Transition : le cadre s’oppose à la relecture de la charte de la transition

Lors d’une rencontre ce mercredi 9 février, le cadre d’échange des partis et regroupements qui regroupe plusieurs entités politiques a rejeté la relecture de la charte en cours au niveau du CNT. Le cadre réclame également l’adoption d’une nouvelle loi électorale ainsi que la mise en place d’une nouvelle transition avec un gouvernement de mission conduit par une Premier ministre neutre, et la mise en place d’un nouveau CNT. L’organe législatif convoqué en session extraordinaire le 4 février et jours suivants doit se pencher sur une nouvelle charte de la transition qui va entre autres supprimer le poste de vice-président, augmenter le nombre des membres du CNT ou encore la suppression du nombre de membres du gouvernement qui pour des observateurs permettra de l’élargir. Le cadre discret et moins virulent ces dernières semaines prévoient aussi de ne plus reconnaître les autorités de la transition à partir du 25 mars.

La « Coalition pour le Mali » est née

La naissance de cette coalition fait suite au forum sur la question du nord-Mali, organisé par le Parti pour la renaissance nationale (Parena)le jeudi 17 mai à  Bamako. La salle de réunion de la Maison des aà®nées de Bamako a abrité le lancement samedi 26 mai 2012, de l’Assemblée générale constitutive de la Coalition pour le Mali. Avec un bureau de 47 membres présidé par Mohamed Mohamoud El Oumrani, la Coalition servira de « cadre de réflexion, de mobilisation et d’actions pour accompagner les efforts des pouvoirs publics en vue de préserver l’intégrité du territoire et la cohésion nationale », rapporte le Républicain. Tièbilé Dramé, président du Parena, a plutôt souligné la nécessité de fédérer les efforts de tous pour mettre fin à  la crise politique et institutionnelle que traverse le Mali depuis le 22 Mars. Il s’agit aussi d’édifier le grand public sur la réalité du nord. D’après Makanfing Konaté, journaliste à  l’ORTM et qui a sillonné le nord, il y a une désinformation sur la crise au nord. Concertation de large niveau Pour la création de cette Coalition pour le Mali, appel a été fait au Collectif des Elus du Nord, au Collectif des Ressortissants du Nord (COREN), les associations des ressortissants des sept cercles du Sahel Occidental, la Coordination des communautés arabes du Mali, des partis politiques et regroupements politiques, des intellectuels et de personnalités indépendantes. Cette assemblée générale constituante était présidée par Mohamed Mohamoud El Oumrani, président de la communauté arabe, en présence de Tièbilé Dramé, président du Parena, de Ousmane Issoufi Maà¯ga, ancien premier ministre, et de nombreuses personnalités de toutes tendances confondues.

