Financement des PME : Accorder les violons

Adopté par le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) du 29 septembre 2015, le dispositif de soutien au financement des Petites et moyennes entreprises (PME) a été lancé dans les pays de la zone en 2018. Une année après, les résultats de sa mise en œuvre sont loin de satisfaire les acteurs. Trois entreprises sur une centaine, éligibles selon les critères du dispositif, ont bénéficié d’un financement au Mali. L’État, les établissements de crédit, la BCEAO, les PME et les structures d’encadrement doivent réévaluer leurs rôles afin que les PME contribuent davantage à la création de richesse.

« Ceux qui détiennent les fonds sont très frileux. Nous avons souvent des projets viables, qui créent de l’emploi et de la valeur ajoutée mais manquent de financement », déplore M. Sanou Sarr, Président du réseau des PME maliennes.  Alors que les banquiers justifient « ce refus », par le taux important d’échecs, ce responsable note que malheureusement, comme dans beaucoup de domaines, la corruption a un impact négatif sur ce type d’initiative. En effet, entre une entreprise qui présente un projet de transformation de fruits, par exemple, et une autre qui propose d’importer un produit de grande consommation, les fonds seront débloqués pour cette dernière parce celui qui gère le dossier au niveau de la banque « se fera payer » sur le fonds reçu. Une pratique difficile à « prouver », mais qui existe réellement, insiste M. Sarr.

Obstacles au financement

L’autre difficulté que rencontrent les PME est relative aux taux d’emprunt, qui constituent « un véritable frein » pour ces entreprises. Plafonnés à 15% (taux globaux) par la BCEAO, ils sont trop élevés. En effet, avec 8 ou 9% de coût et des délais de remboursement réduits, les conditions ne laissent que peu de place à l’optimisme, estime le responsable de la faîtière des PME. Ces taux d’intérêt sont fonction de la durée et du montant des prêtset sont également impactés par « le taux de casse » enregistré par les banques. Identifié par la BCEAO parmi les facteurs de réticence des établissements financiers au financement des PME, le climat des affaires influence aussi négativement la mise en œuvre de la politique communautaire.

L’exigence d’une garantie, qui est un minimum requis pour la banque afin d’être remboursée, est également pour la plupart de ces structures une contrainte majeure compromettant sérieusement leur capacité à prétendre à un prêt. Mais, plus que ce préalable, ce sont plutôt les insuffisances en matière d’organisation qui constituent pour les PME, le véritable problème, rétorque M. Bassirou Diarra, responsable de la division chargée des PME à la Banque nationale de développement agricole (BNDA).

Dirigées à environ 80% par des personnes peu ou pas scolarisées, les PME maliennes souffrent d’une absence de gouvernance en termes de gestion qui compromet sérieusement leur avenir. « Cette organisation inefficace » rend souvent difficile, voire impossible, le simple remboursement d’une échéance en l’absence du dirigeant.

Déjà souligné par la BCEAO dans l’étude ayant précédé la mise en place du dispositif comme l’une des entraves relevées par les établissements de crédit, le manque de « sincérité de l’information financière » est aussi l’une des grandes faiblesses de ces structures. Les plans d’affaires irréalistes ou Les bilans à la commande, réalisés en fin d’activité, ne sont pas rares.

À cela s’ajoute un réel problème de gouvernance, que reconnaît également le responsable de la faîtière des PME. « Certains pensent que créer aujourd’hui sa structure signifie devenir riche », déplore M. Sarr. Pire, certains projets, lorsqu’ils bénéficient de financements, voient ceux-ci être détournés de leur objet initial.

« De mauvais exemples », qui aggravent le faible taux de survie des entreprises débutantes, selon M. Diarra, le responsable de la BNDA.

Avec un taux de remboursement compromis à 90% pour ces structures, la banque continue donc de préférer financer la croissance des entreprises qui « maîtrisent » déjà leur secteur.

De 80 milliards de financement en faveur des PME en 2018, la BNDA a atteint 92 milliards en octobre 2019. À l’instar de cette banque, dédiée à cette activité depuis 14 ans, plusieurs autres établissements financiers se consacrent au financement des PME avec des services pertinents. Malgré cet engagement, les besoins en financements de ces entreprises, qui constituent environ 80% du tissu économique malien, reste insatisfaits. Un constat qui a abouti à l’adoption du dispositif de la BCEAO.

Pistes de solutions

« Ce dispositif est un outil impeccable, innovant, qui fait suite aux cris du cœur des entreprises », se réjouit le Président du réseau malien des PME. Seulement, il a posé des jalons et établi des responsabilités et « de sa mise en place en août 2018 à maintenant, 3 dossiers, dont 2 de banques, sur 132 ont été financés », un résultat insignifiant, selon le représentant des PME.

Même s’il « est prématuré de faire une évaluation du programme, le financement des PME reste une problématique au niveau des banques », reconnaît-on à la BCEAO, notamment à cause du taux de casse.

