par les ennemis de la paix. L’insécurité, n’est pas un phénomène isolé, il est le résultat d’un certain nombre de chose ». « C’est le retard que connait la mise en œuvre cet accord qui est la cause fondamentale de cette recrudescence de l’insécurité. Il ne faudrait pas qu’on se le cache » a-t-il ajouté.