L’Allemagne envisage de déployer au Mali son système de défense MANTIS

L’armée allemande  envisage de déployer MANTIS,  le système de protection à  très courte portée , développé , pour se protéger contre les tirs d’artillerie , de   mortiers  et roquettes (C-RAM) , pour la première fois au Mali

Le déploiement de MANTIS est prévu  en novembre, a déclaré l’armée  au journal Jane. Le déploiement de MANTIS  va contribuer à améliorer  la sécurité des soldats au Mali, où la menace des roquettes, les tirs  d’artillerie et de mortiers est en croissance, a expliqué l’armée.

Ce système modulaire automatique de ciblage et d’interception de courte portée MANTIS (Modular Automatic and Network capable Targeting and Interception System) est développé par Rheinmetall depuis 2007.  Il était initialement destiné à être déployé en Afghanistan, afin de protéger les soldats contre toute attaque aérienne (avions, missiles, drones, roquettes) ou de tirs de mortiers.

Deux Casques bleus meurent dans un crash d’hélicoptère

Deux Casques bleus allemands sont morts mercredi dans le crash vraisemblablement accidentel de leur hélicoptère dans le nord du Mali, ont annoncé les Nations unies et Berlin, alors que de nouveaux affrontements étaient signalés dans ce pays particulièrement instable du Sahel.

L’hélicoptère faisait partie du contingent allemand de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

« Nous avons la triste certitude que deux soldats de la Bundeswehr (armée allemande, ndlr) ont donné leur vie pour notre pays », a indiqué la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, lors d’une courte déclaration prononcée dans la soirée à Berlin.

Dans un communiqué, la Minusma avait auparavant annoncé « avec consternation la survenue d’un crash d’hélicoptère de la mission onusienne (…) au sud de Tabankort dans la région de Gao ».

« L’hélicoptère avait à son bord deux Casques bleus constituant l’équipage et qui, malheureusement sont tous décédés », selon ce texte.

« Les indications préliminaires font état d’une défaillance technique. Les enquêtes détermineront les circonstances exactes du crash », ajoute la Minusma.

Selon le vice-amiral Joachim Georg Rühle, adjoint du chef d’état-major de la Bundeswehr, l’accident s’est produit vers 12H20 GMT, « à environ 70 km au nord de Gao ».

L’équipage n’a lancé « aucun appel de détresse », selon M. Rühle, qui s’exprimait aux côtés de Mme von der Leyen.

« On ignore totalement » la cause de l’accident mais « aucun indice » n’indique pour l’instant une « intervention extérieure », selon lui.

Selon la Bundeswehr, l’hélicoptère a été victime « d’une défaillance technique massive », affirmait mercredi soir le magazine allemand Der Spiegel.

A New York, au siège de l’ONU, un porte-parole a expliqué que l’hélicoptère « surveillait des affrontements au sol ».

En mars 2015, deux militaires néerlandais de la Minusma avaient péri dans un accident d’hélicoptère, près de Gao.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, toujours en cours.

Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de la Minusma (12.000 hommes), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler les jihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali. Le phénomène gagne les pays voisins, comme le Burkina Faso et le Niger.

De violents affrontements entre groupes armés ont été signalés mercredi dans la région de Kidal (nord), à plusieurs centaines de kilomètres du crash.

Ces combats ont opposé le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, progouvernemental) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg), signataires de l’accord de paix, selon une source militaire au sein de la mission de l’ONU.

Les belligérants, interrogés séparément par l’AFP, se sont rejeté la responsabilité de la reprise des hostilités.

L’armée allemande a renforcé depuis début 2017 sa présence au Mali, avec l’arrivée de huit hélicoptères et de plusieurs centaines d’hommes, décision emblématique de la montée en puissance européenne que la France souhaite en Afrique.

Le contingent allemand de la Minusma compte actuellement 639 membres, le plus gros déploiement de la Bundeswehr à l’étranger.

Les quatre hélicoptères de combat Tigre ont pour fonction d’assurer la sécurité rapprochée des troupes et de participer à des missions de reconnaissance, au côté de blindés légers et de drones allemands.

Suite au crash, leurs vols de routines sont « pour le moment suspendus », selon Mme von der Leyen.

