La presse béninoise décortique le message à la Nation de Patrice Talon

Les journaux béninois, parus ce mardi, traitent essentiellement du message à la Nation du président de la République Patrice Talon, au lendemain de l’installation des députés de la 8ème législature.Selon La Nation, « le président Talon apaise ». En effet, dans les colonnes du quotidien national, le chef de l’Etat « annonce des échanges avec les opposants à son régime dans les prochains jours pour évoquer le Bénin politique ».

Le Matinal en conclut que « Talon tend la main à l’opposition ». Pour sa part, L’Evènement Précis estime qu’il « jette les jalons d’une opposition organisée ».

D’après ce journal, le président de la République du Bénin « a demandé à l’Assemblée nationale de procéder à la relecture de la Charte des partis politiques et du Code électoral ». En outre, il a souhaité que la loi portant sur le statut de l’opposition soit votée afin de créer les meilleures conditions pour sa libre expression.

L’Autre Vision fait savoir que « Patrice Talon (est) soucieux du renforcement de la démocratie ». Pour Le Challenge, Talon a tenu « un discours clair, précis, concis et rassembleur ».

Toutefois, « Talon n’a pas comblé les attentes », souligne Matin Libre, estimant que le chef de l’Etat est resté dans sa logique : celle de mener à bout ses réformes quelles que soient les controverses.

Bénin : installation des nouveaux députés de l’Assemblée nationale

Les 83 députés de l’Assemblée nationale du Bénin, issus des élections législatives du 28 avril dernier, ont été officiellement installés dans leurs fonctions ce jeudi à Porto-Novo, a constaté APA.Elus pour un mandat de quatre ans, ces députés de la 8e législature ont pris fonction au terme d’une cérémonie présidée par le bureau d’âge de la nouvelle Assemblée nationale, conformément à l’article 6 du règlement intérieur qui stipule que « la première séance de chaque législature est présidée par le doyen d’âge de l’Assemblée nationale, assisté des deux plus jeunes députés, pour remplir le rôle de secrétaire jusqu’à l’élection du bureau ».

Seul point inscrit à l’ordre du jour, l’installation  des députés s’est déroulée suivant ce rituel : le bureau d’âge a d’abord procédé à la communication de la décision de la Cour Constitutionnelle proclamant les résultats définitifs, puis il a cité les noms de tous les députés. Enfin, le bureau d’âge a lu les recours en contestation de l »élection et les décisions de rejet de ces contestations par la Cour Constitutionnelle.

Dans son allocution d’ouverture, le président du bureau d’âge Wallis Zoumarou a rendu un vibrant hommage au peuple béninois qui a traversé, dans la sagesse et dans une clairvoyance appréciable, la période électorale empreinte d’appréhensions, non sans exhorter le gouvernement à continuer les efforts pour éviter la division et la haine.

A la fin de la cérémonie, les députés de la 8ème législature se sont donné rendez-vous ce vendredi pour l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale.

Porto-Novo était sous haute surveillance de l’armée dont plusieurs de ses véhicules sillonnaient la ville. Aux abords de l’Assemblée nationale, il y avait un impressionnant dispositif sécuritaire, obligeant les véhicules et engins à deux roues à emprunter des voies de contournement pour pouvoir circuler.

L’installation des nouveaux députés à la Une de la presse béninoise

La prestation de serment des députés, ce jeudi au Palais des Gouverneurs des députés de Porto-Novo, pour la nouvelle législature est le sujet le plus en vue dans les quotidiens béninois parvenus à APA.« Les nouveaux députés s’installent ce jour », titre L’Evènement du Jour, notant que les députés de la 8e législature prennent fonction pour un mandat de quatre ans.

C’est « Le Grand Jour », d’après Soleil Levant qui souligne par ailleurs que ces élus issus des élections législatives du 28 avril dernier seront installés lors d’une cérémonie fort simple marquée par un seul discours. Il sera prononcé, renseigne le journal, par le doyen d’âge en vertu des dispositions de l’article 6 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale

Pour sa part, Le Matinal note que c’est « un grand jour à Porto-Novo » car cette installation consacre le nouveau départ politique au Bénin.

Bénin Intelligent voit ainsi « une classe politique plus lisible » et appelle par ailleurs les militants de l’opposition à ne pas s’ériger en obstacle.

Toutefois « l’armée est en alerte », note Le Télégramme, soulignant également que les écoles seront fermées ce jeudi.

Cette situation fait dire à L’Afrique en Marche que Porto-Novo est quadrillé à cause de la « rentrée pour députés mal élus ».

25ème journée Ligue 1 sénégalaise : duels à distance pour le maintien

La 25ème et avant-dernière journée du championnat d’élite sénégalais se dispute ce dimanche avec comme principal enjeu la lutte pour le maintien à l’issue de la saison qui concerne trois clubs : l’Union Sportive de Gorée, NGB et la Linguère.L’AS Pikine (6ème, 32 pts) accueille l’Union Sportive de Gorée (11ème, 28 pts). Depuis quasiment l’entame de la deuxième moitié du championnat, les Pikinois sont dans le dur avec seulement une victoire lors de leurs dix derniers matchs. En effet, l’AS Pikine a condédé cinq défaites et quatre nuls durant cette période de vaches maigres. Tout le contraire de l’Union Sportive de Gorée qui s’est donnée de l’air en empochant quatre points sur six possibles lors des deux précédentes journées.

NGB (12ème, 28 pts) se mesure à l’AS Douane (5ème, 34 pts). Les Galactiques ont regoûté à la victoire contre Teungueth FC (0-2) lors de la précédente journée. Les hommes de l’ancien international sénégalais Pape Thiaw restaient sur trois défaites et un nul. L’AS Douane est sur une bonne pente avec quatre victoires et un nul lors des cinq derniers matchs.

Le Stade de Mbour (10ème, 30 pts) se frotte à la Linguère (13ème, 23 pts). Les Stadistes n’ont gagné que trois de leurs dix précédents matchs. Quant à la Linguère, elle revit après une série noire de six défaites en sept rencontres. Les Saint-Louisiens ont remporté deux victoires et fait un nul lors des trois précédentes journées.

Génération Foot (1ère, 48 pts) affronte Teungueth FC (3ème, 35 pts). Les Grenats sont invaincus depuis le début de la saison. Sur les dix dernières journées, le club de Déni Biram Ndao (périphérie de Dakar) totalise cinq victoires et cinq nuls. Pour sa part, Teungueth FC voudra à tout prix se remettre dans le sens de la marche après sa défaite face à NGB (0-2) lors de la précédente journée.

Le Ndiambour (7ème, 31 pts) défie le Jaraaf (2ème, 38 pts). Les Lougatois ont enregistré deux nuls et une victoire lors des trois précédentes journées mais il faudra réaliser un excellent match pour battre le Jaraaf dont les huit dernières rencontres se sont soldées par cinq victoires et trois nuls.

Dakar Sacré-Cœur (4ème, 34 pts) reçoit Mbour PC (9ème, 30 pts). Les Sicapois semblent ne plus avoir la recette de la gagne puisque lors des quatre précédentes journées, ils ont été contraints à trois reprises au partage des points et se sont inclinés une fois. De son côté, Mbour Petite Côte connaît plus de réussite. Les Pélicans affichent un bilan de cinq victoires et quatre nuls lors des dix précédentes journées. 

Le Casa Sports (8ème, 30 pts) joue face à la Sonacos (14ème, 14 pts). Les Sudistes sont dans une spirale négative avec trois défaites et deux nuls lors des cinq derniers matchs. Déjà reléguée en division inférieure, la Sonacos n’arrive toujours pas à stopper l’hémorragie. Les Huiliers ont mordu la poussière lors de leurs quatre dernières rencontres.

Le Programme de la 25ème journée :

-Dimanche 12 mai : Génération Foot / Teungueth FC, 16h (stade Djibril Diagne), AS Pikine / US Gorée, 17h (stade Alassane Djigo), Ndiambour / Jaraaf, 17h (stade Alboury Ndiaye), Dakar Sacré-Cœur / Mbour PC, 17h (stade Léopold Sédar Senghor), Casa Sports / Sonacos, 17h (stade Aline Sitoé Diatta), Stade de Mbour / Linguère, 17h (stade Caroline Faye), NGB / AS Douane, 17h (stade Amadou Barry).

Bénin : l’industrie alimentaire a progressé de 12,5% en 2018

L’industrie alimentaire du Bénin a connu une nette progression de 12,5% au titre de l’année 2018, rapporte vendredi le bulletin trimestriel de l’Indice harmonisé de la production industrielle publié par l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae).Cette progression, selon l’Insae, est le reflet de la bonne tenue de l’activité dans la production de sucre (+39,7%), de maïs (+60,2%) et de bières (+24,4%).

