Obama demande confiance et patience à ses compatriotes

La convention démocrate a pris fin ce jeudi 06 septembre par l’acceptation formelle de son investiture par Barack Obama. Il entre donc ainsi officiellement dans la course, une semaine après son rival républicain, investi à  Tampa en Floride, le 30 aout dernier. C’’est un Barack Obama combatif qui a pris la parole devant les milliers de militants démocrates, réunis à  Charlotte( Caroline du Nord). Revenant sur les thèmes de sa première campagne, il y’a quatre ans, le président sortant a présenté la prochaine élection comme le choix entre «deux chemins» opposés. « Vous m’avez élu pour vous dire la vérité», a déclaré Obama qui reconnait que toutes les promesses faites à  ses électeurs n’ont pas pu être tenues. Et de les appeler à  la patience, car « il nous faudra plus que quelques années pour résoudre des problèmes qui se sont accumulés depuis des décennies ». Pointant du doigt les régimes républicains passés et notamment les dix années de l’ère Bush junior et les guerres budgétivores qu’il a lancé, en plus des réductions d’impôts pour les plus riches, Obama a rappelé sa foi en la justice économique et en un meilleur partage des richesses du pays. Il a ainsi défendu son bilan, avec en première ligne la mort de l’ennemi numéro, Oussama Ben Laden, et les réformes qu’i a entrepris dont la fameuse «Obamacare » sur la santé. Il a enfin demandé que confiance lui soit à  nouveau faite pour les quatre ans à  venir, puisque comme l’avait déclaré la veille, Bill Clinton « aucun président n’aurait pu réparer» le pays en quatre ans. « Faites entendre votre voix » a t’il conclut avant de déclarer. « Je suis le président ! ». Bill Clinton, un soutien de poids l’ancien président était en effet aux côtés de Barack Obama pendant toute la convention. Il a d’ailleurs prononcé le discours le proposant à  l’investiture du parti. Il était apparu au cours des deux dernières semaines dans de nombreux spots de campagne, fustigeant les républicains et vantant les mérites du candidat démocrate. Toujours très populaire et définitivement associé à  la dernière grande période de croissance économique du pays, Bill Clinton a mis son aura au profit de M. Obama, avec il avait eu des relations tendues après la défaite de son épouse aux primaires de 2008. La hache de guerre est définitivement enterrée si l’on se fie aux images de ces trois derniers jours. A neuf semaines du scrutin, et selon les observateurs, nul ne saurait si dire si les conventions ont fait pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Les campagnes étant officiellement lancées désormais, les candidats vont partir sur les routes et tenter de convaincre leur électorat. Pour l’instant, ils sont au coude à  coude dans trois Etats-clés: Ohio, Floride et Virginie. Aux Etats-Unis, tout le monde attend maintenant les débats présidentiels des 3, 16 et 22 octobre pour se faire une opinion plus ou moins définitive.

