Présidence de la BAD: le Mali présente son candidat

La bataille pour la succession du Rwandais Donald Kaberuka à  la tête de la Banque africaine de développement(BAD) est engagée. Le nom de son successeur sera connu à  l’issue des Assemblées annuelles de la Banque du 25 au 29 mai dans la capitale ivoirienne. Ils sont 8 prétendants pour le fauteuil de cette institution financière continentale. Parmi ceux-ci figure notre compatriote Birama Sidibé, un prétendant sérieux qui en impose par talent, son expertise et parcours riche. Le Mali a sonné, par l’entremise du chef de l’Etat et ministre des Affaires étrangères depuis un certain sonné la grande mobilisation générale pour soutenir sa candidature. C’’est dans ce cadre qu’il a été officiellement présenté, hier mercredi 8 avril 2015, à  la presse par le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Choguel Kokala Maà¯ga. « Vous aurez l’occasion de connaà®tre davantage l’homme à  travers les kits biographiques que vous aurez aujourd’hui et les jours à  venir. Car il s’agit pour vous hommes de presse, de média et de communication, d’apporter votre part à  la réussite de cette mission hautement importante pour notre pays » a indiqué le ministre Maà¯ga. l’homme jouit à  ce jour du soutien de 11 pays : Cameroun, Iles Maurice, Madagascar, Somalie, Comores, Kenya, Gambie, Burkina-Faso, Togo, Bénin et Guinée Conakry. De quoi requinquer à  bloc celui qui aura passé deux décennies à  la Banque africaine de développement. Après la BAD, l’expert en questions de développement a déposé ses valises à  la Banque islamique de développement(BID) dont il assure la vice-présidence actuellement. Des résultats probants n’ont pas tardé à  venir à  la BID : les opérations de la banque ont connu une croissance exceptionnelle avec des niveaux d’approbations et de décaissements équivalents à  environ 55% de leur valeur cumulée. Les efforts de ce diplômé de l’Ecole nationale de Génie rural, des Eaux et Forêts de Paris, y a consacré ses efforts sur la mise en ouvre du programme du Programme spécial pour le développement de l’Afrique qui a profité à  22 pays africains à  travers des projets et financements d’une valeur de 4,2 milliards de dollars. Grâce à  son expertise avérée M. Sidibé a exercé aussi les fonctions de directeur de Shelter Afrique du nom de cette organisation internationale basée à  Nairobi et dont l’objectif est d’aider à  l’accroissement des capacités de financement du logement et de l’Habitat en Afrique. C’’est un Birama Sidibé honoré mais humble qui remercié les plus hautes autorités du pays pour le choix sur sa personne et tout le soutien dont il fait l’objet. Le lancement officiel de la campagne de soutien de la candidature de notre candidat aura aujourd’hui ce matin au CICB.

