Sahel: 6 milliards $ de la Bad pour la Grande muraille verte

La Banque africaine de développement (Bad) va mobiliser 6,5 milliards de dollars américains pour l’Initiative de la Grande muraille verte.Les ressources permettront de mettre en œuvre une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte, en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, entre autres, le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

« Au moment où nous remontons la pente face au coronavirus et à ses répercussions sur notre monde, nous devons réajuster notre modèle de croissance. Nous devons prioriser la croissance qui protège l’environnement et la biodiversité, et cesser de privilégier celle qui compromet notre bien commun », a déclaré le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina cité dans un communiqué de presse.

Le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel.

Ce qui fait dire au président de la Bad que « la Grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique » et constitue « un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement ».

« L’avenir de la région du Sahel dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification », a indiqué Akinwumi A. Adesina.

Il a ajouté : « La Grande muraille verte est un mur qui vaut la peine d’être construit. Un mur qui rassemble les populations, et non un mur qui les sépare. Un mur qui met à l’abri, et non un mur qui isole. Un mur qui protège notre existence collective. Un mur pour l’environnement, un mur pour la planète ».

L’économie béninoise résiliente face à la Covid-19 grâce à une gouvernance forte

Avec une gestion rationnelle des dépenses publiques et un potentiel économique croissant, le Bénin surmonte la crise liée à la pandémie de Covid-19, ce qui offre au pays une perspective stable.

Le Bénin jouit d’une stabilité politique. Ce climat a permis à l’Etat de déployer au fil des ans son Plan d’action gouvernemental (PAG), regroupant des programmes de développement d’envergure, en réponse aux défis de la croissance économique.   

Grâce à des investissements massifs, le Bénin se positionne dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires avec un Produit intérieur brut (PIB) de 6,4%. Mais, cette croissance devrait, à cause de la Covid-19, s’établir à 3,2% en 2020 là où plusieurs pays dans le monde sont en récession, selon une note d’information reçue à APA.

Et ce, malgré le fait que le pays dépend fortement du commerce informel de réexportation et de transit avec le Nigéria (estimé à environ 20 % du PIB) ainsi que de l’agriculture (70% du PIB), notamment le coton, premier produit d’exportation.

Le pays affiche une croissance stable et robuste depuis deux décennies. Toutefois, la pauvreté reste répandue avec un faible niveau du taux de croissance par habitant estimé selon la Banque mondiale  à une moyenne de 1,5 % sur la période 2008-2018.  

« Le taux de pauvreté à l’échelle nationale ressortait à 38,2 % en 2020 contre 40,1 en 2015 ». Résilient, avec un PIB moins impacté (+3,2%), le Bénin occupe la première place dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).    

Réforme de l’appareil de l’Etat  

Le Plan d’action gouvernemental (PAG) a permis de réformer la gouvernance de l’Etat. La vision, impulsée par Patrice Talon, a conduit le Fonds monétaire international (FMI) à décerner une notation avec la mention « très bien » au Bénin pour sa gestion des finances publiques.

L’environnement des affaires, lui, a connu un bond qualitatif, donnant au pays de se situer au 76e rang de l’Indice de performance logistique et au 149e rang sur 190 pays dans le classement Doing Business de la Banque mondiale sur la réglementation des Affaires.

Le chef de l’Etat Patrice Talon envisage, dans le contexte économique actuel, de financer les actions du gouvernement sur fonds propres du pays afin de ne pas exploser la dette extérieure, face au ralentissement économique mondial lié à la pandémie de Covid-19.

Dans cette optique, le gouvernement a engagé près d’une cinquantaine de réformes, dont l’ordonnancement sera suivi par le ministre béninois de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni, distingué « meilleur ministre d’Afrique » par les Financial Afrik awards.

Ces réformes devraient permettre de créer des pôles régionaux de croissance, de décentraliser les investissements, favoriser l’accès à l’eau potable et à l’électricité, de rationaliser la politique fiscale ainsi que l’accès au crédit et aux marchés publics.

Elles visent également à améliorer la bancarisation, les procédures d’obtention des titres fonciers et du permis de construire, rationaliser les recettes de l’Etat, lutter contre la corruption, et à créer un guichet unique pour les procédures du commerce transfrontalier.

Un potentiel croissant

Le Bénin a progressé en matière de création d’entreprises et de raccordement à l’électricité, un indicateur salué par la Banque mondiale. L’Etat a accru les investissements dans le secteur primaire, mais veut réaliser le défis de la modernisation des filières agricoles. 

L’industrialisation des secteurs à fort potentiel de croissance est inscrit à l’agenda de Patrice Talon, qui veut apporter de la valeur ajoutée aux différentes filières, tant dans le secteur primaire, secondaire que tertiaire en vue d’un développement équilibré et durable. 

Les infrastructures socio-économiques, l’innovation technologique et la digitalisation des process constituent un maillon essentiel dans le Plan d’action gouvernemental. Et ce, en vue d’une transformation structurelle de l’économie.  

La valorisation du mix énergétique est une priorité pour l’Etat. Le raccordement au réseau électrique d’une nouvelle centrale a fait passer le taux d’électrification de 46,6% à 55,1% entre 2015 et 2020, un taux que le gouvernement compte relever dans les années à venir.  

Le Bénin a connu de solides performances économiques entre 2016 et 2019 avec un PIB réel moyen de 5,5 %. Mais, depuis août 2019, la décision du Nigéria, son principal partenaire économique, de fermer ses frontières terrestres avec ses voisins a porté un coup dur à l’économie du pays.

En dépit d’une relative résilience, l’activité économique béninoise s’est décélérée à 6,4 % en 2019 contre 6,7 % en 2018 (soit un taux de croissance du PIB par habitant de 3,5 %). Les opérations de réexportation de produits nigérians contribuent pour près de 20% au PIB.

Une plus forte diversification économique, une gestion plus smart des dépenses publiques ainsi qu’une répartition géographique plus équitable des ressources permettraient, selon la Banque mondiale, de baisser le taux de pauvreté et de rendre la croissance plus inclusive.  

Mali: le dialogue avec les djihadistes peut aboutir à un «cessez-le-feu» (analyste)

Le dialogue annoncé, hier lundi, par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avec les chefs djihadistes de son pays devrait aboutir à « un cessez-le-feu », analyse pour APA le Béninois, Maurice Mahounon, spécialiste des questions de sécurité.Ce dialogue pourrait aboutir à « un cessez-le-feu, un accord classique comme dans les guerres », estime le docteur en Sciences Politiques, par ailleurs spécialiste de défense et de sécurité en Afrique de l’ouest.

Pour lui, ce type de négociations « a marché en Algérie et ça peut marcher également au Mali ». Présent au 33e sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie) tenu les 9 et 10 février, le président IBK a annoncé, dans des médias français, l’ouverture d’un dialogue avec les chefs djihadistes Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa.

Quelques jours auparavant, son prédécesseur et Haut représentant pour le centre, Dioncounda Traoré, expliquait avoir mandaté des émissaires pour prendre contact avec les groupes terroristes.

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L’initiative de Bamako, qui est « une bonne chose », s’inscrit ainsi « dans la logique des Occidentaux, en l’occurrence la France et les Etats-Unis. Officiellement, c’est ça la doctrine », analyse Maurice Mahounon, soulignant que l’on « sait ce qui s’est passé en sourdine dans la libération des otages ».

Mais « si le numéro un malien opte pour cette solution, il faut toujours essayer pour voir si les leaders djihadistes sont prêts à saisir cette main tendue de Bamako », poursuit-il.

Même s’ils « sont des gens avec une idéologie que ne partage pas le commun des mortels », les djihadistes devraient exprimer par ce dialogue ce qu’ils demandent : « autonomie, développement de leurs localités, … ».

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« Il y a beaucoup de choses à mettre sur la table pour savoir ce qu’ils veulent complètement », ajoute Dr Mahounon, notant néanmoins que Bamako « n’a pas la mainmise sur tous ces mouvements (qui) poussent comme des champignons. Mais c’est déjà un pas qui peut inciter les autres également à venir à la table de négociation ».

Au-delà du dialogue annoncé, le président Keita a également confié que l’armée malienne devrait arriver vendredi prochain à Kidal. Une ville du nord du pays qui échappe au contrôle de l’Etat central depuis six ans.

Le Nigeria rouvre ses frontières avec le Bénin, le Cameroun et le Niger

Presque seize (16) mois après avoir fermé ses frontières terrestres avec le Benin, le Cameroun et le Niger pour stopper la contrebande et encourager la production locale, le Nigeria a décidé de rouvrir celles-ci en imposant certaines restrictions.L’annonce de la réouverture des frontières entre le Nigeria et certains de ses voisins a été annoncée par la ministre des Affaires étrangères Zainab Ahmed, mercredi dans l’après-midi « avec effet immédiat ».

Le poste-frontière de Sèmè-Kraké, entre le Nigeria et le Bénin, considéré comme le plus important du pays est ouvert dans la foulée de cette décision. C’est le cas aussi de Mfun, à la frontière avec le Cameroun, et au nord de Maigatari et Illela, deux entrées vers le Niger. Une réouverture qui a entrainé dans la foulée la reprise du trafic à la frontière béninoise, où les riverains ne cachaient pas leur joie.

