G20 – Afrique : Un partenariat pour le futur

A l’occasion du G20 qui s’est tenue du 12 au 13 juin à Berlin, la Chancelière Angela Merkel a rencontré 9 chefs d’État du continent. Cette rencontre avait pour thème : « Afrique Investir dans un futur commun ». Il a surtout été question d’encourager les investissements privés en Afrique afin d’impulser un développement durable du continent.

En accueillant à Berlin, 9 chefs d’Etat du continent à l’occasion du G20, Angela MERKEL confirme sa volonté d’établir un partenariat désormais plus dynamique entre l’Allemagne et l’Afrique. Un partenariat destiné à attirer les investisseurs privés sur le continent. Il s’agit donc, d’après le ministre allemand de l’économie « de lister les besoins de développement » en identifiant les projets utiles. Avec comme préalable l’instauration d’un climat juridique et réglementaire favorables aux affaires. Sept pays participent déjà à ce projet (La Tunisie, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana et l’Ethiopie) et trois autres réfléchissent à la possibilité d’y adhérer. Même si ces pays apparaissent plus nantis que les autres, les autorités allemandes espèrent que leur réussite dans le cadre de ce projet inspirera les autres.

Investir et non assister Même si les bailleurs de fonds étaient présents à cette rencontre, il n’était pas question d’octroyer une quelconque aide financière, mais plutôt d’élaborer en collaboration avec les pays africains concernés, la meilleure stratégie pour impulser le développement dans le cadre d’un partenariat public / privé.

Développer pour stopper les migrations Aboutir au développement économique de l’Afrique, c’est l’une des ambitions de ce projet, c’est aussi l’une des solutions à la crise migratoire que connaît notamment l’Afrique au sud du Sahara. C’est en tout cas la conviction des bailleurs de fonds invités non pas pour établir des plans de financement mais pour aider à établir des opportunités d’investissement sur le continent. «  Nous devons créer au sud du Sahara les conditions pour que les gens puissent y évoluer, se former et générer de la valeur pour eux et leur famille », a déclaré Christine Lagarde directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI).

300 millions d’euros pour des secteurs prioritaires « Un plan Merkel » pour l’Afrique, c’est ce dont l’Afrique aurait besoin, selon le président ivoirien Alassane Ouattara. Un plan dont la mise en œuvre sera longue et difficile reconnaît pour sa part le président nigérien. Cette aide bilatérale de 300 millions d’euros promise par le partenaire allemand aux pays qui vont s’engager dans un processus de transparence et de lutte contre la corruption.

Un appui qui s’accompagnera d’investissements concrets comme ceux annoncés lors de la table ronde entre Hommes d’affaire maliens et allemands. C’est dans ce cadre qu’une usine de pesticides aux normes standard verra le jour en partenariat avec la première industrie chimique mondiale (BASF) et Toguna agro industrie (35 milliards de chiffres d’affaires). Des investissements sont également attendus dans le domaine de l’agriculture, de l’automobile et de l’industrie pharmaceutique.

Attentat au camion bélier à Berlin

Un camion a foncé dans la foule lundi soir sur un marché de Noël à Berlin faisant 12 morts et 48 blessés. L’attaque n’a pas encore été revendiquée mais les autorités allemandes dénoncent un acte terroriste.

Il était aux alentours de 20h hier, quand un camion immatriculé en Pologne a traversé sur 80 mètres un des marchés de Noël les plus visités de Berlin. Dans sa sinistre course, le poids lourd a fait 12 morts selon un bilan provisoire, qui pourrait être revu à la hausse, puisque le pronostique vital de 18 blessés seraient engagés.

Ayant dans un premier temps pris la fuite, l’auteur présumé de l’attaque a ensuite été interpellé à deux kilomètres des lieux du drame par la police, aidé par un témoin qui l’avait pris en chasse.

Le suspect est un refugié pakistanais de 23 ans du nom de Naved. Il est arrivé en Allemagne il y a un an après avoir emprunté la route des Balkans comme de nombreux migrants. Il bénéficiait d’une autorisation de séjour depuis 2016. « C’est injuste par rapport aux personnes qui s’engagent pour l’accueil des demandeurs d’asile ainsi que par rapport aux autres réfugiés » a déclaré la chancelière Angela Merkel.

Un corps a été retrouvé dans le véhicule qui a servi à l’attaque, celui d’un Polonais d’une quarantaine d’années tué par balle, a précisé la police allemande. Cette attaque n’entame néanmoins pas la détermination de l’Allemagne. Les marchés de Noël de Berlin seront fermés ce mardi ‘’par respect’’ mais continueront tout de même. « Nous ne voulons pas vivre avec la peur, il faut continuer à vivre libre, ensemble et de manière ouverte » exhorte Merkel.

C’est la cinquième attaque terroriste sur le sol allemand cette année, mais c’est cette dernière qui est de plus grande envergure. Une recrudescence qui fait monter l’extrême-droite allemande et les partisans du populisme en Allemagne. Ils accusent la chancelière, dont la politique migratoire serait la source de tous les maux. « Ce sont les morts de Merkel, l’Allemagne n’est plus sûr pour faire face au terrorisme et l’islamisme radical. La menace islamiste a été importée de manière systématique et irresponsable au cours de l’année et demi écoulée » dénonce Frauke Petry, membre du parti Alternative pour l’Allemagne.

Le modus operandi de l’attaque rappelle ce qui s’est passé en France, à Nice, le 14 Juillet dernier, où 84 personnes avaient périt.

