« Ensemble pour le Renouveau du Mali » : l’heure du bilan

Cette ultime réunion qui se tient à  Bamako ce mardi 17 février fait suite à  celles organisées respectivement le 7 novembre 2013 à  Bamako, le 5 février 2014 à  Bruxelles, le 15 mai 2014 à  Bamako et le 30 septembre 2014 à  Paris. Lors de la conférence des donateurs « Ensemble pour le Renouveau du Mali » à  Bruxelles en mai 2013, 56 pays et institutions ont annoncé une aide financière en faveur du Mali d’un montant de 3,285 milliards d’euros (soit environ 2155 milliards de francs CFA) pour appuyer les réformes et les programmes de développement afin de faire face à  la crise multidimensionnelle que le pays a traversé entre 2012 et 2013. Les dons constituent les 3/4 des décaissements Sur les 3,285 milliards d’euros d’annonces faites, les engagements, à  la date de la dernière réunion de suivi de Paris, ont été estimés à  73% et les décaissements à  51%. Les dons représentent les trois quarts des décaissements. La France, pour sa part, avait promis à  Bruxelles un appui sur deux ans de 280 millions d’euros. « Elle a tenu et même dépassé son engagement. Fin 2014, C’’est un total de 310 millions d’euros que la France aura engagé en faveur du Mali, à  travers de l’aide-projets dans tous les secteurs de la vie économique et sociale, notamment via l’Agence française de développement, mais aussi à  travers des appuis sous forme d’aide budgétaire, notamment à  la faveur du déblocage de la situation avec le FMI à  la fin de l’année dernière » a indiqué Annick Girardin, Secrétaire d’Etat au Développement et à  la Francophonie. Cette dernière rencontre de suivi du processus de Bruxelles coà¯ncide avec la fin du Plan de Relance Durable du Mali (PRED) conçue pour la période 2013-2014. C’est aussi l’occasion de faire à  nouveau le point des engagements mutuels du gouvernement et de bailleurs, de tirer un premier bilan détaillé de la mise en œuvre du PRED, et d’évoquer les perspectives de coopération entre le Mali et la communauté des partenaires, notamment en rapport avec le processus de paix et de réconciliation. Le PRED a été identifié sur la base de douze priorités. Il s’agit entre autres d’assurer la paix, la sécurité et l’intervention des services de l’Etat sur l’ensemble du territoire, la réponse aux urgences humanitaires et aux conséquences de la crise, la relance de l’économie par l’appui au secteur privé, l’éducation, etc. « A date d’aujourd’hui, l’essentiel des 34 mesures du programme économique et financier ont été réalisées par le gouvernement du Mali » a déclaré le Premier ministre malien Modibo Keita. « Le processus de Bruxelles a donné de bons résultats et il importe aujourd’hui de se concentrer sur la question de l’efficacité» a conclu Mme Girardin.

Moussa Mara: «Tous les partenaires ont confirmé leur engagement» pour le Mali

Le Premier ministre malien, Moussa Mara, était à  Bruxelles et à  Paris ces derniers jours. Le Mali a-t-il toujours la confiance de ses partenaires ? Le Mali va-t-il prendre des sanctions contre les fonctionnaires et les ministres impliqués dans les malversations et les surfacturations de certains contrats ? Comment juge-t-il l’avancée des négociations de paix à  Alger ? Moussa Mara s’explique au micro de RFI. RFI : Après la quatrième réunion de suivi mardi à  Paris des pays donateurs du Mali êtes-vous rassuré ? Les partenaires ne lâchent pas Bamako, malgré toutes les affaires révélées suite aux missions du FMI ces derniers temps ? Moussa Mara : Non, bien au contraire. Tous les partenaires sans aucune exception ont confirmé leur engagement, leur disponibilité. Certains sont même pressés d’avancer, puisque ces derniers mois il y a eu la mise en parenthèse des aides budgétaires en rapport avec les incompréhensions que nous avons eues avec le Fonds monétaire. Tout cela est derrière nous maintenant. Nous sommes plus que jamais résolus à  aller de l’avant, à  faire des efforts dont certains ont déjà  été constatés en termes de transparence, de bonne gouvernance, pour que les finances publiques maliennes soient mieux gérées au bénéfice des Maliens. Ce qui s’est passé ces trois ou quatre derniers mois pour notre pays est regrettable, mais nous avons convenu avec le Fonds monétaire d’aller de l’avant. Le FMI reste très vigilant sur la suite et il demande que des sanctions soient prises. Il y a des sanctions qui ont déjà  été décidées contre des hauts fonctionnaires, contre des ministres reconnus fautifs dans ces contrats irréguliers ? Un processus est en cours. D’abord les rapports d’audit ont fait ressortir des insuffisances, des irrégularités. Ces rapports d’audit doivent d’abord être partagés avec les «audités», qui doivent donner aussi leur opinion. La version finale des rapports d’audit – nous nous sommes engagés en cela – seront publiés. Les sanctions judiciaires sont du ressort de la justice. Au niveau de l’administration, les sanctions administratives seront évaluées et toute personne dont la responsabilité aura été établie sera sanctionnée. C’’est un engagement du chef de l’Etat, C’’est un engagement du gouvernement que nous allons mettre en œuvre sans aucune ambiguà¯té ! En tant que Premier ministre, est-ce que par exemple vous accordez toujours votre confiance à  votre ministre des Finances qui dit que le FMI a violé la loi des Finances dans l’affaire de l’avion présidentiel ? Chaque chose en son temps. Et le chef de l’Etat, il ne faut pas l’oublier, est le maà®tre du jeu. C’’est lui qui fixe le «la» et C’’est lui qui l’a clairement dit à  la mission du FMI «personne au Mali n’est et ne sera au-dessus de la loi». Le parti du président IBK, le RPM, se répand à  Bamako pour faire savoir qu’il aimerait bien récupérer le poste de Premier ministre. Alors pensez-vous pouvoir toujours compter sur le soutien indéfectible du chef de l’Etat ? Pour l’instant J’ai le soutien indéfectible du chef de l’Etat et le soutien indéfectible du parti du président de la République. Je m’en tiens là  et je continue à  travailler. Parlons des pourparlers de paix à  Alger… Après un lancement prometteur début septembre les divergences entre les partis se multiplient. Et au C’œur du différend il y a le futur statut de l’Azawad. En quoi Monsieur le Premier ministre, une fédération pourrait être contraire avec l’unité de l’Etat malien ? Penser que Tombouctou, Kidal et Gao constituent une entité, C’’est se tromper lourdement. Le nord de notre pays est une mosaà¯que de peuples, d’ethnies, de religions, de traditions, mais qui sont tous mus par une volonté commune d’être dans un même pays. La fédération est une revendication qui vient dans les discussions à  Alger. Donc clairement ça veut dire que la réponse des autorités maliennes, C’’est «non» ? Ce n’est pas seulement la réponse des autorités maliennes, mais C’’est la réponse même du monde ! La fédération aujourd’hui est contraire à  tous les actes internationaux, toutes les résolutions des Nations unies. Discutons quel contenu nous allons donner au pouvoir des territoires. Dotons les régions d’infrastructures socio-économiques, de la sécurité nécessaire, de la possibilité de travailler avec d’autres régions, d’autres pays, pour pouvoir impulser le développement à  la base. Pour nous ce sont les véritables enjeux. Mais vous êtes confiant pour trouver un accord de paix à  Alger ? Nous sommes au seuil de la dernière étape. Chacun a fait son offre de paix. Les médiateurs aujourd’hui commencent les synthèses de ces offres de paix. Vers le 10 octobre, mi-octobre, on va se retrouver en Algérie o๠les médiateurs vont nous proposer une synthèse de ces offres de paix. Déjà  on aura déjà  une architecture de l’accord que nous allons discuter pour arriver à  finaliser. Nous l’espérons, un accord qui puisse satisfaire toutes les parties. Nous avons bon espoir. Monsieur le Premier ministre, la Cour pénale internationale a ouvert des enquêtes sur les crimes perpétrés au Mali et notamment au nord par les groupes rebelles. Est-ce qu’une amnistie est compatible avec cette recherche de justice ? En d’autres termes, est-ce que la partie malienne refusera toute amnistie dans l’accord de paix à  venir ? Tout accord de paix contient sa part de compromis, suppose des efforts. Le gouvernement a déjà  fait preuve de beaucoup de mansuétude et nous allons continuer dans ce sens.