Accord Cadre : la CEDEAO et la junte à couteaux tirés

Si l’institution panafricaine avait déjà  été décriée pour avoir imposé un embargo aux Maliens dès les premières heures du putsch, sa légitimité est désormais contestée par bon nombre d’observateurs. En cause, sa capacité à  gérer les crises maliennes et bissau-guinéennes. On se souvient que la mission de cinq chefs d’Etat, mandatée par le président en exercice Alassane Dramane Ouattara, n’avait pu atterrir à  Bamako pour discuter d’un retour rapide à  l’ordre constitutionnel avec la junte. Cette fois, la CEDEAO met le paquet et annonce une transition d’une durée de 12 mois, dirigée par le Président intérimaire Dioncounda Traoré, alors que la constitution ne prévoit qu’une durée de 40 jours pour ce dernier.  » La junte rejette les décisions de la CEDEAO  » Aussitôt la décision prise à  Abidjan, le capitaine Amadou Haya Sanogo n’a pas attendu pour monter au créneau. Dans une intervention télévisée, le putschiste a annoncé que le délai constitutionnel des 40 jours du président intérimaire sera respecté. En clair, avertit l’ex-chef de la junte, pas question de prolonger de ce délai. Que va-t-il se passer désormais du côté des putschistes, qui venaient d’obtenir trois ministères clés dans le nouveau gouvernement de transition que préside Cheick Modibo Diarra. La Cédéao a également annoncé l’envoi de 600 hommes à  Bamako pour sécuriser les organes de la transition. « A quoi va servir cette force ?, s’indigne un citoyen. Ce qu’il nous faut, C’’est de l’aide au nord, pas à  Bamako ! ». Face à  la radicalisation des décisions de la CEDEAO, d’aucuns estiment qu’elles sont dictées par les récentes arrestations de personnalités politiques à  Bamako par la junte.  » Violation de l’Accord Cadre » Alors que l’Accord cadre du 1er Avril, signé entre la junte et la CEDEAO, avait fixé une convention nationale o๠devait être discutées la durée et les modalités de la transition malienne suite au coup d‘état du 22 Mars, cette ingérence de la CEDEAO dans le processus normal de retour à  l’ordre constitutionnel, confirme une gestion bizarre de la crise malienne, selon un observateur. Au profit de qui ? «Ces chefs d’Etat qui sont pour la plupart arrivés au pouvoir de façon anti-démocratique, peuvent-ils appliquer de telles décisions au peuple malien ?, s’interroge un éditorialiste. Pour d’autres, la sortie médiatique du capitaine Sanogo, n’arrange pas le processus de sortie de crise. Si le capitaine est dans son droit de rester attaché à  l’esprit de l’Accord-cadre, il ne fait aucun doute que la junte compte revenir au pouvoir après les 40 jours du président Dioncounda Traoré, exigé par la Constitution. Les putschistes chez Blaise Selon plusieurs sources, une délégation de la junte militaire devrait se rendre aujourd’hui à  Ouagadougou chez le médiateur de la CEDEAO. Il s’agira pour les militaires de signifier au président Blaise Compaoré leur opposition à  la décision du sommet et de proposer une alternative. Mais en attendant, les observateurs sont formels. De grosses incertitudes planent désormais sur la transition. Et l’après 17 mai (devant marquer la fin de l’intérim), s’annonce sous haute tension entre le président Dioncounda, appuyé par la CEDEAO et l’ex chef de la junte. Ce blocage du processus intervient au moment o๠le gouvernement de transition, mis en place le 25 avril par Cheick Modibo Diarra, tient aujourd’hui une réunion de cabinet. Sur leur table, plusieurs dossiers brûlants, dont l’épineuse question du Nord et la crise humanitaire. Pour la gestion de la transition, tout reste à  jouer en attendant un compromis entre les émissaires de la junte et le médiateur Blaise Compaoré.