Mais, cette embellie s’est vue atténuée par la morosité dans les secteurs de fabrication d’huile raffinée de coton (-2,0%), de boissons non alcoolisées (-4,0%) et d’eau minérale (-10,3%).

Néanmoins, cette bonne performance du secteur de l’industrie alimentaire devrait se poursuivre, d’après l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique, avec l’encouragement des promoteurs des industries à utiliser des intrants locaux.

Le bulletin trimestriel de l’Indice harmonisé de la production industrielle de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) est publié pour le compte du premier trimestre 2019. Ce bulletin offre des possibilités d’analyse de l’évolution et du développement des activités industrielles au Bénin.

La presse béninoise à fond sur les décisions du Conseil des ministres

Les journaux béninois de ce jeudi s’intéressent principalement aux grandes décisions issues du Conseil des ministres qui s’est réuni la veille avec notamment l’évaluation des dégâts nés des incidents durant les élections législatives du 28 avril dernier.Suite aux actes de vandalisme notés durant les élections législatives, La Nation informe qu’ « un expert (a été) commis pour évaluer l’ampleur des dégâts ». En effet, souligne le quotidien national, des actes de vandalisme et de barbarie ont émaillé ces élections avec entre autres des attaques ciblant des édifices et infrastructures publics ainsi que des installations privées.

C’est pourquoi, explique Nouvelle Expression, « le gouvernement prend ses responsabilités » en demandant une évaluation des dégâts. « Des spécialistes (ont été) sollicités pour dresser la facture », souligne Le Matinal, précisant qu’il s’agit d’«experts qualifiés dans les domaines de l’immobilier, de l’automobile, de l’industrie, de l’audit et des finances ».

L’Evénement du Jour en conclut que « le gouvernement s’engage ainsi à dédommager les victimes » là où La Nation note que « les opérations électorales, dans le cadre des législatives du 28 avril 2019, se sont globalement bien déroulées dans l’ensemble du pays ».

Pour sa part, La Dépêche constate que « le gouvernement a omis les pertes en vies humaines », non sans regretter que l’Etat ne s’intéresse qu’aux dégâts matériels alors qu’il est le garant de la sécurité des personnes et des biens. Cela pousse Point Média à se demander si « les victimes (ne sont pas) oubliées par le gouvernement ? »

De son côté, L’Informateur fait un focus sur le projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale. Ce journal indique que « le Conseil des ministres a autorisé la contractualisation avec un Cabinet d’Architecture pour la maîtrise d’œuvre complète du projet de construction ».

Pour Bénin Intelligent, en autorisant la construction d’un nouveau siège pour l’Assemblée nationale, « le gouvernement abandonne l’éléphant blanc de Yayi (Boni, ancien président de la République) » car les travaux de construction de l’ancien siège de l’Assemblée nationale sont entachés de nombreuses irrégularités relevées par un audit.

Législatives au Bénin : 27,12% de taux de participation (Cour constitutionnelle)

Les élections législatives tenues au dimanche dernier au Bénin ont connu un taux de participation de 27,12% pour un total d’inscrits estimés à 4.992.399, a annoncé la Cour constitutionnelle qui a en outre confirmé la victoire de l’Union progressiste avec 47 sièges sur les 83 mis en jeu.Comme annoncé précédemment par la Commission électorale nationale autonome (Céna),  le Bloc républicain, l’autre prétendant aux élections, est deuxième avec 36 sièges.

Ces deux partis de la mouvance présidentielle étaient les seuls à prendre part au scrutin qui, selon la Cour constitutionnelle, donnant jeudi soir ses résultats, n’a enregistré que  1353 955 votants.  

La proclamation définitive des résultats aura lieu dans quelques jours, après le règlement des probables contentieux électoraux.

Législatives béninoises : 22,99 % de taux de participation (Céna)

Les élections législatives tenues dimanche dernier au Bénin et pour lesquelles 5,4 millions d’électeurs devaient élire les 83 députés de la future Assemblée nationale du pays, on connu un taux de participation de 22,99%, a annoncé la Commission électorale nationale autonome (Céna).S’adressant à la presse mardi, peu avant minuit, la CENA a ajouté que sur la base de 86% des bulletins du scrutin dépouillés, l’Union progressiste arrive en tête avec 47 sièges, suivie du Bloc républicain avec 36 sièges.

Ces deux formations politiques, appartenant toutes à la majorité présidentielle, étaient les seules autorisées à participer aux législatives là où les autres partis dont ceux de l’opposition ont été écartés pour des motifs liés à un défaut de quitus fiscal ou de certificat de conformité.

Législatives au Bénin: La MOEUA déplore l’absence d’engouement et d’effervescence

La Mission d’Observation des Elections de l’Union africaine (MOEUA) a souligné ce mardi, lors d’un point de presse qui tirait un bilan préliminaire des législatives du 28 avril dernier, l’absence d’engouement et d’ effervescence” des béninois le jour du scrutin.Après avoir envoyé des observateurs dans 129 bureaux de vote, la MOEUA a constaté l' »apathie » du peuple béninois qui s’est traduit par l’absence d’effervescence électorale et le manque d’engouement observé dans les centres de vote le jour du scrutin.

 Selon le porte-parole de la mission, « les élections législatives du 28 avril 2019, bien que prévues par le cadre juridique et le calendrier électoral, se sont déroulées dans un contexte marqué par une rupture de consensus au sein de la classe politique. Cette rupture de consensus qui résultait d’une volonté d’enclencherdes réformes structurelles certesnécéssaires pour la stabilisation du système partisan béninois, a mis en mal le caractère ouvert, inclusif et compétitif qui a traditionnellement caractérisé les processus électoraux antérieurs au Bénin. »

La Mission d’Observation déplore, par ailleurs, « les pertes en vie humaine » et les « cas de violences » survenus dans les départements du Borgou, des Collines et du Zou. Elle regrette la coupure d’Internet et des réseaux le jour du scrutin législatif.

Dans sa déclaration, « la MOEUA appelle toutes les parties prenantes au processus électoral et tous les acteurs politiques à la retenue et à prioriser le dialogue inclusif dans l’interêt suprême de la nation béninoise. Elle exhorte aussi les acteurs qui oeuvrent pour la paix, la cohésion nationale et la stabilité à intensifier leurs efforts durant la période postélectorale.»

En séjour au Bénin depuis le 20 avril, la Mission d’Observation Electorale de l’Union Africaine pour les législatives doit déposer son rapport final au Chef de l’Etat le 4 mai prochain. 

 

 

Bénin : Les manifestations de l’opposition dispersées par police républicaine

Les manifestations annoncées par l’opposition béninoise à compter de ce jeudi 4 avril 2019 ont été dispersées à Cotonou et environs par la Police Républicaine, les empêchant de protester contre leur non-participation aux élections législatives du 28 avril prochain.L’opposition avait prévu d’organiser un sit-in au siège de l’institution en charge des élections pour « dire non au passage en force » des législatives. Mais, très tôt, ils ont fait face à un dispositif sécuritaire rigoureux dans la rue qui donne accès à la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena).

Dès le début des manifestations, les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants, à coups de gaz lacrymogènes. Les axes stratégiques de la ville de Cotonou sont pris d’assaut par des éléments des forces de l’ordre, lourdement armés, présents pour quadriller la ville. 

Pour empêcher des manifestations d’accéder à la capitale, deux chars blindés sont positionnés à certains endroits stratégiques, dont un char à l’entrée du Pont de Porto-Novo.

Selon le député Guy Mitokpè, porte-parole des forces politiques de l’opposition, joint par APA, « le déploiement militaire et policier est déplorable pour la démocratie ». Le député annonce également des blessés à la suite de coups de matraque, des brutalisés par les militaires et des arrestations.

L’opposition béninoise proteste contre son exclusion du processus des élections législatives du 28 avril 2019. Seules deux listes de la mouvance présidentielle ont été retenues par la CENA. Le Bloc Républicain et l’Union Progressistes, tous de la mouvance présidentielle.

 

Transformer l’Afrique de l’Ouest à travers « l’or blanc »

Au fil des années, les économies d’Afrique de l’ouest sont devenues une force incontournable sur tout le continent. Une grande partie de la tendance ascendante de ces économies a été alimentée par des facteurs clés tels que la liberté de circulation dans la région et le commerce transfrontalier. L’impact a été considérable ; des pays comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal, par exemple, devraient connaître une croissance de 7% et d’autres comme le Ghana, de 9%.