Andris Piebalgs en visite à Bamako

Un an après la conférence des donateurs en faveur du Mali qui s’était tenue à  Bruxelles le 15 mai 2013 et avait permis de mobiliser 3,3 milliards d’euros au soutien de la reconstruction du pays, M. Andris Piebalgs, commissaire européen chargé du développement, organise à  Bamako un événement dont l’objectif est d’assurer le suivi des engagements pris à  cette occasion. Cet événement, qui aura lieu le 15 mai, permettra de débattre des progrès enregistrés et des défis qui restent à  relever sur une série de questions allant de la fourniture de services de base à  la population, comme l’approvisionnement en eau et l’éducation, au retour de l’administration dans le nord du Mali, en passant par des efforts de réconciliation nationale et la démocratie. Au cours de sa visite, le commissaire inaugurera la reprise des travaux sur la route reliant Niono à  Tombouctou, dans le nord du pays, qui avaient été interrompus pendant l’occupation de la région par les rebelles et les groupes terroristes. Il s’agira de la première et unique route pavée entre la capitale, Bamako, et Tombouctou. La reprise de travaux aura lieu en présence du Premier ministre malien, M. Moussa Mara, et de la secrétaire d’à‰tat française chargée du développement, Mme Annick Girardin. En prélude à  son arrivée au Mali, M. Piebalgs s’est exprimé en ces termes: «Cet événement montre qu’un an plus tard, la communauté internationale est toujours aux côtés de la population malienne. Ces derniers mois, de nombreux progrès ont déjà  été réalisés dans les domaines du développement et de la gouvernance. Mais il reste encore beaucoup à  faire pour que les Maliens puissent prospérer dans une société sûre et démocratique. L’UE a été l’une des premières à  engager une aide au cours de la récente crise et le gouvernement peut compter sur nous pour continuer à  fournir une assistance destinée à  la mise en œuvre de réformes rapides et concrètes.» Au cours de sa visite, le commissaire lancera un nouveau programme visant à  restaurer et à  protéger le patrimoine culturel de Tombouctou, et il visitera un projet «Retour à  l’école» qui devrait bénéficier à  200 000 enfants et adolescents scolarisés âgés de 3 à  18 ans. Il rencontrera également le Premier ministre, M. Moussa Mara, le ministre de la justice, M. Mohamed Ali Bathily, et le ministre des affaires étrangères, M. Abdoulaye Diop.

