Manifestation à Garantiguibougou : Un mort et un blessé grave…

Un sotrama en provenance du centre ville a renversé deux motocyclistes faisant un mort et un blessé grave. Selon les explications du chef de famille dont le mur a été détruit par l’accident, Aboubacar Ba, le policier aurait embarqué dans le sotrama, prétextant que le chauffeur a refusé de s’arrêter et de montrer ses pièces. Et le chauffeur, quant à  lui aurait refusé de lui montrer ses pièces car il n’aurait pas entendu un coup de sifflet venant du policier. « Il a essayé d’arrêter le sotrama en enlevant la clé et le chauffeur a perdu l’équilibre, percutant deux motos cyclistes qui se trouvaient au mauvais endroit et au mauvais moment », raconte un témoin. Aux dires du chef de famille, Aboubacar Ba, l’un d’eux est mort sur le champ, l’autre gravement blessé et le sotrama a terminé sa course dans sa concession causant des dégâts matériels importants. Après les faits le policier a pu se sauver en se cachant dans une famille en entendant un renfort venu du 15e et du 11e arrondissement, échappant ainsi à  la clameur publique. Quant au chauffeur, il a pu être sauvé grâce au chef de famille dont le mur a été percuté. Jusqu’à  20 H les manifestations sur le tronçon garantiguibougou battait son plein. Pneus brulés sur la route principale de garantiguibougou créant un désordre total dans la circulation.

Mauritanie : blessé par balle et opéré, le président Aziz hospital

Blessé par balle samedi soir lors d’un incident impliquant son armée, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été hospitalisé près de Paris pour des soins complémentaires après avoir été opéré, avec succès selon lui,à  Nouakchott. M. Aziz est un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008, élu président en 2009, qui a fait du combat anti-terroriste sa priorité, ordonnant à  son armée de mener des raids contre des bases d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali en 2010 et 2011. Aqmi a menacé de le tuer. Le chef de l’Etat mauritanien, 55 ans, a été admis à  l’hôpital militaire Percy à  Clamart (banlieue parisienne), a indiqué le ministère français de la Défense dimanche en fin d’après-midi. Il était apparu dimanche matin à  la télévision nationale couché sur le dos, le corps recouvert d’un drap jusqu’au cou. A Nouakchott, des informations non confirmées de médias privés affirmaient qu’il aurait été touché au bras et/ou à  l’abdomen. « Je veux (…) tranquilliser tous les citoyens mauritaniens. Je les rassure que l’opération que j’ai subie hier soir (samedi) a été un succès grâce à  l’efficacité de l’équipe médicale », a affirmé M. Ould Abdel Aziz, le visage pâle, mais s’exprimant d’une voix normale. « Je veux les rassurer sur ma santé après cet incident commis par erreur par une unité de l’armée sur une piste non goudronnée dans les environs de la localité de Tweila, à  40 km de Nouakchott », a-t-il ajouté. Il a quitté Nouakchott à  bord d’un avion médicalisé pour Paris afin d’y être hospitalisé pour des soins complémentaires, selon une source sécuritaire mauritanienne qui a ajouté que sa vie n’était pas en danger. Interrogé en marge du sommet de la Francophonie à  Kinshasa, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Hamadi Ould Hamadi, a estimé que la situation n’a rien d’inquiétant, ni pour le pays ni pour le président qui exerce la plénitude de ses pouvoirs. « Il a expliqué que le président avait été touché légèrement par un tir d’une unité de l’armée. C’est un poste de contrôle de l’armée mauritanienne qui est un poste mobile. Ils n’étaient pas informés de son passage », a-t-il affirmé. Menacé de mort par Aqmi Samedi, un responsable sécuritaire mauritanien avait rapporté à  l’AFP la blessure de M. Aziz, légèrement touché au bras par une balle, tirée contre lui par un automobiliste qui l’a directement visé. Il avait précisé que le président s’était rendu à  pied à  l’hôpital militaire o๠il a reçu les premiers soins. Cet hôpital de Nouakchott, devant lequel de nombreux Mauritaniens se sont rassemblés, a été sous surveillance de la garde présidentielle toute la nuit. C’était le seul dispositif sécuritaire visible jusqu’à  dimanche matin dans la ville, o๠le calme régnait, a rapporté un journaliste de l’AFP. L’Union pour la République (UPR, au pouvoir) a souhaité prompt rétablissement à  M. Aziz. Un de ses plus farouches opposants, qui réclame son départ du pouvoir, Jemil Ould Mansour, chef du parti islamiste Tewassoul, lui a également souhaité une guérison rapide et bon retour parmi les siens. En dépit des assurances officielles, l’incident suscitait des questions, d’autant que la Mauritanie a une histoire jalonnée de coups d’Etat militaires et que M. Aziz a été menacé de mort par Aqmi, qui l’accuse de mener pour la France une guerre par procuration contre ses combattants. Le président Aziz a engagé une lutte active contre Aqmi présent dans le Sahel, particulièrement en Mauritanie et au Mali voisin, y commettant attentats, enlèvements, essentiellement de ressortissants occidentaux, et divers trafics. Neuf Européens, dont six Français, sont actuellement otages d’Aqmi. Depuis son arrivée au pouvoir, l’armée a réussi à  empêcher plusieurs tentatives d’attentat, dont une le visant. La Mauritanie a mené en 2010 et 2011 des opérations militaires contre Aqmi dans le nord du Mali, une vaste région finalement tombée il y a plus de six mois aux mains de divers groupes armés et aujourd’hui totalement contrôlée par des groupes armés islamistes, dont Aqmi, qui y appliquent la charia (loi islamique). Une opération militaire ouest-africaine soutenue par l’ONU est en préparation pour reconquérir le nord du Mali. Le président Aziz a dit que la Mauritanie n’y participerait pas avec des troupes au sol.