Le 9 Novembre 1989, un mur tombait à Berlin

Dans le capitalisme démocratique, disait Karl Marx, les riches sont devenus plus riches et les pauvres plus pauvres. Le marxisme a inspiré les jeunes idéalistes depuis plus d’un siècle. La révolution de Lénine en Russie en 1917 a été saluée comme une aube nouvelle. Les conquêtes de Staline ont introduit le communisme en Europe de l’Est. Les gouvernements communistes s’y sont engagés à  créer un paradis pour les travailleurs, qui seraient libérés de l’exploitation des capitalistes et travailleraient ainsi pour l’à‰tat, ce qui leur apporterait plein d’emploi et bien-être. l’auteur tchèque Milan Kundera dit des communistes « ils avaient un plan grandiose, un plan pour un nouveau monde dans lequel chacun trouvera sa place : la création d’une idylle de justice pour tous. Les gens ont toujours aspiré à  une idylle, un jardin o๠les rossignols chantent, un monde d’harmonie o๠la société n’est pas hostile à  l’égard de l’homme, ni l’homme à  l’égard d’autres hommes ». Problème : ce paradis supposé a été imposé à  la pointe du fusil. Néanmoins les gauchistes applaudissaient, écartant les opposants comme les élitistes capitalistes. Ces élitistes seraient justement décimés, mais les masses accéderaient à  l’égalité et à  des avantages fabuleux au paradis. Hélas, cette égalité était un trompe-l’œil: l’égalité n’est pas possible entre ceux qui imposent les règles et ceux qui les subissent. Les Européens de l’Est ont constaté que le paradis supposé a été en réalité une cage dans laquelle ils ont été alimentés et abreuvés, mais privés des libertés fondamentales de parler, d’agir ou de bouger. Des masses de jeunes commencèrent à  émigrer des paradis communistes vers l’enfer supposé de l’Occident. La migration a été plus facile de l’Allemagne de l’Est vers l’Allemagne de l’Ouest. La migration officielle a atteint 197.000 en 1950, 165.000 en 1951, 182.000 en 1952 et 331.000 en 1953. Il était impossible de prétendre que tous ces jeunes étaient tous de cupides capitalistes réactionnaires. Ainsi, les pays communistes ont fermé leurs frontières et incarcéré ceux cherchant à  s’échapper. Kundera dit que le paradis communiste était censé être un endroit « o๠chaque homme est une note dans une fugue magnifique de Bach, mais toute personne qui refuse sa note est un simple point noir, inutile et vide de sens, facile à  attraper et à  écraser entre les doigts comme une mouche. à‰tant donné que par définition (communiste), une idylle est un monde pour tous, les personnes souhaitant émigrer niaient implicitement sa validité. Alors, au lieu d’aller à  l’étranger ils ont été mis derrière les barreaux ». La fuite du Paradis était bannie : elle pourrait conduire à  la notion impensable que le communisme n’était pas, après tout, le paradis. Le dilemme communiste était pire dans la ville de Berlin, divisée entre un Est communiste et un Ouest démocratique. La fuite était plus facile et plus massive ici. Ainsi, en 1961, les communistes construisirent le mur de Berlin sur toute la frontière de la ville. Contrairement à  la plupart des murs de sécurité, cela ne visait pas à  éloigner les étrangers, mais à  enfermer les citoyens à  l’intérieur d’une cage. Néanmoins, des milliers de Berlinois de l’Est ont cherché à  traverser, et des centaines ont été abattus. La Doctrine Brejnev de l’Union soviétique stipulait qu’une fois qu’un pays est devenu communiste, les armes soviétiques le maintiendraient communiste. Les chars soviétiques ont écrasé les soulèvements en Hongrie en 1956 et en Tchécoslovaquie en 1968. La même doctrine a conduit les chars soviétiques en Afghanistan en 1979. Mais ils y ont subi un revers humiliant. Lorsque Gorbatchev est devenu Président de l’Union Soviétique, il retira ses troupes de l’Afghanistan, mettant fin à  la doctrine Brejnev. En 1989, il dit aux dirigeants communistes d’Europe de l’Est qu’ils ne pouvaient plus compter sur les chars soviétiques pour contrecarrer les soulèvements populaires. Dans les trois mois qui suivirent, les soulèvements populaires renversaient les régimes communistes de toute l’Europe de l’Est. En août 1989, la Hongrie démantelait les barrières aux frontières avec l’Autriche. En quelques jours, des hordes d’Européens de l’Est, dont 13.000 Allemands de l’Est, ont fui en Autriche. Des manifestations de masse contre le régime communiste ont éclaté à  travers l’Europe de l’Est. Pour apaiser la colère du public, les communistes ont ouvert les portes du mur de Berlin le 9 Novembre. En quelques jours, les Berlinois ont ébréché et détruit le mur, au milieu d’acclamations délirantes. Peu après, le gouvernement communiste est tombé. Partout les communistes et les socialistes étaient consternés. Ils ne pouvaient pas comprendre pourquoi les Allemands de l’Est bénéficiant del’égalité des revenus, de l’aide sociale gratuite et du plein emploi devaient fuir vers l’Ouest très inégalitaire, hérissé de chômage et depérils sociaux. Une réponse est venue d’une lettre envoyée à  un directeur de journal. « Le Hamster de ma fille (une souris blanche de compagnie) a de la nourriture, de l’eau, un abri et même des soins médicaux, et une cage pleine de tubes de jeu. Le hamster répond en essayant constamment de ronger la cage, perçant son chemin vers la liberté. Je pense que nous comprenons tous ce qu’est la liberté, et ce n’est pas une cage dorée ».