Allocution du président IBK au sommet de Bruxelles

Monsieur le Président du Conseil européen, Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Monsieur le Président de la Commission européenne, Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Permettez-moi tout d’abord de remercier la Commission de l’Union européenne pour l’invitation qu’elle a bien voulu m’adresser pour prendre part au 5ème Forum Economique Union Européenne-Afrique organisé en prélude au 4ème Sommet Union Européenne-Afrique. Je me réjouis de la tenue de la table ronde de haut niveau qui nous réunit ce matin, autour du thème « Le rôle économique de la jeunesse ». Un thème dont la pertinence n’est plus à  démontrer tant la jeunesse constitue une préoccupation partagée par tous les dirigeants du monde entier. Excellences, Mesdames et Messieurs, Le meilleur capital est et restera le capital humain. l’Homme est au C’œur et à  la finalité du processus de développement. En Afrique, et particulièrement au Mali, o๠les jeunes représentent près de 70% de la population, le rôle de la jeunesse dans l’économie, au-delà  de la thématique du présent forum, est le fondement des politiques publiques, tant au plan macro-économique que sectoriel. La rapide croissance démographique explique le poids de la jeunesse. En effet, la population malienne, selon les dernières statistiques, est évaluée à  14,5 millions d’habitants. Le taux annuel moyen de croissance de la population atteint 3,6%. Les 65% de cette population vivent en milieu rural et ne sont pas alphabétisés. Seulement 27,7% savent lire et écrire dans une langue quelconque. Les jeunes de moins de 25 ans sont au nombre de 9,4 millions, soit près de 65% de la population. Dans un tel contexte, le premier défi qui s’impose est la maà®trise de la croissance démographique, pour améliorer les conditions de vie des populations dans un environnement marqué par la rareté des ressources. Ce rythme de croissance démographique constitue un risque d’entrave aux efforts entrepris pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, « condition sine qua non » de toute amélioration du bien-être. Excellences, Mesdames et Messieurs, l’inaccessibilité aux droits humains que sont l’éducation, la formation et l’emploi est la source principale du malaise ou du mal-être de la jeunesse. Le rôle économique de la jeunesse est forcément corrélé au degré de jouissance des droits fondamentaux de la personne humaine. La garantie et l’effectivité de la jouissance de ces droits est le seul moyen de faire de cette jeunesse un atout pour atteindre nos objectifs de développement, qui se résument à  la réalisation d’une croissance économique forte pour réduire de façon substantielle la pauvreté. C’’est pourquoi, investir dans la jeunesse n’est pas qu’un choix, C’’est surtout une obligation et un devoir. Oui, l’Afrique peut réduire le fossé qui la sépare des autres continents, à  condition d’assurer une meilleure éducation et une formation de qualité à  ses enfants. Oui, l’Afrique peut relever le défi du développement, pourvu qu’elle crée les conditions optimales pour assurer l’emploi des jeunes, afin de générer davantage de richesses et d’améliorer la productivité du travail. Oui, l’Afrique à  travers sa jeunesse, peut prendre toute sa place dans le concert des nations, à  condition d’assurer la bonne gouvernance, de lutter contre la corruption, la délinquance financière, et l’injustice. Mais aussi et surtout si elle instaure une culture démocratique, qui favorise et nourrit la culture de l’excellence, de la créativité et de l’esprit d’entreprise au sein de la jeunesse. Excellences, Mesdames et Messieurs, Mon pays, le Mali, vient de traverser une des plus graves crises de son existence, avec un coup d’Etat, et l’occupation des deux tiers de son territoire par des forces obscurantistes, qui n’avaient aucune considération pour les droits humains. Je voudrais donc saisir cette tribune pour réitérer une fois de plus la reconnaissance infinie du peuple malien aux nations, notamment la France, et à  l’ensemble de la communauté internationale, Nations Unies, Union Africaine, Union Européenne, qui ont œuvré inlassablement et qui continuent d’œuvrer pour le retour définitif de la paix et de la stabilité au Mali. Cette situation que nous venons de vivre et que chaque malien continue de ressentir dans le plus profond de lui-même, a profondément affecté l’économie nationale, ainsi que la cohésion sociale. Dans ces conditions, notre jeunesse se trouve désœuvrée et a donc besoin d’un accompagnement de qualité, afin de jouer un rôle prépondérant dans le redressement et le développement durable du pays. Pour ce faire, J’ai pris l’engagement de redonner espoir à  notre jeunesse, et de lui garantir un avenir meilleur à  travers l’égalité des chances, partout sur le territoire national. Excellences, Mesdames et Messieurs, Pour traduire cette vision, le Mali s’est engagé, conformément au Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté 2013-2017 et le Programme d’Actions du Gouvernement 2013-2018, à  mettre en œuvre les actions stratégiques suivantes : – faire de l’éducation un facteur décisif de socialisation de la jeunesse, à  travers notamment : – l’amélioration du taux de scolarisation et de la qualité des programmes de formation, – le renforcement des capacités des structures d’encadrement de la jeunesse, – la création de maisons de jeunes et le lancement d’un programme spécial de détection de jeunes talents (bourses d’études, compétition de plans d’affaires) ; – veiller particulièrement à  la qualité de l’enseignement, et mettre l’accent sur l’adéquation entre les filières de formation et les besoins du marché de l’emploi ; – promouvoir l’emploi des jeunes et leur insertion sociale et professionnelle par : * l’élaboration d’un statut de « Jeune professionnel » ; * la création d’emplois jeunes dans le cadre de grandes initiatives nationales en matière d’alphabétisation des adultes et de lutte contre la désertification ; * la création de 200 000 emplois directs durables et des milliers d’emplois indirects ; * la création d’un fonds emploi jeune pour soutenir le développement de plus de 1000 activités créatrices d’emplois ; * la création d’une agence sectorielle de l’emploi au sein des différents ministères ; * le vote d’une loi prévoyant que tout projet financé par l’Etat doit intégrer la problématique de l’emploi ; * le lancement de programmes d’installation de jeunes diplômés dans l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le tourisme et l’environnement ; * le renforcement des capacités de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) ; * l’accueil de 100 000 jeunes déscolarisés ou non scolarisés dans les dispositifs d’apprentissage partout sur le territoire ; * l’amélioration de l’employabilité des jeunes en veillant à  l’adéquation formation-emploi ; * la mise en œuvre du Programme décennal de Formation Professionnelle pour l’Emploi (2012-2021), couvrant 15 secteurs économiques, 48 filières de formation, 148 emplois métiers ; * la mise en œuvre de schémas directeurs de formation professionnelle pour l’emploi des jeunes ruraux avec un accent particulier sur les opportunités d’emploi dans l’agriculture; C’’est à  ce prix que nous réussirons la transition de l’école au travail. Il s’agira aussi de faire de la formation professionnelle un facteur d’amélioration de la compétitivité des entreprises, à  travers le perfectionnement de 50 000 travailleurs des secteurs public et privé, dont 15 000 femmes. Enfin, le Mali s’attèlera à  promouvoir l’esprit de citoyenneté en vue de favoriser la participation des jeunes à  la vie sociale et à  la prise de décision. Dans ce cadre, il est envisagé d’adopter une charte de la jeunesse, déclinant les droits et devoirs de la jeunesse et les grandes orientations de la politique de la jeunesse. Excellences, Mesdames et Messieurs, Le peuple malien, et plus particulièrement sa jeunesse, fonde beaucoup d’espoir sur l’impact attendu de la mise en œuvre de ces différentes actions. A cet effet, J’invite tous les amis et partenaires du Mali, l’Union Européenne en tête, à  nous accompagner dans ce vaste chantier d’investissement dans la jeunesse. Vive l’Union Européenne, Vive l’Union Africaine, Vive la coopération Union Européenne-Afrique, pour le bonheur de nos populations respectives, Je vous remercie.

Promesses de dons : en attendant le bonheur…

Au total, une centaine de pays et d’institutions internationales avaient promis d’aider financièrement le Mali. Ce rendez-vous était jugé indispensable pour « gagner la paix » et reconstruire le pays, après l’intervention militaire de la France et des autres pays amis, lancée en janvier 2013. En effet, dès l’annonce de la promesse des 3,2 milliards d’euros en 2013 à  la Conférence de Bruxelles à  l’initiative, faut-il le préciser, de la France et de l’Union européenne, dans le plan 2013-2014 pour la « relance durable du Mali », notre pays s’est vite mis à  la tâche. Tant les Maliens, à  juste raison, venaient d’être comblés d’espoirs, par une simple promesse. Certes, nous sommes un pays en proie à  d’immenses difficultés mais aussi une nation prête à  se battre pour s’en sortir le plus rapidement possible. Et voilà  qu’en ce mois de mai 2013, nous apprenions que nous allons être soutenus par des donateurs dont les discours raisonnent encore dans les esprits tant ils étaient profonds et humains. Du coup la promesse, pour tous les Maliens cessaient d’en être une, pour devenir une réalité : espèces sonnantes et trébuchantes. Car, Maliennes et Maliens savaient qu’il ne fallait plus tergiverser et qu’il fallait se mettre au travail afin de remplir les conditions et entrer en possession des fonds promis. Retour à  l’ordre constitutionnel. Un président démocratiquement élu est désormais aux commandes, et de nouveaux élus de la nation siègent à  l’hémicycle, et l’impunité tremble de peur. s’y ajoutent, sans quiproquos, les efforts entrepris par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keà¯ta et le gouvernement pour œuvrer en faveur de la paix, de la réconciliation nationale, la lutte contre l’insécurité, le retour de l’administration au nord du pays et la lutte contre la corruption. 2014 n’a-t-elle pas été déclarée année de lutte contre la délinquance financière. Cependant, force est de constater qu’une année après les promesses de Bruxelles, le précieux sésame indispensable pour le déclic espéré se fait encore désirer, en dépit de quelques timides entrées enregistrées à  ce jour. Comme à  Addis-Abeba o๠le Mali devrait recueillir 350 millions d’euros, le décalage entre les annonces et ce qui est vraiment donné au lendemain de la Conférence de Bruxelles transperce les esprits de l’opinion populaire qui croyait dur comme fer en l’imminence de l’enveloppe promise. Une perplexité qui tranche, toutefois, avec la sérénité des plus hautes autorités et qui n’entame pourtant pas nos convictions que les pays donateurs ne sauraient distraire la communauté internationale, qu’ils avaient prise à  témoin, en venant au chevet de notre pays, qui a désormais mis en place des instruments fiables de contrôle de gestion d’éventuels fonds qui viendraient à  être alloués au Mali.

