Effondrement de la passerelle du boulevard de l’OUA : A qui la faute ?

Construit pour protéger les piétons des accidents récurrents dans cette zone, faut-il que cet ouvrage se transforme en danger alors même qu’il n’est pas encore achevé ? L’attitude des conducteurs de camions ne vient-elle pas encore une fois donner raison à  ceux qui collent une mauvaise réputation aux gros transporteurs. Selon les témoins qui ont suivi le film de l’évènement, le camion, chargé de contre plaque, était en provenance de la Côte d’Ivoire. Il a donc heurté le mûr les dalles posées sur les pieds de l’ouvrage. Aussi, il nous est revenu que ces dalles n’étaient pas raccordées aux pieds de l’ouvrage. Elle étaient tout simplement posées dessus. Ainsi donc, ces dalles qui se trouvaient sur l’autre partie de l’autoroute se sont détachées. Qui du transporteur ou de l’entreprise Covec est responsable? Le transporteur aura beaucoup de peine à  réparer le dommage s’il venait à  être inculpé. Selon le directeur national des routes, l’Etat a porté plainte contre X. En effet, le fautif peut être le transporteur, ou même l’entreprise Covec qui est chargée des travaux. Selon un technicien de bâtiments que nous avons trouvé sur place, entrain de constater les dégâts, le dommage peut quelque part être imputable à  l’entreprise Covec qui devrait instruire l’interdiction de la voie avant la fin des travaux. « Heureusement qu’il n’y a pas eu de perte en vies humaines », s’est-il exclamé. Selon le gardien du chantier, les dalles préfabriquées sont posées sur les poteaux de l’ouvrage depuis plus de deux semaines. Cette autre hypothèse peut conduire à  l’inculpation de Covec. Fort heureusement, personne ne se trouvait aux environs de l’ouvrage quand l’incident survenait. l’on ne déplore que des dégâts matériels. Cet incident aurait pu être plus grave quand on connait l’affluence dans cette zone pendant la journée. En tout état de cause, indique le directeur national des routes, la hauteur de pont (5mètres) respectait bien les normes.

Colère à la Faculté de Médecine : : Plus de 4000 étudiants défilent sur le Boulevard de l’indépendance

Au terme de la marche, une déclaration a été remise au premier ministre. Plus de 4000 étudiants ont pris d’assaut ce matin la vaste autoroute qui rallie le monument de la paix à  la place de l’indépendance. Ils avaient pour seul destination, la primature. Colère des étudiants Des pancartes géantes étaient arborées par les manifestants. On pouvait lire « A bat l’irresponsabilité de l’Etat », « Pense-t-on à  notre avenir ? A notre formation ? », « Nous nous sentons oubliés, abandonnés au milieu de cette situation dont nous sommes en fait les seules victimes ». La circulation s’est trouvée paralysée sur l’auto route.Ainsi, même la présence massive des forces de l’ordre n’est arrivée à  ébranler la quiétude et la détermination des manifestants. Les marcheurs n’étaient pas composés que d’étudiants à  la médecine. En effet, ils sont nombreux ces étudiants d’autres Facultés du pays à  se joindre à  cette initiative. Comme cet autre étudiant de la Faculté de droit qui n’a pas caché son zèle à  accompagner la marche « cette initiative de la FMPOS s’offre plus que jamais comme une tribune pour mois. Et puis je lance un appel pressant à  l’ensemble des étudiants du malien de se lever pour revendiquer la reprise immédiate des cours… ». A travers cette marche, ces préposés médecins ont dévoilé toute leur amertume face à  la crise qui prévaut actuellement dans la sphère universitaire. La marche s’est achevée devant la Primature o๠les manifestants ont remis une déclaration au premier ministre. Requête au Premier Ministre « Nous avons l’honneur de vous adresser cette lettre, aux noms des étudiants de la FMPOS, et aux noms de l’ensemble des étudiants du Mali, qui attendent désespérément un dénouement de la crise universitaire qui dure depuis plus de trois mois… », ainsi s’introduit ladite déclaration. En effet, l’Université du Mali est paralysée depuis plus de 3 mois. Pis, les différentes négociations entre l’Etat et les syndicats des enseignants n’ont abouti aux résultats escomptés. Interrogé par nos soins, Habibatou Sissoko, étudiante en 4ème année s’est montrée toute consternée. Pour elle la situation qui prévaut actuellement à  l’université n’est ni plus ni moins qu’un manque de volonté politique. Au delà  du sauvetage de l’année, l’Aeem craint pour la qualité de la formation. Toutefois, dira le secrétaire général de l’Aeem, Sylvestre Togo indique : « il y a moins de place pour les médiocres dans ce monde actuel o๠la compétition est très rude. Nous gardons la foi et la conviction que le Gouvernement tout autant que le syndicat des enseignant fassent l’ultime sacrifice qui nous permettra de regagner les classes ». Le secrétaire général de l’Aeem estime que cette marche n’est pas intervenue tard. « Mieux vaut tard que jamais. Si au bout d’une semaine il n’y a pas de suite, nous allons mener d’autres activités pour toujours nous faire entendre » dit-il. En tout cas, il est temps que l’Etat malien prenne toute sa responsabilité face à  cette situation qui n’a que trop duré.