Retour au calme en région de Mopti

La mission gouvernementale qui s’est rendu jeudi dernier dans la région de Mopti, o๠une trentaine de civils ont été tués suite à  des conflits intercommunautaires violents opposants bambaras et peuls, est rentré dimanche à  Bamako. Une quarantaine de personnes composaient cette mission officielle accompagnée des forces armées maliennes. Les ministres de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadou Konaté, de la décentralisation et de la Réforme de l’à‰tat, Mohamed Ag Erlaf, de la réconciliation nationale, Ould Sidi Mohamed et de la Défense, Tiéman Huberrt Coulibaly, avaient fait le déplacement ainsi que des élus locaux et des représentants de la Minusma. à€ l’issue de ces 3 jours, côté bambara on s’est engagé à  ne plus prendre les armes et du côté peul, le maire de Nampala, dans le cercle de Niono, composé d’une forte communauté Peule, s’est engagé à  sensibliser les populations pour faire taire les armes. Une commission a été créée ce week-end à  Dioura, elle est composée de 24 membres incluant des bambaras, peuls, tamasheqs et bellas. Cette commission a pour but de favoriser la paix et le dialogue entre les deux communautés, pour restaurer le vivre ensemble. La commission arrivée à  Bamako hier, se réunira autour du ministre de la réconciliation Ould Sidi Mohamed dès mardi matin 10 h pour trouver des solutions aux problèmes. Dans le cercle de Ténenkou, la situation est actuellement au calme. Durant leur séjour, les autorités se sont déplacées sur les lieux des évènements tragiques et ont pu rencontrer les différentes parties, peuls comme bambaras, ainsi que les familles des victimes. Dimanche ils se sont rendus avec les familles dans les cimetières o๠sont enterrées les victimes pour adresser des prières aux disparus. Pour rappel, une trentaine de personnes majoritairement peules sont décédées suite aux conflits intercommunautaires entre peuls et bambaras. Rien que dans la commune de Kareri, on dénombrait le 1er mai, plus d’une vingtaine de victimes peules, en représailles du meurtre du troisième adjoint Bambara de la commune de Kareri par des peuls. Ce dernier était membre de l’association des chasseurs locale, qui ont décidé de le venger. Selon une souce sur place, ce conflit ne serait pas dû à  la confrontation entre agriculteurs bambaras et éleveurs peuls, comme on a pu l’entendre ou le lire ici ou là , « Actuellement, il n’y a pas de culture. Les animaux vont partout o๠ils veulent. Les cultures commencent à  partir de l’hivernage, il n’y a même pas de pluies, agriculteurs et éleveurs n’ont pas de raison particulière de s’opposer ». Une autre piste serait l’amalgame entre peuls et djihadistes. Le front de libération du Macina, actif dans la région, compte quasi-exclusivement dans ses rangs des peuls, ce qui aurait renforcé le rejet de cette communauté et l’amalgame. Les peules avaient massivement fui la zone après ces exactions. « ils ont encore peur. La mission officielle a promis qu’elle mettra en place des forces de l’ordre au niveau de Dioura. Nous avons demandé à  chacun de retourner chez soi. Les peuls nous ont répondu que si l’armée est présente, ils sont prêts à  revenir », affirme Mamadou Coulibaly, maire de Kareri. Ces récents événements violents qui ont frappé la région de Mopti sont pris très au sérieux par le gouvernement qui semble prêt à  tout mettre en œuvre pour que les tueries cessent et installer la paix entre ces communautés dans la région.

ADEMA: appel à la « retenue et au civisme »

Au lendemain d’un premier tour qualifié d’historique par tous les acteurs de la vie politique et les observateurs, les tendances commencent à  se dégager. Si l’on en croit leurs quartiers généraux, la jeunesse de l’URD et du RPM se félicitent déjà  d’être en tête. C’est dans le souci de préserver le calme que la jeunesse de l’Adema a tenu cette conférence de presse. Pour ces jeunes, « ces agitations causées par des sympathisants criant victoire pour leur candidat sont de nature à  altérer le climat de sérénité et de bonne conduite qui a prévalu pendant la campagne électorale. » C’est pourquoi la jeunesse demande à  tous les candidats d’inviter leurs partisans à  la retenue et au civisme pour ne pas créer une crise post-électorale. « Nous demandons à  tous nos militants de rester calmes, vigilants et sereins, car seuls les résultats proclamés par l’Administration territoriale puis la Cour constitutionnelle, demeurent officiels » a indiqué Lazare Tembely, président du bureau national de la jeunesse de l’Adema. Par ailleurs, Lazare Tembely appelle la communauté internationale à  la « vigilance » afin « d’anticiper toute tentative de dérive pouvant occasionner des contestations de résultats par des candidats »