Mali: les donateurs jugent positive l’évolution de la situation

La conférence des donateurs pour le Mali s’était tenue le 15 mai 2013 à  Bruxelles. Ce mercredi 5 février, les donateurs se sont à  nouveau réunis dans la capitale belge pour suivre les progrès du Mali et évaluer recettes et dépenses. Après Bamako en novembre dernier, C’’est la deuxième fois que se réunissent les représentants du Mali et les donateurs internationaux afin de faire le point sur les 3,3 milliards d’euros promis lors de la grande Conférence des donateurs de mai 2013. Le bilan d’étape est présenté comme positif : les deux tiers des fonds ont déjà  été engagés, un tiers a été versé, dont 300 millions d’euros d’aide budgétaire pour l’Etat. Mais le but était aussi de voir comment le Mali dépense ces prêts et ces dons. Markus Cornaro, vice-directeur à  la Commission européenne : « Le gouvernement du Mali doit être félicité pour les efforts menés ces derniers mois, pour l’engagement en faveur de la lutte contre la corruption, pour l’amélioration du climat des affaires et pour les premières mesures prises pour le retour des réfugiés, des déplacés ». Le programme d’action contre la délinquance financière passe par une nouvelle loi et une nouvelle carte judiciaire. Sur les 423 000 réfugiés et déplacés, des programmes de retour et de réinstallation sont en route. En octobre, 6 000 retours ont ainsi été organisés. Mais les programmes touchent aussi le développement économique avec l’implication du secteur privé ou la création de pôles de développement agricoles. On a aussi parlé de reconstruction avec la remise en état des infrastructures hydrauliques dans le nord ou encore la réhabilitation de centaines d’écoles à  Kidal, Tombouctou, Gao. Une prochaine réunion de suivi aura lieu le 15 mai 2014 à  Bamako. Les priorités pour une meilleure gouvernance L’ONG humanitaire Oxfam a donné ses quatre priorités pour une meilleure gouvernance au Mali. Dans un rapport publié hier, Oxfam fait le point sur la situation quelques mois après les élections présidentielle et législatives de 2013. Selon l’ONG, ces élections « ont inauguré une période d’espoir pour la paix, la stabilité et le développement », mais il reste encore beaucoup à  faire dans tous les domaines : favoriser l’accès à  la justice pour tous, engager une politique de réconciliation proche des communautés, lutter contre la corruption ou encore encourager la participation politique des citoyens. Et sur ce dernier point, Mohamed Coulibaly, le directeur d’Oxfam Mali, insiste : il faut absolument inclure les femmes dans le processus politique : « Nous appelons à  une participation active des femmes et bien entendu dans le processus politique parce que nous pensons que C’’est essentiel pour une démocratie active ». « Elles sont marginalisées, poursuit M. Coulibaly, que ce soit dans l’éducation, la santé… Je pense qu’il y a des efforts à  faire dans ce sens-là  : de permettre aux femmes d’avoir accès à  l’école, qu’elles aient accès à  des centres de santé, que les femmes participent à  la vie politique, qu’elles aient leur mot à  dire en ce qui concerne les décisions au niveau local. Nous pensons que ce serait bien, en tout cas pour le développement du pays si les femmes avaient une place de choix dans l’exercice d’un gouvernement au Mali ».

IBK voyage t-il trop ?

Le président de la république presse le pas. Il voyage. Il multiplie les rencontres. Il montre à  son peuple qu’il veut faire bouger les choses. Malheureusement, chaque jour que Dieu fait, des flèches décochées de nulle part le visent, alors se pose la question de savoir pourquoi doute t-on autant d’Ibrahim Boubacar Keita ? Un chapelet de griefs Dans un pays en crise o๠tout est à  refaire, les institutions comme les hommes, la parole ne suffit plus. Seuls des actes forts comptent. à‰lu il y a un peu plus de trois mois, Ibrahima Boubacar Keita fait l’objet de critiques multiples. On lui reproche moult choses, son omniprésence à  la télé, ses voyages (il est souvent hors du pays) et ses menaces (la plupart de ses discours sont ponctués de menaces). D’aucuns estiment que le président surpris par sa victoire écrasante vit sur un nuage en pensant avoir la latitude de jouir d’abord des privilèges de son fauteuil. Ils lui reprochent son côté princier, ses pleurs répétitifs devant caméras et micros et son incapacité à  divorcer d’avec de habitudes comme ses débuts de journée difficile. Ces adversaires s’insurgent contre l’absence de tournée nationale du président élu depuis son investiture. Ils estiment qu’il gère le pays par procuration avec un chef de cabinet et un secrétaire de la présidence omniprésents, sans oublier un fils prêt à  arracher un siège de l’assemblée nationale. Les adversaires du président lui reprochent même sa mollesse devant les autorités françaises et son manque d’audace face aux diktats des occidentaux sur le cas controversé de Kidal. Le chapelet de griefs est long. IBK est voué aux gémonies. On raconte les rumeurs les plus folles le concernant. De la décision d’enlever les ralentisseurs de la route de Djicoroni à  cette histoire de voitures 4*4 payées rubis sur ongle et immatriculées en son nom en passant par sa volonté de coffrer Sanogo pour dérouler le tapis rouge à  ATT, l’opinion publique malienne se ravitaille de ragots constamment renouvelés sur la première personnalité du pays. l’on est en droit de se demander «Â pourquoi douter de IBK et qui tente de le souiller »Â ? Vouloir reconstruire sur des ruines est une tentative vaine. Le Mali a encore du mal à  émerger. Le Mali, disons-le, est un pays convalescent. Dans les tours opérators et dans tous les QG des armées de la planète, le Mali est sur la liste rouge. Ce n’est pas parce que les check-points disparaissent à  l’entrée et à  la sortie des grandes agglomérations et que les boites de nuit ont renoué avec les soirées bien arrosées, qu’il faut toujours penser à  la sortie définitive de crise. Il ne faut pas non plus oublier que les assassins de Ghislaine Dupont et Claude Verlon courent toujours et que leur mort remonte à  peine à  un mois. Les puissances occidentales sont conscientes que la partie est loin d’être terminée d’autant que l’adversaire somnole pour endormir sa proie et, tel le sphinx, revient à  la charge. Trop de voyages pour le président ? Dans ce contexte, le président IBK a-t-il le choix de se vautrer à  Koulouba pour recevoir des visiteurs plus préoccupés par leur poche que l’avenir du pays? IBK a-t-il le choix de rester au Mali tout en sachant que la reconstruction passe par une mobilisation urgente des fonds. Il est certain que le Mali ne se fera pas seul. Il a besoin d’un plan Marshall, un plan évalué à  prés de 3000 milliards. Ces fonds déjà  négociés par Dioncounda TRAORE exigent tout un élan diplomatique pour être libérés et mis à  la disposition du pays. Le sommet Afrique-Asie, l’Assemblée Générale des Nations-Unies, le sommet de la CEDEAO, le sommet de l’Union Africaine, les visites dans quelques pays amis et enfin Strasbourg ont été des passages obligés pour convaincre la communauté internationale d’ouvrir la caverne d’Ali Baba. Mieux communiquer C’’est vrai que les voyages coûtent chers. C’’est vrai que les urgences sont nombreuses. C’’est vrai que les engagements du candidat étaient fermes. C’’est vrai que le peuple a besoin d’actes forts. C’’est vrai que le Malien sort d’un traumatisme. C’’est vrai que le Mali doit reprendre son envol. Seulement, le président de la république, pour dérouler son programme, a besoin de fonds conséquents. Fort heureusement, les bailleurs de fonds sensibles aux efforts diplomatiques déployés ça et là , par le nouvel homme fort du Mali ont accepté de casser leur tirelire. Le résultat est là  : IBK aura bientôt les moyens de sa politique. Il reste au locataire de Koulouba de revoir sa communication. Ses actes méritent d’être connus. Les Maliens doivent être informés. Ce n’est pas l’ORTM qui fera l’affaire. Avec tous les spécialistes en communication qui peuplent son cabinet, IBK ne doit pas avoir des problèmes de communication. Communiquer est un impératif catégorique pour le président. Tous les doutes le concernant et toutes les suspicions proviennent d’un manque de communication du président. Un exemple : qui savait qu’il avait transmis à  la justice une pile de dossiers mettant en cause des magistrats dans le cadre la lutte contre la corruption ? Le président a-t-il signé un décret favorable à  SANOGO ? Des questions de cette nature se comptent à  la pelle. Normal puisque la présidence a encore une communication défensive et tatillonne.

