Le coton bio du Mali séduit la Bretagne

Elle a perdu le marché des uniformes de la police, mais l’entreprise Armor Lux habille toujours les 2.700 agents techniques des lycées de Bretagne. Le conseil régional a accueilli, mercredi dernier, une délégation d’acteurs impliqués dans la filière coton bio équitable au Mali. Depuis 2008, la Région Bretagne et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) accompagnent, en partenariat avec l’ONG Helvetas, cette filière innovante qui lie cotonculteurs africains et industriels du textile implantés dans l’Ouest. Pour les vêtements de travail Cinq ans après les débuts, cette expérience concrète a permis de consolider 10 000 emplois de producteurs au Mali. La Région s’est engagée dès 2008, en commandant des vêtements de travail en coton bio du Mali pour équiper les agents techniques des lycées. « Le coton est envoyé à  TDV Industries, à  Laval. Les balles y arrivent pour être filées, tissées et teintes. Ensuite, les vêtements sont fabriqués chez Armor Lux, à  Quimper », décrit Alain Yvergniaux, conseiller en charge de l’international à  la Région. La société finistérienne célèbre pour ses marinières, a toute de suite adhéré au programme. 17 000 pièces ont été confectionnées l’an passé, pour un montant de 300 000 €. Le coton malien est réputé pour les vêtements professionnels. Sa fibre longue est très résistante. « La commande publique est essentielle, insiste Alain Yvergniaux, car elle permet à  la filière d’être moins exposée aux aléas de la conjoncture mondiale. » D’autres collectivités pourraient emboà®ter le pas à  la Région Bretagne, comme le conseil général d’Ille-et-Vilaine ou la Ville de Rennes.