Dans certains pays, l’industrie cotonnière est déjà en plein essor et il est significatif de noter que sur les 12 principaux pays africains producteurs de coton, 8 sont situés en Afrique de l’Ouest. En novembre 2017, les 4 principaux pays producteurs de coton de la région, co-auteurs de l’initiative sectorielle en faveur du coton également appelés « C4 » (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad), ont demandé à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) d’accroître son aide pour améliorer la production de coton. Le C4 a spécifiquement demandé un soutien pour augmenter sa capacité de transformation locale et développer les chaînes de valeur (du coton au textile) dans la région.

 

Cela a suscité un regain d’intérêt de la part d’acteurs internationaux tels que la Société internationale islamique pour le financement du commerce (ITFC), notamment pour développer des interventions clés visant à améliorer la productivité du coton et à valoriser la production cotonnière par le renforcement des capacités, le transfert des connaissances et le commerce des collaborations.

Depuis une décennie, ITFC intervient activement pour soutenir la transformation et la fabrication du coton sur ces marchés en finançant la fourniture des intrants agricoles nécessaires et en achetant le coton graine (ou « coton brut ») directement auprès des agriculteurs et des coopératives pour le transformer en fibre avant l’exportation. Ce faisant, les producteurs de coton sont en mesure de réduire plus rapidement leurs bénéfices. À ce jour, l’ITFC a approuvé 21 opérations de financement d’une valeur de 1,4 milliard de dollars US dans le secteur du coton en Afrique de l’Ouest. Il a également mis en place des programmes visant à développer des liens commerciaux directs entre les pays exportateurs de coton, en particulier entre les pays producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest et les pays importateurs de coton du Sud-Est.

Reconnaissant que la chaîne de valeur du coton offre d’énormes possibilités pour l’émergence d’un secteur des PME jeune et innovant, l’ITFC a récemment lancé le Programme de développement des PME en Afrique de l’Ouest, destiné à assurer un meilleur accès au financement. Le programme, qui ciblera les pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) – à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo – sera complété par le renforcement des capacités et la formation de PME et banques partenaires pour améliorer la bancabilité de leurs projets. Les implications pour les PME du secteur du coton et de sa chaîne de valeur en particulier devraient être énormes, en raison notamment de la sophistication croissante de l’écosystème cotonnier en Afrique de l’Ouest.

Les investissements dans des secteurs tels que le commerce du coton sont essentiels au développement économique des économies ouest-africaines. Il s’agit d’une industrie gigantesque dont les exportations sont en croissance et qui, en tant que telle, offre d’énormes possibilités dans la chaîne de valeur du coton pour la croissance des PME, la création d’emplois, la source de devises et une économie durable axée sur les exportations dans la région.

Aujourd’hui, la plupart des pays du C4 – le Bénin, le Burkina Faso et le Mali – ont réalisé de réels progrès et représentent l’avenir de la production de coton sur le continent. Bien que le secteur continue à faire face à des défis au niveau des réformes institutionnelles et politiques, on ne peut nier que de grands progrès ont été réalisés grâce à des interventions stratégiques d’entités telles que ITFC.

 

Thomas Boni Yayi: « Il faut que nous sortions du cycle des élections compliquées en Afrique »

Président de la République du Bénin du 6 avril 2006 au 6 avril 2016, Thomas Boni Yayi s’est éloigné de la vie politique de son pays et coule « une retraite paisible », avec une pause pour venir au Mali en qualité de Chef de la Mission d’observation de l’Union africaine pour la présidentielle, dont le second tour a eu lieu le 12 août. À 66 ans, l’ancien chef d’État, qui dirigeait une équipe de personnalités de haut niveau (anciens Présidents, Premiers ministres, ministres et parlementaires, ainsi que de nombreux diplomates africains), a salué le peuple et les autorités maliens pour l’organisation à échéance du scrutin. Selon lui, les Maliens doivent maintenant se tourner vers l’avenir, avec comme priorité, parmi d’autres, la formation civique du citoyen. Dans un style bien à lui, il répond aux questions de Journal du Mali.

Comment qualifieriez-vous la présidentielle malienne en général et le second tour que vous venez d’observer au nom de l’Union  africaine en particulier ?

Je parlerai de la sérénité de tout un peuple, de toute une classe politique, d’un gouvernement, d’une société civile responsables. On peut parler également des efforts notables qui ont été faits dans le sens d’une meilleure transparence du scrutin, car, sur ce point, il y avait beaucoup de manquements et de désaccords entre le gouvernement et la classe politique. Il a fallu des discussions entre tous les acteurs pour obtenir des améliorations dans la gouvernance électorale. Je salue le respect du délai constitutionnel, s’agissant des délais du premier tour. Nous avions lancé un appel pressant pour que les gens aillent voter, pour que la jeunesse puisse utiliser ce droit citoyen, ce droit civique. Je parlerai enfin de quelques obstacles, comme les questions sécuritaires, les calamités naturelles, notamment les inondations, les crises intracommunautaires qui sont autant de menaces qui ont compliqué la tenue du scrutin. Sans oublier les djihadistes, qui ont interdit le vote ou menacé les gens qui voulaient aller voter.

Votre appréciation de ce second tour ?

Il y a de nombreux facteurs endogènes et exogènes. Le Mali vient de loin et il faut en tenir compte, tout en mettant de la rigueur dans les observations et les appréciations que nous avons eu à faire sur le processus. Les acquis que nous avons pu obtenir n’étaient pas évidents, donc je peux vous dire que le scrutin peut être jugé comme acceptable quand on intègre tous les paramètres et qu’on cumule leurs impacts. On peut le dire, le scrutin est acceptable.

Le candidat Soumaïla a annoncé qu’il ne reconnaitrait pas les résultats officiels de ce second tour. Craignez-vous une crise postélectorale ?

Je m’en tiens au délai légal et je pense que nous devons nous en tenir à ce qui est prévu comme délai constitutionnel pour les résultats. Je pense que les acteurs, je les connais, je les côtoie, sauront mettre le Mali au-dessus de tout et rester dans le cadre de la loi, même pour leurs contestations.

En avez-vous discuté avec les différents acteurs ? 

Je viens de quitter le Premier ministre (le lundi 13 août au soir, NDLR). La veille du scrutin nous avons rencontré le Président IBK. Nous étions également avec le Président Cissé ainsi que quelques candidats malheureux. Nous avons également discuté avec les partenaires que sont l’Union européenne, les Nations unies, la CEDEAO, l’OIF, etc. L’appel au calme que nous ne cessons de lancer est entendu de tous et, pour ce qui est des acteurs politiques, surtout des candidats qualifiés pour le second tour du scrutin présidentiel, je leur serai reconnaissant d’en faire une gestion pacifique, pour le bonheur du Mali, de l’Afrique de l’ouest et de tout le continent.

Quelle lecture fait votre mission du faible taux de participation ?

Il faut que nous sortions du cycle des élections compliquées en Afrique. Pour cela, il y a deux clés. Tout d’abord la formation des populations. C’est un véritable chantier à entreprendre par les dirigeants, mais aussi par les politiques. Quand vous voyez que dans un pays comme le Mali les gens ne sortent pas voter, que le taux de participation atteint difficilement les 50%, c’est qu’il y a une faible connaissance de l’importance du vote par les populations. C’est un travail d’éducation, d’information, et cela doit commencer dès le plus jeune âge, pour que les gens comprennent que le choix des dirigeants est un droit mais aussi un devoir et que la gouvernance que l’on désire ne peut advenir que si on est partie prenante. Cela prendra du temps et il faut commencer maintenant. Il faut que les politiques s’en sentent responsables et s’y investissent. La deuxième clé, c’est que ceux qui dirigent un pays sachent partir quand c’est le moment. Moi, j’ai dirigé le Bénin pendant 10 années. J’ai travaillé avec tout le monde et nous avons eu de grandes avancées sur le plan social, économique, etc. Quand l’heure est venue, j’ai passé le témoin. Cela aussi motive les électeurs.

Il faut donc inviter ceux qui sont de l’autre côté à nous rejoindre, nous les retraités (rires). Vous me comprenez. Vous avez vu dans notre délégation des anciens Présidents, des anciens Premiers ministres, des diplomates, etc. Cela veut dire que l’on peut continuer à donner, même après le pouvoir.

Au lendemain du premier tour, les Maliens ont énormément partagé une image de vous, assis dans un bureau de vote, avec comme légende : « il y a une vie après la présidence ». Parlez-nous, Excellence, de votre vie après la présidence.