« Wifi Fou » ou l’Internet pour tous

Initié par la « Global Shapers Community » de Bamako, ce projet qui sera opérationnel à  partir du mois d’août dans le district. C’’est à  la faveur d’un point de presse que l’information a été donnée ce samedi par le « Hub » (pôle GP) de Bamako. Selon le chef du projet, Toumani Sidibé, « Wifi Fou » a pour objectif de faciliter l’accès des jeunes et des femmes de quelques quartiers défavorisés de Bamako aux technologies numériques et notamment à  internet afin de leur ouvrir des opportunités jusque-là  limitées. Outre les locaux qui seront équipés d’un routeur wifi pour multiplier les possibilités d’accès dans les environs, les initiateurs développeront des stratégies pour intéresser les jeunes à  ces nouveaux moyens de communication. Seuls 3% des maliens ont accès à  Internet L’accès à  internet est en passe d’être décrété comme un droit fondamental en raison de nombreuses ressources qu’il met gratuitement à  la disposition des internautes. Mais jusqu’à  présent et surtout en Afrique, il reste réservé à  une élite du fait du prix encore élevé des équipements et du manque de formation à  l’outil informatique. Ainsi, seulement 3% des maliens ont accès à  internet comparativement à  un taux de 80% au Japon et en France et 90% en Suède selon l’UNICEF. Autant de raison qui expliquent la mise en œuvre de ce projet qui coutera 35 930 000 F cfa la première année et 19 900 000 F cfa les années suivantes (jusqu’à  5 ans). Les initiateurs comptent sur le soutien des entreprises locales et d’autres organisations basées au Mali pour le financement ce projet. Les avantages du projet, selon le président fondateur des « Global Shapers » de Bamako, Birama Kanaré, sont énormes. Il visera entre autre à  compenser le manque de ressources pédagogiques dans les écoles, à  occuper sainement les jeunes et leur éviter les mauvaises fréquentations qui sont sources de beaucoup d’autres problèmes, assurer l’accès à  l’information libre. Par ailleurs, « Wifi Fou » permettra aux femmes d’avoir accès à  des outils élémentaires pour améliorer leur éducation, et réduire les inégalités d’accès à  Internet…l’extension du Projet aux régions du Mali, est subordonnée à  la création d’autres « hubs ». Qu’est ce que la « Global Shapers Community » La « Global Shapers Community »est une communauté de jeunes rattachée au Forum Mondial de Davos, une organisation à  but non lucrative fondée en 1971 à  Davos en Suisse par Klauss schwab. Il est composé de jeunes de moins de 35 ans et travaille à  améliorer la situation des populations autour d’elle. Le Forum de Davos réunit chaque année au mois de janvier des dirigeants d’entreprise, des responsables politiques du monde entier ainsi que des intellectuels et des journalistes, afin de débattre des problèmes les plus urgents de la planète, y compris dans les domaines de la santé et de l’environnement. Les Shapers sont organisés en un réseau de centres locaux basés dans chaque grande ville du monde. Ils organisent des événements et activités qui génèrent un impact positif au sein de leur communauté locale.

Birama Fall interpellé par la Sécurité d’Etat

Après avoir été libéré aux environs de 16h, ce samedi 12 Mai, Birama Fall, le Directeur de Publication du Journal Le Prétoire, a convoqué ses pairs à  la Maison de la presse pour rendre compte de son interpellation qui a duré 4H dans les locaux de la sécurité d’Etat : «Â  Ils sont venus aux environs de midi au siège du Journal. Ils étaient trois, un commissaire, un chauffeur et un gendarme. Ils m’ont demandé de les suivre… » On reproche à  Birama Fall des échanges téléphoniques avec un ancien ministre sur la publication d’un article relatif à  l’existence d’un «Â charnier » à  Diago, situé à  quelques kilomètres de Bamako. Ce que nuance Fall : «Â J’ai effectivement eu connaissance d’un charnier dans lesquel des bérets rouges, auraient été enterrés, mais n’ayant pu vérifier cette information, je n’avais pas l’intention de publier quoi que ce soit. Le bihebdomadaire Le Prétoire est dans la profession, un journal réputé critique de l’ancien régime mais aussi des putschistes qui on pris le pouvoir au Mali. «Â Avertissement à  la presse? » l’arrestation de Fall est-elle un avertissement aux journalistes ? Faut-il y voir la main de la junte ? Depuis le putsch du 22 Mars, le CNRDRE a fait procéder à  de nombreuses arrestations de personnalités politiques et de la société civile pour des motifs variés. Complot, tentative de contre putsch. La liste est longue. l’affaire Fall elle, révèle autre chose. Les écoutes téléphoniques sur laquelle sont mises la plupart des journalistes, une autre forme d’atteinte à  la liberté de la presse. «Â Nous devons interpeller les opérateurs de téléphonie, qui se rendent complices de ces arrestations en collaborant avec la junte », s’indigne un journaliste. «Â Rappelez-vous qu’après les évènements du 30 avril, il n’était plus possible d’envoyer des SMS pendant 48h, cela pour éviter de soi-disantes rumeurs…», signale un autre.  » Déclaration de protestation » l’ensemble des organisations et associations de la presse malienne (Union nationale des Journalistes du Mali (UNAJOM), l’Union des Radios et Télévision Libres (URTEL), l’Association des Editeurs de Presse (ASSEP), la Maison de la Presse et le Groupement Patronal de la Presse) ont décidé d’adopter une déclaration sur cette affaire. La presse malienne entende rester vigilante et jouer pleinement son rôle dans ces moments critiques. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Hamadoun Touré sera également interpellé. Dans l’affrontement qui a eu lieu entre les militaires de la junte et les bérets rouges, lors de la tentative de contre-pusch du 30 avril, un bilan officiel faisait état de 27 morts. Un chiffre qui pourrait avoisiner plus de 200 morts, affirme Fall, mais qui n’est pas encore vérifié. D’o๠l’existence de ce charnier ? Affaire à  suivre

