Facultés de médecine et de Pharmacie : les étudiants réclament leurs bourses

Quatre mois après le démarrage des cours dans les facultés de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, aucune allocation financière attribuée aux étudiants au titre de cette l’année universitaire n’est encore payée. Dépités, les étudiants ont marché ce mardi 06 septembre 2022 pour exprimer leur ras-le-bol. Un retard de paiement qui met beaucoup d’entre eux dans l’embarras, notamment pour se loger, nourrir ou se déplacer. Sur les pancartes et banderoles étaient inscrits notamment : « sans bourses, Point G c’est l’enfer », ces étudiants affirment avoir emprunté toutes les voies possibles, sans aucune suite favorable. Selon Alfousseyni Dissa, secrétaire général du comité AEEM des facultés de Médecine et Pharmacie, quatre mois durant, ils ont entrepris de nombreuses démarches auprès des décideurs, mais n’ayant pas de réponse favorable, ils ont donc décidé ce mardi de manifester. Cette marche, organisée sur la route qui mène vers l’hôpital du Point G, a bloqué pendant deux heures environs les usagers, parmi eux des patients, mais aussi des agents des services d’urgences de l’hôpital. Face à cette situation, des professeurs des facultés et un commissaire de police dont les hommes ont encadré la marche se sont évertués à faire ouvrir un passage pour permettre à ceux qui vont à l’hôpital ou simplement sur leur lieu de travail de pouvoir passer. Le Chef des services allocations financières des étudiants Daniel Kone estime que le paiement des bourses est lié de façon générale aux résultats académiques qui sont pour la plupart en retard. Mais il avoue tout de même que les états financiers sont déjà au niveau du trésor, hormis ceux des nouveaux de la pharmacie restés encore au cabinet du ministère de l’enseignement supérieur en attente de signature.

Bourses estudiantines : Un « fonds de commerce » pour l’AEEM

L’Aeem (l’Association des élèves et étudiants du Mali) n’en finit pas de dépouiller les étudiants. Ceux de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp), principalement, ont profité de la mise à  disposition des fiches de renseignements d’Ecobank, pour se faire de l’argent sur le dos des pauvres étudiants. Un scandale à  ciel ouvert qui vient ternir l’organisation estudiantine, et justifie la thèse de ceux qui réclament sa suppression pure et simple. En prenant la décision historique de bancariser tous les étudiants, l’administration de l’Université semblait avoir pallié à  l’anarchie qui prévalait autour de la distribution des bourses. La décision, ainsi libellée, était donc salutaire. Mais, force est de constater que dans sa mise en œuvre, elle a crée plus de problèmes aux étudiants qu’elles n’en a résolu. Et pour cause, d’abord, chaque étudiants met de longues heures à  créer un compte bancaire. Et l’engorgement devant les guichets n’est nullement résolu. Aujourd’hui, le mal qui prévaut à  l’Université, notamment à  la Fsjp, C’’est que les membres de l’Aeem de cette faculté ont décidé de piller les étudiants, en profitant de chaque opportunité. Détournement Le cas le plus patent, C’’est la récente affaire concernant les bourses que chaque étudiants doit désormais retirer à  Ecobank. En effet, pour des fiches (le spécimen de signatures et le formulaire d’ouverture de compte personnel) qui doivent être délivrées gratuitement auprès d’Ecobank, les membres de l’Aeem ont réussi à  terroriser les étudiants en leur cédant les fameuses fiches contre le payement de 500 F CFA. Ce qui n’a pas du tout été du goût des étudiants qui crient à  une complicité du Centre national des œuvres universitaires (Cnou). Mais vu qu’ils n’ont pas d’autres moyens de s’en octroyer, la plupart des étudiants se voient obligé de verser des pots de vins au membres de l’Aeem. Un tour à  la Fsjp nous a permis de nous mettre au parfum de cette situation du reste très déplorable. «Â Ici l’Aeem nous vend tout. Le hic est que nous sommes souvent obligés d’acheter des choses, sous peine souvent de…menace », nous a confié un étudiant de la 2ème Droit. Pendant ce temps, les responsables de l’Université ont choisi le silence. Une source très introduite au niveau du Cnou, a indiqué que sa structure est bel et bien au courant de cette injustice que l’Aeem fait subir aux étudiants. Seulement, «Â nous craignons fort que la moindre mesure ne plonge l’université dans une autre situation de crise », nous a-t-elle confié. Ainsi, cette structure qui est chargée de la mise en œuvre du contrat de Bancarisation des étudiants maliens chez Ecobank, assiste en toute complicité aux manœuvres frauduleuses des membres de l’Aeem de la Fsjp. l’opportunité est donc toute trouvée par l’Aeem de plumer les pauvres étudiants. Certains étudiants ont alerté le Commissariat du 4ème arrondissement qui déjà  a mis sous les verrous un ancien militant de l’Aeem mêlé à  l’affaire. Voilà , entre autres raisons, pourquoi le débat de la suppression de l’Aeem fait rage. En effet l’organisation, de par les incartades de ses responsables, ne joue véritablement plus son rôle de défense des intérêts des étudiants. Pire, elle représente un danger pour la paix et la stabilité dans l’espace scolaire et universitaire.