Je suis surpris que vous parliez de cela. Cette image, c’est exactement cela la vie après la présidence. La vie après la présidence, c’est une vie que nous devons consacrer à nos peuples. Dans un contexte aussi important dans la vie du peuple malien, venir assister, appuyer ce scrutin, voilà une partie de cette vie après la présidence. Ma vie après la présidence, c’est toute une encyclopédie. C’est une vie heureuse, c’est une vie de partage d’expériences. Dans cette vie heureuse de retraité, nous serons heureux d’accueillir d’autres retraités. Lorsqu’on a 80 ans, c’est un tournant important, et là, vous pourriez me demander de dire « Monsieur le Président, faites appel alors à tous ceux qui ont 80 ans pour s’associer à vous ». Vous m’auriez fait une excellente recommandation ! (rires)

La diaspora béninoise célèbre le 58ème anniversaire de son indépendance à Bamako

Le Bénin a commémoré mercredi 1er aout 2018, le 58ème anniversaire de son accession à l’indépendance. A cette occasion, la communauté béninoise du Mali s’est retrouvée pour une soirée  festive à « L’escale gourmande » à  l’ACI-2000.

C’est dans une ambiance des grands jours, magnifiée par une salle entièrement décorée aux couleurs du drapeau béninois, le vert, le jaune et le rouge que les ressortissants du pays de Patrice Talon ont célébré cet anniversaire d’indépendance. Marquée,  par la présence de Mme Olga Sanvee, Consule du Bénin près le Mali, M. Jonathan Anani Attiogbe, président du Haut conseil des Béninois de l’extérieur (HCBE) et des représentants des Ministres des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine et des Affaires étrangères du Mali.

« Date fondatrice de notre république, le 1er août tient une place de choix dans nos cœurs et nos âmes. Naissait ce jour, il ya 58 ans, la République du Dahomey devenue aujourd’hui République du Bénin » a d’abord rappelé Madame la Consule avant de mettre l’accent sur « la chance que nous, béninois avons de vivre une démocratie fondée sur des valeurs humanistes. » La diplomate a ensuite lancé un appel à ses compatriotes pour un accompagnement du gouvernement au quotidien afin que les nombreux chantiers aient un réel impact positif et durable sur les conditions de vie de la population béninoise toute entière. Après s’être dite « déterminée que jamais, plus engagée encore » à servir son pays, elle n’a pas manqué d’évoquer les bonnes relations et l’excellente coopération entre le Bénin et le Mali tout en remerciant les autorités maliennes pour leur accompagnement.

Pour sa part, le président du Haut conseil des Béninois de l’extérieur s’est plié, dans un premier temps à un devoir de mémoire en rendant hommage au président Hubert Koudougou Maga, sous qui la République du Bénin a acquis son indépendance en 1960, avant de porter un message solennel à l’endroit de ses compatriotes. « Béninois, soyons fiers de porter ce nom et que cette fierté soit accompagnée d’un travail acharné de tout un chacun. J’exhorte chaque Béninois que nous sommes à penser à l’évolution de son pays le Bénin qui ne peut se développer sans ses filles et fils » a indiqué Jonathan Attiogbe. Par ailleurs, Pour lui, l’organisation des festivités du 58ème anniversaire de l’indépendance du Bénin sur le territoire du Mali, exprime la volonté commune des autorités politico-administratives de ces deux pays de construire l’intégration africaine pour les générations futures en se fondant sur les leçons du passé.

La soirée, riche en animation, a enregistré les prestations chorégraphiques d’une troupe d’enfants sur les rythmes du terroir béninois ainsi que celle d’un groupe de femmes, parées traditionnellement, qui ont ébloui l’assistance. Un jeu tombola a  également été au rendez-vous, faisant quelques heureux gagnants de plusieurs lots.

Pour rappel, les festivités du 1er aout se célèbrent au Bénin et un peu partout dans la diaspora béninoise chaque année. A Cotonou, elles sont   marquées par un défilé militaire à la place de l’Etoile Rouge. Cette année, la grande nouveauté a été le passage de la Police Républicaine avec son nouvel uniforme, sous le regard admiratif du Président de la République, Patrice Talon.

Poursuivis par la justice, trois députés béninois perdent leur immunité

Les députés béninois ont procédé à la levée de l’immunité de trois de leurs collègues, appelés à répondre devant la justice d’accusations de mauvaise gestion, de corruption, d’enrichissement illicite et de trafic de faux médicaments.Les députés, réunis mardi en session extraordinaire, se sont penchés cas par cas sur la situation de leurs collègues Idrissou Bako, Valentin Djenontin et Atao Hinnouho, tous membres de la minorité parlementaire.

Ainsi, concernant Idrissou Bako, accusé de malversations financières lorsqu’il était directeur général de l’ex-Société nationale de la promotion agricole (SONAPRA), les députés ont, par 59 voix pour, 18 contre et 1 abstention, voté la levée de son immunité.

Accusé de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux dans sa gestion de la filière coton, alors qu’il était ministre Valentin Djènontin,  a perdu son immunité au terme d’un vote sanctionné par 58 voix pour, 18 contre et aucune abstention.

Enfin, c’est par un vote de 60 voix pour, 18 contre et 1 abstention que le député Atao Hinnouho, a été livré à la justice pour répondre de son implication dans l’affaire faux médicaments, une accusation qui lui vaut un séjour en prison depuis le 13 mai 2018.

Ces levées d’immunité font suite au rapport d’une commission spéciale mise en place pour étudier le dossier de chaque mis en cause et des possibilités de poursuite judiciaire à engager contre eux.

La campagne cotonnière et la suspension d’un organe de presse en vedette dans les journaux béninois

Les quotidiens béninois parus ce vendredi abordent essentiellement les nouvelles mesures prises par le conseil des ministres en vue d’une bonne campagne cotonnière et la décision et la suspension d’un organe de presse de l’opposition par la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication.L’Autre Quotidien affiche en manchette  » Conseil des ministres/ Amélioration du prix d’achat du coton : Talon motive les cotonculteurs » là où La Nation poursuit en titre : « Cession des intrants et achat du coton graine : Les prix homologués pour la campagne 2018- 2019″.

D’après le journal,  » La croissance amorcée par la production cotonnière au Bénin pourrait connaître un pic cette année. La barre des 600 000 tonnes envisagée pourrait être atteinte et même dépassée au regard de la physionomie actuelle des périmètres cotonniers. Mieux, le gouvernement entend mettre toutes les chances du côté des producteurs ».

 De fait, ajoute le journal,  le gouvernement béninois ‘’a décidé au cours de son conclave hebdomadaire de ce jeudi 24 mai, de statuer sur les prix des intrants ainsi que les prix d’achat du coton graine aux producteurs au titre de la campagne en cours. De quoi créer les conditions d’un rendement meilleur pour cette campagne, et faire jouir aux producteurs des fruits de cette embellie. »

Djakpata, sous le titre « Talon rend justice aux vaillants producteurs béninois », affirme que  » le gouvernement du Nouveau Départ, lors du conseil des ministres de ce jeudi 24 mai 2018, a opté pour l’accroissement des prix dans le souci de soulager les peines des producteurs ».  

« Le gouvernement Talon requinque les producteurs », titre La Presse  du Jour, selon qui ‘’les acteurs de l’interprofession coton ont convenu d’une augmentation de 5F/Kg sur le prix pratiqué au cours de la campagne 2017-2018. 265F/Kg et 215F/Kg sont respectivement les prix du coton graine du 1er et 2e choix au titre de la campagne 2018-2019″.

Le Matinal de conclure  » La campagne cotonnière 2018- 2019 sous de bons auspices ».

La « Suspension du journal La Nouvelle Tribune par la Haac » intéresse La Dépêche qui affiche en manchette « Menaces sur la Presse? « . Nouvelle Expression, quant elle titre  » Une décision à polémique » et explique que le journal est accusé par le président de l’autorité de régulation de la presse, d’acharnement contre le chef de l’Etat, sa voix très discordante est étouffée.

Fraternité préfère, pour sa part, publier les « Regards croisés des députés, des juristes, acteurs de la société civile, médias et anciens responsable de la Haac ».

 » Les avis des acteurs politiques, de la société civile, du monde des médias, des juristes et analystes, suite à ce coup de tonnerre, prouvent bien qu’il est impossible de défendre l’indéfendable. Il est vrai que les responsabilités sont engagées. Mais, beaucoup plus celles des politiques, surtout quand la Haac, au lieu de réguler et de défendre les libertés, devient plutôt une hache. » conclut le journal.

Le Challenge, sous le titre « La réaction des associations faîtières, le CNPA et l’UPMB », souligne que les associations professionnelles des médias déplorent, sans ambages, cette volonté  manifeste de museler les organes de presse qui choisissent des lignes éditoriales qui privilégient la critique ».

