Orange-Mali met la main sur un réseau de fraude à Bamako

Dans le cadre de la lutte contre la délinquance économique dans le domaine de la télécommunication, la Brigade d’Intervention Judiciaire (BIJ) avec le soutien hautement technique d’Orange Mali a démantelé avant-hier soir un réseau de fraude sur les communications mobiles en provenance de l’International. C’’est à  l’issue d’investigations minutieuses depuis plusieurs mois que la BIJ sous le commandement de l’inspecteur divisionnaire Papa Manbi Keà¯ta et avec l’aide technique d’Orange Mali que ces délinquants ont été arrêtés et placés en garde à  vue. Dans les faits, cette pratique frauduleuse est l’œuvre d’un jeune homme camerounais résidant aux USA. Il est entré en contact avec les frères Touré, tous deux diplômés sans emplois, gérants de Cyber café, à  qui, il proposa d’établir une sorte de cabine de télécommunication à  un prix nettement bas pour tout appel à  l’international. Cette pratique à  la fois ingénieuse et criminelle est possible à  l’aide d’un box appelé le bypass téléphonique connu également sous le nom de SIMBOX doté de 32 ports carte SIM. Les puces Orange ainsi insérées dans le bypass, les appels à  l’international sont émis comme si C’’était des appels locaux. Ainsi, le Camerounais, cerveau de la bande empoche le capital sensé revenir de droit à  Orange Mali et au Trésor public malien. Les frères Touré quant à  eux n’en sortent pas bredouille car ils perçoivent la modique somme de 200 000 Fcfa par mois si l’on sait à  combien est estimé une opération criminelle d’une telle envergure. La BIJ à  travers la division Cyber criminalité promet de rentrer en contact avec Interpol pour traquer le cerveau de la bande aux USA. Le début d’une traque contre la cybercriminalité Le Mali à  l’instar des pays de la sous-région tels que la Côte d’Ivoire et le Sénégal est à  ses débuts en matière de cybercriminalité. La preuve en est que la division de lutte contre cette infraction existe seulement deux mois. Toutefois, il est à  rappeler qu’au 21è siècle toutes les traces sont suivies via internet de telle sorte qu’aucune pratique illégale comme la fraude sur les communications ne peut passer inaperçue, a confié Papa Manbi Keà¯ta. En d’autres termes, d’autres réseaux de fraude font actuellement objet d’une piste d’investigation. C’’est dire que tout n’est que question de temps avant que ceux-ci ne soient mis aux arrêts.