Ebola : plus de 90 cadavres découverts pendant le confinement en Sierra-Leone

L’opération de confinement menée la semaine dernière en Sierra Leone a donné une triste découverte: plus de 92 cadavres ont été trouvés dans le pays. Mais rien ne permet d’affirmer pour l’instant « que tous ces décès ont été causés par le virus Ebola », précise le vice-ministre en charge des Affaires politiques, Kramoh Kabbah, lors d’une conférence de presse à  Freetown. « Même avant que l’épiémie ne se déclare dans le pays, les gens mourraient de tuberculose, paludisme, hypertension et même de vieillesse », ajoute-t-il. 130 cas confirmés positifs Selon le vice-ministre Kabbah, 77 des cadavres ont été récupérés dans la région de l’Ouest, incluant la capitale Freetown, ville d’environ 1,2 million d’habitants. En outre, « plus de 200 cas suspects ont été identifiés (…) dont, à  ce jour, 130 ont été confirmés positifs » au virus Ebola, a ajouté Kramoh Kabbah. Le confinement a été imposé aux quelques six millions d’habitants de la Sierra Leone du 17 au 19 septembre. Trois jours durant lesquels plus de 28.000 volontaires ont été mobilisés pour une campagne de porte-à -porte géante. Une opération que les autorités ont qualifiée de « succès ».

Sécheresse : une véritable plaie d’Egypte au Mali

Par ces temps de pré hivernage, la secheresse est en passe d’atteindre son paroxysme au Mali. Grande sécheresse du Mali Le Mali fait face depuis plusieurs mois à  une sécheresse importante qui a déjà  causé une perte de production de près de 40 % dans certaines régions du pays. De toute son histoire, dit-on, le Mali a connu deux grandes périodes de sécheresse (en 1973 et en 1984). Plus d’1 million de personnes risquent de connaà®tre des difficultés alimentaires graves si rien n’est fait rapidement. Et ce n’est pas que le nord du Mali seul qui est frappé par le fléau. Loin s’en faut ! Pour venir en aide aux populations de Kidal frappées par la sécheresse, le Collectif des ressortissants de la Région de Kidal a organisé, le samedi 5 juin, au CICB, un méga concert. L’opération du Comité international de la Croix-Rouge est originale et bénéfique pour les populations mais aussi pour les éleveurs», affirme le représentant local du CiCR, Mohamed Ali, interrogé par l’AFP dans cette localité de la région de Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako). «Avec la sécheresse, les bêtes n’ont plus à  manger, à  boire. Alors le CICR achète les animaux les plus faibles physiquement, les tue et distribue la viande aux populations nécessiteuses. L’éleveur est gagnant puisqu’il a de l’argent, les populations aussi», ajoute M. Ali, un ancien élu de la zone. L’action des ONG Dans le nord du Mali et le nord du Niger, le CICR s’emploie à  acheter «38.000 têtes de bétail à  plus de 10.000 familles d’éleveurs et d’agriculteurs, touchées par les effets cumulés de l’insécurité et de la sécheresse», selon l’organisation. A une vingtaine de kilomètres de Toya, un centre de santé. Les mères se présentent avec des enfants en pleurs. Il y a une distribution de viande, il faut en profiter. Le long des routes, dans la région de Tombouctou, de nombreux cadavres d’animaux jonchent le sol. Morts de soif. Des mares qui contenaient habituellement de l’eau à  cette période sont asséchées. Dans les régions de Gao et de Kidal, «c’est pire», explique Mahamane Dicko, conseiller municipal de la localité de Douenzta, située entre Mopti et Gao. « Je viens de ces zones. Dans certaines localités, plus de 70% du bétail est décimé par la sécheresse», assure M. Dicko. Pourquoi la sécheresse se fait-elle plus durement ressentir cette année dans le nord malien ? Une source au Ministère Malien de l’Agriculture répond que « déjà , en 2009, les précipitations étaient faibles et pas du tout bien réparties, notamment dans le nord du Niger et du Mali. Mais, cette année, il y a plus de troupeaux ». Amadou Ag Mamoud, grand éleveur dans la région de Tombouctou, qui a du mal a sauvé son cheptel, dit aussi que «cette année, la pluviométrie a été très mauvaise et il y a eu plus d’animaux que de pâturages et d’eau ». Selon ses estimations, quelque 250.000 personnes vulnérables y reçoivent «une assistance d’urgence de la part du gouvernement, du Pam et de ses partenaires humanitaires».