Don de sang : AJIRA montre l’exemple

Donner du sang, un acte de solidarité Ce samedi, le Centre National de Transfusion Sanguine s’est vêtu de ses beaux atours pour vivre l’opération don de sang d’AJIRA. S’inscrivant en droite ligne des activités du mois de la solidarité, cette opération a réuni de nombreux jeunes. Plus d’une centaine de personnes y ont participé. La mobilisation des jeunes pour les dons de sang a toujours été difficile. Cette fois cependant, les jeunes ont semblé réaliser le caractère salvateur du don de sang. Démarrée depuis 8h00, l’opération a duré toute une journée. Cet acte de solidarité fraternelle a même enregistré la participation des médias présents à  l’évènement. L’initiative a reçu le soutien de plusieurs entreprises (dont notamment Radisson Hôtel, et Djigué SA) ont apporté leur soutien matériel. AJIRA, association citoyenne Depuis sa création, AJIRA n’est jamais demeuré en reste des actes de solidarité. Il faut rappeler que chaque année, dans le cadre du mois de la solidarité, AJIRA procède à  une collecte d’objets (chaussures, fournitures scolaires, médicaments…) qu’elle fournit aux couches nécessiteuses de la population bamakoise et de Koulikoro. Selon son président, Birama Konaré, l’Association a prévu d’étendre son champ d’intervention à  l’intérieur du pays. Car pour lui, « il nous faut être solidaire les uns envers les autres ». Il a par ailleurs indiqué que cette opération sera pérennisée au grand bonheur des patients. « Chaque fois qu’une personne donne son sang, non seulement il sauve des vies, mais aussi, il incite les autres personnes à  faire autant ».

Littérature : Birama Konaré de retour avec : « Les marguerites ne poussent pas dans le désert »