Le journal d’ajouter que l »Union des Professionnels des Médias du Benin (UPMB) et le  Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel (CNPA-Bénin) invitent le Président de la HAAC à lever dans les plus brefs délais cette mesure conservatoire même avant les séances d’audition publiques annoncées.

Le parlement dit non à Talon

Le parlement béninois a voté contre l’examen de la révision constitutionnelle qui était l’une des mesures phares du président Patrice Talon.

Hier soir les députés ont refusé d’examiner le projet de révision de la Constitution. C’est un échec dans un hémicycle pourtant largement acquis à sa cause. 60 ont voté pour, 22 contre et une abstention. Il fallait le vote de trois quarts des parlementaires, soit 63.

Le nouveau projet de Constitution prévoyait notamment une discrimination positive envers les femmes dans la politique, un financement public des partis ainsi que la mise en place d’un mandat présidentiel unique. Une mesure historique sur le continent africain. Ce dernier point était particulièrement contesté et controversé. « Il s’agit d’une victoire pour le peuple béninois » a exulté Léonce Houngbadji, président du parti pour la libération du peuple (PLP) principal opposant au projet et qui a mené une campagne active contre son vote. Durant les six heures qu’ont duré les interventions, les opposants ont estimé qu’ils y avait des dossiers plus urgents à traiter notamment sur le plan socio-économique.

Ils ont également regretté que la population ne soit pas été consultée sur la question. C’était d’ailleurs ce qu’avait promis Patrice Tallon à son arrivée au pouvoir il y’a un an, de soumettre le projet à un referendum. « Nous sommes fortement convaincus qu’il faut réviser notre Constitution. Je pense qu’à un moment donné, ce peuple réussira à le faire. Peut pas de notre temps, peut être si » a déclaré le ministre de la Justice Joseph Djogbenou après le vote. L’ancienne première dame du pays aujourd’hui député avait déclaré avant la séance plénière que tous les parlementaires avaient reçus des pots de vins pour voter en faveur du projet. Des accusations qui n’avaient pas du tout plus à ses collègues qui l’ont sommé de présenter des excuses publiques. Ce qu’elle refusa.

 

Le grand pari de Lionel Zinsou

Initialement prévu pour le 28 février, le scrutin présidentiel a été reporté au 6 mars par la Cour constitutionnelle béninoise. La principale raison de ce report est le retard dans la distribution des cartes d’électeurs par le Conseil national de traitement (CNT), lequel les délivrera jusqu’au 5 mars. Pour parer à  toute éventualité, la haute juridiction a également autorisé l’usage des cartes d’électeurs de 2015. Malgré tout, la campagne électorale a officiellement démarré le 19 février, avec une certaine tension entre les différentes formations divisées en deux blocs antagonistes. D’un côté, l’opposition o๠sont réunis anciens hauts dignitaires du régime et hommes d’affaires, hier proches de Yayi Boni. De l’autre, le candidat du pouvoir qui n’est autre que l’actuel Premier ministre, Lionel Zinsou, neveu de l’ancien président à‰mile Zinsou (1968-1969). Au total, trente-trois candidats sont en lice dont ce dernier, candidat de la Coalition républicaine qui réunit les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE, parti au pouvoir), et des alliés comme le parti du président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbedji, et celui de Lehady Soglo, actuel maire de Cotonou. Malgré ces atouts, la récente apparition du franco-béninois dans le paysage politique, sa double nationalité et son « cooptage » par le sortant Yayi Boni, pèsent négativement face à  ses principaux adversaires Pascal Irénée Koupaki, ancien Premier ministre, Atao Hinnouho, Abdoulaye Bio Tchané, ou encore les hommes d’affaires Patrice Talon et Sébastien Adjavon, considérés aussi comme favoris. Alors que des informations faisaient état d’un soutien de l’à‰glise catholique à  Zinzou, un démenti formel à  travers un communiqué publié le lundi 22 février a été apporté par les responsables de l’institution religieuse.

COP 21 : 4 pays africains s’engagent pour la réduction des gaz à effet de serre

Ces quatre pays marquent un pas positif dans le défi de l’amélioration du climat mondial, particulièrement en Afrique o๠les effets du changement climatique sont les plus drastiques. Ainsi le Kenya s’est engagé à  réduire de 30% ses émissions de gaz à  effet de serre d’ici 2030. Un engagement pris au regard de la « vulnérabilité climatique» du pays, explique le document fourni par le Kenya. Un plan qui se chiffre à  40 milliards de dollars à  condition que des partenaires internationaux mettent la main à  la pâte. De son côté, le Bénin, un pays côtier de l’Afrique de l’ouest, parie sur la reforestation, face à  l’avancée du désert un peu plus au nord! Eviter l’émission de 120 Méga-tonnes de dioxyde de carbone, c’est le chiffre avancé par les autorités qui se sont déjà  engagés à  mettre 2 milliards sur la table, mais comptent aussi sur l’appui internationale notamment les pays les plus riches et gros pollueurs, un engagement qui devra se confirmer à  Paris si l’Afrique négocie bien. La RDC mise elle sur l’atténuation pour réduire ses émissions de gaz à  effets de serre d’environ 17% » d’ici 2030, un plan pour lequel 21 milliards sont nécessaires. Enfin Djibouti, à  l’est du continent, pays désertique et aride, annonce un gros chiffre, une réduction de 40% de ses émissions de gaz à  effet de serre, cela en développant les énergies renouvelables.

Ludovic Fadaïro : « Le Mali a du potentiel dans la création »

Journaldumali.com: Vous venez régulièrement au Mali… Ludovic Fadaà¯ro : J’aime le Mali, je viens souvent ici, je rencontre des jeunes avec qui je travaille et que J’encourage. J’approche l’art depuis un certain nombre d’années et je partage les résultats avec les autres comme vous le voyez-là . C’’est encourageant parce que le Mali a du potentiel dans la création surtout quand on se réfère à  ses us et coutumes, la tradition est très forte et on devrait en puiser là  dedans pour s’inspirer, pour s’extérioriser. Vos œuvres artistiques sont-elles plutôt destinées aux occidentaux? Pas du tout. Les sculptures que nos parents ont faites ne sont pas destinées aux Européens. Ils sont venus les ramasser pour en faire de l’argent et pour en faire un renforcement de leur création. l’art en général de l’Afrique sert à  l’Africain d’abord. Et aujourd’hui, ça devrait pouvoir servir à  l’Africain, parce qu’il exprime le monde à  travers ses propres sentiments. Nous devons arrêter de faire cette comparaison en 2015. Soyons nous-même. Nous avons de l’expérience, il faut que nous puissions nous évaluer parce qu’il faut être une valeur pour reconnaà®tre une valeur. Nous sommes des valeurs en temps qu’Africain et nous ne devons pas être dissocié des autres, il faut qu’on soit avec les autres tout en étant nous-même. Donc ce que nous créons, C’’est d’abord pour nous. Il faut qu’on le comprenne comme ainsi avant que cela n’aille aux autres. Quelle appréciation faites-vous de l’art aujourd’hui au Mali? Le Mali a deux grandes écoles d’arts, même si l’école ne fabrique pas des artistes, elle donne les instruments nécessaires pour que l’artiste qui est en soi puisse s’extérioriser. Par rapport à  cela, je pense qu’il y a une potentialité dans la création. C’’est vrai, l’art premier au Mali C’’est la musique, la danse et le théâtre mais l’art plastique aussi a sa place. En tant qu’artiste et en tant qu’ancien dans le domaine, C’’est qu’il manque très peu de lieu de montrance des œuvres créées, ce qui bloque l’artiste. Il manque un peu de promotion sur l’art visuel, l’art plastique, il manque d’encouragement de la part des autorités face à  la création plastique africaine. Je crois que le Mali a des potentialités vu tous ces jeunes qui se donnent entièrement à  l’art plastique sans regarder le lendemain, ils sont appelés à  être sérieusement encouragés. Avec le développement des technologies de l’information et de la communication, y a-t-il un désintérêt pour la création chez les jeunes? C’’est vrai qu’aujourd’hui il y a un enjeu premier, tout le monde pense à  l’argent. Je pense que nous nous aliénons un peu en pensant à  une haute technologie que nous en Afrique nous croyons que C’’est ce qui pourrait nous sortir de l’ornière. On en en besoin certes, mais pour l’instant on la piétine parce que tous les produits viennent d’ici et sont transformés ailleurs et ramenés ici. Pourquoi ça ne peut pas être transformé ici et ramené ailleurs pour être vendu pour que nous puissions en vivre. Simplement, C’’est parce que nous nous nions et je crois que ces jeunes artistes ne se nient pas, C’’est pour cela qu’ils se donnent entièrement à  la création comme langage fort pour percer l’oreille à  ceux qui ne veulent pas écouter.

