Bounty : Florence Parly récuse la thèse de la bavure

La ministre française des Armées Florence Parly a été auditionnée ce mardi soir par la commission Défense de l’Assemblée nationale. Elle au cours de son audition qualifié de rumeurs les accusations à l’encontre de la force française, responsable pour certains d’avoir fait des victimes civiles lors d’une frappe à Bounty dans le centre du Mali.  « La frappe était dirigée contre un groupe armé terroriste (…) affilié à al-Qaïda ». « Il n’y a pas eu de dommage collatéral observé. On a entendu parler d’un mariage : il n’y a pas eu de rassemblement festif à l’endroit où la frappe est intervenue » a-t-elle répété. Derrière tout ceci, il y aurait selon elle une volonté de manipulation. « Nous savons qu’il existe une sorte de guerre informationnelle » et « il n’est pas totalement innocent que cette sortie médiatique intervienne à un moment où » ce groupe (JNIM)« a communiqué pour expliquer qu’il était temps que les armées françaises quittent le Sahel. Il n’est pas tout à fait anodin que nous ayons pu lire qu’il pouvait s’agir d’une bavure », a-t-elle souligné.

Mali – Bounty : les FAMa donnent leur version des faits

Dans un communiqué datant du mercredi 06 janvier 2021, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants donne sa version des faits sur les frappes aériennes à Bounty dans le centre du Mali. Le communiqué précise que les cibles neutralisées (une trentaine) étaient des objectifs militaire confirmés. « L’environnement n’a montré ni scène de mariage, ni enfants ou femmes » en réponse notamment à des témoignages de villageois et des commentaires sur les réseaux sociaux affirmant que la frappe a touché des personnes rassemblées pour une cérémonie de mariage . Le ministère rappelle que la zone entre Hombori et Douentza est connue comme étant une zone d’influence de la Katiba Serma et du rassemblement pour la victoire de l’Islam et des musulmans qui y dispose de plusieurs centres d’entraînements et d’atelier de confection d’EEI qui fait de nombreuses victimes dans les rangs des forces engagées contre le terrorisme. Toutefois, le ministère assure de l’ouverture d’une enquête par les services compétents pour mieux comprendre ce qui s’est passé.