Otages en Algérie : Riposte impitoyable pour les autorités

Il faut croire que l’Algérie a ses méthodes et ne tergiverse pas dans des discussions stériles quant il s’agit de traiter avec les terroristes. Une quarantaine de morts dans le pilonnage ou faut-il dire, tentative de libération des otages d’In Aménas, le site gazier de British Pétroleum et qui n’a laissé aucun choix aux autorités algériennes face aux jihadistes de Mokhtar Belmokhtar. Si l’un des émirs d’AQMI, destitué récemment par Droukdel, le grand chef, s’était remis en pleine lumière, le prix à  payer aura été lourd. Et pour ses hommes et pour la vie des otages pris dans le feu d’une folie destructrice. D’après les dernières informations de l’agence de presse mauritanienne ANI, il y aurait 34 otages morts dans l’assaut des forces algériennes et 12 ravisseurs tués. Un bilan déséquilibré, injuste et dramatique pour ces pauvres travailleurs d’un site d’exploitation britannique, qui ne s’attendaient sans doute pas à  avoir débarquer les combattants d’AQMI sur leur site. «Trente-quatre otages et quinze des ravisseurs ont été tués dans un raid (aérien) de l’armée algérienne», a déclaré le porte-parole, selon qui le chef du groupe islamiste responsable de la prise d’otage, un certain Abou Al-Baraa, figure parmi les tués. Arrêt des frappes au Mali… Principale revendication des ravisseurs d‘AQMI aujourd‘hui démembrés : obtenir l’arrêt des frappes françaises au Mali. Qui n’ont aucune incidence puisqu‘elles se poursuivent à  Konna et Diabali. Belmokhtar, chef de cette opération a-t-il agi seul ? Ou a-t-il œuvré de mèche avec ses pairs terroristes comme Abou Zeid ? Il est certain que cette prise d’otages est l’une des conséquences indirectes ou directes diront d’autres, de l’intervention militaire française au Mali. On s’était demandé si l’Algérie allait davantage s’impliquer dans la riposte au Mali, mais sa frappe rapide et désordonnée sur son propre sol, montre sa volonté de régler le problème seul. Pour le moment en tout cas.