l’écriture dans le sang Né le 17 juillet 1982 à  Paris, Birama Konaré à  l’image de son père Alpha Oumar Konaré, de sa mère Adame Ba Konaré et sa sœur aà®née Kadiatou Konaré, a trouvé sa place dans l’écriture. En 2004, il obtient un Bachelor en communication des médias. Deux ans plus tard, il décroche un master en communication. Son premier livre « la colline sur la tête » sorti en 2003, est une autobiographie, un journal intime qu’il gardait jalousement jusqu’au jour o๠sa mère lui suggère d’en faire une publication. Il y relate ses vécus, ses crises d’adolescence, son mal être…alors que son père Alpha Oumar Konaré est président du Mali. Sorti au début de ce mois aux éditions Jamana, « les marguerites ne poussent pas dans le désert » est un assemblage de six nouvelles. Les thèmes évoqués sont relatifs aux faits sociaux et aux réalités du Mali profond. Il s’agit entre autres du mariage forcé, de la crise scolaire, du chômage, de la migration, de la polygamie et de la difficile condition des femmes dans la société malienne. Chacune des nouvelles porte le nom du personnage principal. Une manière pour l’auteur de permettre à  chacun de s’identifier à  travers les vécus et expériences des personnages en cause. Sira Guèye Cette première histoire relate la vie d’une femme désespérée, méprisée par son mari malgré tout le sacrifice consenti après une dizaine d’années de mariage. Mariée à  cet homme qu’elle a secrètement aimé depuis sa tendre enfance, Sira ne connaà®tra jamais le bonheur d’être heureuse auprès de l’élu de son C’œur. Leur union a été scellée depuis ses sept ans oà¹, les deux familles ont décidé d’unir leurs enfants comme C’’est souvent le cas dans notre société. La belle Sira Guèye après des études de médecine bien remplie, se retrouve finalement contrainte à  rester à  la maison et s’occuper de ses trois garçons. Elle sacrifie sa carrière de médecin au profit d’une vie au foyer. Espérant d’année en année que son mari arrivera un jour à  l’aimer réellement. Malheureusement pour elle, le destin lui réservera un sort terrible. Elle échappe un jour, à  une tentative d’assassinat mais, son mari lui brisera la colonne vertébrale. Elle restera handicapée toute sa vie et refusera d’aider la police à  mettre son mari sous les verrous, au nom de l’amour. Un amour aveugle, un amour pur malgré la non réciprocité. Marguerite Jenepo Marguerite Jenepo est une jeune diplômée de droit de l’université de Bamako. Elle a toujours fait l’impossible pour devenir un haut cadre du pays en bossant très dur à  l’école. Toujours première de sa classe jusqu’à  l’obtention de sa maà®trise de droit, Marguerite ne se doutait pas le destin lui réservait un sort particulier. Après la fac, la jeune diplômée de 26 ans traà®ne de services en services sans trouver d’emploi. En fin de compte, elle se lance dans le commerce de Bazin entre le Mali et le Sénégal. Ce job lui réussira jusqu’à  assurer la survie de sa famille. Elle était devenue comme on dit, le pilier sur qui, tout le monde comptait. Malgré les insultes dont elle faisait l’objet de la part des voisins la qualifiant de prostituée, elle continuait toujours à  bosser dur sans se soucier du qu’en dira-t-on ? Elle rêvait de faire partir ses frères et sœurs dans les meilleures écoles à  l’étranger. Cependant, le sort lui joue un mauvais. Son père tombe malade et elle est obligée d’investir toutes son économie pour la prise en charge médicale de ce dernier. Mais il rendra l’âme. Elle se voit donc obligé de fuir et tout abandonner. Elle tente l’aventure de l’Europe d’abord par les voies normales qui ne lui réussiront guère. Ensuite par le ‘dougoumasira’, la clandestinité. Elle se retrouve finalement délaissée en plein désert, à  la frontière entre le Mali et l’Algérie, par ses guides qui les dépouillent elle et ses compagnons de fortune. Marguerite reste prisonnière de cette vaste étendue de sable, avec ses désillusions. Marguerite Tembely Au Mali, les mariages entre certaines ethnies sont strictement interdits au risque de se voir maudit par la foudre des anciens. Ce sera le cas entre cette belle femme bozo du nom d’Alimatou Kampo et un jeune instituteur dogon Aly Tembely. Malgré les avertissements des sages du village, Aly s’entête à  épouser sa bien aimée. Celle-ci intègre la société dogon et s’accommode à  leurs coutumes et traditions. Mais malheureusement, elle perdra la vie en donnant naissance à  une fillette, Mercedes Tembely. Son père lui donne ce nom parce que la Mercedes qui devait transporter sa femme a refusé de démarrer et elle n’a donc pas survécu à  des heures d’attente insupportable. Est-ce la sanction des anciens qui est tombée ? Bintou Coulibaly Le mariage forcé est un fait récurrent dans toute société africaine. Cette nouvelle relate l’histoire d’une belle jeune fille d’une vingtaine d’année, donnée en mariage à  son vieil oncle de 40 ans son aà®né. Celui-ci a déjà  une première épouse qui lui a donné une dizaine de gosses plus âgés que la pauvre Bintou qui n’a pour seul amour que Samba Diallo. Ce dernier parti étudier à  l’étranger, lui a fait promettre de l’attendre jusqu’à  son retour. La vie de Bintou se transformera en cauchemar lorsqu’elle osera dire non devant le maire. Du jamais vu au Mali. Elle se fait tabasser par le maire, le mari, les témoins et on l’oblige à  signer l’acte de mariage. Mais, une tragédie arriva le soir à  l’hôtel o๠devaient se tenir les noces. Elle se jette du 16e étage de l’immeuble. Sinaya La polygamie est l’un des phénomènes assez fréquents dans notre société. La famille Coulibaly à  l’image d’un bon nombre de familles africaines, n’échappe pas à  la règle. Ses deux épouses Maimouna et Djènèba sont comme on dit, chien et chat. Cependant, elles auront deux fils d’un même âge qui malgré les dissensions de leurs mères, s’aiment d’un amour pur. Mais avec le décès du vieux du sida, les deux femmes s’accusent mutuellement d’avoir jeté des sorts à  ce dernier. La seconde contaminée, tombe malade. La première étant épargnée grâce au fait qu’elle n’a plus eu de rapports intimes avec son mari depuis la venue de la seconde. Les deux jeunes garçons Fousseyni et Lassina se sont jurés de ne jamais se faire de mal quoi qu’il arrive.