Présidence de l’AMM : Boubacar Bah dit « Bill » éjecté de son fauteuil

Hier mercredi 14 juillet 2010, le Tribunal administratif de la Commune III a annulé les élections qui ont mis Boubacar Bah dit Bill à  la présidence de l’Association des municipalités du Mali (AMM), face à  Abdel Kader Sidibé candidat pour un deuxième mandat. Deux motifs ont été évoqués pour annuler ce scrutin. Il s’agit de l’inconformité des élections aux règlements et statuts de l’AMM et des irrégularités patentes. Le putsch raté de Bill Les abeilles avaient fondé leur espoir certainement sur les capacités de nuisance de leur parti, ADEMA- PASJ. Ils croyaient qu’avec l’argent, l’on pouvait tout se permettre. Enfin, ils espéraient que notre justice allait fermer les yeux. Hélas certains cadres de ce parti avaient tenté un putsch lors du 2ème congrès de l’association des municipalités du Mali (AMM). Pire, ils eurent l’audace de détruire les biens matériels de l’association alors qu’ils n’avaient aucun mandat s’en prenant aux serrures du siège. Hier, le tribunal administratif de Bamako leur a infligé une défaite. Avec cette décision du Tribunal administratif de la Commune III, Abdel Kader Sidibé prend le dessus sur ses rivaux qui ont usé demoyens inimaginables pour les faire décourager. Le jugement opposait, en effet MM. Abdel Kader Sidibé et Boubacar Bah dit Bill. Le premier est maire de la commune III du district de Bamako et présidait l’AMM et le second a été seulement élu maire de la commune V, l’année dernière, après avoir connu par le passé une humiliante destitution de son bureau municipal. Il avait des prétentions démesurées. C’’est pourquoi il cherchait à  déloger son camarade de parti, Abdel Kader Sidibé à  la faveur du 2è congrès ordinaire de l’AMM du 16 mai 2010. La vigilance de la justice malienne C’’était le contraire qui aurait surpris. Les magistrats de notre pays ont pris de la hauteur depuis belle lurette. Ce n’est pas un Bill « même Bush » qui aurait pu les dévier du chemin de la loi « le droit rien que le droit tout le droit », telle semble être leur ligne de conduite. Hier était annoncé le verdict du jugement. Le président de l’association de municipalité ayant rejeté l’intrusion des putschistes, il fallait, en effet, clarifier les choses. C’’est ainsi que le délibéré du jugement fut clair : « Annule les opérations électorales du mai 2010. Ordonne la restitution de la consignation, déduction faite des frais de procédures, met les dépens aux frais du trésors public. Bill et les siens viennent de subir une cinglante défaite.

2è congrès de l’AMM : Boubacar Bah dit Bill, élu président du nouveau bureau

Au terme de ce congres, Boubacar Bah dit Bill, par ailleurs maire de la commune V du District de Bamako et candidat désigné et soutenu par l’Adema PSJ et la plate-forme, a été élu président de l’organisation des maires du Mali. Kader Sidibé s’est dérobé Bill emporte cette élection sans opposition majeure puisque son supposé challenger s’est finalement dérobé, en l’occurrence le président sortant, Abdel Kader Sidibé. Les nombreuses défections enregistrées dans le camp de ce dernier à  la veille de cette élection en seraient la principale cause, a-t-on appris. Conséquence : il n’y avait que la liste de la plate-forme en « lice ». Ainsi, Bill (avec 474 voix, 2 abstentions et trois contre) devient le deuxième président de l’histoire de cette institution après Abdel Kader Sidibé, son prédécesseur et non moins supposé challenger jusqu’à  l’heure du renouvellement de la présidence de l’Association des Municipalités du Mali (AMM). En clair, en l’absence de liste concurrente, Bill qui emmenait celle de la plate-forme a été élu d’office président de l’AMM et dirigera un bureau de 75 membres, tous de sa liste. l’Adema prouve son hégémonie Il faut rappeler que la bataille pour la présidence de l’AMM a fait couler beaucoup d’encre, le président sortant de l’association s’étant refusé de s’astreindre à  la consigne de son parti d’appartenance, à  savoir l’Adema qui lui avait préféré Boubacar Bah dit Bill pour briguer ce poste. Le dernier mot revient donc à  ce dernier. Faut-il cependant y voir une mauvaise appréciation du bilan du président sortant, qui pensait devoir sa réélection à  la tête de l’AMM à  la lecture qu’en feraient ses pairs ; ou à  tout le moins, des considérations politiciennes qui auraient prévaloir quand on sait plusieurs partis politiques emmenés par l’Adema avaient mis en place une plate-forme dite de gestion concertée de l’association des Municipalités du Mali. Au demeurant, la défection de Kader est jugée positive par certains observateurs, pour peu qu’elle mette son parti à  l’abri d’un clash. En bref l’Adema prouve une fois de plus son hégémonie en élisant Boubacar Bah dit bill le candidat du parti. Auparavant Kader avait étalé son état d’âme, et qui n’est pas allé par le dos de la cuiller pour critiquer l’ingérence des partis politiques dans la gestion de l’association.