CAMEC : Résultats positifs malgré la crise

La CAMEC, après 10 ans d’existence, continue d’évoluer, en quête de maturité dans un contexte marqué par les séquelles de la crise financière mondiale. Ses administrateurs de la CAMEC étaient réunis ce week-end à  Badalabougou à  l’occasion de la 11ème Assemblée générale annuelle de l’institution de micro finance. Un évènement qui a permis de passer en revue l’Etat financier. Des succès notables A l’analyse des différents rapports de gestion de l’institution, ainsi que de l’état financier, il ressort que la CAMEC a engrangé un total bilan de plus de 3 229 296 812 F CFA contre 2 280 197 916 F CFA en 2010. Soit une hausse de 42 %. Si l’épargne est passée à  25%, le sociétariat a également augmenté de 37% avec 7 868 nouveaux adhérents. Une évolution dont s’est félicité le président du Conseil d’administration (PCA), Martin Pierre Dakono, parlant au nom des administrateurs. Toutefois, l’institution de micro finance entend se projeter sur deux volets principaux. A savoir, la limitation des effets négatifs de la crise financière sur la croissance économique et le soutien des autorités maliennes dans la lutte contre la pauvreté. « Il s’agit pour notre institution de contribuer effectivement à  la promotion économique de nos populations, car nous sommes convaincus que la micro finance est au développement ce qu’est la grammaire à  la dictée », s’est expliqué le PCA. En termes de création de points de service, la CAMEC a atteint son objectif annuel avec la création de 3 nouvelles antennes. Contre performance du à  la baisse du taux de remboursement Au cours de l’exercice 2010, la qualité du portefeuille quant au remboursement s’est sensiblement dégradée. Et pour cause, le taux de remboursement qui a chuté de 2% (de 95, 6% en 2010 à  93, 31%) en fin 2011). « Cette situation qui est une contre performance, découle de l’impact négatif de la crise financière », selon la Direction de la CAMEC. Aussi, faut-il noter que la contre performance est imputable au processus de reconfiguration (engagé dans le réseau en 2011) qui a perturbé les activités, empêchant même parfois, les membres des organes de gestion d’exercer les tâches de recouvrement. Du coup, la créance en souffrance s’est porté à  plus de 103 Millions contre 79 Millions en 2010. Dans la foulée de la crise septentrionale, la CAMEC a aussi souffert au niveau de ses antennes. C’’est ainsi que les caisses de Gao, Tombouctou, Niafunké, Diré, Youwarou, Mopti, Sévaré, Bandiagara, Koro et Bankass ont fait l’objet de saccages et de pillages systématiques. Des défis immenses Pour l’exercice à  venir, la CAMEC devra faire face à  de nouveaux challenges. Outre l’extension et l’informatisation du réseau, il sera question de la maà®trise de la croissance à  travers un développement conséquent du sociétariat. l’institution veut par ailleurs travailler à  une plus grande croissance de l’épargne et au renforcement de la collaboration avec ses partenaires. Les responsables de la CAMEC entendent également se pencher sur le recouvrement des créances en souffrance et la professionnalisation de leurs gérants.

