Introduction en Bourse : Une dimension au-delà pour les entreprises

Étape importante dans la vie d’une entreprise, l’introduction en Bourse symbolise la «  bonne santé » de celle-ci. Si elle exige le respect formel de certains critères, l’introduction en Bourse d’une entreprise procure également de réels avantages.

La Bourse est un marché où s’échangent les parts du capital d’une entreprise, qui est alors directement en contact avec ses investisseurs, qui peuvent être des salariés de l’entreprise, des particuliers, des compagnies d’assurance, des sociétés d’investissement, mais aussi des banques. Mais, pour en arriver là, une entreprise doit satisfaire à certaines conditions bien définies. « L’introduction en Bourse d’une entreprise signifie que l’entreprise a répondu à un certain nombre de critères, qui sont définis par le marché boursier. Le respect de ces critères permet à l’entreprise d’être cotée », explique Amadou Djéri Bocoum, Représentant antenne Mali de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). « La cotation veut dire que l’entreprise va être listée sur un tableau sur lequel on retrouvera des entreprises qui ont déjà répondu à des critères de performance, de croissance, de bonne gestion, etc. », ajoute t-il.

Avantages avérés

Une entreprise cotée en Bourse accroît ses sources de financement, avec la possibilité d’augmentation de son capital. Comme l’indique M. Bocoum,  l’introduction en bourse d’une entreprise représente une nouvelle dimension dans la vie de cette dernière. Selon lui, cela lui permet d’avoir une visibilité accrue en termes de distribution de dividendes, ce qui favorise l’intérêt du grand public qui, sans forcément connaitre la localisation géographique de l’entreprise, sait comment elle est gérée. Elle suscite par conséquent des candidats potentiels à l’acquisition des titres de l’entreprise. D’un autre coté, grâce à la visibilité acquise par la diffusion d’informations financières,  une entreprise cotée en Bourse peut bénéficier, dans le cadre d’une mobilisation de ressources auprès des institutions financières, de taux d’intérêt beaucoup plus bas qu’une entreprise qui n’est pas cotée.

Étapes d’introduction

Au niveau de la BRVM, lorsqu’une entreprise veut être cotée, elle doit obligatoirement avoir recours à une Société de gestion et d’intermédiation (SGI), qui pilote toutes les étapes avant l’entrée en Bourse. Le processus finit au Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers, qui donne son accord de principe. Ce dernier est matérialisé par un « visa » qui permet à l’entreprise concernée d’être cotée en Bourse. La cotation est alors suivie d’une cérémonie d’introduction officielle dans les différents pays. Mais attention, il faut au préalable que l’entreprise soit une société anonyme.

BRVM : pour plus d’investissement en Afrique de l’Ouest

La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’Afrique de l’Ouest (BRVM) organise en 2018, des Roadshows internationaux, prévus sur les trois continents : Johannesburg, Londres et New-York. Ces évènements seront un cadre d’échanger et de partager entre le monde des investisseurs.

La BRVM donnera le coup d’envoi de ses journées d’investissement dénommé « BRVM Investment Day » 2018 à Johannesburg, le 14 mars prochain. En outre, le Roadshow se déplacera successivement à Londres, le 02 mai et à New-York, le 20 septembre.
Ainsi, Les BRVM Investment Days, seront une occasion pour les investisseurs de rencontrer le directeur général de la BRVM, Dr Edoh Kossi Amenounve, tout comme les directeurs des généraux des sociétés cotées de Gestion. Parmi lesquelles : la Sonatel, ETI, ou, des sociétés de gestion et d’Intermédiation (SGI), et d’autres acteurs du marché.

Des rencontres inédites 

Ces rencontres permettront de faire la lumière sur les raisons qui font que le marché réglementé de la BRVM est la meilleure passerelle dans la sous-région et partageront leurs idées sur les tendances économiques au sein de la zone économique francophone Ouest-Africaine. Un accent sera mis sur les introductions en bourse à venir, les prestations de privatisation, ainsi que le programme Élite pour l’accompagner des Petites et Moyennes Entreprises (PME). « L’investissement local en forte hausse dans nos pays favorise la croissance. Nous sommes également désireux de continuer à améliorer les marchés de capitaux et à accroître la liquidité en veillant à ce qu’ils restent attractifs pour les investisseurs internationaux », a déclaré le Dr Edoh Kossi Amenounve. Continua-t-il, nos sociétés cotées comptent des champions africains, représentées dans plusieurs pays. Nous veillons à ce que la BRVM soit le moyen le plus efficace pour les investisseurs de partager notre croissance et la richesse créée dans nos économies.

La BRVM est la seule Bourse Régionale au monde, commune aux huit pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Mali, Niger, Sénégal, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau et Togo. Ils sont tous membres de l’UEMOA, liés par une monnaie unique « Franc CFA », également liés par une banque centrale. Cette structure comptait 45 sociétés cotées, exerçant dans divers domaines d’activités parmi lesquelles la télécommunication, la banque, la brasserie, l’agriculture entre autres.