Début juillet, les dirigeants des pays du G5 Sahel (Mali, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso et Niger), aiguillonnés par la France, ont acté la constitution d’une force antijihadiste conjointe et débloqué des fonds pour commencer son déploiement en septembre-octobre, dans un premier temps aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Avec un effectif initial de 5.000 hommes, elle s’ajoutera aux troupes de l’opération Barkhane et de la Minusma.

Le climat malien empêche le déploiement des véhicules militaires allemands

En raison de la chaleur, de la poussière et des pentes rocheuses: la moitié des véhicules de l’Armée allemande au Mali ne sont actuellement pas prêts à fonctionner

Le climat extrême au Mali rend difficile la déploiement de l’armée allemende (Bundeswehr) dans le pays. Selon le journal « The World », la moitié de leurs véhicules ne sont actuellement pas prêts à être utilisés. Ils ont été provisoirement suspendus suite à un contrôle technique. La température qui peut atteindre jusqu’à 50 degrés Celsius, la poussière et les pentes rocheuses sont autant de problèmes qui mettent à rudes épreuves les véhicules allemands. À cela s’ajoute l’approvisionnement lent en pièces de rechange en provenance d’Allemagne et la sous-dimension des véhicules au Camp Castor à Gao.

 Les hautes températures empêchent aussi, pour le moment, toute sortie de l’hélicoptère de combat « Tigre », qui devait entrer en action au 1er mai. La limite d’utilisation de l’appareil étant actuellement de 43,26 degrés Celsius. Si les températures sur place dépassent cette valeur, l’hélicoptère ne doit pas démarrer. Un permis spécial pour une utilisation allant jusqu’à 48,26 degrés Celsius a été demandée. « Les conditions d’utilisation nous conduisent régulièrement aux limites techniques de nos appareils », déclarait un gradé du 4e contingent allemand de Gao.

Au Mali, la Bundeswehr soutient la mission de la Minusma, dont la mission est de stabiliser l’État menacé par les conflits ethniques et le terrorisme. Actuellement, jusqu’à 1000 soldats allemands sont déployés au Mali.

Des drones allemands surveillent le septentrion

Des drones, ces avions furtifs globalement utilisés par les forces armées dans le monde, appartenant à l’armée allemande ont commencé à sillonner le ciel du Nord-Mali, pour lutter contre la menace terroriste. Leur mission,  la reconnaissance et la surveillance du territoire malien.

Depuis le 24 juin dernier, l’ONU a autorisé l’Allemagne à utiliser ses drones pour surveiller les vastes étendues désertiques du Nord-Mali, dont les montagnes de l’Adrar des Ifoghas, zone refuge des terroristes. Les forces armés allemandes intégrées à la Minusma ont donc déployé ces drones qui ont déjà accompli une mission de de reconnaissance.

Les drones LUNA allemands, chargé de ramener de l’information de terrain, aux forces internationales, servent dans la Bundeswehr (armée allemande) depuis les années 2000. Ils se sont déjà illustrés sur des théâtres d’opération en Afghanistan et au Kosovo. Cet avion furtif aux allures de planeur fait 4,17 m d’envergure pour 2,36m de long et un poids de 40 kilos. Son maniement est relativement simple et ne demande pas de connaissance poussée en aéronautique. Il est propulsé dans les airs par une catapulte légère. Utilisé pour des missions de reconnaissance et de surveillance, son endurance en vol lui permet d’opérer pendant 6 à 8 h . il est équipé de caméra de surveillance pour des prises photos et vidéos haute résolution, de relais radio, de radar et de senseurs infrarouge et thermographique, pour les missions de reconnaissance de jour comme de nuit. Les drones LUNA peuvent survoler des zones distantes jusqu’à 70 km de leur point de lancement. Ces composants sont facilement transportables dans des véhicules léger, permettant a des troupes au sol un déploiement rapide. De plus, sa base de contrôle, modulaire, peut-être installée dans un véhicule. Il s’avère très utile sur le terrain, notamment pour des troupes avancées qui aurait des difficultés à signaler leur position ou à communiquer, car il peut peut faire office de relais, dans les airs, pour acheminer les communications.

Avec le déploiement de ses drones de surveillance dans l’espace aérien Malien, l’Allemagne confirme son engagement dans les interventions internationales au Mali. Des drones Héron I devraient, dans les mois à venir, renforcer le travail des drones LUNA et doter les forces de la Minusma de capacité de renseignement efficace, pour surveiller les vastes territoire du Nord.