Ligue des champions: Barcelone avec l’Inter, le PSG jouera Liverpool

Alea jacta est. La cuvée 2018-2019 de la Ligue des champions dont le tirage a été effectué ce jeudi promet une nouvelle fois de grandes rencontres. La Juventus Turin de Cristiano Ronaldo défiera Manchester United dans le groupe H, l’une des belles affiches de cette phase de groupe. Le Portugais fera son retour à Old Trafford cinq ans après, où il avait inscrit le but synonyme d’élimination pour United sous les couleurs du Real Madrid. PSG-Liverpool vaudra également le détour. La confrontation entre ces deux équipes résolument tournés vers l’offensif promet des étincelles. Le PSG et sa MCN affrontera également le Naples de Carlo Ancelotti dans un match particulier pour le coach italien et l’attaquant uruguayen Edison Cavani, qui a fait les belles heures de Naples. Le F.C. Barcelone devra faire avec  les Anglais de Tottenham et les Italiens de l’Inter Milan dans son groupe. Le Real Madrid, triple tenant du titre est tombé dans un groupe largement à sa portée avec la Roma, le CSKA Moscou et le Victoria Plzen. La Ligue des champions débutera le mardi 18 septembre. La finale se jouera le 1er juin 2019 au stade Metropolitano, l’enceinte de l’Atlético de Madrid.

Attentats en Espagne: les suspects devant le juge

Les quatre suspects encore en vie des attentats qui ont fait 15 morts en Catalogne sont arrivés mardi matin au tribunal de Madrid où ils devraient être inculpés, cinq jours après les attaques revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Les quatre suspects ont été amenés dans des fourgons de la garde civile peu après 08H00 (06H00 GMT), escortés par des voitures de police toutes sirènes hurlantes, à l’Audience nationale, spécialisée dans les affaires de terrorisme, a constaté l’AFPTV.

Il s’agit de Driss Oukabir, de Mohammed Aallaa, de Salh El Karib et de Mohamed Houli Chemlal, selon une source proche de l’enquête en Catalogne.

Le dernier, âgé d’une vingtaine d’années, avait été blessé dans la gigantesque déflagration qui s’est produite la veille des attentats dans une maison à Alcanar, à 200 km au sud-ouest de Barcelone, où la cellule aurait tenté de fabriquer des explosifs.

S’il comparaît c’est qu’un médecin légiste a estimé qu’il était en état d’être interrogé, a précisé un porte-parole de l’Audience nationale à l’AFP.

Les quatre hommes, en garde à vue depuis cinq jours, se trouvaient dans les cellules de l’Audience nationale en attendant d’être interrogés, a précisé ce porte-parole en estimant que l’audition ne démarrerait sans doute pas avant 11H00 (09H00 GMT).

Le juge d’instruction Fernando Andreu et la procureure en charge de l’affaire, étudiaient les derniers compte-rendus de police avant d’entamer leur auditions.

Pendant ces auditions à huis-clos, les quatre hommes, assistés au minimum d’avocats commis d’office, ont le droit de ne pas répondre aux questions.

Fernando Andreu, un magistrat chevronné qui a aussi enquêté sur de délicates affaires politico-financières, doit déterminer quelles charges il retient contre eux exactement et quel rôle leur est reproché dans l’organisation des attentats.

Ensuite, il décidera s’il les envoie en détention provisoire.

Les attaques ont fait 15 morts et plus de 120 blessés jeudi et vendredi, à Barcelone et dans la station balnéaire de Cambrils à 120 km au sud.

Aux dernières informations lundi soir, huit blessés étaient encore entre la vie et la mort.

Parallèlement, la police enquête sur les déplacements des suspects à l’étranger: ceux de l’imam Abdelbaki Es Satty en Belgique et l’aller-retour en France d’une Audi 3 utilisée à Cambrils vendredi. Elle a été « flashée » par un radar le 12 août avec quatre personnes à bord, a déclaré mardi le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb.

Des proches choqués 

Au total 12 hommes, la plupart Marocains, sont suspectés d’avoir composé la cellule qui a commis les attentats.

Cinq ont été abattus dans la nuit de jeudi à vendredi après avoir foncé sur les passants à Cambrils et tué une femme à coups de couteau.

Deux, dont l’imam, seraient morts mercredi en manipulant des explosifs.

Un huitième, le fugitif Younès Abouyaaqoub, accusé d’avoir tué 13 piétons sur les Ramblas de Barcelone au volant d’une camionnette lancée à vive allure, a été abattu lundi soir à 50 km de la ville, dans une région de vignobles.

Avant d’être tué, il avait montré une fausse ceinture d’explosifs et crié « Allah est grand! ».

Les suspects qui comparaissaient mardi ont été arrêtés après les attentats. Deux sont d’ailleurs les frères aînés de terroristes présumés abattus par la police.

Le premier, Mohammed Aaalla, 27 ans, est le propriétaire de l’Audi A3 de Cambrils.

Le deuxième, Driss Oukabir, 28 ans, est le frère aîné de Moussa Oukabir, un des cinq occupants de l’Audi.

Le père de Mohammed a déclaré à l’AFP que son aîné ne savait rien des plans du cadet qui n’arrêtait pas de lui emprunter la voiture, pour « chercher du travail ». Ce jour-là, c’était pour se rendre à la plage, a-t-il déclaré.

La plupart des membres présumés de la cellule ont grandi à Ripoll, une petite ville au pied des Pyrénées où s’étaient installés leurs parents marocains.

« Félicitations aux Mossos (police de Catalogne) et aux autres forces de l’ordre pour leur magnifique travail », a twitté lundi soir le chef du gouvernement Mariano Rajoy, « ensemble nous vaincrons le terrorisme! ».

L’Espagne n’avait pas été frappée par des attentats islamistes depuis 2004, quand des jihadistes avaient fait exploser des bombes dans des trains de banlieue bondés à Madrid, faisant 191 morts.