Suivi de la Conférence de Bruxelles : l’optimisme est là…

Les observateurs sont unanimes dans leur constat : le Mali n’a jamais autant bénéficié du soutien politique et économique de la communauté internationale et des partenaires au développement. De la rencontre de haut niveau sur le suivi de la situation politico-sécuritaire de notre pays à  la réunion internationale de suivi de la conférence des donateurs de Bruxelles qui s’est tenue hier en passant par la rencontre historique du 5 novembre sur la mise en place de la stratégie intégrée pour le Sahel des Nations unies, l’actualité de la semaine qui s’achève a montré que notre pays ne pouvait pas souhaiter un accompagnement de plus belle qualité. Si la première et la troisième rencontres ont témoigné à  suffisance du soutien politique sans précédent des plus hauts représentants de l’Organisation des Nations Unies, de l’Union africaine, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement, de l’Union européenne, de l’Organisation de Coopération Islamique et des chefs des organismes internationaux, régionaux et sous régionaux, le rendez-vous d’hier mettait avant tout l’accent sur l’appui attendu par notre pays pour sa reconstruction et pour la relance de son économie. Il s’agissait en effet d’évaluer l’état de la mise en œuvre des engagements réciproques pris lors de la Conférence des partenaires et amis du Mali tenue à  Bruxelles le 15 mai dernier. Notre pays et ses partenaires échangeront également sur le dispositif de suivi de la mise en œuvre du Plan pour la relance durable du Mali (PRED), mais aussi et surtout sur les dispositifs à  mettre en place Pour rendre les aides plus efficaces Cette rencontre de la communauté des bailleurs qui s’est ouverte hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), était coprésidée par le Directeur adjoint de la Coopération et du développement de l’Union européenne, Marcus Cornaro et l’ambassadeur chargé des Questions économiques, de reconstruction et de développement de la France, Pierre Duquesne. C’’était en présence de notre ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, du chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Albert Gérald Koenders, du chef de la Mission Internationale de soutien au Mali (Misma), Pierre Buyoya, de plusieurs membres du gouvernement, de hauts représentants des organismes et institutions de financement internationales, africaines et sous-régionales. UNE NOUVELLE PERIODE D’ESPOIR. On ne cessera de le dire, la Conférence des amis du Mali à  Bruxelles organisée par la France et l’Union européenne a été déterminante dans la mobilisation des décideurs internationaux et de la communauté des bailleurs de fonds en faveur de l’appui à  donner à  notre pays pour une sortie définitive de crise et pour une amorce de développement socioéconomique inclusif. Cette rencontre des amis du Mali avait eu le mérite de mobiliser plus de 108 délégations à  travers le monde autour d’un thème éloquent « Ensemble pour le renouveau du Mali ». Notre pays avait présenté à  ses interlocuteurs un Plan pour la relance durable (PRED), couvrant le biennum 2013 et 2014 et établissant douze priorités en matière d’urgence et de développement de notre pays. Il s’agissait entre autres de la mise en place d’institutions fortes et crédibles, de la restauration de la sécurité des personnes et des biens, de la mise en œuvre d’une politique active de réconciliation nationale, de la reconstruction de zones affectés par la crise, de la construction d’une économie émergente, de la mise en œuvre d’une politique active de développement. Sur la base des priorités identifiées par le PRED, la conférence de Bruxelles avait permis de recueillir près 3,3 milliards d’euros de promesses d’aide provenant de 56 bailleurs bilatéraux et multilatéraux. Elle avait aussi dégagé des pistes d’actions décisives en matière de gouvernance, de décentralisation, de gestion des finances publiques et de relance économique. Près de six mois après, il était utile de faire le bilan des engagements pris lors cette rencontre. Le Directeur adjoint de la Coopération et du développement de l’Union européenne a rappelé toute l’importance de la rencontre de Bruxelles. Celle-ci, selon lui, marquait le début d’une nouvelle période d’espoir pour le Mali qui venait de vivre une des périodes les plus difficile de son histoire. « Tous ensemble, nous avions choisi d’envoyer un message fort au peuple malien, a déclaré Marcus Cornaro qui a souligné que la communauté internationale n’avait pas été la seule à  s’engager. Les autorités maliennes ont aussi pris l’engagement solennel de mettre en œuvre les réformes nécessaires à  la stabilisation et au développement du pays. Le point doit donc être aussi fait sur la mise en œuvre de cet engagement. Pour ce qui concerne la Commission européenne, indiquera Marcus Cornaro, le quart de ses promesses a été tenu. « Sur 523 millions euros annoncés à  Bruxelles, 304 millions d’euros ont été engagés et près de 125 millions ont été décaissés en 2013, notamment à  travers notre contrat d’appui budgétaire et notre soutien au processus électoral. De nouveaux projets seront adoptés d’ici la fin de l’année, conformément aux priorités définies dans le PRED. Il s’agit d’un projet d’appui à  la réforme de la justice (12 millions d’euros), d’un programme de prévention des conflits (5 millions d’euros), de la reprise très prochaine des travaux de construction de la route Niono – Tombouctou », a indiqué le Directeur adjoint en annonçant que le 11ème Fonds européen de développement (FED) qui couvrira la période 2014-2020 octroiera une enveloppe de 615 millions d’euros à  notre pays pour les chantiers de la réforme de l’Etat, de la sécurité, de l’éducation et de la construction de la route Gao-Bourem-Kidal jusqu’à  la frontière algérienne. UN SIGNE D’ESPOIR. Par son poids financier (elle contribue pour environ un tiers du budget national), la communauté des partenaires joue un rôle prépondérant dans la sortie de crise. Aussi était-il réconfortant d’entendre l’ambassadeur chargé des Questions économiques, de reconstruction et de développement de la France, Pierre Duquesne, saluer les avancées enregistrées par notre pays pour la relance de la croissance. « Plusieurs éléments permettent d’être optimiste pour l’avenir, a-t-il relevé. Le bon déroulement des dernières élections présidentielles, le bilan globalement positif et encourageant de la dernière mission du FMI, le succès des Etats généraux de la décentralisation, la détermination des Maliens telle qu’elle ressort de la présentation que nous venons d’entendre du président, ainsi que les priorités politiques et les réformes envisagées par le gouvernement laissent espérer un avenir meilleur pour les Maliens. Mieux, la présence constante des partenaires au développement constitue elle aussi, un signe d’espoir ». Tout en rappelant la menace terroriste qui demeure une préoccupation, Pierre Duquesne indiquera que notre pays doit avancer sur plusieurs chantiers. « Le Mali n’est pas seul, il peut compter sur la France et la communauté internationale aussi bien dans la lutte contre l’insécurité que pour la relance du développement », a-t-il assuré en invitant la communauté des bailleurs à  concrétiser ses promesses envers notre pays. Dans son discours d’ouverture, le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed a remercié la communauté des bailleurs pour sa remarquable contribution aux efforts de sortie de crise de notre pays et son intérêt pour la relance du développement de notre pays. Il rappellera les actions entreprises par le Mali dans le cadre de l’établissement d’un dialogue inclusif dans les limites du respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale à  travers la tenue des Etats de la décentralisation et les Assises sur le Nord. Rappelant les grandes axes du PRED, le chef de la diplomatie malienne soulignera l’importance du chantier engagé par les nouvelles autorités du pays, chantier qui intègre la mise en place d’institution fortes et crédibles, la restauration de la sécurité, la relance de l’économique et la mise en œuvre active et urgente de politique de développement durable. Zahabi Ould Sidi Mohamed a invité la communauté des bailleurs fortement représentée à  cette rencontre de haut niveau à  accompagner notre pays pour l’aider à  reprendre rapidement le chemin de la croissance.