Mali: ratissage à Tombouctou après des combats

Après une nuit calme à  Tombouctou (nord-ouest du Mali), l’armée ratissait lundi matin la zone oà¹, la veille, des soldats maliens appuyés par des militaires français ont affronté des jihadistes infiltrés dans la ville, selon une source militaire. « L’armée malienne ratisse (…) le camp militaire et vers la mosquée qui est à  côté du camp, pour vérifier qu’il n’y a plus de terroristes qui se cachent », a déclaré sous couvert d’anonymat cette source militaire. Le camp militaire, l’unique de Tombouctou, à  900 km de Bamako, est situé dans le centre-ville et en face de la mosquée historique de Djingareyber, construite au XIVe siècle. Un habitant, dont la maison jouxte la mosquée, a indiqué avoir entendu des coups de feu vers 09H30 (locales et GMT) », mais un proche de l’imam de la mosquée a affirmé que ces tirs avaient « beaucoup baissé en intensité » vers 10H00. Selon des témoins, les habitants qui s’étaient calfeutrés dimanche, ressortaient dans la rue lundi. Certains quartiers, dont celui du camp militaire, étaient toutefois interdits à  la circulation. Selon un bilan établi par l’AFP d’après des sources militaires, au moins sept personnes, dont un soldat malien et un civil nigérian, ont été tuées depuis la nuit de samedi à  Tombouctou. Le premier mort avait été enregistré dans un attentat suicide tard samedi soir à  une des entrées de la ville, les autres victimes avaient été enregistrées lors d’affrontements entre soldats maliens, français et jihadistes ainsi que lors d’une intervention de l’armée malienne contre un kamikaze qui avait pris en otage le civil nigérian. Dimanche, une source hospitalière a indiqué à  l’AFP avoir vu les corps de deux jihadistes, mais aucun détail supplémentaire n’était disponible dans l’immédiat.

DIRPA :  » Au nord, la situation est relativement calme « 

Face à  la presse, ce lundi, le capitaine Modibo Naman Traoré, coordinateur de la cellule chargée des forces étrangères, a affirmé que la situation est relativement calme mais l’ennemi est toujours dans la guerre asymétrique notamment la guérilla. Il est revenu sur la descente, la semaine dernière, de l’armée malienne à  Kadji, un village situé à  proximité de Gao. Une opération menée en collaboration avec l’armée française visant à  démanteler un réseau de djihadistes, dans un quartier formant une petite à®le. Le capitaine Traoré a par ailleurs salué la collaboration de la population civile ainsi que le travail des services de renseignements. A Tessalit, il y a une accalmie et l’armée a procédé à  la sécurisation point par point des lieux, a-t-il ajouté. Pour sa part, le Directeur adjoint de la DIRPA, le lieutenant colonel Souleymane Dembélé, a souligné que le traitement de certaines informations pourrait compromettre les opérations sur le terrain car les djihadistes peuvent localiser leurs positions grâce aux images. Il fait ainsi allusion à  une diffusion d’un reportage télévisé d’une chaà®ne internationale.  » Maliens au front  » Répondant aux questions des journalistes sur l’absence des soldats maliens à  Kidal, le lieutenant Colonel Dembélé a fait savoir que «Â l’armée malienne est confrontée à  un manque de logistique, notamment en matériels roulants. Pour la population, l’armée n’est pas présente comme elle l’entend ou le souhaite. Si on met les moyens à  disposition, les soldats iront au-delà  de Kidal. » Il ajoute cependant que «Â plus en plus, il y a les moyens, les hommes vont au contact. l’armée est entrain de commander 500 véhicules pick up. » Evoquant le manque de moyens pour aller sur certains théâtres d’opération, un journaliste a demandé à  servent les butins de guerre notamment les armements, les véhicules saisis. Le Lt Col. Dembélé a répondu que pour une question de dignité et de fierté, l’armée malienne, même si l’armée est en manque, doit garder la tête haute et non se rabaisser. En plus tous ces butins ne sont pas seulement saisis par les forces maliennes. Concernant, le silence des autorités maliennes par rapport au décès ou non des deux chefs terroristes, tant que la preuve n’est pas encore scientifiquement établie il serait difficile de se prononcer. Certains confrères ont voulu avoir plus d’explications sur la tactique de l’armée malienne qui selon eux, attend que l’ennemi l’attaque avant de riposter. Il leur a été répondu qu’il faut sécuriser d’abord ces villes avant de pourchasser l’ennemi. Pour ce qui est de l’accréditation des journalistes nationaux pour aller sur les zones du conflit, le Directeur adjoint a indiqué que si les rédactions font la demande, la DIRPA facilitera les procédures et pourra prendre uniquement en charge le transport.