Pour permettre aux PME de franchir l’étape essentielle de la formalisation, le dispositif a prévu la mise en place de structures d’encadrement chargées de les accompagner dans ce processus. Le comité d’identification de ces structures, qui a démarré ses activités en septembre 2017, a identifié 8 conseillers chargés de cette mission au Mali.

Parmi les mesures préconisées par le dispositif, l’accès des PME à la commande publique reste à mettre en œuvre, car c’est aux États de déterminer, à travers leur législation le quota à leur réserver.  

Des préalables

Même s’il n’a été mis en place qu’en septembre 2019, une année après le lancement du dispositif régional, le point focal, au niveau du Trésor, destiné faciliter le paiement des mandats est un pas dans la réalisation de ses objectifs. S’il est également mis en place au niveau des banques, « son niveau décisionnel » doit être encore relevé pour les impliquer davantage, suggère le Président du réseau des PME.

Pour les entreprises, il « faut d’abord finaliser la charte des PME, pour convenir d’une définition consensuelle des PME et des types d’appui nécessaires à leur développement »,  explique pour sa part M. Moctar Traoré, économiste au cabinet ADG Consulting.

L’État doit jouer toute sa partition afin de créer un environnement favorable au développement des structures, avec par exemple des avantages fiscaux. Des produits financiers spécifiques adaptés à l’environnement complexe et changeant des PME doivent également voir le jour, selon l’économiste.

En plus du dispositif d’appui et d’accompagnement de la BCEAO, il est essentiel de « faciliter l’accès des PME aux services non financiers, pour leur permettre de soumettre des projets consistants aux institutions de financement ».

Ces mesures permettront d’accroître la confiance entre les banques et lesPME, assure M. Traoré. La création d’un dispositif spécifique de garantie pour les petites entreprises pourrait aussi accroître leurs chances de prétendre au financement bancaire.

Il est impérieux de soutenir la dynamique des banques dans le développement de de départements dédiés et la formation de ressources humaines spécialisées dans le domaine. Une mission qui pourrait revenir à la Banque centrale, dans le cadre de l’accomplissement de ses obligations dans ce partenariat pour soutenir les PME.

Compte tenu de leur particularité, les « PME naissantes » doivent aussi bénéficier de services spéciaux d’encadrement et de prise en charge durant une période déterminée, pouvant aller jusqu’à  2 ans.

Au-delà d’être un cadre de concertation entre les parties prenantes, la structure chargée de suivre l’évaluation de la mise en œuvre du dispositif doit être « institutionnalisée », explique le Président du réseau des PME. Les insuffisances dans la communication, qui est cruciale, autour du dispositif et l’homologation des coûts, qui est une réalité au niveau des structures d’encadrement étatiques, sont aussi des prérequis pour l’atteinte des objectifs du dispositif.

 

Les banques maliennes à l’heure du numérique

Appuyer quelques touches sur le clavier de son ordinateur ou de son téléphone et payer, de chez soi ou en voyage, un achat, une facture ou faire un transfert d’argent. C’est désormais chose possible au Mali. Même si ces innovations, qui font partie du quotidien ailleurs dans le monde, elles sont relativement récentes chez nous, et reçoivent un accueil très positif des consommateurs. Les institutions bancaires suivent, ayant compris que la banque du futur ne se trouvait plus en agence. Ces nouveaux moyens de paiement sont cependant très encadrés, et par les dispositions internes aux établissements émetteurs, mais aussi par les règlementations nationales et régionales. Dématérialiser l’argent, et rendre accessibles tous les services bancaires grâce à Internet et au téléphone, oui. En toute sécurité, c’est encore mieux.

« Un paysan de la zone de Koutiala a pris une carte bancaire chez nous. Il n’était pas très convaincu de l’intérêt d’en posséder une, mais il a suivi toutes les explications sur l’utilisation du produit. De retour dans sa localité, il teste sa carte et parvient à retirer de l’argent. Tout content, il répète l’opération à plusieurs reprises dans la journée. Il appelle derechef le chef d’agence qu’il félicite pour son agent qui est très efficace derrière le guichet. Ce dernier devrait être récompensé pour la célérité avec laquelle il s’occupe des clients. Il m’a servi trois fois de suite, rien qu’aujourd’hui, il n’a pas dû avoir le temps de manger ! ». Un rire dans la voix, le PDG de la Banque nationale de développement agricole (BNDA) raconte cette anecdote qui illustre bien l’usager lambda face à ces nouveaux instruments de paiement, dont le plus utilisé au Mali est bien la carte bancaire. « Les gens ont compris l’avantage du service mais ne savent pas trop comment il fonctionne », poursuit notre interlocuteur, qui est également le président de l’Association professionnelle de banques et établissements financiers du Mali (APBEF). Avec les efforts faits par les banques de la place pour étendre leur réseau de guichets automatiques bancaires (un taux d’expansion de 10% en moyenne par an), le défi de la proximité est en train d’être relevé. « Plus question d’aller faire la queue dans une banque maintenant pour retirer mes petits sous. Avant je perdais parfois une demi-journée à cause de l’affluence, surtout en fin de mois. Maintenant, quelques secondes d’arrêt au guichet le plus proche et le tour est joué », se réjouit Jean, commercial. « Nous visons l’objectif « zéro client au guichet », explique Alassane Diallo de la BNDA. L’objectif est de rapprocher nos services des consommateurs ».