A Bruxelles, 3.2 milliards d’euros pour le Mali

La conférence de pays donateurs a mobilisé ce mercredi 15 mai à  Bruxelles environ 3,25 milliards d’euros pour aider le Mali à  relancer son économie et ses institutions après la guerre. C’est un François Hollande très satisfait qui en a fait l’annonce il y a quelques minutes. « Plus de 3,250 milliards d’euros ont pu être mobilisés à  l’occasion de cette conférence », a-t-il déclaré en clôture de la réunion. Ce montant est largement supérieur aux objectifs des organisateurs de la conférence (Union européenne, France et Mali) qui ambitionnaient de lever 1,96 milliard d’euros pour les années 2013-2014. François Hollande a tenu à  souligner qu’il revenait désormais « aux Maliens de respecter les engagements pour la réconciliation, pour la sécurité, pour l’Etat de droit et pour la bonne gouvernance ». « C’est un contrat que nous passons ensemble, un beau contrat », a-t-il ajouté. Le président malien, Diouncouda Traoré, a chaleureusement remercié les 108 pays et institutions ayant participé à  la conférence. « Nous sommes tous ensemble pour la reconstruction du Mali. Tous ensemble pour la relance du Mali », s’est-il félicité. Des fonds tracés et suivis La contribution des pays donateurs doit permettre aux autorités de Bamako de financer le Plan pour la Relance durable du Mali (PRED), destiné à  remettre en marche le pays sur deux ans (2013-1014). l’essentiel du financement de ce plan, évalué à  4,34 milliards d’euros, doit être assuré par le budget interne malien. Parmi les principales institutions contributrices, figurent l’Union européenne (520 millions d’euros sur deux ans), la Banque Mondiale, le FMI, la Banque islamique d’Investissement (BID), ainsi que des dizaines de pays. l’aide de la France s’élève à  280 millions d’euros sur deux ans, a annoncé M. Hollande, qui l’a qualifiée d’«effort important à  un moment o๠nous connaissons des difficultés financières». Dans le cadre de cette fonds levés pour la reconstruction du Mali, il sera lancé un dispositif pilote de traçage et de suivi de l’utilisation des fonds, avec un site internet, afin de garantir l’efficacité de l’aide et d’éviter le détournement ou la mauvaise utilisation des fonds. «Si un projet ne se réalise pas ou est en retard, les gens pourront prévenir par téléphone ou SMS, via une hotline, de ce qui n’a pas encore été fait. Cela permettra aussi de décentraliser le suivi citoyen de l’aide et favorisera l’appropriation par les Maliens des projets», a-t-on appris auprès des autorités maliennes.

« Ensemble pour le renouveau du Mali »

Cette somme correspond à  45% du montant du Plan pour la Relance durable du Mali (PRED), récemment présenté par les autorités maliennes pour remettre en marche le pays sur deux ans (2013-1014). 80 pays, dix chefs d’Etat, dont François Hollande et Dioncounda Traoré sont attendus à  la conférence des donateurs qui se tient à  Bruxelles ce mercredi 15 mai. »On est en train de gagner la guerre, maintenant il faut gagner la paix (…) Et pour cela, nous avons besoin d’argent », a affirmé le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. La Commission européenne a annoncé hier mardi 14 mai, un apport de 520 millions d’euros. Pour José Manuel Barroso, président de la Commission, C’’est un « soutien essentiel pour établir un Mali stable et prospère ». De son côté, le soutien de la France, premier partenaire bilatéral, devrait atteindre 280 millions d’euros pour les deux ans, selon une source diplomatique. Les autorités rassurent… Ces fonds doivent servir à  la remise en état les services de base, comme l’eau, l’électricité, la santé ou l’administration, notamment dans les régions du Nord et d’aider le retour des personnes ayant fui les groupes jihadistes et les combats depuis début 2012. Pour rassurer les bailleurs sur l’utilisation des fonds, Bamako s’est engagé à  faire voter rapidement une loi pour lutter contre la corruption. A Bruxelles, le Président Dioncounda Traoré et le Premier ministre Diango Cissoko, seront appelés à  apporter des garanties sur un retour rapide à  la démocratie. A quelques heures de cette rencontre, le Président de la transition a déclaré qu’il « ferait tout » pour que le premier tour de l’élection présidentielle se tienne le 28 juillet, soit juste avant la date limite de fin juillet souhaitée par la communauté internationale. « C’est un pari que nous devons tenir, que nous sommes obligés de gagner car nous sommes convaincus que les véritables problèmes qui se posent au Mali (. . .) ne peuvent être réglés que par un gouvernement élu, légitime et disposant de plus de temps », a expliqué le président, en affirmant que ni lui, ni aucun membre du gouvernement de transition ne serait candidat à  l’élection. Plusieurs ONG ont appelé les pays donateurs à  annoncer à  Bruxelles de réelles nouvelles contributions, craignant que certains d’entre eux, dont la France, n’entretiennent « l’ambiguà¯té sur la nature des crédits annoncés », selon l’une de ces organisations, Oxfam. La priorité doit être également de privilégier les dons par rapport aux prêts pour tenir compte des « enjeux colossaux de reconstruction et de développement ». Précisons que la conférence des donateurs de Bruxelles fait suite à  celle organisée, dans l’urgence, fin janvier à  Addis Abeba, o๠une enveloppe de 455 millions de dollars avait été dégagée pour financer notamment le déploiement de la force africaine à  la suite de l’intervention des troupes françaises.