CAMEC : De belles perspectives

Placée sous le signe de la maturité, la présente Assemblée générale a rassemblé, 2 jours durant, les délégués venus de l’intérieur du pays, et les nombreux partenaires de la CAMEC dont principalement ceux de la France. Reconnue comme étant l’unique Caisse à  centrer ses activités sur l’épanouissement socio professionnelle de la femme, la CAMEC se veut comme un véritable instrument de lutte contre la pauvreté. Elle vient en aide aux femmes à  travers des microfinancements destinés soit à  les aider à  s’insérer dans la vie socio professionnelle, ou encore à  faire prospérer leurs activités. Son sociétariat s’est ainsi vu croà®tre de 28% avec 4 596 nouveaux adhérents. Et l’épargne du réseau a augmenté de 25%. Le président du Conseil d’administration de la CAMEC, Martin Dakono, a indiqué que les prévisions de création de points de service ont été atteintes à  80%, soit 4 nouvelles antennes contre 5 prévues. Le total bilan de la structure se chiffre à  2 280 197 916F CFA contre 1 573 340 739F CFA au 31 décembre 2009, soit une hausse de 45%. Ainsi, le taux de remboursement est passé de 92% (en 2009) à  95,6% (en 2010). Le résultat excédentaire se trouve chiffrés à  17 265 381F CFA pour l’exercice 2010. Cette réussite est en partie due à  la clairvoyance des responsables du Réseau lesquels ont reçu les éloges du représentant du ministre de l’Economie, Sidiki Ténétao. « l’animation d’une Caisse d’épargne et de crédit demande beaucoup de sacrifice et d’abnégation de la part des responsables que vous êtes. Le contexte de l’après crise économique, caractérisé par la baisse du cours mondial du coton et la flambée des prix des hydrocarbures, n’a pas empêché la CAMEC d’atteindre des résultats appréciables ». Il a ensuite annoncé que l’entrée en vigueur en 2012 de la nouvelle loi régissant les systèmes financiers décentralisé, sera d’un apport considérable dans l’assainissement du secteur de la micro finance. Et le président du Conseil d’administration d’indiquer que ces chiffres ne doivent nullement les pousser à  dormir sur leurs lauriers. « Il y a à  faire, beaucoup à  faire ! Les défis sont nombreux et souvent très complexes ». Au nombre des défis, M Dakono a, entre autres, cité le recouvrement des créances en souffrance qui se chiffrent à  plus de 56 millions, l’informatisation, l’extension du Réseau et la maà®trise de la croissance, une plus grande croissance de l’épargne… Il faut signaler qu’en dépit des difficultés et imperfections qu’elle est susceptible de rencontrer, la CAMEC bénéficie de la confiance des autorités maliennes, les partenaires ainsi que les sociétaires. Le clou de cette 10ème Assemblée générale aura été la présentation, par le DG de la CAMEC, du Rapport de gestion et celle de la CAMEC nationale en géo localisation. Toutefois, le vœu cher des responsables de la CAMEC est que, très rapidement, l’institution de micro finance arrive en peloton de tête des Systèmes financiers décentralisés du pays.

Microcrédit : la CAMEC ouvre une agence à Ngabakoro Droit

La 35ème agence de la CAMEC vient d’ouvrir ses portes à  « N’Gabakoro Droit ».Situé à  20 km de Bamako sur la route de Koulikoro, « N’Gabakoro Droit » est une localité o๠la vie socio-économique est très active. En effet, la localité vient de bénéficier d’une nouvelle agence de la CAMEC. Extension du réseau CAMEC Selon les responsables de la CAMEC, le choix de « N’Gabakoro Droit » pour abriter l’agence n’est pas fortuit. Et pour cause, elle est l’une des localités des localités les plus stratégiques dans le cadre de l’extension du réseau. A travers cette nouvelle agence, les populations bénéficieront d’un micro crédit dont le taux d’intérêt n’excède pas les 1%. Ce qui relève véritablement de l’exception dans l’activité des institutions de micro finances au Mali. « Nous accorderons des crédits aux femmes. Le seul prix à  payer C’’est le travail et la régularité dans le remboursement. Dans son mot de bienvenue, le Chef de village de la localité n’a pas caché sa satisfaction et tous les bienfaits que la Caisse est censée apporter à  la population. Quant au représentant du maire, lui dira que l’avènement de la CAMEC dans la localité est la meilleure manière pour lutter contre la pauvreté. D’o๠il a incité les femmes rurales à  travailler avec la CAMEC. Le Directeur général de la CAMEC, Hamidou Coulibaly, a fait un rappel des grands traits de la CAMEC de Bamako. En effet, dit-il, cette caisse se singularise par son grand dynamisme. En effet, sur 16 523 sociétaires que compte le Réseau, le sociétariat de la CAMEC de Bamako se chiffre à  3 814 sociétaires (2 396 hommes, 1 352 femmes, et 66 Groupements). « Sur les 979 098 403F cfa d’épargne collectées au niveau du Réseau, la CAMEC de Bamako occupe 30,5% de l’épargne, soit 299 055 206F cfa », a indiqué le DG de la CAMEC avant de remercier vivement « les braves femmes de l’APROVI (Association des productrices de viande et de vivres) qui ont pu mobiliser les femmes de la commune ainsi que les couches socio professionnelles pour la cause ». Microcrédit et Solidarité Selon P. Norbet du réseau CASDEN en France, le mérite de la CAMEC aujourd’hui C’’est d’avoir réussi à  construire au travers d’un véritable mécanisme de solidarité. « La vitalité, la solidarité, et la rigueur sont les maà®tres mots qui permettent aux populations d’aboutir à  une culture de l’entreprise bancaire et au developpement ». l’illustre hote de la CAMEC a incité les populations à  faire l’épargne. Car dit-il, « s’il n’y a pas d’épargne, il saurait y avoir de crédit…Moins il y’a d’impayés, plus ça profite à  tout le monde ». Rappelons que le point service de « N’Gabakoro Droit » a demarré avec 134 sociétaires (dont 117 femmes et 17 hommes), avec un total de ressources se chiffrant à  1 854 000F cfa.