Le moyen le plus sûr d’atteindre cet objectif est la banque mobile, disponible sur Internet ou à partir d’un téléphone portable. Après le « SMS banking », qui permettait déjà d’utiliser son téléphone portable pour obtenir des informations sur son compte bancaire, c’est désormais la quasi totalité des services qu’offrent la banque qui sont désormais disponibles grâce au « e-banking ». Toutes les banques présentes au Mali, qu’elles soient nationales ou étrangères, offrent à leur clientèle la possibilité d’avoir accès à tout ou partie de leurs prestations par Internet. La dernière à s’y être lancée est la filiale malienne du groupe panafricain Ecobank en avril dernier. À cette occasion, la directrice générale de la société, Mme Touré Coumba Sidibé, se réjouissait de l’innovation apportée à l’offre de la banque par Internet, grâce à l’application Ecobank Mobile qui permet d’avoir « la banque dans son téléphone ». Ce slogan, que revendiquent toutes les grandes banques, montre à quel point l’amélioration de l’accès à la téléphonie mobile au Mali, comme ailleurs en Afrique, a permis aux institutions bancaires de doper l’accès du public à leurs services.

Les sans-compte Plus besoin de compte bancaire désormais pour avoir les services que reçoivent les clients d’une banque. Du téléphone, le consommateur peut désormais avoir un compte mobile qui lui permet de faire toutes ses opérations. Outre les établissements bancaires traditionnels, depuis près de dix ans, ce sont les émetteurs de monnaie électronique qui permettent de réaliser des opérations de dépôt et de retrait. Finies les bas de pagnes et les économies emportées par le feu ou les inondations. Même les villages les plus reculés accèdent à l’inclusion financière grâce à ces nouvelles offres, qui ont permis, en dématérialisant la monnaie, de rendre accessibles leurs services à tous ceux qui détiennent un téléphone. « Le taux de bancarisation est de l’ordre de 16% pour le Mali, mais quand on parle de taux d’inclusion financière, cet indicateur intègre ce qu’on appelle les émetteurs de monnaie électronique. Et à ce niveau, le taux atteint 45%, contre 35% en décembre 2015. Le taux d’inclusion bancaire est donc en constante évolution », se réjouit le président de l’APBEF.

Objectif sécurité Si l’intérêt pour ces services « virtuels » ne se dément pas, l’un des aspects les plus important de leur utilisation est la question de leur sécurisation. « Il est primordial de sécuriser les fonds de nos clients. Une panoplie d’outils est mise en place au sein de la banque, mais le gros du risque est en fait dans le comportement même du client », explique le responsable informatique d’une banque de la place. « Prenez le cas des codes qui sont donnés. Les gens s’amusent à les laisser trainer, à portée des enfants, du conjoint, etc. avec les conséquences que cela peut avoir. Cela présente un risque. C’est pourquoi il faut un encadrement des usagers. Parce que si ce sont des opérations qui se terminent par des échecs ou des détournements d’argent au détriment des populations, cela peut entraver le développement de ces instruments », déplore un autre cadre de banque. La question de la sécurité est encadrée par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui est en charge de l’élaboration des politiques dans la zone UEMOA. Des textes existants ont été réadaptés en 2016, afin de protéger les utilisateurs des instruments de paiement (chèques mais aussi et de plus en plus carte bancaire), ainsi que leurs données. En effet, si pour la banque les risques sont très limités du fait de la sécurisation à l’interne et des dispositifs de contrôle strict mis en place, les clients, quant à eux, sont exposés aux risques de manipulation des instruments d’une part, mais aussi aux risques de divulgation des codes qui vont avec ces instruments. C’est pourquoi, nous explique-t-on, dans l’organisation des banques, ceux qui gèrent l’aspect contrat ne sont même pas dans le même département que ceux qui gèrent l’aspect code, qui est confidentiel. Ce sont des directions différentes, de sorte qu’il y ait une étanchéité entre ceux qui sont en contact avec le client et ceux qui donnent le code. C’est l’une des mesures de sécurité.

Selon M. Saliou Seck, qui y a consacré ses travaux de fin d’études en droit des entreprises, la sécurisation des systèmes de paiements « est subordonnée à celle des instruments de paiements qui sont les interfaces entre les systèmes et leurs utilisateurs finaux. De la sécurité de ces instruments dépendent la confiance du public envers les systèmes de paiements et partant, l’ensemble du système bancaire et financier ». Le sentiment de sécurité, c’est également ce que recherchent les consommateurs qui utilisent les cartes bancaires sans compte. Très prisées par les commerçants et ceux qui voyagent régulièrement, elles permettent de ne plus s’encombrer de grosses sommes d’argent, car elles ont le double avantage de permettre des retraits au Mali et à l’étranger. Là aussi, la question de la confidentialité se pose.

