Sénégal: Karim Wade devant le juge

Ce mercredi 17 avril 2013,Karim Wade a été présenté devant le Procureur spécial près la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite), Alioune Ndao. De sources judiciaires, Karim Wade devrait être inculpé ce mercredi sur la base de l’article 163 bis du Code pénal et risque jusqu’à  10 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’au double du montant de l’enrichissement illicite. Le Procureur Alioune Ndao a fini de rédiger son réquisitoire introductif,et va saisir la Commission d’instruction de la dite Cour. C’’est pour obtenir un mandat de dépôt qui mènera Karim Wade vers la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss (centre de Dakar). De sources judiciaire, Karim Wade et ses complices arrêtés au même titre que lui (Cheikh Diallo, Pape Mamadou Pouye, Pierre Agboba, Alioune Samba Diassé, Ibrahima Khalil alias Bibo Bourgi et Mbaye Ndiaye) seront inculpés ce mercredi compte tenu de l’article 163 bis du Code pénal qui reprend la loi 81-53 du 10 juillet 1981 portant Cour de répression de l’enrichissement illicite, avant d’être placés sous mandat de dépôt à  la prison de Rebeuss. Au bout des 6 mois que va durer l’instruction préparatoire, Karim Wade pourrait écoper les peines prévues par la loi 81-53 du 10 juillet 1981, soit un emprisonnement de 5 à  10 ans et une amende au moins égale au montant de l’enrichissement illicite et pouvant être porté au double de ce montant (694 milliards FCFA ou 1388 milliards FCFA : 1 milliard d’euros ou 2 milliards d’euros). Cette loi stipule que le délit d’enrichissement Illicite est constitué lorsque sur simple mise en demeure, le mis en cause se trouve dans l’impossibilité de justifier l’origine licite des ressources qui lui permettent d’être en possession d’un certain patrimoine ou de mener un train de vie sans rapport avec ses revenus légaux. Rappelons que Karim Wade avait jusqu’au 15 avril 2013 pour justifier sa fortune estimée à  694 milliards FCFA (1 milliard d’euros). Les 3000 pages de preuves fournies par Wade-fils n’ont pas convaincu le Procureur spécial près la CREI qui a ordonné sa garde-à -vue le même jour, le 15 avril 2013.

Commune IV : Moussa Mara déclare un patrimoine de près de 500 millions

Moussa Mara n’a décidément pas froid aux yeux ! Ni peur de choquer ou remuer quelques esprits, en déclarant son patrimoine personnel. Au nom de la bonne gouvernance, a t-il souligné, le maire réhabilité de la Commune IV de Bamako, et président du parti YELEMA, a rendu public ses biens pour une valeur de 523 millions de francs CFA. De quoi donner le vertige, pour celui se prépare pour les échéances présidentielles de 2012. Et afin d’éviter les accusations de corruption, un mal persistant au Mali, ou toute mise en demeure, à  l’instar de l’ancien Vérificateur général, Moussa Mara prend les devants. Il n’en est pas à  son premier coup d’essai. Selon le journal l’Indépendant, la déclaration du Maire stipule ceci :  » La présente déclaration est un acte volontaire de Monsieur Moussa Mara, maire de la commune IV du district de Bamako, qui déclara la situation de ses biens et de ses dettes à  la date du mercredi 16 Mars 2011, date de son entrée en fonction ». Ensuite l’interessé, se justifiera au nom de l’exigence minimale de transparence, qui sied à  toute personnalité publique. Cela dans le but de renforcer la confiance entre élu et électeurs… Une confiance, poursuit la déclaration, qui est indispensable à  la construction collective et à  toute démarche participative vers le développement et le progrès. Actif et passif Au titre de ses biens personnels, Moussa Mara possède une maison bâtie sur deux titres fonciers à  Kalanbancoro- Dougacoro, un autre terrain hypothéqué en garantie d’un emprunt bancaire, un terrain d’un hectare à  Zorokoro, dans le cercle de Kati, et plusieurs autres terrains, toujours sous hypothèque bancaire. Le Maire possède par ailleurs deux véhicules, de type Mercedes et Wolkswagen, des actions à  la BDM SA et 150 actions à  ladite Société Diarra représentant 15% du capital de l’entreprise. 7, c’est le nombre de comptes bancaires au nom de Moussa Mara, à  la BDM, Ecobank, la BICIM, la BNDA, la BHM et la Banque Atlantique. Ce qui équivaut en tout à  environ 523 millions de nos francs. Au titre des dettes du maire, elles se divisent en un emprunt de 40 millions auprès de la BICIM pour la construction de la maison de Kalabancoro, et trois autres emprunts respectivement de 16, 15 et 7 millions environ. Après soustraction, la valeur du patrimoine du maire revient à  un actif d’environ 440 millions de francs. Une déclaration sur l’honneur atteste de ces chiffres, désormais connus de tous et rendus public ce jour dans les médias et vérifiables également par expertise. Une déclaration que le Maire s’engage à  effectuer chaque année. Décidément Moussa Mara est un maire pas comme les autres !

Rapport OPA : des conclusions accablantes pour le Mali

Le rapport est le résultat de la période du 1er avril au 30 juin 2009. Cette rencontre s’est déroulée dans les locaux de l’Hôtel Kempeski ce mardi 15 septembre. Tracasseries routières l’évaluation concernait les corridors Tema (Ghana) – Ouagadougou, Ouagadougou-Bamako et Lomé- Ouagadougou. Mais celui de Ouagadougou- Bamako a été jugé le plus difficile pour les transporteurs et les chauffeurs. Les tracasseries routières se sont accentuées en ce 2ème trimestre de 2009, qui consacre le 8ème rapport de l’OPA sur le corridor Bamako-Ouagadougou. Prélèvements illicites La baisse des activités de transport sur le même corridor semble avoir renchéri les taux des prélèvements illicites qui passent de 1631 FCFA au Togo à  11 400 FCFA au Mali aux 100km. Le nombre de poste de contrôle n’est pas épargné. Il varie entre 2 au Togo, au Burkina Faso et au Ghana et 7 au Mali. Le niveau élevé des prélèvements illicites est essentiellement imputable au Mali, qui avec 49 250 FCFA par voyage (dont 17 545 FCFA rien que sur le contrôle de la surcharge), bat le triste record des perceptions les plus élevées par pays et par corridor au cours d’un voyage, loin devant le Burkina Faso qui sur le même corridor enregistre 9980 FCFA de perception illicites par voyage. Les taux de prélèvements illicites sont rendus plus élevés par les extorsions consécutives à  l’application sur deux des trois corridors, de la réglementation sur la charge à  l’essieu et sans délivrance de reçus aux conducteurs dont les camions contreviennent à  la réglementation. Il faut rappeler que l’OPA sur les axes routiers a été mis en place en 2005 conjointement par l’UEMOA et la CEDEAO avec l’appui financier de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) et du Programme des Politiques de Transport en Afrique Subsarienne ( SSATP) de la Banque Mondiale. La partie technique est assurée par le Centre Ouest Africain pour le Commerce. Donc, l’objectif visé est la bonne gouvernance routière sur les axes routiers d’Afrique de l’Ouest. En plus des corridors cités plus haut, le programme doit s’étendre sur d’autres corridors comme Bamako-Dakar, Niamey-Cotonou et Ouagadougou-Abidjan.