Institut international de management : 20 bourses octroyées aux étudiants maliens

l’éducation est importante pour le développement d’un pays mais elle coûte cher. C’’est pourquoi l’IIM a initié des concours de bourse afin permettre aux plus démunis l’opportunité d’envisager des études supérieurs plus poussées. C’’est à  l’issue d’un tirage au sort auquel étaient inscrits 39 postulants, que 20 étudiants ont été consacrés boursiers à  l’IIM. Ces bourses permettront à  leurs bénéficiaires de faire un cycle de formation gratuite dans ledit établissement. Selon le programme de bourse, il existe également une demi-bourse (ou l’étudiant ne se charge que de la moitié de ses frais pendant le cycle d’étude). Etablissement supérieur d’enseignement technique et professionnel, l’IIM a également crée un concours de bourse à  l’intention des étudiants méritants, qui n’ont pas les moyens conséquents pour financer leurs études. Le chargé de mission du Ministère de l’Enseignement supérieur, M. Mohamed Babi, a réitéré le soutien des plus hautes autorités du Mali, dans le contexte de la culture de l’excellence. « La formation est la clé de l’excellence, condition clé du développement économique et social ». En outre, a ajouté M Jean François Bouda, chargé de mission du Groupe BK, l’éducation et la formation constituent le principal moteur de tout développement humain durable. En effet, l’IIM forme des cadres en management d’entreprises suivant le nouveau système européen d’harmonisation des cursus universitaires à  savoir, le système LMD (Licence Master Doctorat). Ses filières sont très variées : Management des Entreprises et des projets, Gestion des Ressources Humaines, Communication Politique, Communication Marketing… Ainsi, l’objectif visé par l’établissement est de développer l’ouverture d’esprit des étudiants en vue de les préparer à  exercer des métiers en constante évolution. A noter que l’IIM est une filiale du Groupe BK Université, qui est présent dans 8 pays francophones d’Afrique. Sdes reelon les responsables de l’institut, chaque année, l’expérience s’intensifie et s’affirme davantage par des journées de l’étudiant. « Ce brassage des peuples et des cultures constitue pour nos étudiants. Par ailleurs notre vision consiste à  construire avec chaque étudiant, un caractère fort lui permettant d’exceller dans son univers quelque soit le pays dans lequel il se trouve. Aussi, il faut noter que l’IIM entretient un partenariat avec des entreprises dynamiques en vue de placer et d’aider ses étudiants dans leur recherche de stage et d’emploi. Un bonheur pour les heureux bénéficiaires C’’est avec allégresse que les 20 heureux bénéficiaires ont tour à  tour, reçu des chèques de bourse. Tous émus, la joie qui les animait était débordante. « Je rends grâce aux responsables de l’IIM, qui à  travers ce concours aide les étudiants. Jamais je n’aurais envisagé poursuivre mes études, car les moyens me manquent cruellement », s’est exclamé Jules Kamaté, étudiant finaliste à  l’IUG.