Apporter la banque à tous, le défi est donc réalisable, en particulier grâce à l’utilisation des applications des TIC. Les banques et autres acteurs du secteur financier rivalisent d’innovation pour ce faire. La création d’une banque par l’opérateur télécom Orange participe à cette dynamique, et ces nouvelles offres sont plutôt vues comme complémentaires par les établissements traditionnels. Reste maintenant à relever le défi de l’information et de l’éducation des usagers, pour que ces nouveautés, censées leur faciliter la vie, ne soient pas sources de désagréments.

 

 

Finale de la 6ème édition de la coupe APBEF : Le sacre de la BNDA

La Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) a remporté la finale de la 6ème édition de la coupe de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) de football, aux dépens de la Bank Of Africa (BOA) sur le score de 7-6 lors de la série des tirs aux buts. A l’issue du temps réglementaire, les deux équipes s’étaient quittées sur un score de parité (2-2). C’’était le samedi dernier 23 janvier 2016, au stade Mamadou Konaté sous la présidence du tout nouveau ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou CISSE qui avait à  ses côtés le Directeur de la BCEAO Mali, Konzo TRAORE, le PDG de la BNDA non moins président de l’APBEF, Moussa Alassane DIALLO, le Directeur général de la BOA Mali, Bouchaib Fachar et autres responsables du monde bancaire et financier. En s’adjugeant le trophée de cette 6ème édition de la coupe interbancaire, Les Verts de la BNDA réussissent ainsi à  vaincre le signe indien après trois finales sans succès. Du coup, le capitaine Bakary TRAORE et ses coéquipiers inscrivent en lettres capitales le nom de la BNDA dans le palmarès de la compétition. Le match n’a pas connu de round d’observation, les deux équipes étaient déterminées à  prendre d’emblée le contrôle du match. Ce sont sur ces entrefaites que la BNDA s’offre la première occasion du match à  la 2ème minute avant d’ouvrir le score trois minutes plus tard. Idéalement servi dans la surface de réparation, son capitaine, le vieux briscard Bakary TRAORE d’un calme olympien obligea le portier adverse à  aller chercher le cuir au fond d son filet. Cueillie à  froid, la BOA réagit et établit la parité à  la 10ème minute par l’entremise de son meilleur joueur de la partie, Faco Alassane NIAMBELE. l’effet de surprise passé, les Verts de la BNDA reprendront l’avantage grâce Mamadou KONE qui a brûlé la politesse à  ses vis-à -vis pour ajuster le pauvre portier de la BOA, coupable d’une faute de main. l’arbitre envoya les deux équipes dans les vestiaires sur cet avantage 2-1 de la Banque verte Les joueurs de la BOA reviennent avec une hargne vindicative et réussissent à  revenir au score dans les toutes premières minutes de la seconde mi-temps grâce Alassane DEMBELE, bien servi par l’auteur du premier but, Faco Alassane DEMBELE. Pendant le reste des tente dernières minutes, l’on assiste à  des assauts et des contres de part à  et d’autre. Mais le score n’évoluera pas d’un iota jusqu’au coup de sifflet final. Comme l’indique le règlement de la cométition, l’on procédera directement à  la fatidique série des tirs aux buts. A ce jeu, la fortune sourit aux Verts de la BNDA qui réussissent 5 tirs contre 4 pour la BOA. Et C’’est avec fierté que le capitaine Bakary TRAORE également meilleur joueur de la compétition, pouvait brandir Dame coupe reçue des mains du ministre Boubou CISSE et sous les vivats des nombreux supporters acquis à  la cause des Verts.

Promotion des PME : la BNDA et l’AFD signent une convention de 200 millions

Le 26 septembre 2013 en compagnie du général Foucaud, l’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) signaient une convention de lignes de crédit pour plus de 6 milliards dans le cadre de la conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali dont la cérémonie d’ouverture a été présidée le 22 octobre dernier à  Paris par le chef d’Etat, Ibrahim Boubacar Keà¯ta. Une fois de plus ce mardi 17 novembre l’AFD et la BNDA ont signé une convention de 200 millions de FCFA. Cette subvention s’inscrit dans le développement de compétences et de méthodes de travail adaptées à  la clientèle des Petites et Moyennes Entreprises (PME). La cérémonie de signature s’est tenu au siège de la BNDA en présence de son Président Directeur Général, Moussa Alassane Diallo, du ministre de l’Economie et des Finances, Igor Diarra et de l’Ambassadeur de la France au Mali. Désormais, la BNDA aura une part active dans l’identification des besoins-types des PME qu’elles soient formelles ou informelles afin de mieux coller aux exigences de financement des institutions financières et accroà®tre ainsi leur chances d’accéder au financement bancaire. Moussa Alassane Diallo précisera que ce partenariat est à  la fois institutionnel technique et financier avant d’indiquer que C’’est un bel exemple de coopération Nord-Sud. Dans cette dynamique, la BNDA a ouvert un chantier important consistant à  l’accompagnement des migrants dans leur besoin d’investissement au Mali. Igor Diarra après avoir observé une minute de silence en la mémoire des victimes de Bataclan dira que la problématique du financement des PME nous interpelle tous car elle constitue le moteur de la croissance de nos économies, a-t-il indiqué.