Art Contemporain: un musée à Ouidah

La petite ville côtière de Ouidah, au Bénin est tristement célèbre pour avoir été un des grands centres africains d’embarquement d’esclaves vers l’Amérique. Elle accueille aujourd’hui le premier musée d’art contemporain d’Afrique, une fierté pour les artistes du continent, comme une revanche de l’art sur l’histoire. Quatorze grands artistes africains sont exposés dans la majestueuse villa Ajavon, inaugurée en novembre, en plein coeur de cette bourgade d’à  peine 60.000 habitants, à  une quarantaine de kilomètres de Cotonou. Déjà  présents pour la plupart dans les plus prestigieux musées d’Europe et d’Amérique, ils sont très rarement montrés en Afrique. Ce pari audacieux est celui de la Fondation Zinsou, créée en 2005 par la très dynamique et volontaire Marie-Cécile Zinsou, avec l’appui financier de son père, Lionel Zinsou. Ce franco-béninois, normalien et économiste, est à  la tête du fonds d’investissement PAI Partners, à  Paris, après être passé par le cabinet de Laurent Fabius à  Matignon et la Banque Rothschild notamment. Lors d’une mission au Bénin pour l’ONG SOS village d’enfants, sa fille Marie-Cécile avait voulu emmener les enfants au musée. « J’ai découvert qu’il n’y avait aucune structure pour leur montrer des oeuvres de leur continent aujourd’hui », dit Marie-Cécile Zinsou, petite-nièce d’un des premiers présidents béninois, Emile-Derlin Zinsou. La Fondation Zinsou a d’abord créé un réseau de mini-bibliothèques et un espace d’exposition à  Cotonou dont l’accès est gratuit. En huit ans, la fondation a accueilli quatre millions de visiteurs, dont une majorité a moins de 15 ans, à  Cotonou, avec des expositions de grande qualité d’artistes béninois et étrangers, dont le peintre pop américain d’origine haà¯tienne Jean-Michel Basquiat, en 2007 –une première sur le continent africain.Parallèlement, la fondation a acquis une collection d’oeuvres et s’est mise en quête d’un lieu dans le but de créer un premier musée entièrement dédié à  l’art contemporain africain du continent. C’est la villa Ajavon, construite en 1922 par un riche commerçant d’origine togolaise, véritable trésor d’architecture afro-brésilienne, qui a guidé les pas de la fondation Zinsou vers Ouidah, pour y installer son musée. Pour lire la suite de cet article

Bénin : nouveau gouvernement sans premier ministre

Le président béninois Thomas Boni Yayi a rendu publique dimanche soir la liste de son nouveau gouvernement. Trois jours plus tôt, il avait mis fin brutalement aux fonctions de l’ensemble de la première équipe de son second mandat. « Des désaccords opposaient le président Boni Yayi et le Premier ministre » (Pascal Iréné Koukpaki), explique un proche du président béninois pour expliquer que ce poste ait été supprimé. La fonction de Premier ministre n’est pas inscrite dans la Constitution béninoise. Ce nouveau gouvernement comporte 26 membres comme le précédent, mais il ne comporte plus de poste de Premier ministre. 13 membres du gouvernement précédent sont reconduits et parmi les nouveaux entrants il y a cinq femmes et un nouveau ministre à  la tête du ministère de la Défense, jusque-là  conduit par le président lui-même. « A travers ce nouveau gouvernement, le président Boni Yayi a congédié trois personnalités dites importantes du régime (Pascal Koukpaki, Kogui N’Douro et Reckya Madougou). Ce qui constitue un signal fort pour les autres », a affirmé un proche du président Boni Yayi. La proximité présumée de deux des trois « poids lourds » du régime (MM. Koukpaki et Madougou) avec l’homme d’affaires Patrice Talon est la raison de leur départ, indique un conseiller technique du président. M. Talon est accusé d’avoir été le cerveau d’un complot présumé visant à  empoisonner le président Boni Yayi.

Bénin: Le Président de la république échappe à un empoisonnement

Un ancien ministre, une nièce et le médecin personnel de Thomas Boni Yayi président béninois ont été inculpés mardi 23 octobre 2012 pour avoir tenté de l’empoisonner dans un complot. Selon le parquet de Cotonou, Mudjaidou Soumanou, ex-ministre du Commerce et de l’Industrie, Ibrahim Mama Cissé, le médecin, et Zoubérath Kora-Séké, une nièce employée à  la présidence, auraient chacun joué un rôle clé dans la conspiration visant à  mettre hors d’état de nuire Boni Yayi avec des médicaments toxiques. Le médecin et la nièce se seraient vus promettre la somme d’un milliard de Fcfa chacun s’ils réussissaient à  faire ingérer au président des médicaments mortels à  la place des anti-douleurs qu’il prend habituellement. L’ancien ministre aurait quant à  lui récupéré un colis contenant les pilules empoisonnées arrivé par avion à  Cotonou vendredi dernier et les aurait remis au médecin. Boni Yayi échappe à  un empoissonnement Pour le procureur de la République Justin Gbenameto l’homme d’affaires béninois Patrice Talon est l’instigateur présumé du complot criminel, monté le 17 octobre à  Bruxelles. Ce serait lors du voyage du chef de l’Etat béninois à  Bruxelles en tant que président en exercice de l’UA que Kora-Séké sa nièce, qui faisait partie de la délégation présidentielle, aurait été approchée par Talon. Ils se seraient entretenus dans l’hôtel o๠il séjournait. Ce dernier a réussi à  la convaincre pour qu’elle administre au chef de l’Etat des produits qui lui seraient remis par le médecin personnel du chef de l’Etat, a déclaré M. Gbenameto à  la presse. Le président a tout de même été sauvé par sa nièce qui a ébruité le complot à  son retour au Bénin. Pour l’instant à  l’étranger, Talon va faire l’objet d’un mandat d’arrêt international. D’après un conseiller présidentiel il aurait agi pour des motifs financiers. Plusieurs anti-douleurs ont été saisis lors de l’enquête et suspectés d’être empoisonnés, dont du Dafalgan et du Spasfon et un produit radioactif, susceptible d’asphyxier le président et de tuer tout témoin potentiel.

M. Diallo : « Se dire Malien aujourd’hui est une honte »

Journaldumali.com : Depuis quelle année êtes vous au Benin ? Baba Diallo : Depuis 1978. Je suis venu avec mon père. Journaldumali.com : Combien de Maliens vivent au Bénin ? Sont-ils bien intégrés ? Baba : Les 10 000 Maliens du Bénin vivent ici paisiblement. Je ne dis pas que nous ne rencontrons pas quelques problèmes mais les relations intercommunautaires se passent globalement bien. Journaldumali.com : Quelles sont les motivations des Maliens qui ont choisi d’émigrer au Bénin ? Baba: Le Bénin est un carrefour commercial, surtout Cotonou. La majorité de nos ressortissants sont donc des commerçants. Journaldumali.com : Quel regard portez-vous sur le coup d’Etat militaire du 22 mars ? Baba : Je pouvais tout imaginer sauf ça. Il n’y a aucune justification au coup d’Etat, même si on nous a fait croire que C’’est suite au problème du Nord. Depuis le 22 mars les putschistes et les hommes politiques s’entredéchirent. l’intérêt du pays est complètement relégué en second plan. Le problème du Nord est mis à  l’écart au profit d’une guerre effrénée d’intérêts personnels égoà¯stes. Je crois ce coup n’a fait que reculer le Mali. Ce que ces putschistes n’ont pas pu empêcher pendant les années du mandat d’ ATT, ils prétendaient l’empêcher à  38 jours de la fin de son mandat. Nous sommes la risée du monde aujourd’hui. J’ai honte !! Journaldumali.com : Que pensez-vous de l’implication de la Cédéao ? Baba : Il va de soit que si nous Maliens n’arrivons pas à  trouver une solution pacifique à  nos problèmes, la Cédéao devra intervenir. Actuellement le problème principal du Mali n’est pas la guerre pour Koulouba. l’urgence est au Nord. Et pour cela la Cédéao a bien voulu nous aider en activant son dispositif militaire. Et on voudrait empêcher quelqu’un qui veut nous venir en aide ? Journaldumali.com : Un appel à  l’endroit de vos concitoyens Maliens ?  Baba : l’agression du président intérimaire Dioncounda Traoré est déplorable. Le nom du Mali a été terni par le propre comportement de ses fils. Se dire Malien aujourd’hui est une honte. Qu’ils se ressaisissent rapidement. C’’est tout.