Accord Cadre : Ce qu’il faut comprendre

Au moment, o๠le capitaine Sanogo, déclare lors d’une conférence de presse tenue à  Kati, le 9 avril que : «Â lui et ses hommes doivent assurer leurs arrières », le pays tout entier a les yeux braqués sur l’investiture de Dioncounda Traoré, le président intérimaire, et qui doit intervenir ce 10 avril; Tout comme la nomination du premier ministre de transition qui aura la lourde tâche de conduire un gouvernement d’Union nationale pour rétablir l’intégrité du territoire national ne saurait tarder dans les heures à  venir. l’accord Cadre signé entre la médiation de la CEDEAO et la junte propose de suivre le schéma classique d’organisation du pouvoir exécutif en cas d’empêchement du président de la République. En effet, selon l’article 36 de la constitution du 25 Février 1992, «Â Lorsque le président de la république est empêché de façon temporaire de remplir ses fonctions, ses pouvoirs sont provisoirement exercés par le Premier Ministre. En cas de vacance de la présidence de la république pour quelque cause que ce soit d’empêchement absolu ou définitif constaté par la cour constitutionnelle, saisie par le président de l’Assemblée Nationale et le premier ministre, les fonctions de président de la République sont exercées par le président de l’Assemblée Nationale. » Un intérim qui doit durer 40 jours pendant lesquels le président intérimaire est chargé d’organiser des élections. Compte tenu de la situation eceptionnelle que vit le Mali, ce délai est impossible à  respecter. La junte omniprésente Cet accord signé entre les membres du CNRDRE et la médiation de la CEDEAO, mené par Djibril Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères enclenche désormais le processus de retour à  l’ordre constitutionnel. D’ores et déjà , le président ATT en démissionnant dimanche 7 avril loin des regards des caméras, a actionné le processus. Ensuite, la Cour constitutionnelle devra être saisie pour constater la vacance du pouvoir et régler les détails de l’investiture du président intérimaire. Le 9 avril, Dioncounda Traoré a rencontré le chef de la junte,dans son QG de Kati. Pour ceux qui pensaient voir le capitaine Sanogo partir immédiatement après signature de l’accord, il faudra attendre encore. Selon les termes de l’Accord Cadre, elle sera chargée de mettre en œuvre l’accord sous l’égide du médiateur de la CEDEAO, avec l’appui de la communauté internationale. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Dans un pays coupé en deux et occupé au nord par les rebelles et les islamistes, l’urgence est à  la nomination du premier ministre de transition. «Avec Dioncounda Traoré, nous allons nous asseoir pour le désigner », a déclaré le chef des putschistes qui n’entend pas se laisser exclure du processus de sortie de crise prévu par l’Accord cadre. D’ores et déjà , des noms comme Ousmane Issoufi Maiga ou Modibo Keita, ancien premier ministres circulent. Autant dire que toutes les décisions se prendront avec l’aval de la junte qui détient encore d’anciens membres du gouvernement déchu d’ATT au QG de Kati. Si la junte a négocié une loi d’amnistie générale pour elle et ses membres, rien n’est mentionné sur la sécurité de l’ancien président Amadou Toumani Touré, ni sur les poursuites que la junte avait évoqué à  son encontre. Reconquérir le nord Outre la sortie de crise, l’accord Cadre prévoit un certain nombre de dispositions pour les mutins.En son article 7, il prévoit entre autres, une loi portant indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars. Et également une loi portant orientation et programmation militaire pour les besoins d’organisation et d’équipement de l’Armée. Principal motif de revendication des mutins qui ont pris le pouvoir dans la nuit du 21 au 22 mars 2012. Face à  l’ampleur des défis constitutionnels et géopolitiques du Mali, la tâche s’annonce rude pour l’ensemble des acteurs du processus mais surtout pour ce futur premier ministre de transition qui aura à  C’œur de réunifier le pays sur la base de la négociation avec les groupes armées, option souhaitable ou dans une configuration d‘offensive militaire, option plus délicate. A Bamako, la reconquête du nord a déjà  commencé, avec les nombreuses manifestation des collectifs pour le nord. D’ailleurs l’Accord Cadre en son article 10 prévoit un fonds d’assistance humanitaire pour les populations réfugiés du nord.