Pour John Igué, Economiste, qui s’était exprimé dans un entretien avec APA en août 2019, « le Benin est un pays qui a des relations extrêmement profondes sur le plan économique et des relations de voisinage avec le Nigéria ». Il soulignait qu’à chaque fois que « le Bénin bénéficie de l’ouverture sur le Nigéria, sa croissance augmente de 2,6% ».

Même si les importations entre le Nigeria et ses voisins vont reprendre, les autorités locales ont imposé une interdiction sur certains produits comme le riz et la volaille. Une réouverture progressive qui devrait permettre au Nigeria de contrôler un peu l’inflation, alors que la production agricole reste toujours désespérément faible en raison notamment de l’insécurité.

Cette mesure de fermeture unilatérale, décidée il y a un peu plus d’un an par le président nigérian Muhammadu Buhari, visait à stopper la contrebande et encourager la production locale. Mais, elle avait été vivement critiquée par certains chefs d’État de la région qui dénonçaient « une décision brutale et un manque de concertation ».

Cette réouverture est un clin d’œil du Nigeria en direction de ses voisins un mois après que le gouvernement a ratifié son adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Après ces quatre points d’entrée, quatre autres devraient être ouverts ultérieurement, d’ici la fin de l’année (31 décembre 2020), selon les services de la ministre nigériane des Finances.

Bénin : les députés examinent le budget 2021

La seconde session du marathon budgétaire a été ouverte mardi 20 octobre au palais des Gouverneurs à Porto-Novo.Les élus béninois reprennent le chemin de l’Hémicycle. Durant trois mois, ils vont examiner le projet de loi de finances du gouvernement pour l’exercice 2021. Il est établi à hauteur de 2452,192 milliards FCFA contre 2167,099 milliards FCFA pour l’année 2020, selon le quotidien national La Nation. Le Bénin vise en effet un taux de croissance de 6% de son Produit intérieur brut (PIB).

Le présent projet de budget du gouvernement ambitionne principalement de renforcer la résilience de l’économie nationale et sa relance face aux chocs exogènes ainsi que la consolidation budgétaire et le renforcement du modèle social.

Les mesures d’atténuation des implications de la pandémie de la Covid-19 sur le plan social sont prises en compte. Cela se justifie par les mesures d’allègement fiscal pour encourager la relance économique, souligne La Nation qui assure que cette session budgétaire est la dernière du quinquennat du président Patrice Talon.

Bénin : plus de 50% de la dette des travailleurs soldée (officiel)

Le gouvernement béninois déclare avoir payé 87 milliards sur les 173 milliards FCFA dûs aux travailleurs et retraités avant l’arrivée au pouvoir du président Talon, en 2016.Patrice Talon fait bonne figure devant les travailleurs. Selon le quotidien national La Nation, le chef de l’Etat avait trouvé une dette de 173 milliards FCFA envers ces derniers à son élection en 2016. Mais déjà, plus de 50% de l’échéancier a été honoré, a-t-il fait savoir à des responsables syndicaux qu’il recevait vendredi au palais de la Marina.

Ainsi, les travailleurs ont reçu 52 milliards sur une dette de 94 milliards là où les retraités ont obtenu 26,7 milliards sur un total de 49 milliards. Une prime exceptionnelle de motivation de 6,9 milliards et une prime de risque d’un milliard ont été également accordée aux agents de santé.

En plus de ces paiements, le gouvernement se réjouit de n’avoir contracté aucune créance depuis avril 2016, soit un mois après l’élection de Talon. D’ici fin octobre par ailleurs, le ministère de l’Economie et des Finances va débloquer 15 milliards FCFA supplémentaires pour payer des rappels dus à des travailleurs.

« Si nous parvenons à faire ces efforts, c’est bien parce que le pays entier nous donne les moyens de le faire. Notre économie est de plus en plus solide et les recettes de l’Etat sont de plus en plus solides et durables. On souffre moins de l’effet de l’effort quand on sent que les fruits seront bénéfiques à tous. Jour après jour, nous allons mieux construire notre bien-être », a déclaré le président Talon, soulignant que « nous n’avons accumulé aucune dette depuis que nous sommes là ».

Patrice Talon va remettre son mandat en jeu pour la présidentielle prévue en avril 2021. Toutefois, il n’a pas encore rendu publique son intention de briguer un second mandat. Mais pour beaucoup d’observateurs, sa candidature ne fait pas l’ombre d’un doute.

Élu en 2016 sur la promesse de n’effectuer qu’un mandat unique de cinq ans, des réformes du Code électoral lui ont balisé entre-temps le terrain, éliminant toute possibilité, pour l’opposition, d’avoir un candidat sérieux en 2021.

Covid-19: le Bénin 13e mondial sur une opération de lutte douanière

Le Bénin s’est classé 13e sur 99 pays après une opération d’urgence mondiale menée par l’Organisation mondiale des douanes (OMD) contre le trafic illicite lié à la Covid-19.

C’est une prouesse réalisée par l’administration douanière béninoise. Elle vient d’être classée treizième au niveau mondial après une opération d’urgence dénommée « STOP » à laquelle ont participé 99 pays. L’examen portait sur la réactivité de leurs dispositifs humains et techniques face à la circulatuion des faux médicaments et autres produits ou équipements illicites liés au traitement de la maladie de Covid-19. Il était initié par l’Organisation mondiale des douanes qui a rendu publics mardi 6 octobre les résultats lors d’une conférence virtuelle.

Le quotidien national La Nation a salué sur son site ce classement et note que ces résultats ont pu être obtenus grâce au dispositif de lutte contre les faux médicaments mis en place en 2017 sous l’impulsion du chef de l’Etat, Patrice Talon. En effet, les autorités béninoises s’étaient attaquées de façon simultanée et coordonnée aux sites de vente de faux médicaments. Plusieurs tonnes de médicaments illicites ont ainsi été confisquées et des dizaines de personnes arrêtées puis jugées.

A ce jour, fait remarquer le journal, la répression ne s’est pas arrêtée sur le terrain, avec la collaboration des douaniers et des policiers qui a surtout fait tâche d’huile dans l’obtention de ce résultat satisfaisant. 

En outre, précise l’OMD sur son site internet, la réponse immédiate et urgente de l’Opération STOP a été menée en collaboration avec 99 de ses administrations Membres et son réseau de Bureaux Régionaux de Liaison chargés du Renseignement (BRLR) face à la recrudescence du trafic illicite de médicaments et d’équipements médicaux et notamment de ceux utilisés dans le cadre de la pandémie de Covid-19.

Elle s’est déroulée du 11 mai au 12 juillet 2020 sous la supervision du Secrétariat de l’OMD, et a permis un total de 1683 interceptions. En tout, c’est plus de 300 millions d’unités de médicaments qui sont concernées, ainsi que plus de 47 millions d’unités d’équipements médicaux (masques, gants, kits de test Covid-19, thermomètres, blouses) et quelques 2,8 millions de litres de gel désinfectant. 

Durant 63 jours, les Membres ont procédé simultanément à des inspections ciblées des envois sur la base de la liste de contrôle des marchandises liées à la Covid-19 élaborée par l’OMD. Cette opération a été un « véritable baromètre » des trafics illicites liés à la pandémie à coronavirus. 

En plus d’avoir su préserver les marchés nationaux de l’infiltration de produits ou médicaments périmés, illicites ou contrefaisants, elle a permis de sauver « des milliers de vies » et « les frontières sont désormais plus sécurisées ». Par ailleurs, l’OMD assure continuer de « suivre de près l’évolution de la situation » pour d’éventuelles actions futures.

Dans son allocution d’ouverture, le Secrétaire Général de l’OMD, Dr Kunio Mikuriya, a noté avec grande satisfaction le succès de l’Opération STOP, qui, selon lui, «  démontre l’agilité et le savoir-faire des Douanes qui sont les seuls organismes publics habilités à surveiller tous les mouvements transfrontaliers internationaux de marchandises, surtout en temps de crise comme celle liée à la pandémie Covid-19 ». 

Aussi a-t-il félicité et remercié toutes les Administrations des Douanes ayant pris part à l’Opération ainsi que toutes les parties prenantes à savoir les organisations internationales telles qu’INTERPOL, ONUDC, OLAF, EUROPOL et le secteur privé représenté par Novartis, Servier, Pfizer, Sanofi et UL.

L’échange d’informations durant l’opération a été rendu possible grâce à l’outil de communication sécurisé de l’OMD « CENcomm DPI » lancé au début de la crise de la pandémie liée à la Covid-19  pour favoriser le partage d’informations et de données entre les Membres dans ce contexte spécifique.

L’analyse des données obtenues pendant l’opération donne des indications sur les principaux itinéraires et modes opératoires ainsi que sur les produits qui sont le plus couramment sujets au trafic illicite dans ce contexte de pandémie. 

Selon l’OMD, les résultats et les conclusions de l’Opération lui permettront ainsi qu’à ses Membres d’améliorer leurs systèmes  de gestion des risques opérationnels douaniers et de ciblage des marchandises illicites aux niveaux mondial, régional et national.

