URD : des membres du bureau exécutif exigent la tenue d’un congrès extraordinaire en janvier 2022

La pétition était déjà en cours depuis des semaines. Elle a fini par réunir les signatures nécessaires pour l’organisation d’un congrès extraordinaire à l’URD pour l’élection d’un nouveau président. Les 2/3 du Bureau exécutif réunis mercredi 29 décembre 2021 au palais de la culture de Bamako l’ont acté et exigent sa tenue le 16 janvier 2022.

La réunion extraordinaire avait pour but  de constater l’effectivité de la signature par les 2/3 des membres du Bureau exécutif national pour l’organisation du congrès extraordinaire, comme le stipule les textes du parti.

Arithmétiquement, la majorité simple de 134 membres du bureau a été largement dépassée, à en croire les pétitionnaires, par ailleurs regroupés dans un Collectif pour la sauvegarde de l’URD (CPS-URD).

« Nous avions constaté depuis un certain moment, depuis la disparition de feu Soumaila Cissé que la direction actuelle du parti dirigée par le Professeur Salikou Sanogo est en train de conduire le parti dans une situation d’abime et de péril », justifie Bakary Fomba, Secrétaire politique du Bureau exécutif  national de l’URD.

« Nous sommes restés dans un certain immobilisme. L’URD est resté un parti inaudible, invisible pendant une période cruciale de l’histoire de notre pays », ajoute-t-il, regrettant  que malgré beaucoup de tentatives de « venir au secours de ce premier vice-président qui aurait pu être à la hauteur des taches », les efforts entrepris par les uns et les autres soient  « malheureusement restés vains ».

L’organisation de ce congrès extraordinaire, en plus du choix du futur porte-étendard de l’URD à la prochaine présidentielle divise au sein du parti de la poignée de mains depuis la disparition de son leader Soumaila Cissé il y a un an.

Le Premier Vice-président, Pr. Salikou Sanogo, qui assure l’intérim, soutenu par certains membres dont le Secrétaire à la communication du parti, par ailleurs candidat à la candidature de l’URD, s’oppose à l’organisation du  congrès.

Il a d’ailleurs déclaré « non conforme aux textes du parti », la réunion des pétitionnaires l’invitant à convoquer le congrès.

«Nous avons 27 Vice-présidents pour cette transition, pas besoin d’élire quelqu’un. La priorité, c’est le choix du candidat de l’URD pour la présidentielle à venir. Y ajouter un problème de succession à la tête du parti participe vraiment de l’aggravation de la situation », nous confiait récemment  Daouda Touré, secrétaire général du parti.