Moussa Alassane DIALLO, PDG de la BNDA : « On sort d’une situation économique très difficile »

Journaldumali.com : Quels sont les objectifs de cette troisième édition du salon des banques et établissements financiers? Moussa Alassane DIALLO  : l’organisation de cette troisième s’inscrit dans la mise en œuvre du programme d’activités de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali. Ce salon a trois principaux objectifs. Il s’agit d’abord de poursuivre la bancarisation de l’économie du Mali. Aujourd’hui le taux de bancarisation est à  11% et notre objectif est d’atteindre 20%. Et pour l’atteindre il faut vraiment de l’information, de la sensibilisation et de l’éducation financière à  l’endroit des populations. Ensuite, ce salon va permettre d’assurer la promotion, la vulgarisation des produits et services en commercialisation dans les banques. Je pense que C’’est important que cela puisse contribuer à  un meilleur accès des produits et services financiers. Enfin, cette journée a pour objectif d’assurer un dialogue direct entre les populations et les banques. Pendant deux jours, les banques et les établissements financiers vont répondre à  toutes les préoccupations, à  toutes les questions que les uns et les autres se posent par rapport à  l’exercice de la profession bancaire. Journaldumali.com : Quelle est la particularité de cette édition ? Cette édition intervient après une crise politico sécuritaire très profonde que le Mali a connue en 2012, une crise pour laquelle les banques ont payé un lourd tribut. Je vous rappelle que nous avions des banques qui étaient représentées dans les trois régions du nord notamment à  Gao, Tombouctou et Kidal, qui ont été vandalisées, après l’envahissement du nord par les groupes armés. Globalement on peut évaluer à  18 milliards de francs CFA, les pertes qui ont été causées aux banques dans ces trois régions. Les pertes se chiffrent ainsi : 4 milliards au titre des encaisses qui ont été volées, 12 milliards au titre des encours de crédit qui n’ont pas pu être recouvrés, 2 milliards au titre des dégâts matériels causés aux banques. Par ailleurs, le Mali sort d’une récession économique et le taux de croissance en 2012 était de -1, 5%. En plus, toute l’aide de la coopération financière bilatérale et multilatérale a été suspendue en 2012, ce qui a constitué un manque à  gagner énorme sur le budget de l’Etat et a pesé sur le fonctionnement de l’administration et des entreprises. Il faut aussi rappeler que l’Etat est le premier agent économique du Mali, donc si l’Etat est en difficulté, elle se répercute sur l’ensemble des autres agents économiques, autrement dit les ménages, les entreprises, les salariés. On sort vraiment d’une situation économique très difficile, et donc ce salon est marqué par cette crise et nous pensons que l’année 2013 constitue un nouveau départ pour le Mali. Journaldumali.com : Parlant de nouveau départ, est ce qu’il y a espoir pour que les choses s’améliorent? Je pense qu’il y a de l’espoir parce que aujourd’hui, tous les partenaires techniques et financiers à  savoir la Banque mondiale, le FMI, la Banque Africaine de Développement, l’Agence Française de Développement, la France, l’Allemagne, etc. ont repris leur coopération avec le Mali. Cette reprise va ainsi permettre à  notre pays de redémarrer sur le plan économique. Mais pour que les banques retrouvent la sérénité nécessaire à  leur activité, il faut d’abord assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire, ce qui est entrain de se faire déjà . Je salue également la mise en place de la commission dialogue et réconciliation qui va permettre à  ce que nous sortions définitivement du conflit qui a constitué une déchirure sociale très profonde pour notre pays.