Présidentielle béninoise: des partis initiés au parrainage (Cena)

La Commission électorale nationale autonome (Cena) du Bénin a convié mardi des partis politiques pour leur expliquer les modalités du controversé parrainage des candidats à l’élection présidentielle de mars 2021.L’objectif de la rencontre était d’arrondir les angles après les nombreuses craintes soulevées par des opposants et la société civile face à l’application prochaine de ce système. Après le Sénégal en 2019 et la Côte d’Ivoire en octobre prochain, le Bénin va expérimenter ce procédé de sélection des candidatures pour la présidentielle de mars 2021.

Au moins 16 parrainages d’élus, notamment des maires et des députés, sont requis pour tout candidat, explique le commissaire Boucary Abou Soulé Adam dans le site du quotidien national La Nation. Cependant, à l’exception des partis soutenant le président sortant Patrice Talon, aucun autre ne serait en mesure de réunir ce nombre de parrains.

Cette situation est due par la modification de la loi électorale de novembre 2019. A cet effet, une dizaine d’organisations et d’associations de la société civile, de défense des droits de l’homme ont demandé, en début septembre, la suppression du parrainage.

Par ailleurs, poursuit la Cena dans les modalités de ce système, les candidatures seront présentées  en duo et un code barre comportant les informations d’identification de l’élu concerné apparaîtra sur chaque formulaire pré-imprimé. Après l’impression en double dudit document, un timbre holographique y sera également apposé par l’équipe technique de la commission électorale.

L’élu devra vérifier ensuite les données fournies  avant d’apposer sa signature sur le registre. A l’inverse, l’institution s’engage à garantir l’anonymat des parrains même si cette position n’est pas partagée par tous les représentants des partis.

Certains y voient un risque de fragilisation de leurs formations et demandent que cette mission leur soit dévolue. Mais le président Emmanuel Tiando est resté intransigeant, invitant les contestataires à saisir les juridictions compétentes. En outre, la Cena promet d’élargir, dans les semaines à venir, ces échanges avec les députés et maires.

Pierre Ngon, nouveau Dg du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transports et Logistics

Après 20 ans de carrière au sein des différentes filiales de Bolloré Transport & Logistics en Afrique, Pierre Ngon est depuis le 1er septembre 2020 Directeur général du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics, rapporte un communiqué reçu à APA.Il succède à Jérôme Binois et aura la responsabilité des activités logistiques et shipping sur les deux pays, sous la supervision du Président exécutif Venance Gnigla pour le Bénin.

De nationalité camerounaise et âgé de 47 ans, Pierre Ngon est un expert du transport et de la logistique. Il a occupé plusieurs fonctions financières au Cameroun avant d’être promu Directeur général de Bolloré Transport & Logistics en Guinée Équatoriale en 2013, puis au Niger en 2017.

Titulaire d’une maîtrise ès sciences de gestion option finance & Comptabilité obtenue à l’Université de Douala, Pierre Ngon possède une connaissance pointue du continent africain et a développé de solides compétences managériales au cours de sa carrière.

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Pierre Ngon supervisera le développement des activités logistiques du corridor entre le Port de Cotonou au Bénin et le Niger. Sa connaissance du marché et des besoins des clients importateurs et exportateurs, lui permettra de développer des solutions innovantes et agiles adaptées aux besoins de la clientèle locale et internationale.

« C’est une grande fierté pour moi de rejoindre les équipes du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics. Les collaborateurs sont passionnés et les défis pour notre entreprise sont grands. Ensemble, nous allons continuer à développer les activités, offrir à nos clients des solutions compétitives et participer à la croissance socio-économique de ces deux pays magnifiques », a déclaré Pierre Ngon, Directeur général du cluster Bénin/Niger de Bolloré Transport & Logistics.

Covid-19: la BAD prévoit un rebond de la croissance en Afrique de 3% en 2021

L’Afrique devrait connaître un rebond de sa croissance économique de 3% en 2021 contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020 si la crise de la Covid-19 n’est pas jugulée, prévoit la Banque africaine de développement (BAD) dans le supplément d’un rapport sur les «Perspectives économiques en Afrique 2020 ».Dans une évaluation socio-économique complète de l’impact de la pandémie, la Banque africaine de développement relève que la croissance devrait rebondir à 3% en 2021, contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020, mentionne une note dont APA a reçu copie.

Selon le supplément du rapport, près de 49 millions d’Africains pourraient être plongés dans l’extrême pauvreté à cause de la pandémie, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où la pandémie continue de progresser.

Les prévisions du supplément aux Perspectives économiques en Afrique de la Banque, publié le 30 janvier, soulignent que la croissance de l’Afrique était, auparavant, prévue à 3,9 % en 2020 et à 4,1 % en 2021.

En outre, le supplément avertit que les perspectives de croissance pour 2021 et au-delà dépendraient largement de l’efficacité des gouvernements africains à aplatir la courbe de l’épidémie et des politiques de réouverture des économies.

Dans ce contexte, les gouvernements et les partenaires au développement doivent intervenir de manière mieux coordonnée, plus ciblée et plus rapide pour limiter efficacement les répercussions de la crise de la Covid-19, fait observer la BAD.

« Pour rouvrir les économies, les décideurs politiques devraient adopter une approche progressive et graduelle qui évalue soigneusement les compromis entre le redémarrage trop rapide de l’activité économique et la préservation de la santé des populations », a déclaré Charles Leyeka Lufumpa, économiste en chef par intérim et vice-président pour la Gouvernance économique et la gestion des connaissances à la Banque.  

Les activités économiques peuvent être relancées progressivement sur la base des risques de transmission des différents secteurs, indique le rapport qui relève que sur le plan clinique, seuls 21 des 54 pays d’Afrique ont les moyens de faire face aux épidémies.

Le supplément ressort que la courbe de la pandémie en Afrique est en train de s’aplatir progressivement. Cependant, compte tenu des insuffisances des systèmes de santé et de la protection sociale, le virus reste une menace pour les vies humaines.

Selon le rapport de la Banque, l’Afrique pourrait perdre entre 145,5 milliards et 189,7 milliards de dollars américains de croissance en 2020.

Hanan Morsy, la directrice du Département des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement affirme que le supplément des Perspectives économiques en Afrique 2020 montre que pour la première fois depuis un demi-siècle, l’Afrique serait confrontée à une récession économique en raison des retombées de la pandémie de la Covid-19.

Cela affecterait les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté car on estime que 49 millions d’Africains pourraient être poussés dans la pauvreté, avec environ 30 millions d’emplois sur le point de disparaître.

 L’institution suggère également de nouvelles politiques de régulation du marché du travail destinées à protéger les salariés et les emplois, ainsi que des politiques structurelles devant permettre aux économies africaines de se reconstruire et d’améliorer leur résilience face aux chocs futurs.

Le tourisme, les transports et les loisirs seront certainement les secteurs qui tarderont le plus à repartir. Entre 2017 et 2018, le secteur du tourisme et des voyages en Afrique avait progressé de 5,6 % (moyenne internationale de 3,9 %), poursuit la note.

Selon Morsy, le supplément prévoyait que dans le pire des cas, 49 millions d’Africains supplémentaires pourraient être poussés vers l’extrême pauvreté par les conséquences de la pandémie. Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté en Afrique (en usant du seuil de pauvreté international de 1,90 $) pourrait atteindre 453,4 millions en 2020 en raison de la pandémie, contre 425,2 millions dans un scénario sans pandémie.

Selon les auteurs du supplément, les populations d’Afrique de l’Ouest et du centre courent un risque plus élevé de tomber dans l’extrême pauvreté en raison de la pandémie, mais le Covid-19 pourrait également aggraver la pauvreté en Afrique orientale et australe.

Les cas confirmés de Covid-19 dans 54 pays africains s’élevaient à 304 642 pour 8 087 décès signalés au 22 juin 2020. Mais selon le supplément, en réalité les chiffres rapportés étaient probablement plus élevés en raison des capacités de test limitées dans la plupart des pays, conclut la note.

L’OIF lance un projet de mobilité des enseignants

Pour promouvoir de la langue française et répondre aux besoins de ses Etats et gouvernements membres, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lance un projet de mobilité des enseignants dans l’espace francophone, a appris APA dimanche.« Ce projet vise à renforcer les capacités des établissements scolaires d’un pays donné dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage du français, en palliant un manque ponctuel d’enseignant(e)s qualifié(e)s de et en français au sein de son système éducatif et en renforçant les compétences professionnelles des enseignant(e)s en exercice dans le pays », explique l’OIF dans un communiqué de presse.

Elle précise que tous les enseignants de l’espace francophone peuvent se porter candidat pour une expérience d’une année, renouvelable une fois.

Une première phase pilote a commencé avec le lancement officiel, le 23 juin 2020, d’un appel à candidatures, pour la rentrée scolaire de septembre 2020, de 20 enseignant(e)s volontaires de français pour les écoles primaires et secondaires du Rwanda.