Les Aigles chutent face à des Ecureuils casse-noisettes

Il est 14h20 au Stade de l’Amitié de Cotonou. Vuvuzelas, trompettes, tambours … dans un tohu-bohu indescriptible, plusieurs centaines de supporteurs béninois patientent en file indienne devant l’enceinte. Seydou Keita pas dans un grand jour Vêtus aux couleurs du pays, bravant le soleil de plomb qui sévit sur Cotonou, ils entonnent des airs locaux et prennent place dans les tribunes par vagues. Pendant ce temps arrivent les 3 bus géants qui transportent les supporteurs des Aigles. Sous des notes de fanfares, ils accèdent à  la partie ouest du Stade. 16 h. Le coup d’envoie du match est donné par les hôtes, en jaune. Modibo Maà¯ga sonne la charge à  la 15ème minute avec un tir qui passe à  côté de la cage béninoise. Les Ecureuils sont bien en jambe et, poussés par leur public venu massivement, étouffent les Maliens. La timidité des Aigles leur coûte un but. Une fois n’est pas coutume, le contrôle manqué du barcelonais Seydou Keita profite à  Razak Otomoyossi, qui envoie du pied droit la balle au fond du but malien. Première défaite contre le Bénin Les Aigles tentent en vain de revenir au score avant la mi-temps mais Abdou Traoré fait preuve de maladresse dans son tir. Les Ecureuils rentrent au vestiaire avec un but d’avance. Les Aigles, troisième meilleure équipe de la CAN, ont pour le moment du mal à  tenir leur rang. Ils se montrent plus agressifs en second période. Les assauts se multiplient devant le but des écureuils, mais sans résultat. A la 69ème minute, Seydou Keita rate de la tête une occasion en or qui aurait pu changer le match. Le nouveau sélectionneur Vieux Pathé Diallo remplace Kalilou Traoré par Cheick Fantamadi, de retour après une longue blessure. Un autre changement, huit minutes avant la fin du match, ne changera rien. Le nouveau sélectionneur déjà  critiqué Les Aigles repartent du Bénin avec la première défaite de leur histoire contre les Ecureuils. Les Ecureuils brisent le mauvais sort et signent une belle entrée en matière dans ces éliminatoires. En attendant le match retour prévu à  Bamako en septembre, le Mali en découdra avec l’Algérie le 10 juin à  Ouagadougou. Des critiques s’élèvent déjà  après cette défaite, qui fait suite au départ controversé du sélectionneur français Alain Giresse. « Il nous faut un nouvel entraà®neur au plus vite pour que l’équipe soit sauvée », pense Falaye keà¯ta, supporteur des Aigles. Coulisses du match : Le Mali et le Benin n’avaient connu au total que 13 confrontations en football. Sur les 13 matchs, les aigles auront gagné par 8 fois et les 5 matchs. Le Mali évolue dans le même Groupe que le Rwanda, l’Algérie et le Benin. Samba Diakité, Cédric Kanté et samba Sow sont les grands absents au match contre le Benin. Si le premier avait signifié son indignation par rapport au départ du sélectionneur Alain Giresse, les deux autres ont n’ont daigné répondre aux sollicitations de la Fédération malienne de football (FMT) et. C’’est dire que la rupture entre le sélectionneur français et la FMT n’a pas été sans conséquence sur le moral des joueurs.

Match Mali-Bénin : Avant-première pour le mondial 2014

Le jeu est fait. Désormais, C’’est l’ex ancien entraineur adjoint, Pathé Diallo qui pilotera le navire des Aigles avec Fagnéry Diarra en adjoint. Héritant d’une équipe reboostée lors de la dernière coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012 au Gabon, le duo aura fort à  faire en attendant l’arrivée du prochain sélectionneur, prévue pour septembre 2012. l’héritage est lourd à  supporter, dit-on, par le remplaçant d’Alain Giresse. Vieux Pathé avec sa riche expérience d’entraineur adjoint, pourra t’il relever le défi de faire évoluer les Aigles dans les éliminatoires du prochain mondial ? Son ex collaborateur a eu le mérite de hisser l’équipe malienne sur le podium des trois meilleurs de l’Afrique avec la Zambie et la Côte d’Ivoire. La rigueur et la riche expérience du sélectionneur français ont fortement contribué à  sa réussite. «Â Faire persévérer les Aigles » Lors d’un entretien, le remplaçant de Giresse nous a indiqué que son objectif est de persévérer pour que le Mali impressionne ses pairs en matière de football ». Mais Pathé Diallo aura t-il les coudées franches pour manœuvrer l’équipe, avec l’ombre de la fédération malienne de football. Le choix de l’ancien international malien a aussi provoqué des remous au sein du football national. Le match de ce dimanche, comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2014 sera un véritable test pour jauger l’efficacité du nouveau staff après l‘amicale Mali-Côte d’Ivoire? Avec la victoire des éléphants (2-1). «Â Une seconde défaite ne sera tolérée », avertit Siriman Doumbia, journaliste sportif au bihebdomadaire «Â Le Pouce ». «Â Les écureuils, sans pression » De son côté l’équipe béninoise «Â sera bien en jambe » (nous a confié un supporter des écureuils) et rangée derrière le précieux et redoutable Stéphane Sessegnon, meneur de jeu du Benin. «Â Nous avons l’avantage de jouer à  domicile, et C’’est au Mali de ne pas perdre sa réputation de 3è africain… », indique un membre du staff technique béninois. La partie n’est pas gagnée d’avance pour les poulains de Vieux Pathé Diallo qui devront faire valoir leur statut de troisième au niveau continental. Les services techniques de la Confédération africaine de football largement épaulés par la fédération Béninoise de football ne ménageront, aucun effort pour que la partie se dispute dans les meilleures conditions.

Boni Yayi plaide pour une « force » d’intervention africaine au Mali

« Nous proposons que l’UA renforce sa position pour que le Conseil de paix et sécurité (de l’UA) puisse saisir le Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il dit, évoquant une « force » qui pourrait être africaine sous l’égide de l’ONU. « Nous pouvons prendre exemple de la Somalie, o๠une force africaine opère avec le soutien des Nations Unies. Nous pouvons aller dans cette direction », a-t-il dit, sans plus de précision quant à  la composition et au mandat de cette force. « Cette solution (militaire) doit venir après le dialogue, mais le dialogue ne doit pas trop durer », a-t-il ajouté. « On ne dessaisit pas la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, qui mène une médiation au Mali), mais aucun de nos pays ne sera épargné » si les islamistes gagnent du terrain, a affirmé le président de l’UA. « Tous les pays du champ (concernés par la menace terroriste au Sahel) ne sont pas membres de la Cédéao. Il y a l’Algérie, la Mauritanie, mais aussi la Libye, qui doivent être associés aux décisions. Cela relève de la compétence de l’Union africaine », a-t-il expliqué. « Nous ne voulons pas d’un Afghanistan ouest-africain. La question de la stabilité n’est pas négociable pour nous », a-t-il martelé. Le Mali est coupé en deux depuis deux mois, à  la suite d’un coup d’Etat militaire qui a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré le 22 mars. Toute la partie nord du pays est sous le contrôle de rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et de groupes islamistes. Les islamistes d’Ansar Dine, allié à  Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), et le MNLA ont annoncé ce week-end la fusion de leurs mouvements avant de revenir sur cette annonce, évoquant des désaccords de fond sur l’application de la loi islamique. « On ne peut pas décider de dire qu’on va transformer le Mali, pays démocratique et laà¯c par sa tradition, en une république islamique. Avec les dernières informations que nous recevons, j’ai du mal à  faire la distinction entre MNLA, Ansar Dine et Aqmi », a relevé le président béninois. « Le péril terroriste relève de la communauté internationale. J’ai eu l’occasion d’attirer l’attention de mon ami François Hollande sur cette question, dans une région o๠il y a six otages Français », a-t-il dit, au lendemain d’un entretien avec le nouveau président français à  l’Elysée. Interrogé sur la date à  laquelle le Conseil de sécurité pourrait être saisi, Thomas Boni Yayi est resté très prudent. « Nous sommes en train de dialoguer. Il y a des concertations pour obtenir l’accord des pays du champ. La question se pose aussi du côté des pays membres permanents du Conseil de sécurité. C’est pourquoi je suis venu voir François Hollande », a-t-il dit, expliquant avoir demandé à  ce dernier de « convaincre les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité ». Interrogé sur une éventuelle intervention militaire française au Mali, François Hollande avait répondu mardi que la France n’envisagerait une participation que « dans le cadre d’une décision du Conseil de sécurité ».