1ère édition de la Journée des Banques au Mali

l’Association des professionnels des banques et établissement financiers (Apbef) a organisé le 5 mars 2011 au Centre International de conférences de Bamako, la première édition de la Journée des banques et établissements financiers. l’objectif était, entre autres, de démystifier les banques et de rendre l’information bancaire accessible à  tous. Par l’organisation de cette journée, l’Apbef entendait communiquer en profondeur sur l’environnement malien de l’activité bancaire. La journée a démarré par la visite des stands. Histoire, pour les banques, de s’exposer au public pour expliquer leur intervention (comment ouvrir un compte et comment bénéficier des crédits, entre autres.) Ces stands representaient toutes les banques et établissements financiers du Mali au nombre desquelles, la Bdm, la Bim, la Bnda, la Bicim, la Bcs, la Bhm, la Banque atlantique, la Bms, Ecobank, la Brs, la BOA… Si, par le passé, les banques et les établissements financiers étaient considérés comme un mythe, accessible aux seuls travailleurs du secteur, avec l’organisation de cette première journée dédiée aux banquiers, on peut dire qu’ils se sont ouverts au public. Le premier acte de cette pièce était le séminaire tenu en 2010 à  Ségou entre l’Apbef et la presse. La journée a donc permis aux banques et établissements de se retrouver et de rencontrer leurs clients, pour créer un cadre d’échanges entre banquiers et populations, encourager et promouvoir la bancarisation et démontrer l’importance des banques et établissements financiers dans le développement économique de notre pays. Financement des PME au Mali Après la visite des stands, place à  une série de communications sur des thèmes liés au financement des petites et moyennes entreprises et à  la bancarisation des populations, suivie d’une présentation du GIM Uemoa. En présentant la communication sur « La problématique du financement des entreprises par le secteur bancaire au Mali : cas des petites et moyennes entreprises», le Président de l’Apbef, Moussa Alassane Diallo a indiqué que les contraintes et les opportunités qui y sont associées, , d’une part en fonction de l’évolution de l’environnement institutionnel et juridique des dernières années, et, d’autre part, en fonction des mutations économiques, financières, commerciales et technologiques en cours, et auxquelles le monde des affaires se trouve de plus en plus confronté. Aux dires du Président Directeur Général de la Bnda, l’amélioration de l’accès au financement des entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, constitue aujourd’hui une préoccupation, tant au Mali que dans les autres pays de l’Uemoa. Partenariat banques-Entreprises Pour lui, les établissements de crédit entretiennent des relations diverses et variées avec les entreprises. «A ce titre, les entreprises, en tant que structures de production de biens et de services, ne sauraient trouver meilleur partenaire que les banques et établissements financiers dans le déroulement de leur cycle de production». Selon lui, cette relation privilégiée entre le système bancaire et les entreprises est au C’œur de toutes les stratégies visant à  développer un tissu économique durable et compétitif. Malgré tout, des incompréhensions demeurent entre les deux acteurs majeurs de notre économie. D’un côté, les entreprises se plaignent du difficile accès aux ressources de financement bancaire, de la complexité des procédures bancaires, des longs délais de réponse, du volume important de documents à  fournir (états financiers, rapport d’activité prévisions financières), du taux d’intérêt élevé, des garanties difficiles à  fournir et des apports personnels hors de proportion. De l’autre côté, les banques se plaignent des mauvais montages financiers et techniques des projets, de l’incohérence des états lorsqu’ils sont disponibles, l’ insuffisance des études de marché et de leur crédibilité, la faible capacité de gestion et managériale et insuffisance de l’apport personnel, entre autres. Cependant, le Président de l’Apbef s’est déclaré convaincu que le financement des petites et moyennes entreprises constitue un véritable facteur de développement économique et social de nos pays. «Il est une condition nécessaire, mais pas suffisante». Cette première édition de la Journée des banques a enregistré la présence du ministre de l’Economie et des Finances, de son homologue de la Communication et des Nouvelles Technologies, des Présidents Directeurs Généraux des banques membres de l’Apbef, et de nombreux opérateurs économiques.

