Broulaye Kéïta, conseiller technique au ministère des Maliens de l’Extérieur (MMEIA)

Les Maliens qui vivent à l’extérieur restent-ils attachés à leur culture ?

Nous sommes un pays de départ, mais les relations de la communauté malienne de l’étranger avec le Mali sont très intenses. La grande majorité des Maliens est fortement attachée à son terroir. La communauté malienne conserve avec le pays des relations qui impliquent un grand nombre de domaines.

Le ministère des Maliens de l’Extérieur leur apporte-t-il un appui ?

Notre vocation, c’est la protection et la défense des intérêts des Maliens de l’extérieur. Nous avons une Politique nationale de migration qui est le cadre de référence qui favorise l’implication de la diaspora dans tous les domaines (économie, développement, culture). Nous avons aussi, avec le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, organisé il y a 2 ans des colonies de vacances qui permettaient aux enfants nés en France de visiter les localités d’origine de leurs parents. Nous envisageons également la création de centres culturels pour leur apprendre l’histoire, la géographie et les valeurs culturelles du Mali.

Les Maliens s’intègrent-ils bien dans leurs lieux de résidence ?

La question de l’intégration est fondamentale si on est appelé à séjourner pendant longtemps dans un pays et à y avoir des enfants qui vont plus se reconnaître dans le pays d’accueil. Cela reste un défi pour nous, pays de départ, et pour le pays d’accueil. Le niveau d’intégration dépend souvent aussi du niveau d’éducation et de la capacité à comprendre l’autre.