Lors de cette phase pilote, souligne l’OIF, d’autres appels à candidatures suivront pour tous les pays qui auront manifesté leur intérêt. Ce seront ainsi une cinquantaine de professeurs au moins qui seront mobilisés chaque année jusqu’en 2022.

Elle indique que si le français est actuellement une langue d’enseignement et d’apprentissage dans 35 pays membres de la Francophonie, une partie d’entre eux doit faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés de et en français.

« Malgré un système éducatif global en crise, plusieurs pays tentent de relever le défi d’une bonne maîtrise de la langue française en mettant en place d’ambitieuses politiques de formations. Dans ce contexte, plusieurs Etats membres ont demandé à l’OIF la mise à disposition d’enseignants du primaire comme du secondaire dans le cadre de son action en faveur de la langue française et de l’éducation », dit le communiqué.

Covid-19 : La CEDEAO va plancher sur les moyens de faciliter le commerce

Le Comité ministériel de coordination de la CEDEAO pour les transports, la logistique, la libre circulation et le commerce se réunit le 12 juin 2020 pour valider les recommandations sur la facilité du commerce et la circulation des biens et services pendant la période Covid-19.La réunion virtuelle examinera également des lignes directrices utiles sur la lutte contre le coronavirus en ce qui concerne les fournitures transnationales.

Le Comité ministériel évaluera également la large présentation des experts afin de donner le résultat de leurs délibérations et le soutien souhaité.

Selon une déclaration de la Commission de la CEDEAO publiée à Abuja, les principaux documents à adopter lors de la rencontre sont notamment les rapports de la précédente réunion d’experts ainsi que le projet de directives de la CEDEAO sur la facilité des échanges.

« La réunion comprendra également une présentation sur la situation épidémiologique en Afrique de l’ouest et les questions de transport, de logistique et de commerce liées à la lutte contre le coronavirus par le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

« Un communiqué reprenant l’ensemble des recommandations sur la voie à suivre concernant les questions abordées devrait être adopté à la fin de la réunion », indique le document.

Lancement à Abidjan d’une campagne régionale pour «armer» les femmes du Sahel contre la Covid-19

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a lancé lundi à Abidjan, une campagne communautaire régionale pour « armer» les femmes et les filles des pays du Sahel membres de l’espace du « Projet d’autonomisation des femmes et de dividende démographique dans le sahel» (SWEDD) contre la Covid-19.Neuf pays dont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad  sont membres de cet espace. Mme Koné a lancé ce projet au terme d’une réunion extraordinaire  du Comité régional de pilotage du SWEDD à laquelle ont pris part de façon virtuelle, les ministres des pays membres du projet SWEDD, les représentants de la Banque mondiale, du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), de la société civile et du secteur privé autour du thème: «Autonomisation des femmes comme stratégie intégrée des plans de riposte contre la Covid-19 : perspectives pour le programme SWEDD ».

 « Nous avons constaté que la vulnérabilité des femmes et des filles s’accroît chaque fois qu’il y a des crises. Nous avons réfléchi sur les stratégies complémentaires que nous devons mettre en place afin de mieux armer nos femmes  et filles de notre espace  contre cette pandémie de la Covid-19 », a expliqué Mme Koné qui préside le Comité régional de pilotage du SWEDD.

Plus spécifiquement, a souligné Pr Mariatou Koné,  le projet SWEED mettra en oeuvre des stratégies d’appuis complémentaires de riposte pour atténuer l’impact négatif sur les filles et les femmes rendues davantage vulnérables par la crise sanitaire. 

« Cette stratégie prendra en compte une stratégie multimédia de communication de dimension nationale et sous-régionale associée à une offre de service de santé et de protection sociale aux bénéfice des populations les plus vulnérables», a-t-elle ajouté. 

Lancé en novembre 2015 avec le soutien financier de la Banque mondiale, l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de l’Organisation ouest africaine pour la santé (OOAS), le projet SWEDD vise globalement à accélérer la transition démographique, à déclencher le dividende démographique et de réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel.

 En mai dernier,  le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a octroyé un financement additionnel de 376 millions de dollars pour soutenir l’exécution de la Phase 2 du projet SWEDD. 

Ce financement porte l’appui global de la Banque mondiale à 680 millions de dollars pour renforcer le capital humain et impulser le développement des pays africains grâce à l’autonomisation des femmes. 

Le projet SWEDD couvre sept pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad). D’autres pays, tels la Guinée et le Cameroun ont rejoint récemment le projet SWEDD.

Le Groupe BOA affiche un «léger décrochage» de son résultat net en 2019 mais «va très bien» (DG)

Le Groupe Bank Of Africa (BOA Group), affiche pour l’exercice 2019 un « léger décrochage » de son résultat net estimé à près de 15% mais « va très bien », a assuré mercredi son directeur général, Amine Bouabid.M. Bouabid s’exprimait lors d’une présentation des résultats des six banques du groupe notamment cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), à savoir BOA Bénin, BOA Mali, BOA Sénégal, BOA Niger, BOA Burkina Faso et BOA Côte d’Ivoire.    

La présentation, en raison de la pandémie à Covid-19, s’est déroulée sous forme de webinaire, en présence de près de 120 participants, membres de la communauté financière, des sociétés de bourse, des fonds d’investissement, ainsi que des investisseurs institutionnels et privés, des analystes et des journalistes, issus des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). 

« Globalement, les résultats sont bons, mais il y a un léger décrochage des résultats nets du groupe de 15% à peu près en 2019 et qui était dû essentiellement au coût du risque qui était anormalement élevé », a dit M. Bouadid. 

Pour le Mali et le Kenya, dira-il, le coût du risque était deux fois supérieur à la normale, ce qui a fait qu’ il y a eu un décrochage. Cependant, « il n’y a pas de sujet majeur hormis ces deux banques qui ont posé un problème ».

« Le groupe BOA va très bien et gère comme tout le monde la crise sanitaire de la Covid-19 » que la planète subit, a déclaré M. Amine Bouabid. Avec une performance smart lors de l’exercice 2019, il «essaie de faire preuve de résilience » pour contenir l’impact de la pandémie de la Covid-19.  

Performances financières 

Pour accroître les performances de leur portefeuille, chaque filiale du Groupe a dû gérer les contingences et les risques pays. Surtout, avec l’avènement de la pandémie de la Covid-19, elles devront pourvoir scruter l’environnement et capter des flux de capitaux.

La filiale du groupe au Bénin a enregistré en 2019 un produit net bancaire de 5,1%. Et ce, grâce à la quasi stabilité des charges générales d’exploitation avec un résultat brut d’exploitation en progression de près de 11%. Elle affiche une baisse du coût du risque du fait de la hausse des recouvrements et suite à des passages en perte (writte-off). Le résultat net ressort une croissance de 18% à 15 milliards Fcfa.

BOA Bénin est la première banque du pays en termes de crédits et de dépôts sur un réseau de 50 agences dont une ouverte en 2019. La fermeture des frontières avec le Nigéria depuis août 2019, toute chose qui impacte l’écosystème économique et la circulation monétaire. 

 Au Burkina Faso, la filiale de BOA s’adapte surtout à l’environnement sécuritaire marqué par des attaques terroristes. En variation par rapport à l’année précédente, le produit net bancaire ressort une croissance de 7,8%. Le coût du risque reste toutefois maîtrisé à 0,4% des encours moyens malgré une forte augmentation due à des passages en perte.

Le résultat net de BOA Burkina Faso ressort à 18,5 milliards Fcfa, en hausse de 7%. La filiale occupe le deuxième rang en termes de crédits dans le pays et le troisième au niveau des dépôts sur un réseau de 52 agences.

En Côte d’Ivoire, BOA éprouve une vulnérabilité face aux cours du cacao dont la culture représente 15% du Produit intérieur brut (PIB) et 38% des exportations du pays. Le produit net bancaire ressort une croissance de 7,7% malgré une légère augmentation du coût de risque. Le résultat net, lui, indique une hausse de 23% à 14,4 milliards Fcfa.

BOA Mali connaît une dégradation importante du portefeuille de crédits et des difficultés grandissantes de certains clients dont les conséquences sont aggravées par un niveau de concentration élevé du portefeuille. 

Quatrième banque en termes de crédits et de dépôts sur 54 points de vente (agences et bureaux), BOA Mali arbore toutefois un produit net bancaire en croissance de 7,8%. Le plan de réduction des charges générales d’exploitation porte ses fruits avec une amélioration du coefficient d’exploitation à 71%.

BOA Mali affiche une perte de 6,9 milliards Fcfa. Selon Laura Tran, directrice du Pôle participations, le Groupe prévoit une augmentation du capital de la filiale, prévue ce deuxième semestre. Les bonnes performances de la banque ont été annihilées par le niveau de provisions pour le risque exceptionnel élevé (17 milliards Fcfa de créances déclassées dont 75% sur cinq dossiers).

La filiale du groupe au Niger, elle, présente un contexte sécuritaire difficile. Première banque du pays en termes de credits6et deuxième en dépôts, le produit net bancaire de la filiale ressort une hausse de 13,7% avec un coût du risque qui se maintient autour de 0,5% des encours de crédits. Le résultat net ressort à 8,5 milliards Fcfa, en hausse de 11%. 