20 bougies pour la BRVM

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) célèbre ses vingt ans d’existence les 17 et 18 décembre prochains. En deux décennies, elle s’est positionnée en tant qu’acteur majeur de la vie économique sous-régionale, a été reconnue championne d’Afrique en termes de progression, et la bourse la plus innovante d’Afrique.

Basée à Abidjan, la BRVM est le fruit de la volonté politique des États de l’UEMOA, dont les ministres de l’Économie et des Finances avaient entériné sa création en 1993. Il faudra attendre trois ans pour en voir la concrétisation avec la mise en place officielle, le 18 décembre 1996 à Cotonou au Bénin, de la société anonyme dotée d’une mission de service public communautaire et disposant d’un capital de 2,9 milliards de francs CFA. Cette bourse de l’espace communautaire compte aujourd’hui 40 sociétés cotées, dont une seule malienne, la Bank of Africa Mali, avec une capitalisation boursière de plus de 7 000 milliards de francs CFA. Selon son directeur général, Edoh Kossi Amenounvé, « la BRVM est résolument engagée à accompagner les États de l’Union et le secteur privé sur la voie de l’émergence ».

Alors qu’elle aura dû attendre le 16 septembre 1998, soit deux ans après sa création, pour le démarrage effectif de ses activités, et 2013 pour le passage à la cotation continue à l’image des autres bourses du continent et d’ailleurs, la BRVM a désormais atteint sa vitesse de croisière et multiplie les innovations. Dernière en date, une application mobile et un nouveau site web, avec pour objectif de rapprocher davantage l’information boursière des populations et contribuer à l’accélération de leur éducation financière.

La cour des grands Depuis le 14 novembre 2016, la BRVM a intégré le prestigieux indice international « MSCI Frontier Markets index ». La bourse a augmenté ses volumes d’échanges, sa valeur annuelle des transactions et même sa capitalisation, qui a bondi de 4 031 milliards de francs CFA au 31 décembre 2012 à 7 500 milliards au 31 décembre 2015, soit une hausse de 86%, ce qui lui permet d’accéder au statut de « marché frontière ». « La BRVM se réjouit de son entrée dans le club select des six bourses africaines (Nigéria, Maroc, Kenya, Île Maurice et Tunisie, ndlr), qui sont visibles sur les radars des investisseurs cherchant à placer leurs ressources dans des marchés à forte rentabilité et à fort potentiel de croissance », a commenté son directeur général.

Toutefois, les principaux défis à venir résident dans l’augmentation du nombre d’entreprises cotées et leur diversification par secteur et pays d’origine, la plupart d’entre elles étant ivoiriennes.

 

 

 

 

 

BRVM Day : la bourse au service des économies africaines

A l’occasion des Journées BRVM organisées dans plusieurs pays d’Afrique, nous avons rencontré Edoh Kossi Amenounve, le PDG de la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’Uemoa. Chaque année, la BRVM, aujourd’hui classée comme la 6è bourse en Afrique, s’illustre avec une capitalisation boursière en hausse constante et des nouvelles introductions de sociétés, qui ont compris tout l’intérêt d’être cotées en bourse et de lever des capitaux pour poursuivre leur développement et leur croissance. Journaldumali.com: Le Mali vient d’organiser sa BRVM Day, parlez-nous de cet évènement? Edoh Kossi Amenounve : Ces journées dont la première de l’année 2015 a eu lieu à  Cotonou au Bénin, ont pour but de sensibiliser à  la culture boursière, d’attirer plus d’investisseurs vers la bourse. Lors de la BRVM day de Bamako, nous avons présenté la BRVM, dont le siège est à  Abdijan face à  un public de financiers, de banquiers, d’assureurs, mais aussi d’étudiants, de journalistes etc… Le message qu’il faut faire passer est le rôle majeur de la finance dans le développement des économies africaines, comment la bourse peut aider à  accélérer la croissance en Afrique quant on sait les prévisions de 5,7% pour le continent en 2015. Journaldumali.com: Quel impact ont ces journées BRVM ? Avez-vous senti un engouement croissant pour le monde de la bourse? Edoh Kossi Amenounve :Vous savez, depuis trois ans, la BRVM est dans un processus de redécollage. Les indices boursiers sont en hausse. Le volume des transactions lui aussi s’accroà®t. Au Sénégal par exemple, nous avons eu deux nouvelles introductions de société avec Total Sénégal et la BOA qui ont connu un franc succès. D’ailleurs, une étude de Havas précise que la BRVM représente la 5è bourse en termes de perspectives, après Lagos, Johannesburg, Casablanca et Nairobi. Journaldumali.com: Comment la Bourse peut-contribuer à  la croissance des économies africaines? Edoh Kossi Amenounve: Des liens certains sont établis entre bourses et croissance économique.Depuis la résorption de la crise financière internationale, les économies américaines ont redémarré, les à‰tats-Unis ont aujourd’hui une bourse des plus dynamiques, avec l’indice Nasdaq des entreprises les plus cotées et une capitalisation de plus de 5000 trillions de dollars. En Europe, il y a un retour net vers les marchés financiers, avec l’indice CAC4 et une embellie favorable même après la crise. Aujourd’hui, si les pays africains veulent booster leur croissance, elles ont intérêt à  s’intéresser à  la bourse, qui leur sera d’un grand apport financier, notamment pour les investissements à  long terme, le développement des infrastructures, qui va à  terme créer de la richesse. Mais ce qu’il faut, c’est que les bourses africaines soient mieux soutenues, mieux organisées et réglementées car les besoins en financement sont très urgents.

