Kidal : Un CSA de haut niveau le 17 septembre ?

La prochaine session du Comité de suivi de l’Accord (CSA) pourrait se tenir à Kidal. Prévue pour le 17 septembre, cette réunion de haut niveau, à laquelle participeront le ministre algérien des Affaires étrangères et son homologue malien, sera une première depuis la signature de l’Accord pour la paix, en 2015.

Le 17 septembre prochain, la ville de Kidal pourrait acceuillir la 38ème session du Comité de suivi de l’Accord. Une réunion de haut niveau qui verra la participation des ministres des Affaires étrangères et de la coopération internationale de l’Algérie et du Mali. Le porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), Mossa Ag Attaher, est confiant. « Nous avons prévu de tenir la prochaine session du CSA à Kidal, pour la délocaliser et amener tous les acteurs et la communauté internationale à voir les réalités sur place. Elle devait se tenir le 9 septembre, mais elle a été repoussée, normalement au 17 ». Même si le Président du CSA reste prudent quant au lieu, tout porte à croire que la rencontre pourrait bien se tenir dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas. « Rien n’est encore définitivement décidé. Il y a plusieurs propositions à l’étude. Cela peut être Bamako ou ailleurs. Pour l’instant rien n’est tranché », souligne Ahmed Boutache. La délocalisation d’une session du CSA à Kidal, avec le cortège d’acteurs qui en sont membres et les hautes personnalités qui y participent, peut être plus qu’un symbole. La région échappe depuis plusieurs années à l’État et de plus en plus devient source de discordes. « C’est une innovation qu’on veut apporter, pour que les ambassadeurs et les autres personnalités aillent voir ce qui se passe sur le terrain. L’objectif est de voir de plus près les réalités. Les symboles de l’État dont parlait Tiebilé, il va les voir ». Mais, « si on veut vraiment les symboles qui représentent un État, il faut créer les services de l’État qui préserveront ces symboles » ajoute Mossa Ag Attaher.

Pour le retour de l’administration, le porte-parole de la CMA estime qu’il ne peut se faire que dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord. « Il n’y a pas de calendrier formel ». Quant au Gouverneur, il assure que les administrateurs sont déjà à Kidal. « On travaille dans le calme et les gens reviennent petit à petit », glisse Sidi Mohamed Ag Ichrach.