Retour du calme à Gao, les islamistes font la police

Les hommes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) ont mené des patrouilles toute la nuit de mercredi à  jeudi pour sécuriser la ville de Gao dont ils ont pris le contrôle après plusieurs heures de combats. Ces affrontements qui les ont opposés aux rebelles touareg du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) ont causé la mort d’une vingtaine de personnes, essentiellement des combattants touareg. Au cours de leur opération nocturne, ils ont procédé à  des arrestations, notamment, celles de civils armés. La débandade du MNLA C’’est un sérieux revers que vient de subir le MNLA. En perdant leur quartier général pour tout le nord du Mali installé dans le palais du gouverneur de Gao, les rebelles perdent une part importante de leur assise dans le nord, déjà  fragilisée par les islamistes qui contrôlent Tombouctou depuis le mois d’avril. Ces derniers ont également pris le camp militaire qu’ils contrôlaient près de l’aéroport. La tension entre les alliés d’hier est née dès le lendemain de la prise des trois régions du Nord, fin mars-début avril 2012. Le MNLA qui réclame l’indépendance de l’ « Azawad »(vaste zone couvrant les 2/3 du territoire malien) s’est opposé à  la volonté des islamistes d’y imposer la loi islamique. Très vite, les touareg perdent la ville symbolique de Tombouctou, o๠Ançar Dine fait régner la charia. Les autres mouvements présents dans la région ont également eu des frictions avec le MNLA. Ce sont les manifestations du 26 juin dernier réprimées dans le sang par des hommes présumés du MLNA qui ont déclenché les affrontements d’hier. Des jeunes étaient sortis massivement protester contre l’assassinat la veille d’un élu local. Les islamistes leur auraient demandé de rentrer chez eux et de les « laisser retrouver les coupables ». Et ils sont allés encore plus loin, en repoussant hors de la ville les « indépendantistes ». Possible contre-offensive du MNLA ? Des habitants de Gao ont confirmé que le calme régnait à  présent dans la ville. Mais en ce qui concerne les forces en présence, les informations restent à  confirmer. Si dans les rues de Gao, ce sont les hommes du MUJAO qui sont visibles, Moussa Salem, un combattant du MNLA a affirmé à  l’AFP qu’il était faux de dire que le camp militaire proche de l’aéroport était entièrement hors de leur contrôle. « Nous avons toujours le contrôle d’une partie du camp », a-t-il dit, n’excluant pas une contre-offensive du MNLA. C’’est surtout cette éventualité qui inquiète les habitants de la ville. Au vu de l’arsenal déployé ce mercredi lors des combats, de nouveaux affrontements feraient de nombreuses victimes, même parmi les civils auxquels se sont mêlés les hommes du MNLA en fuite. Du côté du MUJAO, on se montre rassurant. Un porte-parole du Mouvement, Abu Wali Sahraoui, a déclaré à  l’AFP que « tout est sous notre domination ». Selon lui, « le MNLA a complètement quitté Gao » et « nous les poursuivrons partout jusqu’à  la défaite finale de ce mouvement ».