BNDA: 14 milliards de résultat d’exploitation

Des résultats et des projections La 106ème session ordinaire du conseil d’administration qui s’est tenue le 22 décembre dernier dans les locaux de l’institution. Elle a été une occasion pour faire le point sur les résultats de l’une des plus grandes banques de la place. A l’ordre du jour l’analyse, l’examen et l’adoption du plan de développement à  moyen terme (2011-2015) de la banque ainsi que l’examen du budget de fonctionnement, celui des investissements ainsi que des programmes d’autorisation de crédit et de collecte des ressources au titre de l’année 2011. Les administrateurs ont aussi analysé la cession des actions de la BCEAO dans le capital de la BNDA. La direction générale de la banque vient de boucler l’élaboration de son plan de développement à  moyen dont les axes stratégiques ont été présentés et discutés lors du séminaire des administrateurs en novembre 2010. Ainsi à  l’horizon 2015, la Banque verte va poursuivre et consolider la diversification de ses activités après la période de forte mutation intervenue entre 2006 et 2010. Ce qui permettra de confirmer sa position en tête de peloton dans le financement bancaire de l’agriculture malienne. Le secteur coton, objet de toutes les attentions Ainsi, dans sa nouvelle approche de distribution de crédit dans les zones de production cotonnière, la banque privilégiera les « gros producteurs individuels » dans une optique de PME agricole en favorisant l’émergence de pôles de développement coton par l’investissement et la modernisation des structures de production au profit d’acteurs à  forte capacité managériale et de maà®trise technique. Cette approche novatrice de financement du monde rural sera complétée par un ensemble de produits et de services qui s’inscrivent dans le cadre de la diversification et consacrent l’activité de banque de détail. Les axes retenus dans les propositions stratégiques sont déclinés dans le budget 2011 qui s’inscrit dans la poursuite des grands objectifs de développement et de diversification des activités tout en observant une politique prudente et maà®trisées des risques. Le programme d’autorisation de crédit et d’engagements par signature pour 2011 s’élève à  192 milliards de Fcfa avec une attention marquée pour le financement des investissements par des crédits à  moyen et long termes en faveur principalement des entreprises et des particuliers. Par ailleurs, les refinancements des systèmes financiers décentralisés (SFD) se poursuivront et se diversifieront, traduisant ainsi la volonté de la banque de toucher les couches les plus défavorisées, en donnant à  celles-ci les moyens financiers nécessaires au développement de leurs activités. La mobilisation des ressources financières à  court, moyen et long termes passe par la mise en œuvre d’une politique de collecte locale et la mobilisation de ressources auprès des partenaires financiers de la banque pour un montant prévisionnel de collecte de 152 milliards de Fcfa. 19% de croissance prévu pour 2011 Le directeur général de la BNDA, Moussa, Alassane Diallo, a promis que l’établissement poursuivrait entre 2011 et 2015, l’implantation de nouveaux guichets bancaires pour se rapprocher davantage des populations et accroà®tre ainsi, le taux de bancarisation. De même, les objectifs de productivité et de rentabilité de la BNDA seront poursuivis et renforcés à  travers une meilleure gestion de la trésorerie. Le projet de budget de l’exercice 2011 soumis aux administrateurs a été élaboré dans une démarche qui a mobilisé les représentations de la banque et services centraux du siège. Ainsi, l’autorisation de crédits de l’exercice 2011 devrait atteindre 192,5 milliards de Fcfa, soit une croissance 19 % par rapport aux réalisations de 2010. La collecte de dépôt devrait progresser de 18,7 % pour atteindre 152,5 milliards de Fcfa, avec une prédominance de la collecte de dépôts auprès des particuliers. Le budget des investissements proposé atteint 2,4 milliards de Fcfa et servira essentiellement à  améliorer le système informatique, à  agrandir le parc de distributions de billets et augmenter les moyens de transport. Le produit net bancaire escompté s’établit à  19,7 milliards soit une augmentation de 12 % pour un résultat d’exploitation net bénéficiaire de 4 milliards de Fcfa.

Moussa Alassane Diallo, PDG de la BNDA : « La production céréalière est une priorité »

En 2011, la Banque nationale de développement agricole du Mali (BNDA) aura trente ans. Lors de sa création, la mission première de cette Société d’économie mixte (SEM) était d’« apporter son concours technique et financier à  la réalisation de tout projet de manière à  promouvoir le développement rural ». Aujourd’hui, elle est devenue une banque universelle. Même si, à  l’image du Crédit agricole en France – un modèle pour son le PDG de la BNDA, Moussa Alassane Diallo – le C’œur du métier de la BNDA demeure le financement de l’agriculture. La banque, qui compte dans son actionnariat l’Etat malien, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’Agence française de développement (AFD), la Société allemande d’investissement et de développement (DEG, coopération allemande) est le premier partenaire financier du monde rural au Mali. Son chiffre d’affaires est de 150 milliards de FCFA par an (environ 227 millions d’euros). Entretien avec son PDG. Jeuneafrique.com : Dans quels domaines intervient principalement la BNDA ? Moussa Alassane Diallo : La BNDA accorde en premier lieu des crédits à  court terme, essentiellement à  des coopératives, pour l’achat d’intrants agricoles (engrais, insecticides, herbicides, etc) ou pour le développement de leur secteur commercial. La BNDA accorde également des crédits à  moyen terme, pour financer l’achat d’équipements agricoles (charrues, tracteurs, etc) ou la construction d’infrastructures rurales (magasins de stockage, centres d’alphabétisation ou de santé, pistes rurales, etc). Ce sont les deux principaux pôles de financement de la banque. Et plus récemment, nous avons entrepris de financer des aménagements dans la zone de l’Office du Niger : il s’agit de crédits à  plus long terme, accordés à  des villages. Quels sont les secteurs agricoles les plus financés par la banque ? Le coton et le riz. Malgré la crise, la BNDA a toujours financé la filière cotonnière. Il s’agit d’un secteur économique important au Mali, C’’est donc pour nous une priorité. La zone cotonnière concerne 3 millions de Maliens. Et elle ne se résume pas qu’au coton : on y trouve aussi des cultures de céréales sèches, comme le mil, le maà¯s, le sorgho… En moyenne, quel est le montant des crédits accordés ? La moyenne du montant d’un prêt tourne entre 5 et 6 millions FCFA par dossier. Le crédit s’échelonne sur une durée de douze mois s’il s’agit d’intrants et de 4 à  5 ans pour des équipements agricoles. La crise alimentaire de 2008 vous a-t-elle poussé à  modifier votre stratégie ? Oui. Nous avons fait du financement de la production céréalière une priorité, ce qui n’était pas le cas avant. Nous attachons plus d’importance notamment aux cultures du riz et du blé. La difficulté d’accès au crédit est l’un des freins au développement du secteur agricole en Afrique. Pourquoi ? Les contraintes liées à  l’agriculture ne relèvent pas de celles, classiques, auxquelles est confronté un banquier. Nous travaillons avec une clientèle rurale, pas ou peu alphabétisée, très dispersée, qui ne maà®trise pas les outils de gestion. Bref, nous sommes essentiellement dans le secteur informel. Aucune banque ne peut prêter de l’argent à  cette clientèle ! Il faut ajouter le problème des aléas climatiques. En dehors de l’Office du Niger, o๠l’exploitation de l’eau est maà®trisée, l’agriculture est soumise dans le Sahel à  des conditions difficiles : sècheresse, inondations, feux de brousse, attaques de criquets… Des aléas qui surviennent une année sur deux ou sur trois. Il y a aussi la question de la commercialisation, très floue : en dehors du coton, au Mali, le banquier n’a quasiment aucune donnée fiable sur les recettes. Enfin, le défaut d’assurance, notamment au niveau des aléas climatiques, ne favorise pas l’obtention de crédits. Cela signifie-t-il qu’une banque qui finance l’agriculture n’est pas viable ? Non. La BNDA est viable. Nous avons connu des difficultés, notamment lors de la crise de la filière coton qui a fait peser un risque majeur sur la banque. Mais aujourd’hui, elle connaà®t une excellente situation financière, notamment grâce à  la diversification de ses activités. Ce n’est pas simple car nous devons assumer une mission de service public tout en veillant à  la rentabilité de la banque. Cela résume bien la situation de l’agriculture en Afrique : comment assurer une mission de service public tout en étant rentable ? Quid des banques commerciales généralistes ? Financent-elles elles aussi des projets agricoles ou vous laissent-elles ce risque ? Elles interviennent également, dans deux secteurs majeurs : le financement des intrants agricoles via un pool de banques, dont la BNDA, et le financement de la commercialisation du coton, secteur dont la BDM [Banque de développement du Mali, ndlr] est le moteur. Elles interviennent aussi dans la commercialisation des céréales.