La BRVM fait son «Media Day» à Bamako

Edoh Kossi Félix Amenounve, l’actuel Directeur Général de la BRVM, a présidé ce Média Day, destiné à  davantage faire connaà®tre les activités de la bourse régionale au Mali aux côtés de Mamadou Sanogo, président du Conseil d’administration de la BRVM Mali. l’antenne Mali est désormais dans une logique de communication intensive pour faire adhérer les entreprises du privé au monde de la Bourse : « Pour que les marchés boursiers soient efficaces, il faut que l’information donnée au public soit fiable, mais aussi de qualité », a rappelé le patron de l’institution basée à  Abidjan. Un défi de taille lorsqu’on sait la vitesse à  laquelle l’information est donnée grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. De plus, les perspectives 2014 veulent que la BRVM enregistre de plus en plus d’introductions de sociétés. Parmi elles, le groupe hôtelier Azalai pourrait très prochainement faire son entrée sur la place financière ouest-africaine. Démocratiser la bourse Cotation, emprunt obligataires, marchés d’intermédiation, toutes ces notions ont ensuite fait l’objet de questions de la part de la vingtaine de journalistes maliens présents à  ce Média Day, tenu le 12 juin à  l’hôtel Salam de Bamako. Le jargon boursier n’étant pas accessible à  tous, les responsables de la BRVM ont expliqué ces concepts en détail et démontré tout l’intérêt de passer d’une « logique bancaire » pour s’autofinancer à  une « logique de marché boursier » o๠les levées de fonds peuvent être substantielles et directes, tout en boostant la croissance des économies africaines. Lors de ce Média, un bilan des activités 2013 de la BRVM a été présenté. Si la capitalisation globale de la Bourse atteinte désormais les 6000 milliards de francs CFA, la plaçant comme 6è bourse africaine après Johannesburg, Lagos, Casablanca, le Caire et Nairobi, force est de constater que seules deux entreprises maliennes sont cotées jusqu’ici. « D’o๠l’intérêt de ce Média, se réjouit Amadou Djéry Bocoum de l’Antenne Nationale BRVM de Bamako. Le Média Day s’est achevé par la production d’un mini article par les journalistes invités et sur un thème choisi. l’équipe constituée par le Journaldumali.com, Les Echos, Option et Depechesdumali.com a remporté le jeu et reçu une enveloppe symbolique de 200.000 CFA, des mains du Directeur Général de la BRVM, qui espère ainsi pérenniser la relation entre les Médias et la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’UEMOA. Après Bamako, rendez-vous à  Abidjan ?

BRVM : de belles introductions en vue pour 2014

l’institution régionale crée en 1998, a eu du souci avec la crise ivoirienne qui l’a obligée à  se délocaliser un temps à  Bamako. Mais la BRVM est de retour dans la perle des lagunes et envisage de belles perspectives pour 2014. Accroà®tre l’introduction en bourse de nouvelles entreprises. Au Mali, le groupe hôtelier Azalai est d’ailleurs l’une des sociétés ciblées. « Les entreprises maliennes gagneraient à  s’intéresser à  la BRVM, non seulement pour hausser leur capital et faire des levées de fonds significatives », explique Mr Bocoum, du bureau de Bamako pour qui il faut mieux faire connaà®tre la BRVM aux sociétés, mais aussi au grand public. C’est tout l’objet d’une journée spéciale sur les activités de la BRVM au Mali le 12 juin 2014. « Nous devons communiquer davantage », confiait de son côté Edoh Kossi Amenounve, le directeur général de la BRVM qui a pris les rênes de l’institution fin 2012. Capitalisation en hausse sur le plan régional Sur le plan régional, la capitalisation boursière du marché des actions de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), a dépassé désormais, les 6 000 milliards de F CFA (9 milliards d’euros) en début 2014, une hausse significative de 6,94%, qui lui permet d’envisager ces nouvelles introductions. Dans un communiqué, la BRVM, commune aux 8 pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) précise que cette hausse « traduit la confiance des investisseurs dans les perspectives économiques de l’UEMOA, ainsi que la bonne santé financière des sociétés cotées à  la BRVM ». Ainsi Total Sénégal devrait faire partie des nouvelles introductions à  la BRVM. La filiale sénégalaise du pétrolier français, envisage d’introduire 30% de son capital sur la place financière ouest-africaine, en donnant ainsi une image plus africaine à  Total, désormais installé dans le quotidien des Africains. l’annonce augure de belles perspectives pour l’institution financière qui a connu plusieurs années sans introduction, en raison notamment des crises ivoiriennes et maliennes.