Bénin: Foire des Jeunes innovateurs

Ils sont jeunes, volontaires, dynamiques et innovateurs. Artisanat, ingénierie, agriculture, ils se sont lancés dans l’auto-emploi et exposent leurs produits dans le cadre de l’atelier-foire international « Jeunes entrepreneurs, agents de changement », initié par le Réseau Mondial des Jeunes Innovateurs. Mirado Ratoejanahary est malgache. Acclamée par ses pairs et le public présent lors de la cérémonie d’ouverture à  la demande du Directeur Afrique de l’Ouest et du Centre du FIDA qui lui a rendu hommage, la jeune chef dentreprise est prise d’emblée d’assaut par les visiteurs de l’exposition. Modèle pour les jeunes filles de son pays, Mirado dirige une entreprise d’artisanat, fabricant des produits de vannerie en raphia. Coussins, paniers, boites de rangements, articles de décoration divers proposés dans cet espace, sont connus non seulement à  Madagascar mais aussi à  travers le monde puisque Mirado exporte ses produits hors de son pays. Pour elle, la rencontre de Cotonou est une opportunité de partage d’expériences et d’apprentissage avec les autres jeunes venus du monde entier. Lionel Nenehidini est un agrobusinessman béninois. Dans son stand, il propose des chips de pomme de terre et des jus locaux. Son entreprise utilise des produits locaux pour fabriquer les « Senachips » qui veulent concurrencer les autres amuse-bouches importés sur un marché o๠ce genre de produits sont de plus en plus appréciés. En investissant dans ce secteur, Lionel entend faire la promotion de la production locale et par la même occasion créer des opportunités d’emplois pour les jeunes ouvriers dans son entreprise et les revendeurs. Valentin Aitchedji est ingénieur. La maquette de son étrange machine trône dans son stand. Il s’agit d’un dispositif permettant de déterminer l’aptitude cuturale des sols. Le Bénin, son pays, est résolument tourné vers l’agriculture pour boosté le développement. Mais bien souvent, les paysans ne maà®trisent pas forcément les bonnes pratiques culturales, en l’occurence, l’adaptation de leur production à  la qualité de sol dont ils disposent. Grâce à  son invention, Valentin résout ce problème et fournit ainsi un moyen de rendre plus efficaces les exploitations agricoles. A travers cette foire, c’est un véritable showroom que le jeune ingénieur s’offre. L’objectif étant de faire la promotion de son produit et pourquoi pas parvenir à  le faire fabriquer et mettre à  la disposition des paysans du Bénin et d’ailleurs. De l’autre bout du monde, de la Colombie, Alejandro Riascos Castillo est venu avec les instruments traditionnels de son pays. Il y a quelques années, il a décidé de mettre sur pied une société qui ressucite les sons de la Colombie profonde. Ses xylophones ont fait sensation pendant le lancement de la foire, drainant un public curieux de découvrir ce jeune homme au grand sourire qui a décidé de créer son entreprise qui allie business et sauvegarde du patrimoine culturel de son pays. Cotonou est pour lui l’occasion de rencontrer d’autres jeunes surtout d’échanger et découvrir les expériences d' »ailleurs » Dieudonné Aladjodjo est le promoteur de la société Promo Fruits Bénin. A la foire, il présente son produit phare, le jus d’ananas « IRA ». Son affaire a démarré il y a une dizaine d’années et aujourd’hui pourvoie de l’emploi direct à  près de 90 personnes. Le jeune entrepreuneur se dit disposé à  faire profiter de ses expériences les autres jeunes présents lors du Forum de Cotonou. « C’est aussi une école pour moi, car il ya certainement d’autres choses qui se font ailleurs et dont je pourrai profiter de mon côté », dira-t-il . C’est avec un intérêt particulier que les officiels, ministres, représentant d’organisations internationales et partenaires du Forum ont parcouru les allées de l’exposition. De nombreuses questions ont été posées aux jeunes qui ont expliqué avec enthousiasme leur parcours et adressé quelques doléances aux décideurs présents afin de recevoir plus de soutien et faire évoluer leurs activités.

« Jeunes entrepreneurs, acteurs de changement »

« Ne pas investir dans la jeunesse, revient à  faire de fausses économies ». Cette phrase de la représente résidente du PNUD au Bénin, Nardos Bekeletomas résume l’idée à  l’origine de la rencontre de Cotonou. Les organisateurs, en l’occurence le Réseau Mondial des Jeunes Innovateurs et leurs partenaires que sont le FIDA et la Fondation Phelps Stokes(USA), se sont fixé pour objectif de donner un espace d’échanges et de discussion aux jeunes leaders. Ils sont une soixantaine venus d’une cinquantaine de pays d’Afrique, d’Europe, des Amériques et d’Asie sont donc réunis pour 4 jours en atelier-foire pour faire entendre leur voix. « C’est une occasion à  ne pas rater » selon le Président de la Fédération des Jeunes Entrepreneurs du Bénin, hôte de la rencontre. « Les jeunes sont aujourd’hui plus que jamais au coeur du dévelopement. Les laisser en marge des décisions et des actions est une erreur que commetent depuis trop longtemps les gouvernants. Ils sont les agents de changement, pour transformer leur milieu, pour transformer le monde », dira-t-il dans son allocution. Le Fonds International pour le Développement de l’Agriculture et le Pleps Stokes ont, selon leurs représentants, acepté de supporter cette initiative du Réseau Mondial des Jeunes Innovateurs parce qu’ils croient que « les jeunes peuvent trouver des solutions à  leurs problèmes ». Depuis des décennies, les politiques et programmes en faveur des jeunes ont été élaborées et mises en oeuvre sans la participation des jeunes qui sont pourtant les premiers bénéficiaires. Le forum de Cotonou est donc une première étape dans la réappropriation par les jeunes des initiatives qui les concernent. Pendant leurs travaux, les participants, jeunes chefs d’entreprises ou chercheurs dans des domaines divers (agriculture, artisanat, commerce, transformation) vont identifier les contraintes qui sont les leurs dans la mise en oeuvre de leurs projets, partager les idées qui ont marché dans leurs expériences respectives et surtout adresser des recommandations aux décideurs afin que ces derniers soient plus attentifs à  leurs besoins pour les appuyer de manière plus efficaces. Une plateforme physique et virtuelle permettra après Cotonou de continuer les échanges et faire profiter au maximum de jeunes,tant en milieu urbain que rural des acquis de la rencontre et surtout de continuer le plaidoyer auprès des gouvernants et des partenaires financiers pour que la « voix des jeunes » soit enfin entendue.

Bénin : Boni réélu

« Considérant que M. Boni Yayi ayant obtenu 1.579.550 voix a ainsi recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés requise pour être proclamé élu, M. Boni Yayi est élu président de la République », indique la décision du Conseil constitutionnel rendue publique à  Cotonou. Ce résultat annoncé vendredi par la commission électorale est contesté par son principal adversaire à  la présidentielle, Adrien Houngbedji. Selon ses partisans, les dissonances observées à  la commission électorale confirme un complot savamment orchestré par le pouvoir en place : « C’’est le président de la CENA tout seul dont on sait qu’il a été nommé par Boni Yayi, donc un homme aux ordres, qui a sorti dont on ne sait oà¹, le chiffre communiqué donnant la victoire à  Boni Yayi dès le premier tour. Notre peuple ne renoncera pas à  ce qu’il a acquis au prix de luttes héroà¯ques pour retomber dans la servitude des trafiquants d’élection et d’un despote. Nous avons gagné ces élections, nous réclamons notre dû». Dans le camp présidentiel, les accusations de l’opposition ne sont que pure manœuvre. Quatorze candidats étaient en lice à  la présidentielle du 13 mars qui avait été reportée deux fois en raison d’une préparation chaotique du scrutin. Initialement prévu le 27 février, le premier tour avait été retardé d’une première semaine pour permettre la compilation du fichier électronique, utilisé pour la première fois dans ce pays d’Afrique de l’Ouest de 9,2 millions d’habitants. Puis il avait été à  nouveau reporté le 4 mars à  la demande de la Commission électorale mais aussi de l’ONU et de l’Union africaine. Malgré ces problèmes d’organisation qui ont persisté le jour du scrutin avec des retards dans l’ouverture de bureaux de vote, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait salué « le déroulement dans le calme et de façon ordonnée » du premier tour et l’Union africaine avait qualifié l’élection de « libre et transparente ». M. Yayi, en poste depuis 2006, obtient donc un deuxième mandat de cinq ans. Le Bénin est considéré comme l’un des rares exemples de démocratie dans une région d’Afrique de l’Ouest plus connue pour ses coups d’Etat. S’il a été réélu sans difficulté, le président Yayi a toutefois vu sa popularité entamée par un scandale financier dans lequel ont été impliqués de nombreux membres de son administration et dans lequel plus de 100.000 personnes ont perdu leurs économies.