Bamako-Salle de Sport : un business florissant

Les salles de fitness fleurissent un peu partout dans Bamako, poussées par l’engouement d’une clientèle en mal d’activités sportives et de nouveauté.

On peut le dire, à Bamako, il est désormais bien vu de faire du sport. Si la plupart se contentent de séances de footing et d’exercice en groupe le long des boulevards, de plus en plus, on « s’inscrit dans une salle ». Il est loin le temps où le célèbre « Budo Club », construit dans les années 1960 à Badalabougou non loin du palais de la culture Amadou Hampaté Bâ, était la seule salle de sport dans la capitale. Aujourd’hui, il y en a dans presque tous les quartiers et elles offrent, plus ou moins, des équipements permettant de mener un entraînement sportif adéquat et parfois avec l’appui d’un coach sportif. « C’est convivial, c’est mieux que de vouloir faire ça toute seule dans son coin », explique Fatoumata qui fréquente une salle à Kalaban Coura. Ici, ils sont des dizaines à se retrouver plusieurs soirs par semaine pour « transpirer un peu », ajoute-t-elle.

Toutes les salles ne présentent pas le même niveau d’équipements. Le matériel haut de gamme coûte excessivement cher et il faut parfois jongler. « C’est difficile de trouver une salle fitness entièrement équipée de matériel performant » reconnaît  un  responsable du Yara Club à Baco Djicoroni. En haut du panier, le Budo Club se maintient et est toujours la référence en matière de salle de sport. « J’ai investi environ 170 millions de Fcfa pour offrir à la clientèle à majorité européenne les mêmes conditions de pratique qu’en Occident », confie Lassana Keïta, son propriétaire. Au Mali, l’abonnement à une une salle de sport tend à devenir accessible, les prix d’inscription varient entre 10 000 et 25 000 Fcfa selon le type de salle.

La technique au service du corps

Dans les salles de sport c’est aussi des cours pratiques. Au Total Gym situé au quartier Golf, plusieurs disciplines sont enseignées. Dans la grande salle, les appareils d’endurance installés sont plus en nombre par rapport aux appareils de musculation. Les Stepper, idéal pour préparer une randonnée en montagne, les rameurs quant à eux mettent en exergue l’ensemble de la chaine musculaire du pratiquant.

Pour Lassana Keïta, l’ouverture et la gestion d’une salle de sport ne s’improvise pas et n’est pas un projet fait pour tout le monde, « il faut aimer le sport, être disponible et être un bon gestionnaire », conclut-il.