Dioncounda Traoré: « Nous ferons tout pour que le 28 juillet, les élections commencent »

Présent depuis quelques heures dans la capitale de l’Europe, le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a assuré qu’il « ferait tout » pour que l’élection présidentielle, réclamée par la communauté internationale, débute le 28 juillet. Il s’exprimait ainsi au cours d’un point de presse avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à  Bruxelles. Aucun candidat aux affaires pendant la transition « Nous ferons tout pour que le 28 juillet, les élections commencent », a dit M. Traoré . Il a précisé que ni lui ni aucun membre du gouvernement, ne serait candidat à  l’élection dont le second tour devrait se tenir début août. « Nous voulons donner le maximum de chances au peuple malien d’avoir des élections transparentes », a-t-il ajouté. Dioncounda Traoré a par ailleurs déclaré qu’il ne sera « pas candidat, le Premier ministre ne sera pas candidat, les ministres ne seront pas candidats ». Les futures élections sont réclamées par la communauté internationale qui souhaitent l’installation à  Bamako d’un régime issu des urnes, après le renversement en mars 2012 de Amadou Toumani Touré. Bien que matériellement, il reste encore fort à  faire, les autorités maliennes assurent mettre les bouchées doubles pur que le calendrier de juillet soit respecté. Conférence de Bruxelles: l’UE annonce la couleur Pour amorcer la reconstruction et surtout avancer dans le processus de normalisation, le Mali a besoin d’argent. Ses partenaires européens dont la France est le chef de file depuis le déclenchement de la crise ainsi que d’autres bailleurs de fonds se retrouvent ce mercredi 15 mai à  Bruxelles. L’Union européenne a annoncé qu’elle mettra sur la table plus de 500 millions d’euros pour aider à  la reconstruction du Mali. « Demain, nous engagerons 520 millions d’euros pour le Mali entre 2013 et 2014 », a déclaré à  la presse José Manuel Barroso, président de la commission de l’UE. La France a pour sa part fait savoir que sa contribution devrait tourner autour de 280 millions d’euros. Le Mali évalue à  près de deux milliards d’euros le montant nécessaire pour reconstruire le pays, o๠la France est intervenue en janvier pour chasser les rebelles islamistes qui occupaient le nord du pays.

VIDEO: les enjeux de la conférence de Bruxelles (Ousmane Diagana,Banque mondiale)

Une réunion des bailleurs de fonds pour le Mali se tiendra à  Bruxelles le 15 mai prochain. L’objectif est de réunir autour de 1,5 milliard de dollars pour apporter une aide d’urgence à  Bamako et soutenir la relance de l’économie. Une économie malienne qui devrait renouer avec une croissance de 5% en 2013 selon la Banque mondiale.

Django à Bruxelles et à Paris : relancer l’aide et la coopération

La partie n’est pas de tout repos pour le Premier ministre de la Transition, Django Cissoko. Après avoir fait des propositions salvatrices à  la crise entre bérets rouges et bérets verts, il a pris son bâton de pèlerin. Direction : Bruxelles et Paris. Objectif : défendre la cause du Mali auprès de l’Union européenne en vue d’une reprise rapide de la coopération et l’apport d’autres aides comme la formation de l’armée. La première étape de la visite du PM a été Bruxelles. Ici, le premier a eu l’occasion de rencontrer beaucoup de personnalités européennes. Le Premier ministre est parvenu à  convaincre ses interlocuteurs de diligenter le processus de reprise à  l’aide et à  la coopération à  l’endroit du Mali. Du vice-premier ministre belge aux responsables et députés européens comme Louis Michel en passant par José Manuel Barrosso, président de la commission européenne, tous ont affiché leur volonté ferme d’appuyer le pays à  retrouver son image d’antan : celle d’un pays à  la démocratie enviée. Plaidoyer actif Au delà  de reprise de l’aide et de la coopération, le Premier ministre mettra sans doute ce séjour européen pour dissiper les derniers doutes sur les intentions du Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA), à  l’origine de la situation du Mali. Voilà  qui justifie la présence dans la délégation des députés Assarid Ag Imbarwane et Mme Haà¯dara Aà¯chata Cissé dite Chato, respectivement élus de Gao et Bourem. Ces deux députés forment un bon tandem qui s’illustre par leur activisme. Un activisme de bon aloi, puisque qu’il s’agit de déconstruire les mensonges du groupe indépendantiste qui joue la victimisation. Dernier signe, le communiqué du 17 février 2013 demandant l’arrivée rapide des casques bleus pour mettre fin à  de prétendus massacres contre les populations touarègues et arabes. Les deux députés du nord sont d’autant plus à  l’aise dans cette posture qu’ils avaient réussi avec brio ce même exercice à  l’Union européenne. Le but de leur présence aux côtés de Django Cissoko, vise donc à  dissiper les derniers doutes sur les incohérences d’un mouvement qui aura été le cheval de Troie pour les groupes islamistes et autres terroristes au Nord du Mali.

UE: « Préparer le jour d’après » au Mali

Le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly mène la délégation malienne à  une réunion de l’Union Européenne à  laquelle participeront de hauts responsables de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’ONU et de l’Union européenne (UE). Initiative de l’Union Européenne, cette rencontre devra permettre de « préparer le jour d’après », a indiqué un responsable de l’organisation. »Nous avons proposé d’accueillir une réunion ministérielle le 5 février du groupe de soutien international et de suivi sur la situation au Mali », avait déclaré fin janvier au cours d’un point de presse Michael Mann, porte-parole de la responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. « Des années vont être nécessaires pour stabiliser le pays mais nous espérons que quelques mois suffiront pour garantir un environnent sécuritaire suffisant », notamment pour l’organisation d’élections, a-t-il ajouté. Préparer les élections Les discussions porteront sur les mises en œuvre de la mission militaire africaine destinée à  prendre le relais des troupes françaises (Misma) et de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM). A ce jour, seize pays de l’UE et un autre (la Norvège) ont annoncé leur intention de participer à  l’EUTM, dont le lancement est prévu le 12 février à  Bamako, selon un responsable de l’UE. « Il est encore possible que d’autres pays viennent s’ajouter à  ces 16 pays », a-t-il précisé. Le Groupe de soutien au Mali, qui rassemble les grandes organisations internationales comme l’ONU, doit également « proposer son aide à  l’organisation des élections » promises par le président malien par intérim Dioncounda Traoré d’ici au 31 juillet 2013.