L’AFD soutient la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA)

Cette décision de l’AFD s’est concrétisée lors d’une cérémonie de signature de deux conventions, à  l’Azalai hôtel Salam l’évènement a drainé une foule de banquiers, et d’acteurs du secteur privé, de promoteurs d’établissements privés et de hautes personnalités. Ladite cérémonie a vu la signature de deux conventions. La première est une convention de crédit d’un montant de 2 milliards de F CFA destinée à  financer les besoins d’investissements à  moyen et long terme d’établissements de formation privés au Mali. Quant à  la seconde convention, elle est une garantie de portefeuille de près de 3 milliards de F CFA pour le financement de petites et moyennes entreprises maliennes, d’établissements de formation privés et d’institutions de microfinance. L’accès au crédit Par rapport à  la convention de crédit, ce financement permettra de faciliter aux promoteurs d’établissements de formation privé l’accès aux crédits de moyens et longs terme et de répondre à  leurs besoins en investissement (acquisition ou le renouvellement de filières professionnelles, acquisition d’équipements lourds) dans le but d’améliorer la qualité de leur offre de formation et de les diversifier. Selon ses initiateurs, ce projet est innovant au Mali, « d’autant plus qu’il noue un partenariat entre le public et le privé en permettant à  une banque de s’impliquer dans la politique publique du pays visant à  améliorer la qualité de l’offre de formation des établissements privés. Pour ce qui est de la garantie de portefeuille, elle s’avère pertinente. Son impact est de deux ordres. Elle permettra d’une part, d’accompagner la BNDA dans un financement prudent des institutions de microfinance, et d’autre part d’accompagner la BNDA dans la maà®trise des risques sur deux secteurs de diversification, à  savoir les PME et les établissements de formation privés, qui bénéficieront d’un allongement de la durée des prêts allant de 1 à  6 ans pour les premiers et de 1 à  7 ans pour les seconds. Booster le secteur privé Le secteur privé au Mali est handicapé par un manque de ressources financières à  moyen et long terme. Pour permettre à  ces entreprises de réaliser les investissements nécessaires à  leur développement, l’AFD a décidé de mettre en place un fonds de garantie à  destination des banques et établissements financiers de ses pays d’intervention dont le Mali. Ainsi, dépuis 2000, le dispositif de garanties ARIZ (Assurance pour le risque de financement de l’investissement privé en zone d’intervention de l’AFD) met à  la disposition des banques un mécanisme de place reposant sur le partage des risques liés au financement de l’investissement des entreprises du continent africain. Selon le Directeur général de l’AFD, Hervé Bougault cet financement de la BNDA vient clore le schéma de financement opéré au cours de 2009. Un financement global qui s’élève à  30 milliards de F CFA. Pour Moussa Alassane Diallo, cet appui vient redynamiser le partenariat que sa banque nourrit avec l’AFD, depuis maintenant 28 ans. Ce partenariat qui, dit-il, est un bel exemple de coopération nord-sud, et qui a su résister à  l’épreuve du temps. Il a enfin souhaité une coopération financière beaucoup plus renforcé et élargie à  bien d’autres secteurs du développement.