Bring Back Our Girls, la manif de Bamako

Habillés de rouge, les manifestants scandaient « Bring back our girls » (rendez-nous nos filles, en français), le message de ralliement du mouvement mondial en faveur des jeunes nigérianes enlevées le 14 Avril dernier. Sur les banderoles que brandissait la foule à  majorité composée de jeunes gens, on pouvait lire « chaque fille a le droit d’aller à  l’école sans craindre pour sa vie ». La manifestation avait pour objectif principal d’exprimer leur solidarité envers les 234 jeunes lycéennes enlevées au Nigeria par les groupes islamistes Boko Raham. l’événement a été marqué par la présence du président du Conseil National de la Jeunesse, Mohammed Salia Touré et d’autres personnalités de marque. Pour la présidente de la commission d’organisation, par ailleurs présidente de l’association Yellen Africa Mali, initiatrice de la manifestation, l’enlèvement des lycéennes au Nigeria est un acte odieux et inhumain violant tous les droits fondamentaux de la personne humaine. « Nous, organisations des jeunes du Mali, sommes réunies en ce jour pour exprimer notre amertume » déclare Hadèye Maiga. Ces 20 organisations des jeunes se sont engagées également à  soutenir leurs sœurs nigérianes et leurs familles et à  travers elles tout le peuple du Nigeria dans ces moments difficiles. Autre temps fort de cet événement est la visite surprise Shine Bhaskaran de JCI Inde , président mondial de la Jeune Chambre Internationale. « C’’est ma première activité au Mali (o๠il est arrivé hier mercredi, ndlr). Je suis très heureux de voir réunies une vingtaine d’associations de jeunes pour exprimer leur solidarité à  nos sœurs nigérianes. A travers cette activité, vous venez de montrer que nous sommes unis. Les jeunes filles sont très importantes dans le monde » a déclaré Shine Bahaskaran. Avis partagé par Mariam Diallo Dramé, présidente de l’association AFLED. « Nous sommes habillées en rouge pour exprimer notre solidarité à  nos sœurs et à  leurs parents » soutient-elle. Le président du conseil national des jeunes Mohamed Salia Touré n’a pas raté cette occasion pour féliciter les organisateurs pour leur initiative. « Nous devons continuer à  mobiliser »a-t-il souhaité. La cérémonie a pris fin par une marche symbolique et de remise de déclaration au président mondial de la Jeune Chambre Internationale et à  Mohamed Salia Touré.

Mobilisation mondiale pour les jeunes nigérianes

Il faut sauver les filles ! C’’est un élan de solidarité qui s’est créé à  travers le monde depuis environ une semaine. En effet, les fous de Dieu de la secte islamiste Boko Haram annonçaient en début de semaine que les 223 (276 selon les familles) jeunes filles qu’ils avaient enlevées seraient vendues ou traitées en esclaves. Ils en ont enlevé onze autres mardi dernier lors d’une attaque à  la frontière du Cameroun qui a couté la vie à  300 civils. La mobilisation s’intensifie et plusieurs personnalités sont montées au créneau pour demander aux islamistes de relâcher les jeunes filles. #Bringbackourgirls Une pétition en ligne sur le site change.org pour mettre la pression sur le gouvernement nigérian afin que ce dernier mette tout en oeuvre pour la libération des jeunes filles. Goodluck Jonathan, le président du Nigeria a lancé un appel à  l’aide à  la communauté internationale, appel qui a reçu des réponses positives de la France, la Chine, les Etats Unis, entres autres… Sur les réseaux sociaux, les internautes se mobilisent. En trente jours, il a été utilisé près d’1,3 million de fois.Sur Facebook, les appels aux manifestations se sont multipliés. Certaines ont déja eu lieu comme dans plusieurs villes aux Etats Unis, ici Syracuse Ou encore à  Bamako o๠une marche est prévue la semaine prochaine Ce sont les cris et les larmes des mères des jeunes filles qui ont ému le monde entier. Depuis trois semaines, elles ne s’accordent aucun répit et manifestent quasi quotidiennement pour réclamer une action en leur faveur. Sur Twitter, les ONG et de nombreuses personnalités, de Whoopy Goldberg à  Hillary Clinton, multiplient ainsi les appels pour soutenir les recherches et mettre sous pression ceux qui les mettent en œuvre. Leur hashtag de ralliement: #BringBackOurGirls. En attendant le déploiement de l’aide étrangère, la police nigériane a offert, mercredi, 50 millions de nairas (215 000 euros) à  quiconque fournirait des informations permettant de retrouver les otages. Le département d’à‰tat américain a indiqué disposer d’indications selon lesquelles les adolescentes auraient été emmenées dans des pays voisins.