OSGS à Bruxelles: Garantir la sécurité dans le Sahel

Plusieurs causes produisant le même effet Les Etats de l’espace sahélo-saharien sont confrontés à  une « série de défis en matière de gouvernance, de sécurité et de développement ». Ces défis sont liés aux «prises de pouvoir par des voies non constitutionnelles dans certains pays, l’explosion de la criminalité internationale (drogues, armes, migrants clandestins), l’accroissement du niveau de la menace terroriste née de l’augmentation des capacités de AQMI (kidnappings, assassinats, et attentats), la collusion entre les réseaux de la criminalité internationale et ceux du terrorisme islamiste radical, la résurgence de rebellions locales qui instrumentalisent l’argument identitaire, ainsi que le manque de progrès socio-économique » selon un communiqué de l’OSGS. La situation est donc plus que préoccupante, et la rencontre de Bruxelles va permettre aux chercheurs et praticiens africains et européens d’ « explorer la nature des enjeux de sécurité dans l’espace sahélo-saharien et esquisser des recommandations à  l’usage des décideurs politiques ». Un accent sera mis non seulement sur les axes à  privilégier pour la coopération entre UE et Etats du Sahel, mais aussi sur les difficultés spécifiques à  prendre en compte. Au début des travaux, ce jeudi, le directeur Afrique occidentale et centrale, Caraà¯bes de la Direction générale du développement de l’Union européenne, M. Manuel Lopez Blanco, a tenu à  remercier le président de l’OSGS pour « la lucidité de l’idée de ce séminaire et pour sa ténacité». Soumeylou Boubèye Maà¯ga, président de l’Observatoire, a quant à  lui, remercié ceux qui ont pu se rendre disponibles et les partenaires pour leur engagement constant. Pour lui, il existe un chapelet de menaces et des vulnérabilités dynamiques qui sont des défis pour les Etats. Des réflexions poussées pour avancer Les travaux ont commencé par les échanges au niveau d’un premier panel sur l’anatomie des enjeux sahélo-sahariens. Pour les panélistes, l’examen de la situation au Sahel, apparaà®t comme une véritable pyramide de facteurs de conflictualités ; des facteurs enchevêtrés, imbriqué les uns dans les autres au point o๠on est souvent déconcerté et découragé par cette pyramide de la conflictualité. Ils ont mis l’accent sur la combinaison de contraintes extérieures et de contraires intérieures qui renvoie à  la problématique du développement. La grande interrogation qu’ils ont soulevée est liée à  la position des théologiens sur le discours religieux d’AQMI. « Pourquoi l’OCI est silencieuse ? Pourquoi les ulémas du Mali, du Niger, de l’Algérie, de la Mauritanie sont-ils silencieux ? Alors que C’’est dans leur domaine que les autres sont en train de faire paà®tre les troupeaux de Satan », se sont-ils demandés. Ils ont mis l’accent sur le lien inévitable mais pas toujours visible entre la forme militaire de l’islamisme et la branche politico-civile. « Les forces politiques qui ne portent pas forcément les armes trouvent dans le jihadisme une justification politique à  leur rôle. Ceux qui ont porté les armes exploitent cette situation au niveau de la société civile qui devient alors un terreau de recrutement ». Pour eux, le terrorisme et les criminels ne rentrent pas dans le consensus. Sinon tous les autres acteurs ont intérêt à  travailler ensemble (les sociétés minières, les ethnies, les opérateurs économiques etc.). Le consensus doit donc se faire contre eux. Notons pour finir que quatre panels sont prévus pour ce séminaire : Anatomie des enjeux sahélo-sahariens ; les défis en matière de sécurité et de développement ; quelle gouvernance pour quelle sécurité ; quels partenariats internationaux face à  des menaces transversales ? Les participants viennent de l’Algérie, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Tchad. Les chefs de délégations de l’UE au Mali, au Niger plus des ambassadeurs européens en Afrique sont présents.

Niger : La junte à Bruxelles séduit l’Union Européenne

Fin de la crise politique et sociale Le Niger vit depuis le 18 février dernier, sous un régime militaire. Le conseil suprême pour la restauration de la démocratie, dirige le pays depuis son coup d’Etat contre l’ancien président Mamadou Tandja. Rappelons que le Niger avait été exclu de toute coopération et de soutien économique de la part de la communauté internationale depuis la violation de la constitution par Tandja. Celui-ci avait au cours de l’année 2009, demandé un prolongement de mandat par la cours constitutionnelle. Mais, sa requête rejetée, il emploiera la méthode forte en procédant à  la dissolution de cette cours et du parlement. Il fera ainsi voté un nouveau code électoral par référendum en Août 2009. Tandja plongera encore plus le Niger dans la misère qu’elle a toujours connue. Suite au ras-le-bol et à  la situation de crise qui prévaut dans le pays, il sera victime d’un coup de force comme indiqué plus haut. Une junte qui se veut patriote Depuis leur prise de pouvoir, les militaires nigériens ne cessent de démontrer leur bonne foi, pour sortir le pays de la misère. Le Niger il faut le dire, fait partie des pays les plus pauvres de la planète et vit majoritairement de l’aide extérieure. C’’est sans doute ce qui a poussé les militaires à  faire l’impossible pour renouer le dialogue avec la communauté internationale. Une délégation nigérienne à  Bruxelles Depuis hier mercredi 26 mai, une délégation du gouvernement est à  Bruxelles (Belgique) pour plaider sa cause auprès de l’Union européenne, son principal bailleur de fonds. Ainsi à  l’issue de cette première prise de contact, l’UE s’engage à  une reprise graduelle de la coopération avec le Niger. Cependant, elle a tenu à  rappeler que le coup d’Etat contre Tandja est une violation des accords de Cotonou. Toutefois à  travers ce rappel, l’UE tient à  ne pas faire croire qu’elle cautionne le coup de force. l’Europe promet de soutenir financièrement et matériellement le Niger dans sa volonté de retour à  la démocratie. l’UE séduite par le Niger La délégation conduite par le premier ministre Mahamadou Danda a fortement charmé son auditoire de la richesse de son exposé. Les nigériens précisent que le nouveau code électoral sera promulgué dès ce jeudi 27 mai. La commission électorale nationale indépendante (CENI) sera quand à  elle, mise sur pied le 8 juin prochain. Egalement, une nouvelle loi concernant la dépénalisation du délit de presse verra le jour, y compris le calendrier électoral qui sera élaboré avant la fin de la transition en cours. Cette transition a environ 10 mois pour prendre fin et le chef de la junte Salou Djibo, a donné le gage qu’aucun membre de la transition ne sera candidat à  la prochaine présidentielle. Il aussi tenu à  préciser que les militaires regagneront leurs casernes une fois la mission terminée Dates du référendum et de l’élection présidentielle déjà  fixées Le référendum constitutionnel est prévu selon le premier ministre nigérien, le 24 octobre prochain. Puis, le premier tour du scrutin présidentielle est fixé au 26 mai 2011. Sourire aux lèvres, le ministre de l’économie et des finances, Mr Badamassi Annou déclare que « les verrous tombent les uns après les autres. Le mois dernier, la banque mondiale a accepté de rétablir l’aide budgétaire, ainsi que tous les décaissements.» Il se réjouit du fait que « cette entreprise réussisse. C’’est très enthousiasmant pour nous. » Les discussions qui continuent toujours, s’annoncent assez prometteuses avec les techniciens de l’union européenne qui se disent convaincus par les arguments présentés par leurs invités.