IBK salue l’accord cadre entre la CEDEAO et la junte

Je salue l’accord cadre signé le 6 avril 2012 entre le CNRDRE et la CEDEAO, qui permet un retour à  l’ordre constitutionnel, synonyme de levée des sanctions contre le Mali. Je tiens à  remercier et féliciter tous les patriotes maliens, de l’intérieur et de la diaspora, qui se sont levés et mobilisés pour ce retour à  la légalité. A travers votre mobilisation, C’’est tout le Mali qui a gagné. Par ailleurs, je salue l’engagement et l’implication aux côtés du Mali des pays frères de la CEDEAO, ainsi que de la communauté internationale et de tous les amis du Mali. J’adresse mes remerciements les plus sincères au président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, et au médiateur Blaise Compaoré, président du Faso. Dans le cadre de l’intérim qui va s’ouvrir, je salue l’engagement patriotique du Président de l’Assemblée nationale et l’encourage dans sa future mission. Cet accord de sortie de crise était plus que nécessaire, car le Mali est en danger. Une rébellion armée dotée d’un arsenal militaire sans précédent, menée par le MNLA et des groupes islamistes, AQMI et Ansar Dine, a entrepris de détruire la nation malienne. Ils occupent aujourd’hui toute la moitié nord de notre pays. A cet égard, J’exprime toute ma compassion et mon soutien le plus résolu à  tous nos concitoyens qui vivent ce drame au plus près. Je pense à  tous ceux qui ont du se réfugier loin de chez eux, à  tous ceux qui subissent le joug de la rébellion et des islamistes, avec sa cohorte de destructions et de saccages. J’encourage le futur gouvernement du Mali à  tout mettre en œuvre pour secourir nos compatriotes à  travers l’ouverture de corridors humanitaires, dans les meilleurs délais. Je condamne avec vigueur l’annonce de la création d’un Etat de l’Azawad, qui ne repose sur aucune réalité historique, ni juridique. Cela est intolérable et inacceptable, comme l’atteste la condamnation unanime de la communauté internationale. Le Mali restera un et indivisible, Inch’Allah ! l’une des missions essentielles du gouvernement d’union nationale de transition que J’appelle de tous mes vœux sera de reconquérir le territoire national avant d’entamer les négociations avec la rébellion. Cette reconquête devra se faire par notre armée nationale, réarmée moralement et rééquipée, avec l’appui logistique, matériel et en renseignements des pays amis qui souhaitent nous aider. Dans ce sens, J’apprécie l’annonce d’une loi de programmation et d’orientation militaire, comme je l’ai toujours proposé. l’autre mission prioritaire du futur gouvernement sera d’organiser des élections présidentielle et législatives dans les meilleurs délais. Cette transition nous donne l’opportunité de bâtir un fichier fiable et infalsifiable, pour des élections incontestables. Seul un pouvoir bien élu, donc légitime, peut sortir durablement le Mali de la menace sécuritaire et lui ouvrir la voie du développement économique.  Le Mali pourra alors reprendre sa marche vers une vie démocratique moderne et apaisée. Ibrahim Boubacar Keà¯ta Ancien Premier ministre, ancien président de l’Assemblée nationale Président du Rassemblement pour le Mali (RPM)

Visite d’Alain Juppé au Mali : vers un renforcement de la coopération décentralisée

C’est la deuxième visite d’Alain Juppé au Mali. D’abord accueilli par le Maire du District de Bamako, Adama Sangaré, il ensuite été reçu à  Koulouba par le chef de l’état Amadou Toumani Touré. L’ancien Premier ministre Français et actuel Maire de Bordeaux, est accompagné d’une forte délégation (chefs d’entreprises, députés, universitaires et personnalités françaises) et sa visite de deux jours, s’inscrit dans le cadre de la signature d’un nouvel accord cadre en matière de renforcement des capacités pour la coopération décentralisée entre Bordeaux et Bamako. Elle inclut également d’autres volets comme la santé, l’économie, l’éducation ou l’assainissement urbain, des axes majeurs de cette politique de coopération. Alain Juppé, citoyen d’honneur de la ville de Bamako La dernière fois qu’il est venu, Alain Juppé avait été fait Citoyen d’Honneur de la Ville de Bamako par l’ancien Maire du District Ibrahima Ndiaye. Cette fois, à  la sortie de son audience avec le chef de l’état, le Maire de Bordeaux a réaffirmé le soutien de la France à  la modernisation de la ville de Bamako. Après Koulouba, Alain Juppé s’est donc rendu à  la Mairie du District, o๠un accueil populaire chaleureux l’attendait au son des danses et percussions du Mali. Prenant la parole, le Maire du disctrit Adama Sangaré a souhaité la bienvenue à  son homologue :  » Monsieur le Maire, bienvenue à  Bamako. Nous sommes heureux de vous accueillir, et nous attendons beacuoup de Bordeaux pour renforcer les capacités de nos ressources humaines. Le problème se situe à  ce niveau, la mobilisation des ressources humaines. Bamako est une capitale dynamique, mais qui cherche encore sa voie, notamment en matière d’assainissement ». Un hommage auquel, le Maire de Bordeaux a répondu :  » Je suis très heureux d’être dans cette belle ville de Bamako et surtout à  la fin de la saison des pluies, o๠elle éclate de verdure », a d’abord souligné le Maire de Bordeaux, avant de pointer du doigt le contenu de cet accord cadre : Trois volets majeurs pour l’accord cadre L’accord prévoit donc un plan d’action s’étalant sur trois ans. Entre 2009 et 2012, l’assainissement de la ville et sa propreté constitueront un programme clé et cela grâce à  l’expertise Française et bordelaise plus particulièrement. Pour cela, la formation d’une brigade d’une cinquantaine d’agents de protection de l’environnement de la capitale. Quant on connait les problèmes d’assainissement que connaà®t Bamako et ses alentours, cette brigade est la bienvenue à  condition qu’on lui donne les moyens de sa politique. Deuxième point : La réforme de la décentralisation , a souligné Juppé  » Bamako compte 703 communes et nous avions accentué la formation de secrétaires généraux de Mairies, cette fois, l’accord prévoit la formation d’officiers d’état civil, car comme l’a dit votre Maire central, il n’y a pas d’état sans Etat civil » Troisième axe, la Santé publique : ce volet santé comprend l’accès à  l’eau potable, le projet d »électrification du complexe Mère-enfants du quartier de Sogoniko et l’informatisation des centres de santé et soins; A cet effet, Alain Juppé, après la signature de l’accord et de la cérémonie s’est rendu au Centre de Drépanocytose de Bamakopour visiter les locaux et appuyer efficacement Bamako dans la lutte contre la ppauvreté de certaines couches, ce qui leur rend difficile l’accès aux soins de base. Un agenda riche pour Mr Juppé La deuxième journée de la visite comprendra le volet Universitaire. Alain Juppé, qui est un ancien professeur, ne manquera pas de s’adresser aux étudiants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Bamako ( la colline du Savoir ) pour animer une conférence sur le thème de la Mondialisation. Un peu plus tard dans la journée, Alain Juppé participera à  l’ouverture du Forum de l’API ( l’agence pour la Promotion des Investissements) et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux. Ensuite, Alain Juppé rencontrera le Premier Ministre, non sans avoir animé un point de presse, avant le départ pour la France. Moderniser Bamako La visite d’Alain Juppé s’inscrit donc dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant.  » La France et le Mali entretiennent d’étroites relations depuis des années et au nom du Président Sarkozy, nous allons vous aider dans votre effort de modernisation et que nous ménerons ensemble », a souligné Alain Juppé. Pour cela, la France est aussi prête à  accueillir davantage d’étudiants maliens à  Bordeaux, ville réputée pour le prestige de son académie Universitaire. A l’inverse de programmes de dons classiques, la coopération décentralisée vise des résultats concrets. Rendez-vous en 2012 pour faire le bilan de ce nouvel accord cadre.