Quant à BOA Sénégal, en dépit de la faiblesse des investissements privés dans le pays, la filiale, 5è banque en termes de crédits et 4è en dépôts sur un réseau de 58 agences, affiche un produit net bancaire de 20,7%. Le résultat net, lui, ressort à 9,1 milliards Fcfa, en hausse de 7,1%. 

Indicateurs boursiers 

La crise sanitaire de la Covid-19, enclenché en décembre 2019, puis accentué au premier trimestre 2020 à travers la monde, a entraîné un recul des investisseurs internationaux de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).

La performance du titre de BOA Sénégal,  établie à 6,4% en décembre 2017, puis -19,2% en 2018, affiche -23,5% en 2019. Le taux à la date du 22 mai 2020 est de 0,0%. Le dividende brut de 179 Fcfa par action devrait être proposé au vote en Assemblée générale ordinaire (AGO) le 29 mai et la mise en paiement le 8 juin 2020.

BOA Niger, avec une performance de titre de -28,5% en décembre 2017, -21,2% en 2018 et -13,2% en 2019, affiche un taux de 0,4% au 22 mai 2020. La performance globale boursière, elle, est de 14% au 22 mai 2020.

À la BRVM, BOA Mali a enregistré en termes de performances du titre, -2,5% en décembre 2017, -52,9 en 2018 et -53,1 en 2019. A la date du 22 mai 2020, le tire affiche un taux de -15,7%, visiblement sanctionné par le marché.

BOA Côte d’Ivoire accuse en termes de performances, un taux du titre de -29,5% en décembre 2017 contre -14,13% en 2018 et -4,9% en 2019. A la date du 22 mai 2020, ce taux est de -17,4%. Le dividende brut de 350 Fcfa voté en AGO devrait être mis en paiement le 15 juin 2020.

L’indicateur boursier de BOA Burkina Faso ressort, en termes de performances, un taux du titre de 2,5 en décembre 2017 contre -27,3% en 2018 et -27,1% en 2019. A la date du 22 mai 2020, le taux du titre est de -16,9%. La performance globale boursière indique toujours au 22 mai 2020 une perte de -3,5%.

Pour la cotation de BOA Bénin à la bourse, l’on note en termes de performances du titre, un taux de -10,7% en décembre 2017 contre -43,6% en 2018 et -14 en 2019. Le titre s’est déprécié de 12,9% à la date du  22 mai 2020.

Les performances financières et boursières sont indépendantes. Toutefois, celles-ci sont boostées par le capital confiance, un facteur indéniable dans l’environnement du secteur bancaire et du secteur financier.  

Résilience     

Le Groupe BOA, selon son directeur général, affiche  jusqu’à avril 2020 de bons résultats. En termes de prévisions, à partir de juin, l’on voit qu’il y a une dégradation qui commence à s’opérer, mais avec une approche défensive, il apporte une réponse aux différentes problématiques.

En 2020, le groupe BOA compte faire preuve de résilience face à l’impact de la pandémie de la Covid-19. Il a fait savoir que c’est la grande tendance qui s’affiche dans les provisions pour l’instant avec un cours de risque qui pourrait atteindre 25%. 

« On anticipe en tendance pour l’instant avec un fort rebondissement qui devrait s’opérer en termes de résultats à partir de 2021 », a relevé M. Bouabid. Bien que ce soit des tendances, le groupe bancaire prépare une approche budgétaire pour stabiliser les activités et construire un véritable budget en 2021-2022.

Le groupe BOA montre un fort leadership en termes de riposte au niveau de la gestion de la situation. Après des actions pour répondre au choc et stabiliser l’activité, il se veut réaliste aux fins de rationaliser les crédits, tout en étant enfin  pro actif pour redessiner un nouveau modèle organisationnel et reprendre son élan à partir de 2021.

Ce faisant, le groupe travaille sur un plan de continuité d’activité en termes d’agence, de siège, de clients, et tout ce qu’il faut apporter comme solutions et réponses en fonction des contingences de chaque pays.

Être pro actif, le groupe bancaire mène déjà la réflexion post Covid-19. Il envisage de pousser fortement l’utilisation des canaux digitaux, permettre aux usagers de venir en agence pour des sujets essentiels, et répondre aux sollicitations des clients qui vivent la crise en apportant des solutions en termes de facilité de financement, de reconduction de certains crédits. 

D’ici à 2022, le groupe envisage également de modéliser les impacts financiers sur les différents pays, en définissant une approche méthodologique qui permette d’appréhender le portefeuille par secteur, de prendre des paris par secteur d’activité.

Les effets de la pandémie de la Covid-19 peuvent durer sur 12 à 15 mois. Et pour ce faire, M. Bouabid estime qu’ il va falloir revisiter ce modèle régulièrement. Déjà le groupe a fait diligence de demandes de baisse de tarification, de report d’échéances, pour minimiser au maximum l’impact de la Covid-19 sur les clients.

Le groupe n’est pas resté en marge de la solidarité autour des personnes vulnérables dans ce contexte de crise sanitaire de la Covid-19. « On est au-dessus de 2 millions d’euros (1,31 milliard Fcfa) de contributions qui ont été faites par le groupe et qui est repartie sur plusieurs pays », a dit M. Bouabid. 

Bénin : le journaliste Ignace Sossou « sortira en juin » de prison (Tribunal)

La cour d’appel de Cotonou a revu mardi à la baisse la condamnation en première instance du journaliste d’investigation béninois Ignace Sossou, qui va désormais purger six mois ferme de prison au lieu de dix-huit.Jugé pour cyber-harcèlement dans une affaire l’opposant au procureur de la République, le reporter de Bénin Web TV fut d’abord condamné le 24 décembre 2019 à 18 mois de prison.

Ce jugement a été infirmé mardi matin en appel, et est ramené à 12 mois dont six mois ferme. Le journaliste devra aussi s’acquitter d’une amende de 500.000 FCFA contre 200.000 prononcée en première instance.

Le 18 décembre 2019, dans le cadre d’un séminaire consacré à la lutte contre les fake-news en période électorale, organisé par CFI Média, l’agence française de développement médias, Ignace Sossou cite sur Twitter et Facebook des propos attribués au procureur de la République du Bénin, Mario Metonou, qui fait partie des panélistes.

Deux jours plus tard, il est convoqué à l’Office central de répression de la cybercriminalité où il est interrogé au sujet de ces publications sur les réseaux sociaux. À l’issue de l’audition, il est maintenu en garde à vue avant d’être condamné, le 24 décembre, lors d’une audience en comparution immédiate au tribunal de première instance de Cotonou.

Il a été notamment reproché au journaliste d’avoir rapporté des propos tronqués et déplacés de leur contexte.

Sa détention fait l’effet d’une onde de choc dans le milieu des organisations internationales de défense de la liberté de la presse à l’image de Reporters sans frontières et Internet sans frontières, qui contestent le jugement.

L’ONG des droits humains Amnesty International avait aussi exprimé en février que le procès en appel du journaliste d’investigation « doit aboutir à sa libération ».

Cela ne sera par ailleurs pas possible avant plus d’un mois, selon Me Brice Houssou, un de ses avocats. Il estime dans RFI que son client « devra recouvrer sa liberté le 24 juin ».

A l’audience ce mardi matin, Ignace Sossou a reçu le soutien de ses collègues, venus nombreux, tout comme ses avocats qui « se sont dits déçus ». Le rédacteur en chef adjoint de Bénin Web TV dit regretter son maintien en détention et confie qu’Ignace « manque à la rédaction ».

Covid-19: des parlementaires pour l’annulation de la dette des pays pauvres

Plus de 300 parlementaires d’une vingtaine de pays ont demandé mercredi au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale d’annuler la dette des pays pauvres face au contexte de la pandémie de Covid-19.L’annulation de la dette des pays pauvres est « la moindre des choses que la Banque mondiale, le FMI et d’autres institutions financières internationales devraient faire pour empêcher un accroissement inimaginable de la pauvreté, de la faim et des maladies qui menace des centaines de millions de personnes », selon le sénateur américain Bernie Sanders, cité par l’agence Reuters.

L’ancien candidat aux Primaires démocrates pour l’élection américaine de 2020 est à l’origine de cette initiative avec sa camarade Ilhan Omar, représentante démocrate de l’Etat de Minnesota au Congrès des États-Unis. Parmi les signataires, originaires de tous les continents, figurent aussi l’ancien leader travailliste, Jeremy Corbyn, ou encore l’ancien président de l’Argentine, Carlos Menem.

Ainsi pour Sanders, les pays pauvres doivent pouvoir mobiliser l’ensemble de leurs faibles ressources pour protéger leur population plutôt que de rembourser des « dettes insoutenables » dues aux grandes institutions financières internationales.

Les signataires jugent par ailleurs que le remboursement de la dette des pays les plus pauvres devrait être complètement annulé plutôt que simplement suspendu, comme l’a décidé le G20 en avril.