Agriculture en Afrique : le Mali élabore un programme

Le document est en ce moment élaboré par tous acteurs du secteur agricole malien. Il devrait comporter l’accroissement des superficies aménagées pour l’amélioration de la gestion de l’eau, le développement durable des exploitations agricoles, la gestion améliorée des ressources naturelles, le développement des filières agricoles et la promotion des marchés, la prévention et la gestion des crises alimentaires et des calamités. Et le renforcement institutionnel. 10 % du budget alloué à  l’agriculture au Mali Le conseiller technique du ministère de l’agriculture, M. Adama Coulibaly explique : « toutes les grandes missions assignées à  notre secteur de développement, seront prises en compte et, traduites en terme d’investissement dans ce programme national d’investissement agricole. » Rappelons que ce programme s’inscrit dans le processus de concrétisation du programme détaillé du développement de l’agriculture en Afrique. M. Coulibaly signale par ailleurs, que le Mali consacre plus de 10 % de ses ressources budgétaires au développement de son agriculture. En partant de la moyenne des cinq dernières années, on constate en effet, une nette amélioration dans le milieu agricole avec, un budget de 12 à  13 % alloué au secteur. Une rencontre importante pour le Mali En prélude à  la rencontre des chefs d’Etats, une table ronde sera tenue à  Bamako. Cela, en vu de finaliser et concrétiser le document préétabli cette semaine. Elle réunira les producteurs, les exploitants agricoles, les partenaires techniques et financiers et, l’Etat. Ils examineront ensemble, différents points et éventuels apports envers le secteur agricole africain. On constate malheureusement et très souvent que, nombreux sont les problèmes débattus au cours de sommets et rencontres, qui restent sans suite. M. Coulibaly garantit que cette étude, ne fera pas l’objet d’une simple discussion autour d’un sommet, comme on le constate très souvent. Elle sera traduite en acte, selon lui.