La Banque mondiale a déclaré qu’elle allait réfléchir aux moyens de renforcer son soutien aux pays les plus pauvres mais que l’annulation des dettes pourrait nuire à sa note de crédit et limiter sa capacité à fournir des financements à moindre coût à ses membres.

Au plan africain, plusieurs leaders d’opinion comme le président sénégalais Macky Sall ont plaidé pour l’annulation de la dette des pays du continent, qui sont parmi les plus pauvres du monde.

Il est soutenu dans cette initiative par son homologue français, Emmanuel Macron.

La Banque Mondiale a indiqué dans un rapport, en avril, que l’Afrique allait vivre cette année sa première récession depuis un quart de siècle, redoutant même une crise alimentaire dans certains pays.

Toutefois, la « coopération » entre les pays pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues à la pandémie, a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique.

Sur plus de quatre millions de cas confirmés de Covid-19 dans le monde et près de 300.000 décès, selon un décompte fait mercredi après-midi depuis le début de la pandémie, le continent dénombre quelque 69.000 malades et plus de 2400 morts.

Bénin : reprise partielle des cours lundi prochain

Après plus d’un mois d’arrêt des cours au Bénin, le gouvernement a approuvé mercredi en Conseil des ministres les modalités de leur reprise à partir du lundi 11 mai, pour les étudiants et certains élèves.La date avait déjà été annoncée la semaine dernière par le ministre de l’Economie et des Finances. L’école et l’université sont à l’arrêt depuis le 30 mars, une mesure prise par les autorités du pays pour freiner la circulation du Covid-19.

Ainsi les élèves de CM2, les collégiens et les lycéens sont les principaux concernés par la reprise du 11 mai.

Les étudiants suivront, eux, les cours en ligne via une plateforme, parce que les amphithéâtres resteront fermés. Une plateforme dont l’accès est gratuit aux étudiants a été mise en place pour que les enseignants y publient leurs cours, précise le Conseil, cité par des sites locaux.

Pour les écoliers du CI au CM1, leur retour en classe est prévu du 10 août au 4 septembre et leurs évaluations se feront du 7 au 11 septembre. Les maternelles et garderies resteront, elles, fermées jusqu’à la rentrée du 28 septembre.

Par ailleurs, le port obligatoire de masque pour tous les usagers et le dépistage systématique et progressif des enseignants, du personnel administratif et de service, sont parmi les mesures à observer avant la reprise.

En outre, le Conseil a décidé de lever le cordon sanitaire qui isole certaines villes à risque pour empêcher la propagation du virus sur le territoire national. Ainsi à compter du 11 mai, tous les check-points autour des 16 villes isolées depuis le 30 mars vont sauter.

Les Béninois pourront dès lors aller partout sans avoir besoin de la dérogation des préfets, bien que les mesures barrières resteront en vigueur.

Le Bénin a déclaré jusque-là 96 cas positifs à la pandémie du Covid-19, dont 50 guéris et deux décès.

L’an 3 du Programme d’actions du gouvernement revisité par la presse béninoise

Les journaux béninois parus ce jeudi se focalisent essentiellement sur le bilan de l’an 3 du Programme d’actions du gouvernement, analysant à ce sujet les propos du ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, invité d’une émission spéciale de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb, publique).Sous le titre « Abdoulaye Bio Tchané dresse le bilan cliquant des réalisations », Notre Temps affirme que plus de 5 000 milliards FCFA ont été mobilisés à travers différentes composantes avec une avance sur les précisions de mobilisations.

A en croire le journal, Bio Tchané a mis à profit le bilan à mi-parcours du Programme d’actions du gouvernement (PAG) pour répertorié les actions menées dans tous les domaines, de l’agriculture à l’amélioration du cadre de vie, en passant par la politique d’autonomisation de l’énergie l’accès universel à l’eau potable et les programmes et mesures sociales.

« Bio Tchané met la lumière sur les gigantesques chantiers et les grandes actions sociales », titre pour sa part, Le Challenge avant de marteler que « les éléphants blancs ont laissé place aux réelles infrastructures ».

Estimant que « Les réformes étaient indispensables avec pour fondement le social », Défi Info rappelle que le PAG définit les projets prioritaires pour renforcer la démocratie, transformer structurellement l’économie du Bénin et améliorer les conditions de vie des populations.

Le Matinal de conclure en reprenant ces propos du ministre d’Etat : « Nous allons boucler tous les programmes ».

Pour ce faire, indique Bio Tchané, toujours cité par Le Matinal, « un Plan National de Développement qui projette le Bénin à 2025 a été réalisé puisque certaines actions sont appelées à se poursuivre après 2021, puisque les réformes engagées ont donné confiance à un certain nombre d’acteurs qui sont venus de plus en plus nombreux investir au Bénin ».

Dans le secteur de l’enseignement secondaire, le Matinal révèle que « Pour avoir boycotté les évaluations diagnostiques, 192 enseignants sont radiés de la fonction publique ». C’est, rappelle le journal, par une décision en date du 24 décembre 2019 que le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation technique et professionnelle, Mahougnon Kakpo, a pris l’acte de la rupture de contrat de travail administratif avec ces agents contractuels de l’Etat.

Sur le même sujet, Le journal Les 4Verités titre : « 192 enseignants virés par le gouvernement ». Initiée par le gouvernement en vue d’identifier les faiblesses des enseignants afin d’y apporter des solutions adéquates pour redorer le blason du système éducatif béninois, l’évaluation des connaissances professionnelles avait été perçue par certains enseignants comme une stratégie de l’Exécutif pour supprimer des emplois, relève le journal.

Malgré les assurances des ministres pour la sauvegarde des emplois et le cadre dans lequel est organisée l’évaluation diagnostique, il y a eu des enseignants frondeurs qui ont choisi délibérément de ne pas se faire évaluer, défiant ainsi l’autorité, déplore le journal, ajoutant que la sanction est sanglante et conforme aux dispositions de la loi portant statut général de la Fonction publique.

La gouvernance au menu de la presse béninoise

Les journaux béninois de ce mardi traitent essentiellement du projet de réhabilitation de la capitale Porto-Novo initié par le Chef de l’Etat, Patrice Tallon, et des conséquences de la prochaine entrée en vigueur de l’ECO dans l’espace Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine).La Tribune de la Capitale annonce qu’ « avec l’ouverture provisoire de la voie Porto-Novo/ Missérété, le rêve des populations de l’Ouémé et du Plateau se matérialise ». Le gouvernement et Ofmas International ont lancé, le 25 juillet 2017, les travaux de construction de la route Porto Novo-Pobè-Obèlè.

Dans le cadre de ces travaux, une route double voie avec éclairage public sera construite sur l’axe Porto-Novo-Akpro-Missérété, longue de 12,6 kilomètres.

Pour Fraternité, « Talon soulage Porto-Novo de ses peines » en effectuant le « bitumage du tronçon Beaurivage, Nadjo et la passerelle Ouando ». A en croire le journal de Mènontin, la capitale du Bénin retrouve ses humeurs car les usagers ont démarré la semaine de travail avec plus de facilité.

Interviewés par ce quotidien, certains citoyens « poussent un ouf de soulagement puisqu’ils peuvent désormais circuler avec une facilité déconcertante sur l’une des plus belles avenues de Porto-Novo ».

La Presse du Jour se fait l’écho de la joie des Porto-Noviens, née de ce « premier joyau ». Et ce journal d’ajouter que la capitale a commencé « à sortir de son état de ville morte ». Cela fait dire au journal Les 4 Vérités que le président de la République « Talon donne un nouveau visage à Porto-Novo ».

La Presse du Jour rapporte aussi que « les populations, très reconnaissantes envers le gouvernement, sont sorties massivement, hier lundi, avec pancartes et banderoles en mains pour louer les mérites du pouvoir de la rupture ». D’où ce titre du journal Le Matinal : « Porto-Novo en liesse remercie Patrice Talon ».

Sur un tout autre plan, le débat sur l’ECO, la nouvelle monnaie de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), alimente la presse béninoise. Fraternité se félicite qu’à partir de sa mise en circulation prévue en 2020, « il ne sera plus question de (verser) 50% de nos réserves au Trésor français ».

Le Sommet de la CEDEAO au menu des quotidiens béninois

Les quotidiens béninois parus ce lundi font le focus sur la 56ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de la Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) tenue samedi dernier à Abuja (Nigéria) et des félicitations reçues à l’occasion par le président Talon pour sa gestion de la crise politique qui a secoué le pays durant cette année.« Patrice Talon félicité par ses pairs de la Cedeao » titre La Presse du Jour qui mentionne que c’est pour la bonne gestion de la crise sociopolitique qui a secoué le Bénin au lendemain des élections législatives d’avril dernier.

Sous le titre : « Dialogue Politique /Sommet de la Cedeao, L’engagement du Bénin à préserver la paix salué », La Nation informe que les chefs d’Etat de la Cedeao ont « félicité le président Patrice Talon pour le dialogue politique initié dans le pays et ont exprimé leur satisfaction pour le consensus obtenu ainsi que les mesures d’apaisement prises à la suite du dialogue ».

À en croire ce quotidien, la 56ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de la Gouvernement de la Cedeao tenue à Abuja au Nigéria s’est préoccupée de la situation politique dans la région et réaffirmé son attachement à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité, condition qu’elle juge préalable à l’intégration et au développement économique de la zone.

« Talon félicité pour son esprit d’ouverture » affiche de son côté Le Béninois Libéré, là où Les Pharaons titrent : « La Cedeao reconnaît les efforts de paix de Talon en 2019 ».

Les quotidiens béninois se sont par ailleurs intéressés à l’annonce à Abidjan par les présidents français et ivoiriens de la sortie du CFA qui sera remplacé par l’ECO.

A ce propos, La Nation affiche en manchette : « Monnaie, les Chefs d’Etats annoncent la fin du franc Cfa », soutenant qu’un grand pas a été fait dans la mise en œuvre du Programme de la monnaie unique.

Les Chefs d’Etats et de Gouvernement ont pris note des propositions de symbole de la monnaie unique de la Cedeao et ont adopté le symbole de l’ECO.

S’agissant du nom de la Banque Centrale de la Cedeao, la Conférence a adopté la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCAO), informe le journal.

Cela fait dire au journal Fraternité : « Exit le franc CFA, l’ECO attendue en 2020 ». Dans le même sillage, Le Télégramme croit savoir que la « Fin du CFA est actée ».

« Vive la monnaie Eco, adieu le FCFA », affiche en Une Le Meilleur euphorique qui a consacre un dossier à ce sujet et livre tous les détails sur ce changement monétaire. « La réforme actée est le fruit de la volonté de l’ensemble des Etats de l’UEMOA et elle traduit la confiance supplémentaire de chaque partenaire l’un envers l’autre et s’inscrit ainsi dans la dynamique d’émergence établie depuis plusieurs années au sein de l’Union », affirment nos confrères.

La Presse du Jour mentionne que « Le Bénin est un acteur de premier plan » de cette fin du CFA. Le journal met l’accent sur les efforts consentis par Patrice Talon et rappelle sa dernière sortie à propos des réserves de change. Un coup de sang qui aurait poussé les chefs d’Etats et de gouvernement à mieux appréhender la question.

L’UE expulse l’ambassadeur du Bénin à Bruxelles

L’Union européenne a décidé, jeudi, d’expulser le chef de la mission du Bénin à Bruxelles, Zacharie Richard Akplogan, pour protester contre l’expulsion de son ambassadeur à Cotonou le 20 novembre 2019.« Le Conseil a décidé aujourd’hui que le chef de la mission de la République du Bénin auprès de l’Union européenne sera déclaré persona non grata », écrit l’UE sur son site internet visité par APA.

Elle explique que cette décision fait suite à celle du gouvernement béninois de déclarer le chef sa délégation au Bénin persona non grata. Ce faisant, l’UE estime que cette mesure des autorités béninoises « est totalement injustifiée et contraire à l’objectif de l’union de développer les relations et de construire des partenariats dans les pays tiers ».

Le diplomate de l’UE, Olivier Nette a été expulsé du Bénin pour « ingérence et ses prises de positions ostentatoires et sans respect des règles diplomatiques », avait justifié le ministre porte-parole du gouvernement béninois.

5ème revue de Facilité Élargie de Crédit: 12 milliards FCfa du FMI décaisse pour le Bénin

Le Fonds Monétaire International (FMI) vient d’approuver un décaissement immédiat de 15,917 millions de dollars, soit plus de 12 milliards de Fcfa, au profit de la cinquième revue du programme triennal de la République du Bénin appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC).« Le Conseil d’Administration du Fonds monétaire international a favorablement conclu ce vendredi 13 décembre 2019, suivant la procédure du défaut d’opposition, c’est-à dire, sans réunion formelle du Conseil, la cinquième revue du programme triennal de la République du Bénin appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) », déclare, dans une communiqué parvenu à APA jeudi, le ministre béninois de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni. 

 A travers une correspondance en date du 13 décembre 2019, l’administrateur du FMI, a informé, de la conclusion avec succès de la cinquième revue du programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit. 

 Selon l’administrateur du FMI, Mohamed-Lemine Raghani, représentant le Bénin « La conclusion de la revue suivant la procédure du défaut d’opposition est un signal de la mise en œuvre satisfaisante du programme par les autorités béninoises ». 

Il a par ailleurs précisé que le Conseil a aussi approuvé « la requête des autorités béninoises pour l’extension technique de quatre mois de programme ainsi que les modifications de critères de performance ». 

La restitution prochaine de 26 biens culturels fait la Une des quotidiens béninois

Les quotidiens béninois parvenus mardi à APA traitent essentiellement de la restitution prochaine de 26 biens culturels du Bénin pillés durant la colonisation.« Restitution des trésors culturels du Bénin, Nouvelle avancée dans l’agenda du processus » affiche en manchette La Nation. À en croire le journal, des dates et des précisions sont désormais données et mieux, la France et le Bénin ont convenu d’un programme de travail commun pour favoriser la mise en œuvre de l’agenda de la restitution des trésors culturels du Bénin par la France. 

 « Visite du ministre français de la culture au Bénin, Les biens culturels mal acquis de retour en 2020 où plus tard 2021 » titre Soleil Levant qui explique que la visite à Cotonou du ministre français de la Culture est consacrée essentiellement à la restitution des biens culturels réclamés par le Bénin. 

Demande à laquelle le président français Emmanuel Macron a donné une suite favorable, d’abord le 28 novembre 2017 à Ouagadougou avant d’y donner corps à travers plusieurs engagements et actes. Pour Franck Riester, le Bénin peut toujours espérer entrer en possession des 26 œuvres parties de l’ancien royaume du Dahomey en 1892.

 Le Télégramme en déduit que « Le Bénin et la France posent le pas vers la restitution des œuvres d’art ». A l’occasion de cette visite, un programme de travail commun qui régira la coopération muséale entre les deux pays a été mis en place. 

 Le Matinal renchérit « Une coopération muséale signée ». Ce programme de travail commun est une nouvelle étape très méthodique de ce partenariat culturel entre les deux pays, une  coopération muséale en termes de formation, de partage de connaissances, d’ingénierie muséale et aussi en termes de préparation de restitution des 26 œuvres, précise le journal.

 Le Nouvel Observateur s’interroge par contre sur le processus. « Entre restitution et prêt, que retenir ? » écrit le journal qui se demande pourquoi le processus de restitution traîne autant depuis l’annonce du Président Français. Mieux, si la France tient vraiment à restituer les biens, à quoi bon signer un programme de travail commun si ce n’est pour garder un droit de regard sur ces biens, conclut le journal qui reste sceptique sur la bonne foi de la France.

Le Bénin et la France définissent un programme de restitution des biens culturels

Le ministre béninois des Affaires Étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbenonci et le ministre français de la Culture, Franck Riester ont procédé, lundi à Cotonou, à la signature d’un Programme de travail relatif à la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation.Selon Franck Riester qui était accompagné des membres du Comité en charge de la restitution des œuvres et de la coopération muséale, il s’agit de montrer que le retour des œuvres est une réalité et que le président Emmanuel Macron tient à honorer son engagement pris à Ouagadougou (Burkina Faso) le 28 novembre 2017. « Avec le président Talon, au-delà des modalités de ces restitutions, nous avons évoqué l’enrichissement de la coopération culturelle entre nos deux pays. Le cap est clair et notre mobilisation totale », a écrit le ministre sur son compte Twitter, après son audience avec le Président Patrice Talon.

Le programme de travail concerne les facilités et les obligations des deux parties en vue de la restitution des biens culturels béninois, en attendant que la France modifie son Code du patrimoine qui lui permettra de sortir les œuvres concernées du domaine public.

Le ministre français a, par ailleurs, eu une réunion de travail avec le ministre béninois de la Culture, Jean-Michel Abimbola sur les projets culturels et touristiques contenus dans le programme d’actions du gouvernement. « La France accompagnera cette belle dynamique », a conclu Franck Riester.

58 milliards F CFA de la Banque Mondiale au Bénin

La Banque Mondiale a mis à la disposition du Bénin une enveloppe 100 millions de dollars (58,9 milliards F CFA) en guise d’appui aux politiques de développement de ce pays de l’Afrique de l’ouest, annonce un communiqué de l’institution financière reçu ce lundi à APA.Ce financement, alloué jeudi dernier au Bénin par l’Association internationale de développement (Ida), vise à favoriser une croissance forte et durable sur la période 2019-2021 et à renforcer la gestion budgétaire.

De l’avis d’Atou Seck, responsable des opérations de la Banque Mondiale pour le Bénin, « ce financement permettra (à ce pays) de remédier à des obstacles majeurs et, ce faisant, de maintenir une croissance forte et solidaire, de créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité et enfin de promouvoir l’entrepreneuriat, en particulier chez les femmes et les jeunes ».

En outre, d’après le communiqué, l’appui de la Banque Mondiale va contribuer à améliorer le climat des affaires et à attirer les investissements privés. L’institution financière entend aussi aider le gouvernement béninois dans la gestion des finances publiques et de la dette.

L’Ida est une structure de la Banque Mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète.

Réformes communautaires : le Bénin réalise 77,28 % de taux de mise en œuvre

Le Bénin a réalisé un taux de mise en œuvre de 77,28% des réformes politiques, projets et programmes communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), selon les conclusions des travaux effectués dans le cadre de la 5ème Revue annuelle de ladite organisation parvenues mercredi à APA.« Des progrès significatifs ont été acquis en termes de consolidation et de modernisation de l’exercice d’évaluation des réformes politiques, programmes et projets communautaires au Bénin », s’est félicité le président de la Commission de l’Uemoa avant d’ajouter que le Bénin a maintenu ses acquis dans plusieurs domaines en réalisant « un taux de mise en œuvre de réformes de 77, 28% ».

Selon le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, représentant son homologue en charge des Finances, de fructueux échanges sur l’Etat de transposition des textes communautaires au Bénin et l’état d’avancement physique et financier des produits, ont eu lieu avec la commission de l’Uemoa.

Elles ont permis, a relevé le ministre, de formuler plusieurs recommandations en vue de lever les goulots d’étranglement qui entravent la mise en œuvre efficace des réformes, politiques, projets et programmes communautaires au plan national.

Le mémorandum d’entente, conformément aux dispositions de l’Acte additionnel de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement du 24 octobre 2019, sera transmis au chef de l’Etat, Patrice Talon ce mercredi par le ministre de l’Economie et des Finances et le président de la Commission de l’Uemoa.

Le manque d’enseignants dans les écoles publiques fait la Une des quotidiens béninois

Les quotidiens béninois parvenus mardi à APA traitent essentiellement du manque d’enseignants dans les établissements publics du pays.« Face au déficit d’enseignants dans le public, le gouvernement fait recours au privé » affiche le quotidien Les 4 Vérités. Le journal explique que pour faire fonctionner certains établissements publics d’enseignement primaire et secondaire général, il a été décidé de confier la sélection, la mise à disposition et la gestion du personnel enseignant au secteur privé.

Fraternité trouve qu’avec l’intervention du privé dans le système éducatif, « Le remède contre le manque d’enseignants est enfin trouvé ». D’après le quotidien, la mesure consiste en la sélection de cabinets ou structures de placement en vue de la mise à disposition de personnel qualifié, ceci au terme d’un appel à candidature.

Le Matinal, sur la même lancée, écrit : « Gestion des enseignants du primaire et du secondaire général non Ape, le gouvernement envisage la solution privée ». À en croire ce quotidien, ces agences de placement auront pour principales missions de mettre à disposition le personnel suivant les critères définis par l’Etat, de garantir à l’Etat la disponibilité des agents, d’assurer l’amélioration de l’efficacité interne du système de l’Etat et de mettre en place un système d’évaluation périodique.

Pour le Béninois Libéré, « Talon opte pour les conditions de l’excellence pour un enseignement plus compétitif ». Ce quotidien publie dans ses colonnes tous les critères à remplir pour être éligibles.

Par ailleurs, le journal 5 Minutes le gratuit béninois fait savoir que « Les enseignants contractuels suspendus suite au boycott de l’évaluation diagnostique sont rappelés ». Le journal mentionne que c’est par le décret 2669/DAF/MEMP du 27 Novembre 2019 que le Ministère des enseignements maternel et primaire a régularisé la situation administrative et financière desdits agents.

Pour reprendre service, il leur est demandé de produire un certificat de reprise de service, le dernier acte d’avancement et une attestation de présence au poste, au plus tard le lundi 09 décembre 2019.

Le Bénin accrédite quatre nouveaux ambassadeurs

Les ambassadeurs du Canada, de la République tchèque, de l’Indonésie et du Congo ont présenté leurs lettres de créance au chef de l’Etat, Patrice Talon, a appris APA vendredi auprès de la présidence de la République du Bénin.Il s’agit de Carol Vivian McQueen, la nouvelle ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire du Canada au Burkina-Faso, avec pour résidence au Bénin. Titulaire d’un Doctorat en relations internationales obtenu à l’Université d’Oxford, Mme McQueen a occupé plusieurs postes au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada, explique la présidence béninoise, soulignant que la présentation des lettres de créance s’est déroulée jeudi dernier.

Il y a aussi Marek Skohil, nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République tchèque au Bénin. Ce diplomate a été le chef de la délégation de l’Union Européenne en Algérie de 2012 à 2016.

Usra Hendra Harahap, ambassadeur de la République d’Indonésie a aussi présenté ses lettres de créance à Patrice Talon. Outre le Bénin, M. Harahap est accrédité dans les pays suivants : Nigéria, Togo, Ghana, Gabon, Cameroun, du Liberia, République du Congo, Niger, Sao Tomé et Principe, et Burkina Faso.

Le nouvel ambassadeur de la République du Congo au Bénin, Jacques Obindza, lui, a été ancien directeur général Afrique et ancien secrétaire général par intérim du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération de la République du Congo.

L’actualité politique en vedette dans la presse béninoise

Les journaux béninois parus ce lundi traitent pour l’essentiel des activités politiques du week-end dont l’Université d’été du Parti du Renouveau Démocratique (PRD).« Patrice Talon est un bâtisseur » barre à sa Une le quotidien à capitaux publics La Nation qui reprend cette déclaration du président du PRD, Me Adrien Houngbédji, qui a salué les nombreux chantiers de développement ouverts par le chef de l’Etat Patrice Talon donnant ainsi un nouveau visage au Bénin.

Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, le président Talon fait beaucoup d’efforts pour transformer le Bénin. Le Matinal en déduit que « Le PRD est toujours fidèle à Talon ».

Une affirmation que ne partagent pas L’Évènement Précis qui estime qu’avec cette université d’été, « Le PRD se consolide et s’engage pour les communales ». Le journal explique qu’au PRD, l’heure est à la mobilisation des militants pour les élections locales de 2020 vu que le parti n’a pas participé aux dernières élections législatives, en raison de son dossier rejeté par la Commission électorale pour faute mineure.

A ce propos, Bénin Intelligent rapporte les propos de Adrien Houngbédji à l’endroit de ses militants au sujet de l’exclusion du parti des législatives et écrit « Soyez sans regrets ». Pour lui, cette non participation aux législatives fait partie du passé et il importe maintenant de ne pas le ressasser mais de se fixer sur les élections de 2020.

L’Évènement Précis revient par ailleurs sur la « Polémique » autour du récépissé définitif du parti les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) de l’ancien président et opposant, Boni Yayi, et titre « Le nouveau Se/Fcbe Paul Hounkpè clarifie et appelle à l’union ». Pour le journal, il s’agit pour les dirigeants de ce parti de taire les polémiques et rumeurs nées après la délivrance du certificat de Conformité au parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), faire le mea-culpa et invité ses paires membre du parti à l’union.

Le journal Fraternité quant à lui parle de « crise au sein du parti » depuis qu’il s’est conformé à la charte des partis politiques et reçu son récépissé définitif. Le journal se demande si les turbulences déclenchées par la délivrance du récépissé qui donne désormais une identité juridique vont prendre fin avec le mea culpa de l’actuel Secrétaire Exécutif sur les conditions de mise en conformité.

Sur un tout autre sujet, La Nation revient sur la signature d’un prêt entre le Bénin et la BOAD et écrit « Programme de construction de 20.000 logements, 10 milliards FCFA décrochés par Romuald Wadagni ». Le Leader du Jour fait le point de l’apport de cette institution ouest africaine et renchérit « Logement sociaux, Déjà 50 milliards accordés par la BOAD ».

Sur le programme d’assainissement pluvial de la ville de Cotonou, L’Autre Vision écrit « La BAD accorde un prêt de 61 millions d’euros au Bénin » et ajoute que le pays tend vers la réduction des risques d’inondations.

Dix milliards de la BOAD pour des logements sociaux au Bénin

La Banque Ouest-africaine de développement (BOAD) a mis à la disposition du Bénin une enveloppe de 10 milliards de FCFA destinée à la construction de 20.000 logements sociaux,L’accord de prêt a été signé récemment en marge des travaux du conseil des ministres statutaires de l’UEMOA à Ouagadougou, par le ministre béninois des Finances, Romuald Wadagni, et le président de la BOAD, Christian Adovèlandé.

Obtenu sur le guichet concessionnel de la BOAD, ce prêt constitue une partie du financement mobilisé pour la viabilisation et l’aménagement des sites. Il porte à 50 milliards de FCFA les engagements de l’institution financière sur ce projet.

Le 13 septembre dernier, le Conseil des directeurs exécutifs de la Banque islamique de développement (BID) avait approuvé un financement 69,1 millions de dollars soit plus de 40 milliards FCFA au Bénin pour soutenir le même projet.

Ce dernier est un Programme qui prévoit la construction de logements de type F4 dans 14 villes dont 12.960 individuels et 7040 collectifs. C’est le projet immobilier d’envergure que le gouvernement compte réaliser dans le cadre de son programme d’action quinquennal 2016-2021.

Il vise à offrir aux personnes à revenus modestes et intermédiaires et aux populations à faibles revenus, la possibilité d’accéder à un logement décent.